Folle journée de Nantes 2014


Folle journée de Nantes

La Folle Journée de Nantes 2014
Des canyons aux étoiles

en région Pays de la Loire
du vendredi 24 au dimanche 26 janvier 2014

à Nantes, La Cité, Centre des congrès de Nantes
du mercredi 29 janvier au dimanche 2 février 2014

Découvrez le programme
et les pianistes invités
à cette nouvelle édition

Le thème de la 20e édition de la Folle journée de Nantes en 2014 sera “le Nouveau Monde ou l’Amérique”.

Ce thème présente un large panorama de la musique américaine de 1860 à nos jours et comporte
quatre axes principaux :
1er axe : Les racines du nouveau continent
L’histoire de la musique savante aux États-Unis est profondément liée à la culture populaire,
particulièrement à la chanson traditionnelle. Ainsi, au XIXe siècle, Louis Gottschalk et Stephen
Foster ont bâti les fondements de l’école nationale américaine tout en conservant l’héritage européen.
Au XXe siècle, Charles Ives, Virgil Thomson, Henry Cowell et George Gershwin réalisent la synthèse entre tradition et modernité. C’est ensuite avec des compositeurs comme Aaron Copland, Samuel Barber, Leonard Bernstein, Colon Nancarrow, John Cage, Steve Reich, Philip Glass ou John Adams que la musique classique d’outre-Atlantique s’est véritablement imposée dans le paysage musical mondial.
2ème axe : Les États-Unis terre d’accueil
Les États-Unis ouvrent leurs portes à des compositeurs comme Antonin Dvorák, qui sera directeur du
Conservatoire de New-York de 1892 à 1895. Le pays devient aussi une terre d’exil pour beaucoup de
compositeurs victimes des régimes totalitaires d’Allemagne et de Russie. En effet, les États-Unis sont,
dès le début du XXe siècle, la principale destination des Juifs et des opposants politiques fuyant
l’oppression et les persécutions en Europe. Mais quelles que soient les raisons de cet exil, Serge
Rachmaninov, Serge Prokofiev, Paul Hindemith, Erich-Wolfgang Korngold, Igor Stravinsky,
Béla Bartók, Edgard Varèse, Arnold Schoenberg, Bohuslav Martinu et bien d’autres sont devenus des personnalités musicales de premier plan, et ont composé certaines de leurs plus belles oeuvres sur le territoire américain, y intégrant la douleur du déracinement.
3ème axe : Les institutions américaines comme maître d’ouvrage
Les fondations :
Plusieurs grandes fondations ont commandé des oeuvres à des compositeurs, comme la Fondation
Koussevitsky (Concerto pour orchestre de Béla Bartók, Ramifications de Gyorgy Ligeti, Concerto
pour violoncelle de Krzysztof Penderecki) ou la Fondation Fromm (Circles de Luciano Berio, Les
travaux et les jours de Tristan Murail). D’autres, comme la Fondation Guggenheim, ont soutenu
des compositeurs, parmi lesquels Samuel Barber, Luciano Berio et John Cage.
Les orchestres :
Par ailleurs, de grands orchestres américains ont été commanditaires d’oeuvres majeures du XXe siècle : l’Orchestre Symphonique de Boston (Symphonie de Psaumes d’Igor Stravinsky, Turangalîla-
Symphonie d’Olivier Messiaen, The Shadows of Time d’Henri Dutilleux), l’Orchestre Philharmonique de New York (November Steps de Toru Takemitsu, Sinfonia de Luciano Berio), l’Orchestre Symphonique de Los Angeles (Riverrun de Toru Takemitsu) ou encore l’Orchestre de Cleveland (Métaboles d’Henri Dutilleux). Des Canyons aux Étoiles, oeuvre d’Olivier Messiaen, a été créée en 1974 à l’occasion du bicentenaire des États-Unis.
Il faut souligner que de nombreux compositeurs sont venus enseigner dans les plus grandes universités américaines telles Harvard, Princeton ou l’Académie d’été de Tanglewood. Beaucoup de compositeurs ont également choisi de créer leurs oeuvres aux États-Unis, par exemple Hymn to a Great city, Litany, Symphonie n°4 “Los Angeles” et Peace upon you, Jerusalem d’Arvo Pärt, Folk Songs de Luciano Berio…
4ème axe : Le cinéma
Un certain nombre d’artistes ont travaillé pour Hollywood : Kurt Weill et Hanns Eisler ont notamment
collaboré avec Fritz Lang ou Jean Renoir. Max Steiner, élève de Mahler et Brahms, rejoint Hollywood
en 1929 et signe les bandes originales de King-Kong, Casablanca ou encore Autant en emporte le vent. Erich-Wolfgang Korngold a quant à lui travaillé à plusieurs reprises avec les studios Warner Bros,
composant par exemple la musique du Songe d’une nuit d’été ou des Aventures de Robin des Bois. Il a réalisé une vingtaine de partitions qui ont changé le “son” d’Hollywood et élevé les orchestres de studio au rang des meilleurs orchestres nationaux. Dans la lignée de ces premières associations entre
compositeurs et réalisateurs, Hans Zimmer (Rain Man, Gladiator…), John Williams (Star Wars, Les
dents de la mer…), John Barry (Danse avec les loups, Out of Africa…), Bernard Herrmann (Citizen
Kane d’Orson Welles, Psychose d’Alfred Hitchcock), Elmer Bernstein (Les sept mercenaires…), Henry
Mancini (La Panthère rose…) ont perpétué la tradition des grandes partitions symphoniques écrites
pour le septième art.
Pour amplifier ces quatre axes, une grande place sera également accordée à la musique populaire
américaine avec la présence du jazz, du blues, du negro-spiritual et des comédies musicales de
Broadway, de Show Boat (1927) à Hello Dolly (1964) en passant par Porgy and Bess (1935), My Fair
Lady (1956) et West Side Story (1957).
Un regard inédit et passionnant tel un panorama du 20e siècle pour saluer les 20 ans de la
Folle Journée !

Les pianistes invités

Parmi les musiciens invités , voici la liste des pianistes qui seront présents ( elle sera éventuellement mise à jour car la programmation complète n'est pas arrêtée)
- Iddo Bar-Shaï - Boris Berezovsky - Hervé Billaut - David Bismuth -Sanja et Lidija Bizjak - Florent Boffard - Frank Braley - Bruce Brubaker - Alphonse Cemin - Bertrand Chamayou - Dana Ciocarlie - Claire Désert
- Shani Diluka - Simone Dinnerstein - Jean Dubé - Abdel Rahman El Bacha - Rémi Geniet - Alexander Ghindin - Marie-Catherine Girod - Jay Gottlieb - Nathanaël Gouin - Etsuko Hirose - David Kadouch - Momo Kodama - Mari Kodama - Andrei Korobeinikov - Claire-Marie Le Guay - David Lively - Joseph Moog - Jean-Frédéric Neuburger - Luis Fernando Pérez - Matan Porat - Emmanuel Strosser - Vanessa Wagner - Laurent Wagschal
Jazz
- Thomas Enhco Trio - Paul Lay

Biographie des compositeurs

JOHN ADAMS (né en 1947)
Né dans le Massachusetts, John Coolidge Adams commence sa formation musicale par l’étude de la clarinette et de la composition. En 1971, il est nommé chef du département de composition du
Conservatoire de San Francisco avant de devenir conseiller musical puis compositeur en résidence de l’orchestre symphonique de la ville. Ses oeuvres de la fin des années 1970 affirment son véritable style, inscrit dans la mouvance minimaliste et profondément influencé par Steve Reich notamment. Ses pages incluent de savantes orchestrations qui rappellent l’héritage de Stravinsky ou Sibelius ; les éléments rythmiques et harmoniques semblent issus de procédés de la musique électronique. Ses deux plus fameuses compositions sont Shaker Loops, écrit en 1978 et dont le titre évoque les boucles (loops) mélodiques et rythmiques utilisées dans l’oeuvre ainsi que son opéra Nixon in China, créé en 1987 et inspiré d’un fait d’actualité. En 2002, John Adams répond à une commande de plusieurs institutions newyorkaises et compose On the Transmigration of Souls en mémoire aux victimes des attentats du 11 septembre. Il reçoit pour cela l’année suivante le prix Pulitzer de la musique. CB-T
GEORGE ANTHEIL (1900-1959)
Issu d’un milieu modeste, George Antheil étudie la composition à Philadelphie avec Constantin von Sternberg, élève de Liszt, puis avec Ernest Bloch à New York. Soutenu financièrement par Edward Bock, qui fondera le Curtis Institute, il part pour l’Europe en 1922 afin d’y effectuer une tournée comme pianiste. C’est également l’occasion pour lui de présenter ses premières oeuvres, aux noms provocateurs comme Sonate sauvage ou Mechanisms, et qui font scandale. Il vit à Paris à partir de 1923, y côtoyant des personnalités telles James Joyce, Man Ray, Erik Satie ou Jean Cocteau ; il y est aussi l’élève de Nadia Boulanger. Figure de proue du modernisme, il est rapidement considéré comme un “enfant terrible” de la musique. Ses recherches sur le temps et l’esthétique mécaniste trouvent leur apogée dans son Ballet mécanique, pièce pour pianos et percussions créée dans sa première version en 1926 et originellement destiné à accompagner un film de Fernand Léger. De retour aux États-Unis, le reste de sa production est marqué par plusieurs opéras, de nombreuses pièces pour orchestre, des oeuvres de musique de chambre et des musiques de films. En parallèle à son activité de compositeur, George Antheil a aussi été journaliste et correspondant de guerre. Son autobiographie, Bad Boy of Music, a été publiée en 1945. CB-T
MILTON BABBITT (1916-2011)
Né en Pennsylvanie, le jeune Milton Babbitt montre très tôt des aptitudes pour la musique populaire et le jazz. Après un diplôme au New York University College of Arts and Science, il part étudier avec le compositeur Roger Sessions à l’Université de Princeton. Auteur d’importants écrits théoriques sur le système dodécaphonique, qui ont permis une meilleure compréhension du langage sériel, il est engagé par la marque RCA en tant que compositeur consultant pour travailler sur un modèle de synthétiseur. Milton Babbitt a composé de très nombreuses pièces, employant des combinaisons variées entre instruments et voix, mais aussi des sons synthétiques. Ses Three Compositions for Piano, datant de 1947, sont les premières oeuvres à mettre en oeuvre le sérialisme intégral, qui s’applique aux hauteurs, durées, nuances, timbres et registres. Récompensé par plusieurs prix distinguant son exceptionnelle contribution à la musique, il a également été membre fondateur du Committee of Direction de l'Electronic Music Center des Universités de Princeton et Columbia. CB-T
KLAUS BADELT (né en 1967)
Né à Francfort, Klaus Badelt s’installe aux États-Unis en 1998. Il compose plusieurs bandes originales, en collaboration notamment avec Hans Zimmer, avant d’écrire en 2003 la musique du film Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl. En 2008, il est le seul compositeur occidental invité par le Comité Olympique de Pékin pour participer à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques. Après avoir composé pour de célèbres réalisateurs comme Ridley Scott, Terrence Malick, John Woo, Sean Penn ou Steven Spielberg, il poursuit depuis plusieurs années une importante collaboration avec le cinéma français. CB-T

