Le fortepiano (Hammerklavier, pianoforte, forte-piano ou piano-forte)
      
         
           
             
              Merci à Trudelies Leonhardt, fortepianiste,  
              pour son aide précieuse 
              à la réalisation 
              de cette page. 
               
               
            
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              Pour en savoir plus sur 
              Trudelies Leonhardt, 
              cliquez sur l'image
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              Pianoforte de Cristofori 
               
               
            
              
              Bartolomeo Cristofori  
               
               
               
            
              
              Copie d'un pianoforte de Heilmann (env.1785) 
               
               
               
               
                
              Pianoforte à queue 
              Benignus Seidner 
              Vienne (env 1815) 
            
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            La naissance du fortepiano... en Italie
            Lorsque Bartolomeo Cristofori (1651-1731), engagé à 
              la cour des Médicis à Florence, achevait en lan 
              1709 son "gravecembalo col piano e forte", il avait réussi 
              à créer un instrument qui allait faire carrière. 
              II avait eu l'idée de remplacer les sautereaux du clavecin, 
              qui accrochent la corde, par de petits marteaux en s'inspirant de 
              la force expressive du "pantaléon" (forme agrandie 
              du tympanon), instrument à cordes animé précisément 
              par des marteaux. Le fortepiano était né.
            Cet instrument offrait de nouvelles possibilités d'expression 
              : il était capable de passer GRADUELLEMENT de la nuance "piano" 
              à la nuance "forte" par le moyen du toucher, tout 
              comme au clavicorde mais avec une force beaucoup plus grande. Les 
              deux fortepianos à queue de Cristofori, qui subsistent jusqu'à 
              nos jours, sont animés par une mécanique qui est à 
              la base des mécaniques de nos instruments actuels.
            Bien que Bartolomeo Cristofori ait modifié et amélioré 
              ensuite son invention (qui dès 1726 possédait plusieurs 
              caractéristiques fondamentales du piano actuel), l'instrument 
              ne fût pas immédiatement accepté dans son pays 
              d'origine, et suscita diverses controverses, étant estimé 
              plutôt approprié à la musique de chambre.
            Une idée reprise en Allemagne ...
            Grâce à un article de Maffei décrivant l'invention 
              de Cristofori, publié en 1711 et dont Gottfried Silbermann 
              de Freiberg (1683-1753) prit connaissance en 1726, l'essor de l'instrument 
              se poursuivit en Allemagne. Ce facteur construisit le premier fortepiano 
              allemand, se basant sur la mécanique de Cristofori : le marteau 
              est suspendu à une barre indépendante de la touche 
              ; en s'enfonçant, celle-ci le conduit vers la corde au moyen 
              d'une sorte de cheville ou pilote, planté obliquement sur 
              la touche. Il passa plus de dix ans à améliorer son 
              instrument et lorsque'en 1746, il le présenta à Frédéric 
              Le Grand, celui-ci lui en commanda une quinzaine pour son palais. 
              J.S. Bach joua sur un de ces intruments et fut cette fois satisfait 
              par la musicalité de celui-ci (ce qui n'avait pas été 
              le cas lorsque'il avait fait un premier essai dix ans plus tôt), 
              Silvermann ayant réussi, entre temps, à donner une 
              plus grande densité aux timbres aigus.. 
            ... en Angleterre...
            J. Chr. Zumpe introduisit cette façon de construire en 
              Angleterre, où les instruments rencontrèrent alors 
              un grand succès. Au début, les pianos carrés 
              étaient les plus en vogue. Avec l'adjonction, en 1771, par 
              Americus Backers, d'un procédé du nom "d'échappement", 
              qui consiste en l'abandon du marteau par le pilote (pour permettre 
              au marteau de retomber même la touche enfoncée ), la 
              mécanique dite anglaise est née en 1772. John 
              Broadwood (1732-1812) et Robert Stodart ont également contribué 
              à développer la mécanique anglaise.
            
            ...et en France 
            
            Ce système est utilisé ensuite en France par la 
              maison Erard et Henri Pape (1789-1875). La maison Erard a eu le 
              grand mérite de greffer sur cette mécanique anglaise, 
              en 1821, un dispositif de double échappement, permettant 
              la répétition aussi rapide que possible de la même 
              note par le fait que le marteau se trouve déjà au 
              cours de sa chute relancé vers la corde : un grand pas était 
              fait.
            
