| Thomas EnhcoMerci à Thomas Enhco d'avoir répondu aux questions de 
          Piano bleu pour la réalisation de cette page.Biographie commentée Thomas 
          Enhco est né à Paris le 29 septembre 1988 dans une famille 
          très artiste : "Du côté de ma mère, 
          nous sommes presque tous musiciens, comédiens, peintres ; la 
          famille Casadesus est une longue lignée d'artistes, c'était 
          le souhait de mon arrière-arrière-arrière-arrière-etc.-grand-père 
          ! Mon arrière-grand-mère Gisèle est aujourd'hui 
          la doyenne des comédiennes françaises ; je suis allé 
          voir pour la première fois son fils Jean-Claude diriger un orchestre 
          symphonique lorsque j'avais deux ans ; sa fille à lui, Caroline, 
          soprano lyrique, me chantait du Strauss pour m'endormir ; mon frère 
          aîné David est un formidable trompettiste ; mon cousin 
          Olivier, chef d'orchestre, mon oncle Dominique, percussionniste et compositeur, 
          mes cousines Tatiana et Barbara, chanteuses, ma petite sur Mathilde 
          joue du violoncelle et mon petit frère Daniel joue du piano. 
          Mon père, Jean-Etienne, joue du piano en très bon amateur, 
          et ma mère s'est remariée avec Didier Lockwood." Le piano lui a tout d'abord servi...de cachette :"Quand j'étais 
          bébé, j'allais souvent me cacher sous le piano. Là, 
          mon père jouait la sonate Appassionnata de Beethoven en me racontant 
          l'histoire d'un petit faon poursuivi par un loup, puis sauvé 
          par sa maman biche et son papa cerf. A 3 ans, ma mère m'a offert 
          un minuscule violon, et j'ai débuté avec l'école 
          Suzuki. Moi, je trouvais ça rigolo, le violon, mais je gardais 
          en tête l'histoire du petit faon. Toutefois, comme mon frère 
          aîné David apprenait déjà le piano, je n'avais 
          pas le droit d'en jouer, car Maman voulait éviter la compétition 
          entre nous. Trois ans plus tard, David a arrêté pour se 
          mettre à la trompette, alors j'ai sauté sur le piano, 
          et j'ai voulu tout de suite apprendre la sonate Appassionnata ! Depuis, 
          j'ai toujours continué à jouer du violon, même si 
          mon instrument principal est devenu le piano. Les deux sont très 
          différents et complémentaires : le piano me passionne 
          toujours plus, tant en classique qu'en jazz, c'est riche, c'est polyphonique, 
          c'est infini, inépuisable, assez scientifique, tandis que le 
          violon est charnel, vocal, humain."
Thomas Enhco prend très vite des cours de violon et de piano 
          :"Mes premières leçons de violon se passaient 
          à Paris, avec l'école Suzuki. J'avais un carton avec la 
          forme des pieds dessinée dessus, pour bien se tenir. Moi, j'avais 
          dessiné un cur autour des pieds. Puis, mes parents ont 
          divorcé, alors on a beaucoup déménagé. Ma 
          première prof de piano, lorsque j'avais 6 ans, trouvait que l'apprentissage 
          d'une sonate de Beethoven n'était pas adapté à 
          un enfant débutant (ce qui était sûrement vrai), 
          alors j'ai changé de prof ; j'en ai épuisé pas 
          mal, dont une prof russe qui était assez dure avec moi, et chez 
          qui je suis resté quatre ans. Puis, à 14 ans, Gisèle 
          Magnan m'a accepté comme élève, et elle est restée 
          mon "maître" de classique depuis. Devinez quel est le 
          premier morceau que je lui ai demandé de me faire travailler 
          ?..."Thomas Enhco écrit ses premières compositions à 
          six ans :"A la maison, j'étais tout le temps sur le piano, 
          au point de me faire gronder parce que je ne fermais pas les portes 
          ! J'adorais inventer des petits morceaux, mais je les oubliais très 
          vite et ça m'énervait. Un jour, ma mère et Didier 
          m'ont offert un cahier de musique, et je me suis empressé d'y 
          écrire un morceau que je venais de trouver. Je l'ai appelé 
          "Mon Premier Morceau" ! Je devais avoir 6 ans. "Thomas Enhco donne des concerts au sein dun groupe denfants, 
          le Little Jazz Band, et, à neuf ans, il est invité par 
          Didier Lockwood à jouer au festival de Jazz dAntibes Juan-les-Pins. 