SAMUEL BARBER (1910-1981)
Né en Pennsylvanie, Samuel Barber débute très tôt une formation de pianiste et d’organiste avant d’intégrer le célèbre Curtis Institute de Philadelphie pour y étudier la composition et le chant. Après avoir reçu le prix Bearns à deux reprises, il reçoit le prix de Rome américain en 1936, ce qui lui permet de séjourner dans la capitale italienne pendant deux ans. Il restera d’ailleurs toujours attaché aux racines européennes de la musique. Professeur au Curtis Institute, il est mobilisé de 1943 à 1945 et revient en Europe à la Libération. Il est l’auteur d’une oeuvre assez limitée, aux orientations diverses, qui a pourtant couvert tous les genres. Elle repose sur un profond lyrisme mis en valeur par ses connaissances vocales, la forme et la mélodie y étant toujours primordiales. Outre une symphonie, deux opéras, un concerto pour violon et d’autres pièces, Samuel Barber reste mondialement connu pour son Adagio pour cordes, qui était à l’origine un mouvement de son Premier Quatuor composé en 1936. Le compositeur en a lui même réalisé une transcription pour choeur sur le texte de l’Agnus Dei. CB-T
BÉLA BARTÓK (1881-1945)
Natif de Hongrie, Béla Bartók est resté toute sa vie un patriote fervent ; mais ce patriotisme s’élargit, à la faveur des bouleversements subis par l’Europe au cours de cette première partie du XXe siècle, à la cause de tous les peuples menacés par une forme d’impérialisme, ce qui lui vaut d’être suspecté dans son pays et contraint de s’exiler, à partir de 1940, aux États-Unis, où il termine sa vie dans la gêne et la maladie. Cet esprit militant guidera tout le parcours musical de Bartók : certes profondément marqué, de par sa formation et son environnement, par la grande tradition allemande, Bartók trouve véritablement sa voie en se libérant de l’hégémonie du système des modes majeur et mineur propres à la musique savante occidentale, en même temps que Debussy, mais d’une toute autre manière : en se plongeant corps et âme dans l’étude des musiques populaires et traditionnelles, hongroise d’abord, mais très vite aussi, roumaine, bulgare, ukrainienne et même maghrébine. C’est ainsi qu’il sillonne, avec son ami Kodály, les routes d’Europe pour recueillir scientifiquement des matériaux, mélodiques, harmoniques et rythmiques populaires qui lui serviront à bâtir son oeuvre propre : les chefs-d’oeuvre qui s’accumulent à partir de 1920 - pièces pour piano, sonates, quatuors, concertos, Le Mandarin merveilleux, la Musique pour cordes, percussion et célesta… - sont autant d’exemples de cette intégration parfaitement réussie des éléments de la musique populaire à une forme par ailleurs très élaborée de l’écriture musicale. SC
LUCIANO BERIO (1925-2003)
Né en Ligurie, Luciano Berio commence sa formation musicale au Conservatoire de Milan avant d’étudier avec Luigi Dallapicola aux États-Unis. Avec Bruno Maderna, il fonde un groupe de recherches pour la musique électronique dépendant de la radio italienne et le dirige de 1953 à 1960. Il est ensuite, de 1973 à 1980, à la tête du département d’électro-acoustique de l’IRCAM. Sa carrière internationale est dominée par ses recherches instrumentales qui trouvent leur aboutissement dans les Sequenza, série d’oeuvres pour instruments seuls qui en explorent toutes les possibilités acoustiques et techniques. Son attachement pour la voix, qui se développe dès les années 1950 et son mariage avec la soprano américaine Cathy Berberian, l’amène à composer des pièces telles les Folksongs ou Laborintus, oeuvre scénique écrite à partir de textes du poète et écrivain italien Eduardo Sanguineti. Revendiquant ses influences, de Monteverdi à Stravinsky, Luciano Berio les magnifie dans son oeuvre phare Sinfonia, pour huit voix et orchestre. CB-T
ELMER BERNSTEIN (1922-2004)
Né à New York, Elmer Bernstein étudie le piano avec Henriette Michelson. A l’âge de douze ans, cette dernière le présente à Aaron Copland devant lequel il improvise et qui devient son protecteur. Dans les années 1950, il débute sa carrière de compositeur pour la télévision, le théâtre et la radio. En 1955, il est le premier à introduire le jazz au scénario d’un film dans L’Homme au bras d’or. Les succès s’enchaînent par la suite: l’année suivante, Cecil B. DeMille lui demande d’écrire la musique qui accompagnera Les Dix Commandements, ce qui lui ouvre les portes d’Hollywood. Après avoir remporté un Oscar pour sa partition du film Millie, réalisé par George Roy Hill, il diversifie son activité et s’oriente vers les comédies, notamment Y a-t-il un pilote dans l'avion ? en 1980 et SOS Fantômes en 1984. L’une de ses oeuvres les plus célèbres, parmi un catalogue de plus de 250, reste la bande originale du western Les Sept Mercenaires. CB-T
LEONARD BERNSTEIN (1918-1990)
Personnalité unique et musicien prolifique, Leonard Bernstein est l’une des figures majeures de la musique américaine. Né dans une famille juive d’origine russe, il commence ses études par le piano et entre à Harvard en 1935. Admis au Curtis Institute de Philadelphie, il travaille ensuite la composition avec Nadia Boulanger et fréquente le Berkshire Center de Tanglewood où il suit les cours de Serge Koussevitzky. Ce dernier lui donne l’occasion de diriger ses premiers concerts à Boston en 1942, et il est engagé comme assistant au Philharmonique de New York l’année suivante. Il y fait ses débuts en novembre 1943 lorsqu’il remplace Bruno Walter au pied levé. Commence alors une exceptionnelle carrière de compositeur et de chef d’orchestre : les plus grands succès de Leonard Bernstein sont probablement ses oeuvres scéniques, parmi lesquelles West Side Story, On the Town, Candide, Trouble in Tahiti ou encore A Quiet Place. Il est également l’auteur de trois symphonies, d’une Sonate pour clarinette et piano et de pièces religieuses teintées tout à la fois de mysticisme et de théâtralité. De 1958 à 1973, il présente les Young People's Concerts à la télévision, émissions dans lesquelles il confirme ses qualités de pédagogue et formidable orateur. CB-T
ERNEST BLOCH (1880-1959)
Natif de Genève, Ernest Bloch étudie notamment le violon avec Eugène Ysaye à Bruxelles. Professeur de composition au conservatoire de sa ville natale de 1911 à 1915, il compose ses premières oeuvres, intégrant la musique hébraïque à ses propres créations ; l’une de ses partitions les plus célèbres, Schelomo pour violoncelle et orchestre, date de cette période. Il se fixe ensuite aux Etats-Unis où il est le chef, de 1916 à 1930, de l’orchestre de la compagnie de danse de Maud Allan. En parallèle, il dirige l’Institut musical de Cleveland puis le Conservatoire de San Francisco et enseigne à Berkeley. Il revient vivre en Europe dans les années 1930 mais la montée de l’antisémitisme lui fait de nouveau traverser l’Atlantique. De postromantique, son esthétique s’oriente alors vers le néo-classicisme avec quelques éléments d’un langage plus moderne empruntés par exemple à la musique sérielle. Outre des oeuvres symphoniques, Ernest Bloch est l’auteur de cinq Quatuors, de deux Quintettes, de deux Sonates pour violon et piano, d’une Suite pour alto et piano ainsi que de six Suites pour cordes seules. CB-T
NADIA BOULANGER (1887-1979)
Élève de Gabriel Fauré au Conservatoire National Supérieur de Paris où elle étudie aussi l’orgue et l’accompagnement, Nadia Boulanger obtient en 1908 un Second Prix de Rome pour sa cantate La Sirène. Compositrice - elle est l’auteur d’un opéra (La Ville morte), de mélodies (Les Heures claires), d’une Rhapsodie pour piano et orchestre et de pièces pour orgue -, elle est en même temps l’une des premières femmes à pratiquer la direction d’orchestre, notamment aux États-Unis. Assistante de Paul Dukas à l’École Normale de Musique de Paris, elle lui succède à la chaire de professeur de composition. Devenue une pédagogue renommée, elle enseigne à partir de 1921 au Conservatoire américain de Fontainebleau, illustre institution où enseignèrent également Maurice Ravel, Leonard Bernstein, Henri Dutilleux et où se formèrent nombre de grands compositeurs américains - Aaron Copland, Virgil Thomson, Elliott Carter, Philip Glass... Directrice de l’établissement de 1950 jusqu’à sa mort en 1979, elle occupa également, de 1945 à 1957, le poste prestigieux de professeur d’accompagnement au Conservatoire National Supérieur de Paris, où sa classe acquit rapidement une réputation et une influence internationales. Fervente admiratrice de Monteverdi, Schütz et J.S. Bach elle contribua à faire revivre leurs oeuvres sur la scène musicale de son époque. SC
JOHN CAGE (1912-1992)