            Naissance de la mécanique dite "Allemande" ou 
              "Viennoise"
             Un des élèves de Silbermann, le grand Johann Andreas 
              Stein d'Augsburg (1728-1792), transforma la mécanique existante 
              : le marteau repose horizontalement sur la touche qui, en s'enfonçant, 
              le soulève au moyen d'une fourche fixée à l'extrémité 
              de la touche ; la pièce qui retient l'extrémité 
              du marteau est mobile grâce à un petit ressort, elle 
              permet ainsi l'échappement, c'est-à-dire la libération 
              du marteau. La mécanique dite allemande ou viennoise est 
              née vers 1785.
            Les pianos de Stein furent présentés dans 
              les cours de Paris et de Vienne; ils étaient les instruments 
              préférés de Mozart.
            Dernières évolutions 
            Les facteurs qui utilisèrent ce système furent, 
              entre autres, Andreas Streicher-Stein (1761-1833), Conrad Graf (1782-1851), 
              Ignaz Bösendorfer (1794-1859), Carl Andreas Stein (1797-1863), 
              Friedrich Ehrbar (1827-1905) etc.
            Jusqu'à la fin du 19ème siècle - époque 
              où presque tous les facteurs germaniques optèrent 
              eux aussi pour la mécanique anglaise combinée avec 
              le double échappement -, les deux genres de mécanique 
              furent déterminants pour le style des compositions écrites 
              pour le fortepiano. La mécanique anglaise avec ses possibilités 
              de force plus grande, avec un toucher plus profond, permettait une 
              interprétation plus marquante, énergique et plastique 
              (raison pour laquelle Beethoven préférait les instruments 
              anglais), tandis que le système viennois, plus léger, 
              était fait pour un jeu plus coulant, brillant et chantant.
            Le développement du fortepiano au cours du 19ème 
              siècle va main dans la main avec les aspirations et techniques 
              des compositeurs et les exigences de leurs auditeurs.
            La recherche d'une augmentation sonore, l'intérêt 
              pour la musique manifesté par un public de plus en plus nombreux, 
              le besoin de salles plus vastes, tout cela fait que la fragilité 
              relative des instruments ne répond plus à ces besoins; 
              ainsi de nombreux développements vont apparaître.
           | 
         
       
      Tableau récapitulatif des évolutions
      Une courte liste de dates permet de voir quelles adjonctions ont été 
        faites - et répandues ensuite petit à petit dans toute l'Europe 
        - depuis le gravecembalo encore entièrement en bois, avec sa table 
        d'harmonie mince (env. 4 mm.), avec sa tessiture de quatre puis cinq octaves, 
        avec ses délicats petits marteaux recouverts de cuir, avec ses 
        fines cordes peu tendues, jusqu'au piano à queue moderne avec son 
        cadre en fonte, sa table d'harmonie qui a jusqu'à 10 mm d'épaisseur, 
        ses 7 1/2 octaves, ses puissants marteaux huit fois plus gros que les 
        premiers, recouverts de feutre et avec ses cordes renforcées et 
        tendues à l'extrême :
      
         
           
            vers 1726
           | 
           
            tessiture( = toutes les notes qu'un instrument peut jouer) de 
              5 octaves (Silbermann).
           | 
         
         
           
            vers 1740
           | 
           
            introduction de registres (Silbermann) maniés par des tirasses 
              permettant de faire des nuances de base : 
              - soit "forte" : les étouffoirs sont levés 
              ; 
              - soit "piano" : une bande de feutre se glisse entre les 
              marteaux et les cordes (registre "modérator") ; 
              - soit "pianissimo" : une bande de cuir se glisse entre 
              les marteaux et les cordes. 
            
           | 
         
         
           
            1775
           | 
           
            genouillères (J.A. Stein) pour nuances "forte" 
              et "piano".
           | 
         
         
           
            1783
           | 
           
            pédales (J. Broadwood).
           | 
         
         
           
            1789
           | 
           
            système "una corda" (J.A. Stein) consistant en 
              un déplacement du clavier.
           | 
         