          Le violoniste linvite alors régulièrement lors de 
          ses concerts. "Un jour, quelqu'un m'a dit qu'un ami à 
          lui cherchait un petit violoniste de 10 ans pour passer un casting - 
          je me suis dit "pourquoi pas !" et y suis allé. J'ai 
          été retenu pour ce petit rôle dans un film d'Otar 
          Iosseliani, Adieu Plancher Des Vaches. C'était une expérience 
          assez marrante, mais pendant mes quatre jours de tournage, je m'ennuyais 
          un peu car il fallait souvent attendre sagement très longtemps 
          avant de jouer telle ou telle scène. Par la suite, j'ai souvent 
          fait des post-synchronisations pour d'autres films ; j'aimais bien l'ambiance 
          des studios, mais, là aussi, je m'ennuyais un peu et je préférais 
          largement jouer du piano ! En fait, j'ai décidé d'être 
          musicien vers 6 ans, après avoir vu un concert de Didier. je 
          me disais que ça devait être cool de s'amuser sur scène 
          et d'être applaudi pour ça. Puis, vers 9 ans, j'ai compris 
          que ça impliquait énormément de travail, d'abnégation 
          et de sacrifices parfois, et je me suis dit "Ok, c'est parti !"À douze ans, Thomas Enhco entre au Centre des Musiques Didier 
          Lockwood, où il étudie avec les plus grands musiciens 
          de jazz français ; cest là quil est repéré 
          par le batteur américain Peter Erskine, qui laccompagne 
          dans son premier album..."Le CMDL (Centre des Musiques Didier 
          Lockwood) est une école qui a été créée 
          en 2000, à Dammarie-Lès-Lys ; c'était en quelque 
          sorte la suite de la petite école de jazz de Barbizon, mais dans 
          un but de formation professionnelle au jazz et musiques improvisées. 
          J'y ai étudié de 12 à 15 ans en allant au collège 
          le matin, et au CMDL l'après-midi. C'était vraiment génial 
          ! J'y ai étudié le piano avec Benoît Sourisse et 
          le rythme avec André Charlier, deux personnes qui ont compté 
          énormément dans mon apprentissage musical. J'avais aussi 
          des cours d'harmonie, des ateliers
 J'étais un peu trop 
          jeune pour vraiment devenir copain avec les autres étudiants, 
          mais j'ai appris beaucoup. C'est une école dont l'enseignement 
          est basé sur les fondements de la musique, en particulier le 
          rythme intérieur, et il y a une ambiance très conviviale, 
          familiale même." Thomas 
          Enhco n'a que quatorze ans lorsqu'il forme son quartet " Enhco 
          & Co" : "J'ai quitté le petit groupe d'enfants 
          dans lequel j'étais depuis mes 6 ans, pour former le mien : j'ai 
          pris Nicolas Charlier à la batterie - on a commencé à 
          jouer ensemble à l'âge de 8 ans - et un copain, Zacharie 
          Abraham à la contrebasse.". On faisait de petits concerts 
          ici et là, et, comme j'avais déjà pas mal de compositions, 
          on m'a conseillé de faire mon premier disque. Je l'ai donc enregistré 
          entre 15 et 16 ans, avec, comme invité prestigieux, Peter Erskine, 
          que j'avais rencontré lors d'une masterclass, avec qui j'avais 
          joué, et qui m'avait proposé de jouer amicalement dans 
          mon disque ! Cet album s'appelle Esquisse et est sorti en 2006 sur le 
          label Ames, grâce à l'aide de Didier Lockwood et du Fonds 
          d'Action Sacem."
Thomas Enhco confie que le piano classique a cependant toujours été 
          très important pour lui :"J'ai commencé le classique 
          et le jazz quasiment en même temps, et n'ai jamais lâché 
          l'un pour l'autre. Comment le ferais-je, d'ailleurs ? Le jazz m'offre 
          une liberté d'expression infinie, et beaucoup de fun, le classique 
          est une source inépuisable d'inspiration et d'étude. Je 
          suis particulièrement passionné par Bach, mais j'ai beaucoup 
          travaillé Chopin, Schumann, Beethoven. Sinon, j'écoute 
          en particulier Prokofiev, Shostakovitch, Ravel et Dutilleux. Mais, quoi 
          qu'il arrive, je reviens toujours à Bach. C'est génial. 