Personnalité atypique de la musique, insatiable curieux touche-à-tout, John Cage est probablement l’un des compositeurs les plus originaux du XXe siècle. Après avoir hésité entre la littérature, l’architecture et la peinture, il commence à composer sur les conseils d’Henry Cowell et devient l’élève d’Arnold Schoenberg en 1934. Quatre ans plus tard, à l’occasion d’une commande pour un ballet, il invente le “piano préparé” en introduisant entre les cordes des objets qui modifient le timbre de l’instrument. C’est le début d’expérimentations sur le son, dominées par l’influence du bouddhisme, de la pensée zen et surtout de l’électronique ; en 1939, il compose Imaginary Landscape n°1, une des premières oeuvres de l’histoire de la musique utilisant du matériel électronique. En 1942 commence sa collaboration avec le chorégraphe Merce Cunningham, qui se prolongera jusqu’à la mort du compositeur en 1992. John Cage est le créateur de la notion de musique aléatoire, qui trouve l’une de ses plus célèbres réalisations dans 4’33’’, pièce silencieuse. Des récompenses prestigieuses, parmi lesquelles le Prix de Kyoto en 1989, viennent consacrer un exceptionnel corpus marqué par une formidable liberté créatrice. CB-T
ELLIOTT CARTER (1908-2012)
Né à New York dans une famille aisée, Elliott Carter étudie la composition à Harvard avec Walter Piston puis à Paris chez Nadia Boulanger de 1932 à 1935. De retour à New York, au plus fort de la dépression qui frappe les États-Unis, il est engagé comme directeur musical du Ballet Caravan. Ses premières oeuvres sont marquées par un néoclassicisme proche de Stravinsky ou Hindemith et un certain populisme américain. Il s’affranchit progressivement de la tonalité et complexifie son écriture, notamment du point de vue rythmique ; sa Sonate pour piano et surtout sa Sonate pour violoncelle et piano, datant de 1948, en sont les témoignages les plus importants de cette évolution. Il partage ensuite sa carrière entre l’enseignement au sein de plusieurs institutions, la rédaction d’articles théoriques ou critiques et la composition. Ses productions les plus remarquables sont sa Symphonie pour trois orchestres, son Double Concerto pour piano, clavecin et deux orchestres de chambre ainsi que sa pièce A Mirror on Which to Dwell pour soprano et ensemble d’instruments. D’une exceptionnelle longévité, Elliott Carter a composé son unique opéra, What Next ?, à l’âge de 90 ans. Il a reçu plusieurs récompenses, notamment le Prix Pulitzer en 1960 et 1973, pour son Second et son Troisième Quatuor, et le Ernst Von Siemens Music Prize pour l’ensemble de son oeuvre en 1981. CB-T
AARON COPLAND (1900-1990)
Né à New York de parents juifs émigrés de Lituanie, Aaron Copland suit l’enseignement du pianiste Ricardo Viñes au Conservatoire américain de Fontainebleau de 1921 à 1924. Il y est également élève de Nadia Boulanger en harmonie et en composition. Ses premières oeuvres sont créées dès son retour aux États-Unis, notamment son Concerto pour piano sous la direction de Serge Koussevitzky en 1927 ; Copland restera d’ailleurs proche des activités de ce dernier au sein de l’Orchestre symphonique de Boston et de sa fondation toute sa vie. 1930 est l’année de la composition de ses Variations pour piano qui s’imposent rapidement dans le répertoire. Après avoir fondé l’American Composer’s Alliance et joué un rôle actif dans le League of Composers, section américaine de la Société Internationale pour la Musique Contemporaine, il s’impose véritablement sur la scène musicale en composant des oeuvres telles les ballets Billy the Kid ou encore Appalachian Spring, prix Pulitzer 1945. Récompensé d’un Oscar en 1949 pour sa musique du film L’Héritière, lauréat du Prix de Rome américain en 1951, Aaron Copland est l’auteur d’un corpus important, successivement marqué par le néoclassicisme, le jazz, Schoenberg, l’avant-garde américaine et le sérialisme. Il a été l’ami et le conseiller de jeunes musiciens parmi lesquels Leonard Bernstein. CB-T
HENRY COWELL (1897-1965)
Composant dès l’adolescence, Henry Cowell commence sa formation institutionnelle avec Charles Seeger à l’Université de Californie. Il fait très tôt scandale, notamment lorsqu’il interprète sa pièce pour piano The Tides of Manaunaun qui fait pour la première fois usage de la technique des “notes agglomérées” ou clusters. Il décrit ses découvertes techniques dans un livre publié en 1919, New Musical Resources. Ce pionnier des effets pianistiques, élève de Schoenberg à Berlin, ami de Berg et Bartók, a collaboré avec l’ingénieur Leon Theremin pour concevoir le rythmicon, instrument électrique utilisé en 1931 dans son oeuvre pour orchestre Synchrony. Intéressé par les cultures musicales du monde entier dès son plus jeune âge, il n’hésite pas à intégrer des éléments de musiques d’Inde, du Japon, d’Iran mais aussi du folklore américain à ses oeuvres. Pédagogue reconnu, enseignant notamment à Columbia, Henry Cowell compte entre autres John Cage et George Gershwin parmi ses élèves ; il a également été un ardent défenseur de musiciens comme Charles Ives ou Virgil Thomson.
CB-T
HENRI DUTILLEUX (1916-2013)
Né à Angers, Henri Dutilleux entre au Conservatoire de Paris en 1933, où il suit notamment les cours de composition avec Henri Busser et d’histoire de la musique avec Maurice Emmanuel. Cinq ans plus tard, il remporte le Prix de Rome, mais son séjour à la Villa Médicis est interrompu par la guerre. À cette même époque, il étudie le traité de composition de Vincent d’Indy, découvre Stravinsky, Bartok et le sérialisme. Nommé en 1942 chef de chant à l’Opéra de Paris, il occupe la même fonction à la Radiodiffusion française puis devient directeur du service des illustrations musicales en 1945, occupant ce poste jusqu'en 1963. Auteur de partitions lentement mûries, Henri Dutilleux compose dans tous les genres musicaux. Son quatuor à cordes Ainsi la nuit rencontre un succès exceptionnel. Il écrit des oeuvres pour son épouse, la pianiste Geneviève Joy, ainsi que pour de nombreux autres grands interprètes, comme le violoncelliste Mislav Rostropovitch, la violoniste Anne-Sophie Mutter ou la soprano Dawn Upshaw. Sa reconnaissance est internationale, aussi bien en tant que compositeur qu’en tant qu’enseignant. Il est invité dans de nombreux pays comme professeur et conférencier. En 2005 lui est attribué le prix international Ernst von Siemens, parfois considéré comme le Nobel de la Musique, et qui vient récompenser “un des grands artistes de la musique française contemporaine dont la production organique se distingue par sa clarté poétique”. CB-T
ANTONÍN DVORÁK (1841-1904)
Dvorák est le représentant le plus connu de l’école musicale tchèque, même si Smetana - son aîné de dix-sept ans - reste incontestablement le fondateur de cette école en Bohême-Moravie. Comme tous les musiciens de son pays, il a été profondément influencé par la tradition germanique ; Dvorák a été un fervent admirateur de son presque contemporain Brahms, et n’a jamais remis en question les grandes formes inaugurées par les classiques de Vienne, Beethoven en particulier. Mais en même temps il s’est fait, d’instinct, comme ses compatriotes musiciens, le chantre passionné du réveil national qui a marqué nombre de pays, d’Europe centrale particulièrement, dans la seconde partie du XIXe siècle. Né dans une famille de paysans des environs de Prague, Dvorák a d’abord fait de la musique en campagnard, pour l’église et le bal, avant d’acquérir une formation musicale plus complète, et de devenir un musicien fêté dans toute l’Europe, et même aux États-Unis où il se rend en 1892, invité à venir diriger le Conservatoire National de New York - et d’où il écrira deux de ses meilleures oeuvres : le Concerto pour violoncelle et la célèbre Symphonie “Du Nouveau Monde”. Cette double filiation explique le caractère particulier de sa musique : quels que soient les genres pratiqués - musique pour piano, mélodies, musique de chambre, symphonies, grandes fresques religieuses, opéra… -, toujours s’y mêlent et s’y confortent mutuellement un sens exigeant de la forme et un lyrisme puissant qui sourd directement de la terre de Bohême et de l’âme slave. Aussi sa mort en 1904 fut-elle l’occasion d’un véritable deuil national. SC
HANNS EISLER (1898-1962)
Né à Leipzig, Hanns Eisler aborde la musique en autodidacte puis devient l’élève de Schoenberg et de Webern à Vienne. La ville lui décerne son Prix de Musique en 1924 et il s’établit l’année suivante à Berlin. Profondément marqué par la pensée de Marx, il développe des convictions communistes qui l’éloignent de Schoenberg, mais l’écriture dodécaphonique sera toujours perceptible dans son style, comme en témoignent ses oeuvres orchestrales. Musicien engagé, Eisler se met à écrire des chansons politiques et compose pour le théâtre, le cabaret et le cinéma. De 1929 à 1956, il travaille avec son ami Bertold Brecht et écrit la musique de quelques-unes de ses pièces (Die Massnahme, Die Mutter, Kuhle Wampe). En 1933, il est contraint de fuir le nazisme et après avoir voyagé à travers l’Europe, s’exile aux Etats-Unis en 1938 ; là, il enseigne au sein de diverses institutions, compose la Symphonie allemande, ainsi que des chansons et musiques de film, notamment pour Fritz Lang et Charlie Chaplin. Avec Adorno, il décrit son expérience cinématographique dans un ouvrage intitulé Musique de cinéma. Fuyant la chasse aux sorcières aux Etats-Unis en 1948, Eisler revient en Allemagne et s’installe à Berlin-Est. Outre ses nombreuses pièces vocales “pour le prolétariat”, on lui doit l’hymne national de la RDA, en vigueur de 1949 à 1989. AC