         
           
            vers 1793
           | 
           
            tessiture 5 1/2 octaves (J. Broadwood).
           | 
         
         
           
            vers 1804
           | 
           
            tessiture 6 octaves.
           | 
         
         
           
            1825
           | 
           
            cadre en fonte pour pianos carrés (A. Babcock).
           | 
         
         
           
            1830
           | 
           
            tessiture 6 1/2 octaves (C.A. Stein).
           | 
         
         
           
            vers 1830
           | 
           
            marteaux recouverts de feutre pour remplacer le cuir (H. Pape).
           | 
         
         
           
            1840
           | 
           
            cadre en fonte pour fortepiano à queue (J. Chickering).
           | 
         
         
           
            1874
           | 
           
            pédale de prolongation, ou "troisième pédale" 
              (maison Steinway & Sons)
           | 
         
       
      Ecouter ...
      
         
           
             
                
                 
                CASCAVELLE Vel 3009 
              
             
           | 
           
            Schubert  
              Pièces courtes 
              Trudelies Leonhardt  
               
              12 Ecossaises D 781-782 
              Menuet avec 2 Trios D 380 
              Adagio D 505 
              Rondo D 506 
              Galopp D 925 
              Galopp D 735 
              6 Deutsche Tänze D 820 
              Scherzo D 570 
              34 Valses sentimentales D 779 (1-17) 
              Andante D 29 
              34 Valses sentimentales D 779 (18-34)  
            
            Trudelies LEONHARDT, d'origine néerlandaise et autrichienne, 
              est née dans une famille de musiciens ; son frère 
              est le claveciniste bien connu, Gustav Leonhardt. Elle a fait des 
              études à Amsterdam, auprès de Johannes Röntgen, 
              Anthon van der Horst et Nelly Wagenaar, qui ont été 
              couronnées par un diplôme de concertiste, obtenu cum 
              laude.Après avoir reçu le Prix Elizabeth Everts, elle 
              a poursuivi ses études à Paris auprès d'Yves 
              Nat et de Marguerite Long. 
              Elle s'intéresse depuis longtemps aux pianos-forte de la 
              fin du 18ème siècle et du début du 19ème 
              siècle, auxquels elle consacre, parallèlement à 
              l'enseignement, toutes ses activités musicales. Elle joue 
              sur un fortepiano construit vers 1815 à Vienne, par le facteur 
              Benignus Seidner, et restauré en 1977 (voir 
              photographie)
             Ce disque a obtenu la distinction "5 Diapasons" : "La 
              précision, la netteté et la subtilité du jeu 
              de Trudelies Leonhardt paraissent autant de gages de sa fidélité 
              à l'atmosphère du monde schubertien. Voici donc un 
              disque plein de finesse, au programme attachant, à consommer 
              sans modération. " 
            
            Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous 
              le procurer. 
            
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                MERIDIAN RECORDS DUO CD 
                89023. 
              
             
           | 
           
            Beethoven 
              Trudelies Leonhardt 
             
              32 Variations en do mineur WoO 80  
              Sonate en Mi bémol majeur Op. 27 N° 1  
              Bagatelle en Do majeur WoO 56  
              Allegretto en do mineur WoO 53  
              Rondo en Sol majeur Op. 51 N° 2  
              Onze Bagatelles Op. 119  
            
            Vous pouvez vous le procurer auprès de 
              LORELEY, 16, quai des Carrières-94220 Charenton le Pont-Tél/fax: 
              0143761246  
            
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            Le piano 
              John Paul Williams
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      Site du musée du piano à Limoux...cliquez ici et informations complémentaires sur ce musée sur europianofrance
      Découvrez le plus vieux fortepiano du monde (de 1720, fabriqué 
        par Bartolomeo Cristofori ) et quelques autres fortepianos 
        ...conservés au Metropolitan museum of art à New York (en 
        anglais)... cliquez 
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      Site du Kunsthistorisches Museum à Vienne (en allemand et anglais), 
        visitez la rubrique "collections"... cliquez 
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      Site du Germanisches Museum à Nuremberg(en allemand et anglais), 
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      Site de Trudelies Leonhardt ... cliquez 
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