GEORGE GERSHWIN (1898-1937)
Né à Brooklyn de parents juifs émigrés de Russie, le jeune George Gershwin est un enfant élevé au contact de la rue. Il fait ses premières armes sur le piano familial acheté pour son frère aîné Ira, suit des cours avec Charles Hambitzer, étudie la théorie et l'harmonie avec Edward Kilenyi, avant de trouver,à l’âge de seize ans, un poste de démonstrateur de chansons chez un éditeur de Manhattan. Il y fait la connaissance de personnalités du show-biz, comme Fred Astaire qui deviendra son ami, et découvre les compositeurs Jerome Kern et Irving Berlin. En 1919, le célèbre chanteur Al Jolson reprend sa chanson Swanee, ce qui le propulse sur le devant de la scène et marque le début d’une fulgurante carrière internationale. Il créé sa Rhapsody in Blue en 1924, son Concerto en fa l’année suivante, les comédies musicales Funny Face en 1927 et Of Thee I Sing en 1932 qui reçoit le Prix Pulitzer. En 1934, il prend la décision de composer une “oeuvre sérieuse”, un véritable opéra américain : son chef-d’oeuvre Porgy and Bess est créé un an plus tard. Reconnu aussi bien pour ses succès de Broadway que pour ses oeuvres de facture plus classique comme ses Préludes pour piano, George Gershwin meurt en 1937 au faîte de sa gloire, peu de temps après avoir signé un contrat avec les studios RKO à Hollywood. CB-T
PHILIP GLASS (né en 1937)
Natif de Baltimore, Philip Glass est initié à la musique par son père, disquaire. Il étudie ensuite la flûte dans sa ville natale puis la philosophie, le piano et les mathématiques à l’université de Chicago. Elève en composition à la Juilliard School, où il fait la connaissance de Steve Reich, il en sort diplômé en 1961 ; il travaille avec Darius Milhaud, alors aux États-Unis, et suit l’enseignement de Nadia Boulanger de 1963à 1965 à Paris. C’est là qu’il rencontre le joueur de sitar indien Ravi Shankar et découvre les structures répétitives. De retour à New-York après avoir notamment voyagé en Inde, il fonde son propre ensemble musical qui interprète ses pièces d’un minimalisme assez austère. En 1976, il s’associe avec le metteur en scène Robert Wilson pour écrire son opéra Einstein on the Beach, qui rencontre un succès mondial. Considéré comme l’un des pères fondateurs du minimalisme et toujours actif aujourd’hui, Philip Glass compte désormais une production constituée d’une vingtaine d’opéras, de huit symphonies et de nombreuses oeuvres concertantes et de musique de chambre. Proche de la musique dite populaire, il a collaboré avec des artistes tels Paul Simon, Susan Vega ou Leonard Cohen ; il est aussi l’auteur de musiques de films parmi lesquelles The Truman Show en 1998 ou The Hours en 2003.
JERRY HERMAN (né en 1931)
Natif du New Jersey, Gerald dit Jerry Herman intègre le département d’art dramatique de l’Université de Miami après des études de design avortées. Il y écrit, dirige et produit sa première comédie musicale. Il s’installe ensuite à New York, devient pianiste de cabaret, auteur de scénarios pour la télévision et compositeur pour des revues. En 1961, il présente à Broadway son spectacle Milk and Honey, avant de remporter un immense succès trois ans plus tard avec Hello Dolly, qui rafle dix Tony Award (équivalent des Oscars pour le théâtre et les comédies musicales). Deux de ses oeuvres suivantes, Mame et La Cage aux folles, adapté du film éponyme de Jean Poiret, remportent par la suite un succès comparable. CB-T
BERNARD HERRMANN (1911-1975)
Né à New York, le jeune Bernard Herrmann montre très tôt un intérêt pour la musique et remporte un prix de composition à l’âge de treize ans seulement. Il étudie la composition et l’orchestration avec Philip James et Percy Grainger à l’Université de New York, se lie d’amitié avec Aaron Copland puis devient l’élève de Bernard Wagenaar et Albert Stoessel à la Juilliard School. Il fait ses débuts de chef d’orchestre à Broadway alors qu’il est encore étudiant et fonde son propre orchestre à vingt ans. Sa carrière prend un tournant important en 1933, lorsqu’il commence à travailler pour CBS; au fil des ans, il s’implique de plus en plus dans les activités de la radio et propose ses propres émissions où il défend notamment les oeuvres de Charles Ives. Sa collaboration avec Orson Welles, qui débute par l’adaptation radiophonique de La Guerre des mondes, trouve son apogée en 1941 dans le film Citizen Kane. L’année 1955 marque le début du travail de Bernard Herrmann avec Alfred Hitchcock, dans d’immenses succès comme Sueurs Froides, La Mort aux Trousses ou Psychose. Les deux hommes se brouillent finalement en 1966 et le compositeur part s’installer à Londres. Il termine sa carrière en écrivant pour “le nouvel Hollywood”, François Truffaut, Brian De Palma ou Martin Scorsese. Sa musique se caractérise par un usage régulier de la dissonance et de l’ostinato, l’emploi d’instruments inhabituels dans l’orchestre et des structures harmoniques souvent minimalistes et hypnotiques. CB-T
PAUL HINDEMITH (1895-1963)
Compositeur extraordinairement prolifique, Paul Hindemith a écrit dans tous les genres et pour la plupart des instruments ; il en maîtrisait d’ailleurs beaucoup. Né à Hanau, il étudie le violon et la composition au Conservatoire de Francfort. Débordant d’énergie et multipliant les activités, il devient violon solo de l’Opéra, crée le Festival de Donaueschingen (1923), mène une carrière d’altiste solo et expérimente la direction d’orchestre. Face à la menace nazie, il est contraint de s’exiler en Suisse puis aux États-Unis où il est naturalisé citoyen américain en 1946. Là, il enseigne la composition à l’Université de Yale jusqu’en 1953. Après plusieurs séjours en Europe et aux États-Unis, il finit par s’installer à Francfort où il s’éteint en 1963. Dès ses débuts, Hindemith manifeste une grande volonté de modernité et s’oppose au romantisme et à l’impressionnisme. Il développe, tout au long de sa vie, une théorie musicale - son ouvrage Leçon de composition s’en fera l’écho - visant à rétablir une forme d’objectivité en musique. S’appuyant sur une grande rigueur formelle héritée de son étude approfondie de la musique baroque (il vénère Bach et l’écriture contrapuntique), sa musique évolue petit à petit vers un néo-classicisme. Sans adhérer au dodécaphonisme schoenbergien, Hindemith se révèle pourtant avant-gardiste dans sa quête de nouvelles harmonies et sonorités, et si ses oeuvres sont difficilement abordables pour les néophytes, elles ont beaucoup influencé la jeune génération de compositeurs, Stockhausen en tête. Avec plusieurs oeuvres capitales - Mathis le Peintre, Ludus tonalis, Concerto pour orchestre - Hindemith se présente comme un compositeur majeur du XXe siècle. AC
CHARLES IVES (1874-1954)
Curieuse destinée que celle de Charles Ives, compositeur longtemps considéré comme amateur mais dont la production s’est aujourd’hui imposée au répertoire de la musique américaine, grâce notamment à Henry Cowell et Elliott Carter qui furent parmi ses premiers défenseurs. Né dans le Connecticut, il reçoit sa première formation musicale de la part de son père, chef de fanfare exigeant. A l’âge de quatorze ans, il devient le plus jeune organiste de l’État, activité qu’il poursuit lors de ses études des techniques d’écriture avec Horatio Parker à l’université de Yale. Au printemps 1899, installé depuis peu à New-York, il travaille dans le domaine des assurances et rencontre Julian Meyrick, avec qui il fonde sa propre compagnie. C’est le début d’une existence partagée entre une florissante vie d’homme d’affaires et une importante activité de compositeur. La majorité de ses oeuvres a été composée pendant cette période, jusqu’à l’année 1918 où il est victime d’une crise cardiaque qui le force à abandonner progressivement toutes ses occupations. Charles Ives est l’auteur de plusieurs centaines de partitions, oeuvres chorales ou symphoniques, musique de chambre, mélodies et pièces pour piano. Influencé par les cantiques et les airs militaires, novateur dans bien des domaines, en particulier la polytonalité, les micro-intervalles et la
forme ouverte, il a été tardivement reconnu par ses pairs qui lui décernent cependant le Prix Pulitzer en 1946 pour sa Troisième Symphonie. Ses oeuvres les plus célèbres sont probablement The Unanswered Question et la sonate pour piano Concord Sonata.
JOHN KANDER (né en 1927)
Originaire de Kansas City dans le Missouri, John Kander grandit dans une famille de musiciens. Commençant l’étude du piano à 6 ans, il se forme à la composition à l’Université de Columbia, auprès de Jack Beeson et Douglas Moore. S’essayant à la comédie musicale à Broadway, où il est pianiste-répétiteur sur les plateaux de West Side Story, il fait en 1962 la connaissance du parolier Fred Ebb, avec lequel il entame une collaboration fructueuse ; encouragés par leurs premiers succès, les deux artistes entreprennent en 1965 l’écriture d’une comédie musicale pour Liza Minelli : Flora, the Red Menace, qui recueille un triomphe. L’année suivante, une deuxième comédie, Cabaret - toujours avec Liza Minelli - remporte la Tony Award et la Drama Critics Award, et fait l’objet, six ans plus tard, en 1972, d’un film devenu célèbre. John Kander et Fred Ebb sont en outre les auteurs d’une autre chanson célèbre, New York, New York, composée en 1977 pour le film de Martin Scorcese et qui sera reprise deux ans plus tard par Frank Sinatra.
ERICH WOLFGANG KORNGOLD (1897-1957)
Erich Wolfgang Korngold reçoit une première éducation musicale de son père, Julius Korngold. Il est ensuite l’élève de Zemlinsky à Vienne. Dès l’âge de 12 ans, il compose un trio avec piano et une première musique scénique, Der Schneemann, créée avec succès à l’Opéra de Vienne. Les succès s’enchaînent : aussi bien à Leipzig qu’à Berlin, ses oeuvres sont acclamées, comme son opéra Die Tote Stadt, crééà Hambourg en 1920 et repris dans de nombreux théâtres du monde entier. Quelques années plus tard, il entame une collaboration fructueuse avec le célèbre metteur en scène Max Reinhardt, qui entreprend en 1934 de porter au cinéma Le Songe d’une nuit d’été avec la musique de Mendelssohn arrangée par
Korngold. Partageant désormais son temps entre l’Europe et les États-Unis, il enseigne à l’Académie de Vienne, et dirige des opérettes à New York, qui le voit aussi composer des musiques de film. Riche de plusieurs opéras, d’ouvertures pour orchestre, de plusieurs concertos pour piano, violon, violoncelle, et de nombreuses pièces de musique de chambre, son oeuvre fit en son temps l’admiration du jeune Mahler ; très représentative d’un certain esprit romantique viennois, elle tomba dans l’oubli après sa mort. SC
DAVID LANG (né en 1957)
Diplômé des universités d'Iowa, de Yale et de Stanford. David Lang a notamment été l’élève de Jacob Druckman, Hans Werner Henze, Martin Bresnick, Roger Reynolds et Henri Lazaroff. Lauréat du Prix de Rome Américain en 1991, élu Compositeur de l’année 2013 par Musical America, il a reçu le Prix Pulitzer en 2008 pour son oeuvre La Passion de la Petite Fille aux allumettes, commandée par Carnegie Hall pour Paul Hillier et son Theatre of Voices. En 1987, il fonde avec les compositeurs Michael Gordon et Julia Wolfe l’ensemble Bang on a Can, qui organise depuis de nombreux événements permettant la découverte et la promotion de la musique contemporaine américaine. Auteur d’oeuvres d’esthétique post-minimaliste, David Lang n’hésite pas à diversifier ses activités : il a par exemple participé à l’écriture de la partition du Quatuor Kronos pour le film Requiem for a dream et a collaboré avec de nombreux chorégraphes, parmi lesquels Edouard Lock ou Benjamin Millepied. CB-T
GYÖRGY LIGETI (1923-2006)
Compositeur autrichien d’origine hongroise, György Ligeti, récemment disparu, a bien marqué par ses oeuvres une étape décisive de la création contemporaine. Formé au Conservatoire de Cluj en Transylvanie, puis à l’Académie Franz Liszt de Budapest, il réalise, à la fin de ses études, un long périple en Roumanie pour y étudier le folklore ; à la manière de Bartók, il collecte plusieurs centaines de chants populaires hongrois qui, toute sa vie, nourrissent chez lui une féconde inspiration. Réfugié à Vienne en 1953, il rencontre Stockhausen, Boulez, Berio, Kagel, et travaille alors à l’ambitieux projet d’après guerre : la reconstruction du monde sonore. Le langage façonné par Ligeti ignore pourtant les systèmes. Ses oeuvres font la synthèse entre les recherches acoustiques les plus élaborées et un univers musical parfaitement traditionnel. Son écriture est harmonique sans être tonale ; atonale sans être sérielle ; véritablement animée d’un mouvement interne, insaisissable mais saisissant. M-PM
HENRY MANCINI (1924-1994)
Compositeur prolifique de musiques de films, Henry Mancini a réussi à faire entrer nombre de ses thèmes dans l’inconscient collectif. Né dans une famille d’origine italienne, il intègre en 1942 la prestigieuse Julliard School of Music de New York. Ses études interrompues par la guerre, il trouve à son retour une place de pianiste dans l’orchestre de Glenn Miller, et propose dans le même temps ses services en tant que compositeur aux studios de cinéma, qui lui confient rapidement les partitions de films importants tels que Touch of Evil d’Orson Welles (1956) ou la série télévisée Peter Gunn (1960), immortalisée par son thème légendaire. Savoureux mélange de jazz big band et d’orchestre moderne, le style bien particulier de Mancini séduit producteurs et réalisateurs ; les commandes s’enchaînent, de Breakfast at Tiffany’s, porté par la fameuse chanson “Moon River” et qui reçoit cinq Grammy Awards et deux Oscars, au film d’aventures Hatari ! avec John Wayne, dont le thème “Baby Elephant Walk” a été maintes fois repris, tout comme le sera bientôt le célèbre motif de saxophone de La Panthère rose, qui va lui aussi faire le tour du monde. Parmi les grands succès du compositeur, citons encore les musiques des films The Party (1968) et Victor, Victoria de Blake Edwards (1982). Récompensé de vingt Grammy Awards et de quatre Oscars, Mancini se mesure à la fin de sa vie au film de science-fiction avec Lifeforce (1985), l’une de ses dernières oeuvres marquantes ; suivront encore la musique du dessin animé Tom et Jerry et, la même année (1992), un hommage à Fred Astaire et Ginger Rogers avec le film Top Hat. SC
BOHUSLAV MARTINU (1890-1959)
Grand nom de la musique tchèque, c’est vers la France que se tourne tout d’abord le jeune Martinu. Sous le choc de la découverte de Pelléas et Mélisande, il compose vers 1910 ses premières oeuvres, alors étudiant au Conservatoire de Prague. Son activité de second violon à la Philharmonie tchèque le familiarise ensuite avec Ravel, Dukas et Roussel, dont il devient l’élève à Paris en 1823. Martinu y reste jusqu’en 1940, développant, dans ses compositions, un style à la fois marqué par la France et intensément tchèque. Son oeuvre, forte de près de 400 ouvrages, se ressent finalement de quatre influences décisives : au folklore tchéco-morave et à l’inspiration debussyste, s’ajoutent le madrigal anglais de la Renaissance (pour son contrepoint chantant) et surtout le concerto grosso de l’époque baroque (fondement de sa conception “symphonique” de la musique de chambre). Libre et audacieuse, la musique de Martinu communique ainsi un sentiment de joie pure, claire, franche et tourbillonnante. M-PM
OLIVIER MESSIAEN (1908-1992)
Olivier Messiaen est un compositeur majeur du XXème siècle. Élève au Conservatoire de Paris dans la classe de Paul Dukas pour la composition et de Marcel Dupré pour l’orgue, il considère lui-même que sa première oeuvre importante sont ses Huit Préludes pour piano, écrits en 1929, dans lesquels il cherche déjà à établir une relation entre les sons et les couleurs - suivant une démarche qui guidera désormais toutes ses recherches. Deux ans plus tard, il est nommé titulaire de l’orgue de l’église de la Trinité et occupera ce poste pendant cinquante ans. La même année, cet esprit ouvert et curieux découvre l’art de l’Orient à l’Exposition universelle ; il s’intéresse aussi très tôt aux rythmes grecs et hindous. Peu avant la guerre, Messiaen participe à la création du groupe Jeune France, fondé à l’initiative d’Yves Baudrier, aux côtés de Daniel-Lesur et André Jolivet. Fait prisonnier en Pologne en 1940, il écrit sa plus importante oeuvre de musique de chambre, le Quatuor pour la fin du temps, pendant sa période d’enfermement. De retour à Paris, il devient professeur au Conservatoire, n’hésitant pas à dépasser les programmes officiels pour élargir son enseignement, et forme ainsi la nouvelle génération des compositeurs de l’après-guerre, parmi lesquels Pierre Boulez et Karleinz Stockhausen. Les oeuvres ’Olivier Messiaen sont marquées par l’importance de sa foi chrétienne et son amour de la nature, en particulier du chant des oiseaux. Son langage musical privilégie la mélodie, l’absence de développement de la variation et une écriture rythmique complexe qui vise à “desserrer l’étreinte de la mesure”. CB-T
DARIUS MILHAUD (1892-1974)
Darius Milhaud est l’auteur d’une oeuvre prolifique dont l’élément principal est le recours à la polytonalité. Cette dernière provoque d’ailleurs un scandale en 1920, lors de la représentation de Protée, sur un texte de Paul Claudel. La collaboration avec l’écrivain se poursuit durant de nombreuses années et sera à l’origine, pour le compositeur, de la découverte des rythmes brésiliens qui tiendront une place importante dans ses créations ; l’exemple le plus connu en est Le Boeuf sur le toit. La réputation mondiale de Darius Milhaud est définitivement établie en 1930 lorsque son opéra Christophe Colomb est donné à Berlin. Pendant la guerre, il part pour les Etats-Unis à l’invitation de l’Orchestre symphonique de Chicago qui lui avait commandé une symphonie. Dès lors, il ne cessera de retourner régulièrement outre-Atlantique. Actif jusqu’à la fin de sa vie, il laisse des compositions empreintes de lyrisme, d’optimisme et d’une invention mélodique rare. CB-T
SERGUEÏ PROKOFIEV (1891-1953)
Né en Ukraine, Prokofiev est rapidement encouragé à la composition par Taneïev et étudie notamment avec Rimski-Korsakov et Tcherepnine. Il se lie également d’amitié avec Miaskovski. Il s’impose comme pianiste et compose dans un style percussif, qui allie force et lyrisme. En 1918, il émigre aux États-Unis, puis en France où il fréquente Diaghilev (rencontré à Londres en 1914), Milhaud, Stravinski, Poulenc, Ravel… Toutefois, il souhaite de plus en plus rentrer en Union soviétique. Dans les années 1930, il reçoit plusieurs commandes de Russie et retourne à un style plus classique (Lieutenant Kijé, Pierre et le Loup, Roméo et Juliette). En 1937, il revient en Russie et accepte d’être un musicien du régime soviétique. Il collabore avec le cinéaste Eisenstein. Comme de nombreux musiciens, Prokofiev subit en 1948 les atteintes de la campagne anti-formaliste de Jdanov : certaines de ses oeuvres sont condamnées et censurées. Sa mort, survenue le même jour que celle de Staline, passera inaperçue. L’oeuvre de Prokofiev reste le plus souvent fidèle au système tonal, même s’il s’est essayé parfois à la polytonalité età l’atonalité. Prokofiev a abordé tous les genres, excepté la musique religieuse ; son oeuvre pour piano notamment est un apport incontournable et original au répertoire de cet instrument, par son langage harmonique et rythmique très personnel, et ce subtil mélange de lyrisme et de réalisme qui le caractérise. Prokofiev est également l’héritier du style classique par son sens de la construction, ainsi qu’un narrateur et illustrateur hors pair (Pierre et le Loup).
SERGUEÏ RACHMANINOV (1873-1943)
Rachmaninov étudie au Conservatoire de Moscou avec notamment Taneïev et Arenski, et mène rapidement une très brillante carrière de pianiste virtuose. Encouragé par Tchaïkovski à la composition, il cesse toutefois de composer pendant trois ans suite à l’échec de sa première symphonie en 1897. Lors de la période 1901-1917, Rachmaninov compose ses plus grandes oeuvres, notamment ses pièces pour piano seul et ses deuxième et troisième concertos pour piano, ainsi que ses deux magnifiques cycles de musique religieuse, la Liturgie de saint Jean de Chrysostome et les Vêpres. Il quitte la Russie en 1917 et vivra dans plusieurs pays avant de s’établir définitivement aux États-Unis, où il composera encore quelques très belles oeuvres. Rachmaninov est toujours resté nostalgique de sa Russie natale ; son oeuvre est empreinte d’un grand souffle lyrique et reste attachée au romantisme de Chopin, Liszt ou encore Tchaïkovski. Si son style, toujours fidèle au système tonal, est bien moins progressiste que celui de nombre de ses contemporains (son deuxième concerto est composé 7 ans après le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy, 12 ans seulement avant Le Sacre du Printemps de Stravinsky !), Rachmaninov n’en possède pas moins une écriture tout à fait originale ; son apport au répertoire pianistique notamment est absolument incontournable.
STEVE REICH (né en 1936)
Né à New York, Steve Reich partage son enfance entre sa ville natale et Los Angeles ; ses fréquents voyages lui inspireront l’un de ses chefs-d’oeuvre, Different Trains. Après avoir étudié le piano, il se tourne vers les percussions et découvre le jazz. Diplômé de philosophie à la Cornell University en 1957, il étudie ensuite la composition avec Hall Overton puis à la Juilliard School avec Vincent Persichetti et William Bergsma, où il rencontre également Philip Glass. Jusqu’en 1963, il se perfectionne au Mills College d’Oakland au contact de Darius Milhaud et Luciano Berio. Dès ses premières oeuvres, son intérêt pour la pulsation et la répétition est déjà fortement présent. Dans les années 1960, il compose ses premières pièces pour bandes magnétiques dont It’s Gonna Rain, basé sur la technique du déphasage qu’il adaptera plus tard aux compositions instrumentales. En 1966, il fonde son propre ensemble, le Steve Reich and Musicians, qui contribue à la diffusion et au succès de ses oeuvres partout dans le monde. Ce pionnier du minimalisme s’intéresse ensuite aux percussions africaines, au gamelan balinais, aux chants juifs traditionnels, intègre la vidéo à ses partitions, introduit des textes dans sa musique avec Tehillim en 1981. Les années 1990 voient la création de plusieurs oeuvres majeures parmi lesquelles l’opéra The Cave ou City Life. En 2006, Steve Reich reçoit le prix Praemium Imperial (Japon), en 2007 le Polar Music Prize (Suède) et en 2009 le Prix Pulitzer pour Double Sextet. CB-T
NED ROREM (né en 1923)
Né dans l’Indiana, Ned Rorem étudie l’harmonie au Conservatoire de Chicago avant d’intégrer le Curtis Institute où il est l’élève de Rosario Scalero. En 1944, il s’installe à New York pour y être le copiste de Virgil Thomson, dont il reçoit des leçons d’orchestration. Parallèlement, il entre dans la classe de composition de Bernard Wagenaar à la Juilliard School. Durant les étés 1946 et 1947, il bénéficie des leçons d’Aaron Copland au Berkshire Music Center de Tanglewood. Récompensé dès 1948 par la Music Library Association pour sa chanson The Lordly Hudson, il part à Paris l’année suivante où il vit plusieurs années et y côtoie notamment Jean Cocteau et Francis Poulenc. De son séjour en France, il tirera la partition Letters from Paris, commandé par la Fondation Koussevitsky, ainsi que son Journal parisien, paru à partir de 1966 et qui relate avec talent la vie parisienne de l’après-guerre. Ned Rorem est l’auteur de trois symphonies, quatre concertos pour piano, dix opéras, de nombreuses oeuvres symphoniques et de musique de chambre ainsi que de centaines de chansons. Reconnu pour ses talents de compositeur comme d’écrivain, de critique et de professeur, il a reçu le Prix Pulitzer en 1976 pour sa suite orchestrale Air Music. CB-T
ARNOLD SCHOENBERG (1874-1951)
Le compositeur autrichien Arnold Schoenberg (ou Schönberg) compte parmi les personnalités musicales les plus importantes et influentes du XXe siècle. Même s’il bénéficie des leçons de son beau-frère Zemlinsky, Schoenberg est avant tout un autodidacte, un libre-penseur, qui ouvre la voie de la modernité. Originaire de Vienne, il y fonde avec ses élèves Alban Berg et Anton Webern la seconde école de Vienne puis se rend à Berlin où il devient un professeur et théoricien de renommée internationale - il forme notamment H. Eisler, E. Wellesz, O. Klemperer, T. Adorno et J. Cage. Au départ profondément marqué par Strauss et Wagner - en atteste la Nuit transfigurée, l’un de ses chefs-d’oeuvre -, son style évolue vers l’atonalité et développe le “Sprechgesang” (le “chant parlé”), comme en témoigne son Pierrot lunaire, l’une de ses oeuvres majeures. Ces nouveautés bouleversent le monde musical européen qui se scinde deux groupes : les atonalistes et les anti-atonalistes. Poursuivant ses recherches, il inaugure en 1923 une technique compositionnelle fondée sur la notion de série qui confirme son statut d’avantgardiste (Suite pour piano, Quatuor à cordes n°3…) et donnera naissance au dodécaphonisme. Compositeur d’origine juive, Schoenberg est contraint de s’installer aux Etats-Unis en 1933 pour fuir le nazisme. Là, vers la fin de sa vie, parallèlement à son activité de pédagogue, il semble revenir à une certaine forme de tonalité (Symphonie de chambre n°2, pièces d’inspirationreligieuse).
AC
ARTIE SHAW (1910-2004)
Natif de New York mais élevé à New Haven dans le Connecticut, Arthur Jacob Arshawsky dit Artie Shaw devient saxophoniste dans l’orchestre de danse de Johnny Cavallaro à l’âge de quinze ans seulement. Il apprend ensuite la clarinette et travaille comme directeur et arrangeur de l’Austin Wylie Orchestra à Cleveland jusqu’en 1929. En tournée à New York, il y fait la connaissance de Willie “the Lion” Smith qui devient son mentor. Il fonde son premier ensemble en 1936, puis rencontre un immense succès deux ans plus tard en enregistrant avec son orchestre de swing Begin the Beguine de Cole Porter. En 1940, il reconstitue un orchestre qui enchaîne les succès ; en parallèle, il se produit avec une petite formation, les “Grammercy Five”. En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Navy et dirige un orchestre destiné à soutenir les troupes du Pacifique. Il partagera le reste de sa carrière entre la direction, l’interprétation, la production de films et de pièces de théâtre. Outre sa biographie, Artie Shaw est aussi l’auteur d’un court roman et d’une méthode de clarinette. Son oeuvre la plus célèbre reste probablement son Concerto pour clarinette. CB-T
MAX STEINER (1888-1971)
Prolifique compositeur de musique de films, Max Steiner naît à Vienne dans une famille d’artistes ; démontrant très tôt des aptitudes exceptionnelles pour la composition, il sera un temps l’élève de Brahms puis de Mahler. Émigré aux États-Unis en 1914, il entame à New York une carrière de chef d’orchestre, avant de rejoindre Hollywood à partir de 1929. Quatre ans plus tard, il est révélé à l’attention du public par la composition de la bande originale du film King-Kong (1933) ; sa carrière ainsi lancée, il composera la musique de plusieurs dizaines de films parmi lesquels Casablanca, Arsenic et vieilles dentelles, Le Rebelle ou Autant en emporte le vent, pour ne citer que les plus célèbres. Nominé 26 fois pour l’Oscar de la Meilleure musique de film, Max Steiner les a reçus à trois reprises, notamment pour Le Mouchard de John Ford en 1935. SC
IGOR STRAVINSKY (1882-1971)
Né en Russie à Oranienbaum en 1882, Stavinsky est certainement l’une des figures musicales les plus marquantes du XXe siècle. La représentation en 1909 à Paris de son ballet L’Oiseau de feu constitue le point de départ d’une immense carrière, dont l’une des pages les plus célèbres est la création, en 1913, du Sacre du Printemps, sous l’égide des Ballets Russes. Réfugié en Suisse pendant la Première Guerre, il choisit ensuite la France avant d’émigrer aux États-Unis où il demeure jusqu’à sa mort. Sa prodigieuse faculté de s’adapter aux styles les plus variés, tout en conservant une personnalité et une facture singulières, l’amène à explorer tour à tour, après de premières oeuvres influencées par la musique russe, le style néoclassique, le jazz, la polytonalité ou encore la musique sérielle. Longtemps considéré comme le chef de file d’un mouvement opposé au romantisme, Stravinsky ne fut jamais un chef d’école ; comme celle de Picasso, son oeuvre recèle un talent et un tempérament inimitables. M-PM
VIRGIL THOMSON (1896-1989)
Originaire de Kansas City, formé à l’Université de Harvard, Virgil Thomson effectue en 1921 un premier séjour à Paris au cours duquel il étudie avec Nadia Boulanger ; établi dans la capitale de 1925 à la fin des années 1930, il fréquente Erik Satie et les membres du Groupe des Six, Jean Cocteau, ainsi que Pablo Picasso et Igor Stravinsky, qui l’influence profondément. De cette époque date aussi sa collaboration avec la dramaturge américaine Gertrude Stein, qui lui confie les livrets de deux opéras : Four Saints in Three Acts et The Mother of Us All, qui assureront sa notoriété outre-Atlantique et compteront désormais parmi les classiques du théâtre lyrique américain. Fixé à New York à partir de 1940, il accepte le poste de critique musical au New York Herald Tribune, chronique qu’il assurera jusqu’en 1954, et devient l’un des critiques les plus respectés des États-Unis. Recevant en 1948 le Prix Pulitzer pour la musique du film Louisiana Story de Robert Flaherty, il apparaît à la fin de sa vie comme une figure de référence pour une nouvelle génération de compositeurs parmi lesquels Ned Rorem, Paul Bowles ou Leonard Bernstein. Auteur de trois symphonies, on lui doit aussi des oeuvres pour voix et orchestre telles que Mass (1935) ou Five Songs (1950), un concerto pour violoncelle, des pièces pour piano seul et de musique de
chambre, dont une série de “portraits” pour diverses combinaisons instrumentales. SC
EDGARD VARÈSE (1883-1965)
Compositeur français naturalisé américain, Edgard Varèse entame ses études avec Vincent d’Indy à la Schola Cantorum, puis fréquente ensuite la classe de Widor au Conservatoire. Un séjour à Berlin lui permet de connaître Busoni. De retour à Paris, il assiste à la création du Sacre du Printemps de Stravinsky, oeuvre qui l’influencera longtemps. En 1915, il émigre aux Etats-Unis et se passionne alors pour les sciences, les univers technologiques, les divers projets de lutherie électronique, encore balbutiants. De retour en France, il fréquente l’avant-garde parisienne, donc Cocteau et Picasso. Son retour aux États-Unis en 1934 marque le début d’une longue traversée du désert. Durant seize ans, il écrit peu, s'essaye à plusieurs expérimentations infructueuses, notamment dans le domaine pour lui prometteur de la musique de film, entre des villes de l’Ouest américain et New York qu'il retrouve en 1941. Les progrès en électronique insufflent de nouveaux espoirs à Varèse et lui inspirent plusieurs réalisations pionnières. Avec Déserts, il signe l’une des premières “oeuvres mixtes” (orchestre et bande enregistrée), puis associe, pour l’exposition universelle de Bruxelles, son fameux Poème électronique aux travaux de Le Corbusier et de Xenakis. Avant de s’éteindre en 1965, Varèse reçoit plusieurs distinctions aux États-Unis et enseigne à l’académie d’été de Darmstadt ; le monde des avant-gardes européennes - Boulez le premier - le reconnaît finalement tardivement comme une figure musicale majeure. CB-T
KURT WEILL (1900-1950)
Compositeur allemand naturalisé américain, Kurt Weill s’est formé à Berlin auprès d’Humperdinck et de Busoni. Héritier de Mahler, de Strauss et de Schoenberg, il compose plusieurs partitions dans les genres traditionnels - Concerto pour violon, Symphonie n°1 -, jusqu’à sa rencontre décisive avec Berthold Brecht, avec lequel il collabore pour des ouvrages scéniques présentant les nouvelles exigences de l’opéra contemporain, orienté vers la critique sociale : composé en 1928, L’Opéra de Quat’sous (1928) sera suivi de Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (1930), violente satire du capitalisme, et du ballet avec chant Les Sept Péchés capitaux du petit-bourgeois (1933). Émigré à Paris à l’avènement d’Hitler, il se rend ensuite aux États-Unis, où il termine sa carrière en composant des comédies musicales : Johnny Johnson (1936), Knickerbocker Holiday (1938) et Lost in the Stars (1949). SC
ERIC WHITACRE (né en 1970)
Eric Whitacre commence sa formation musicale à l’Université du Nevada à Las Vegas, où il étudie la composition avec Virko Baley et la direction de choeur avec David Weiller. Il intègre ensuite la Juilliard School et devient l’élève de John Corigliano et David Diamond. Il commence lui-même à composer à l’âge de 21 ans. Il est aujourd’hui l’un des compositeurs contemporains les plus interprétés et un chef qui se produit partout dans le monde. Ses oeuvres, majoritairement écrites pour choeur ou orchestre, ont été composées pour des formations prestigieuses telles The Tallis Scholars, les BBC Proms, le London Symphony Orchestra and Chorus, le Berlin Rundfunkchor ou encore The King’s Singers. Sous contrat d’exclusivité avec Decca depuis 2010, il a enregistré plusieurs disques acclamés par la critique et plébiscités par le public. Il a fondé son propre ensemble, les “Eric Whitacre Singers” en 2011. Il est actuellement compositeur en résidence au Sidney Sussex College de l’Université de Cambridge. CB-T
JOHN WILLIAMS (né en 1932)
Ce compositeur, chef d’orchestre et pianiste américain est principalement connu pour ses musiques de films. Compositeur attitré de Steven Spielberg, il a composé au cours de sa longue carrière un grand nombre des plus célèbres musiques de films de l’histoire d’Hollywood, notamment les sagas Star Wars et Indiana Jones, Superman, E.T. l’extra-terrestre, Jurassic Park et les trois premiers films de la série Harry Potter. Maintes fois récompensé - 5 Oscars et 49 nominations, 21 Grammy, 4 Golden Globes... -, il a composé également, à la demande de grands orchestres, de nombreuses oeuvres “classiques” parmi lesquelles un Concerto pour cor pour le Chicago Symphony Orchestra, un Concerto pour violoncelle à l’attention de Yo-Yo Ma avec le Boston Symphony Orchestra, et un Concerto pour basson à l’occasion des 150 ans du New York Philharmonic. Il a lui-même dirigé le Boston Pops Orchestra de 1980 à 1993. SC
Biographies rédigées au Créa/Nantes
Charlotte Brouard-Tartarin (CB-T), Ariane Charriau (AC), Sophie Chauveau (SC), Marie-Pauline Martin (MPM)

Informations pratiques :

Billetterie
Billetterie
à partir du samedi 11 janvier 2014
Ouverture des guichets de la Cité, le centre des congrès de Nantes
samedi 11 janvier : à partir de 8h
dimanche 12 janvier : à partir de 13h
à partir du lundi 13 janvier : ouverts tous les jours de 13h à 19h
(fermés le samedi et le dimanche)
lundi 27 et mardi 28 janvier : de 12 h à 17 h
mercredi 29 et jeudi 30 janvier : à partir de 13 h
vendredi 31 janvier, samedi 1er et dimanche 2 février : à partir de 8 h

Internet : www.follejournee.fr Ouverture dimanche 12 janvier à partir de 10 h
Règlement par carte bancaire uniquement

Téléphone :0 892 23 09 07
du lundi 13 au 26 janvier
Règlement par carte bancaire uniquement

dans les Espaces Culturels E. Leclerc à partir du lundi 13 janvier
ATLANTIS : Saint-Herblain Distribution Centre commercial Atlantis Saint-Herblain
PARIDIS : Paris Distribution 14 route de Paris BP 20571 Nantes Cedex 3

A voir : Autres informations pratiques en bas de page.

La Folle Journée en Région 2014

Informations pratiques

CHALLANS
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 de 10h00 à 16h00 non-stop (Théâtre Le Marais - 33 rue Carnot)
Du mardi 7 janvier au vendredi 24 janvier 2014 à l’Hôtel de Ville - 1 boulevard Lucien Dodin.
Du mardi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h45 à 17h45 ; le samedi 9h à 12h.
CHOLET
Ouverture : Vendredi 03 janvier 2014 de 13h00 à 18h00.
Office du Tourisme du Choletais - 14 avenue Maudet - BP 10636 - 49306 CHOLET Cedex –
Tél. : 02 41 49 80 00 - Fax : 02 41 49 80 09 – info-accueil@ot-cholet.fr - www.ot-cholet.fr
Samedi 04 janvier 2014 : au guichet de 10h à 13h et de 15h à 18h ou par téléphone de 9h30 à 13h et de 15h à 18h. Par mail à partir du lundi 06
janvier 2014.
Du 05 au 24 janvier 2014 du lundi au samedi de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00. Sauf le mardi, ouverture à 10h00.
Vendredi 24 janvier 2014 de 19h00 à 20h30 : vente des billets au Théâtre Saint-Louis
Samedi 25 et dimanche 26 janvier 2014 à partir de 10h00 : vente des billets sur place 30 minutes avant le concert.
Séance théâtrale : entrée gratuite. Réservation à la billetterie du Théâtre Saint-Louis à partir du mardi 07 janvier. Du mardi au vendredi de
13h30 à 18h30. 2 places maximum par personne.
Règlement obligatoire sous 72h pour valider les réservations
FONTENAY-LE-COMTE
Ouverture : Samedi 04 janvier 2014
Du lundi au vendredi de 13h30 à 18h00 et le samedi de 10h00 à 12h00.
Espace Culturel René Cassin - Avenue de la Gare - 85200 Fontenay-le-Comte - Tél : 02.51.00.05.00 - Fax 02.51.00.05.01- ecc.r.cassin@villefontenay-
le-Comte.fr
Sur place environ 40 min avant chaque concert en fonction des places disponibles.
Possibilité de réservation par courrier en joignant le règlement. Les places seront à retirer lors du premier concert.
Modes de règlement : en espèces, par chèque à l'ordre Régie de Recettes Folle Journée en Région.
FONTEVRAUD
Ouverture : Lundi 6 janvier 2014 : uniquement par téléphone.
Du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00. Téléphone : 02 41 51 90 51 – c.cuau@abbayedefontevraud.com
La billetterie physique ouvrira les portes le vendredi 24 janvier à 10h.
Abbaye de Fontevraud BP24 – 49590 Fontevraud L’Abbaye
SAUMUR
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 à Saumur uniquement de 10h00 à 18h00, journée continue seulement ce jour là, priorité donnée à la vente
physique.
Billetterie : 8 rue Saint-Jean (centre piétonnier) 49400 Saumur – 02 41 83 30 83 – billeterie.saumur@agglo-saumur.fr
Du mardi au vendredi de 10h00 à 12h15 et de 13h45 à 18h00, le samedi de 10h00 à 12h30.
Règlement : Par chèque ou espèces uniquement (pas de carte bancaire).
LAVAL
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 de 9h00 à 18h00 sans interruption.
Du mardi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 17h
Possibilité de réservation par téléphone à partir du 7 janvier. Les places seront à retirer dans un délai de 48h sinon elles sont remises en vente.
Théâtre : 34, rue de la Paix - 53000 LAVAL – Tél : 02 43 49 19 55
Règlement uniquement par espèces, chèques bancaires et ou Pass Culture Sport
30
LA ROCHE-SUR-YON
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 de 11h00 à 17h00.
Du mardi 7 janvier au vendredi 24 janvier de 12h30 à 18h30 et le samedi de 11h à 17h.
Possibilité de réservation par téléphone avec règlement par courrier en joignant le règlement à partir du mardi 7 janvier
Le grand R Scène nationale - Esplanade Jeannie Mazurelle - Rue Pierre Bérégovoy - BP 681 - 85017 La Roche-sur-Yon Cedex - Tél. : 02 51
47 83 83 - www.legrandr.com
LA FLÈCHE
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 de 10h00 à 16h00.
Le lundi de 13h45 à 18h15, du mardi au vendredi de 10h00 à 12h00 et de 13h45 à 18h15 et le samedi de 10h00 à 12h00
Possibilité de réservation par téléphone à partir du samedi 4 janvier dès 14h00, puis règlement sous 72h.
Modes de règlement : espèces, chèques, CB.
Le Carroi - espace Montréal - Boulevard de Montréal BP 40028 - 72200 LA FLECHE
Tel : 02 43 94 08 99 - www.ville-lafleche.fr - www.lecarroi.org
Pour la séance théâtrale du mardi 7 janvier les billets sont à retirer au Carroi.
SABLE-SUR-SARTHE
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 de 10h00 à 12h00 et de 14h30 à 16h00.
A l’office du tourisme du Pays de Sablé – rue du château – 72300 Sablé sur Sarthe
Le lundi, mercredi, vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h30
Le mardi et le jeudi de 14h00 à 17h30
Le Samedi de 10h00 à 12h00 et de 14h30 à 16h00
Office.tourisme@sablesursarthe.fr Tel : 02 43 95 00 60
Centre culturel Joël Le Theule – 16 rue Saint-Denis – B.P. 177 – 72305 Sablé sur Sarthe Cedex
Du lundi au vendredi de 13h30 à 18h30.
Tel : 02 43 62 22 22
SAINT-NAZAIRE
Ouverture : Samedi 4 janvier 2014 de 14h à 18h.
Du mardi au vendredi de 14h à 19h, le samedi de 14h à 18h.
Réservation sur place ou par courrier (Le Théâtre – rue des Frères Pereire – BP 150 – 44603 Saint-Nazaire cedex).
Théâtre – rue des Frères Pereire – 44600 Saint-Nazaire. Pas de réservation téléphonique.
Les Folles Journées 2013
25 - 27 janvier 2013 La Folle Journée en Pays de la loire
30 janvier - 3 février 2013 La Folle Journée à Nantes
1 - 3 mars 2013 La Folle Journée à Bilbao
26 avril - 9 mai 2013 La Folle Journée au Japon
août 2013 La Folle Journée à Montréal
septembre 2013 La Folle Journée à Rio de Janeiro
septembre 2013 La Folle Journée à Varsovie
décembre 2013 La Folle Journée en Chine

Pour en savoir plus sur l'actualité de la folle journée de Nantes vous pouvez également consulter réguliérement la page "actualités" de Piano bleu ...cliquez ici

et

les sites internet suivants auxquels seront ajoutés au fur et à mesure de leur parution des liens vers d'autres sites :

Site de la folle journée ... cliquez ici

Site internet de la Cité des Congrès de Nantes ...cliquez ici

Réservez des séjours avec concerts
sur le site de l'office de tourisme de Nantes ...cliquez ici

A suivre sur Arte live web ...cliquez ici

A suivre sur le site internet de Radio France...cliquez ici

Pour mémoire : Folle journée de nantes 2013 ...cliquez ici

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