          Travailler Bach au piano, pour moi, c'est comme un shoot de pureté 
          à chaque fois. L'antidote à beaucoup de questionnements 
          pas toujours bénéfiques.'A 16 ans, Thomas Enhco devait passer le concours d'entrée au 
          CNSM en classique, mais au dernier moment il a changé d'avis 
          et fait en jazz. Sur sa passion pour cette musique Thomas Enhco explique 
          :""Ma découverte du jazz a été, une 
          fois de plus, familiale : lorsque j'avais 4 ans, ma maman Caroline s'est 
          mariée avec le violoniste Didier Lockwood. Didier, à l'époque, 
          avait les cheveux longs, des boucles d'oreille et des pantalons de cuir 
          et, pour moi, c'était ça le jazz ! J'ai découvert 
          Weather Report avant Miles Davis ! Comme je jouais du violon, Didier 
          s'est intéressé à moi et a voulu me transmettre 
          son savoir, un peu comme Stéphane Grappelli l'avait fait avec 
          lui. De plus, il a monté une petite école de jazz à 
          Barbizon, où mon grand frère et moi avons eu notre premier 
          groupe. J'avais 6 ans et j'étais très fier de jouer dans 
          le village pour la Fête de la Pomme de Terre ! On répétait 
          tous les mercredis et c'était très sympa d'apprendre à 
          improviser avec des copains, aussi marrant que le foot ! De temps en 
          temps, Didier nous emmenait pour jouer un morceau ou deux dans un de 
          ses concerts et, un jour, en 1998, il m'a invité à jouer 
          avec lui et Martial Solal au Festival d'Antibes-Juan-les-Pins. C'était 
          la première fois que je jouais devant autant de monde ! Plus 
          tard, quand j'ai privilégié le piano, il a continué 
          à m'emmener parfois en concert avec lui, mais nous jouions en 
          duo, piano-violon." Quant à ses études aux CNSMP il confie ..."J'étais 
          dans le département Jazz et Musiques Improvisées mais 
          je faisais de fréquentes incursions dans les départements 
          classiques, notamment en musique de chambre. J'ai aussi beaucoup appris 
          là-bas, mais j'ai été renvoyé au bout de 
          deux ans, à cause d'une tournée en Chine que j'ai faite. 
          C'est une longue histoire et il y a certainement plein de choses positives 
          au CNSM, mais j'en garde tout de même un souvenir assez amer."
 Depuis, le nombre de concerts que Thomas Enhco donne augmente régulièrement, 
          pour son plus grand plaisir ! Ainsi Thomas Enhco a donné de nombreux 
          concerts en France et à létranger : festivals de 
          Jazz de Vienne, Marciac, Samois-sur-Seine, Orléans
 ; Salle 
          Pleyel, Théâtre des Champs-Élysées, Olympia, 
          Trianon, Théâtre du Châtelet, Comédie des 
          Champs-Élysées, Sunset-Sunside, New Morning, Duc des Lombards
 
          ; Django dOr, Victoires du Jazz
 ; États-Unis, Maroc, 
          Chine, Cambodge, Philippines, Italie, Japon, Algérie, Burkina-Faso
 
          Au piano ou au violon, Thomas Enhco a joué avec Peter Erskine, 
          Billy Cobham, Martin Taylor, André Ceccarelli, Toots Thielemans, 
          Niels-Henning Ørsted Pedersen, Biréli Lagrène, 
          Étienne Mbappé, Sylvain Luc, Johnny Griffin, Christian 
          McBride, ou encore Maxim Vengerov, Vadim Repin
 " En 2009, 
          il y en a eu plus de 100 concerts, dans plusieurs groupes et des contextes 
          différents : parfois en trio, parfois en duo, parfois en quartet, 
          dans le groupe de Didier Lockwood ou avec le Jazz et la Diva Opus II, 
          parfois en solo
 La plupart du temps, je joue en France, encore 
          assez peu dans le reste de l'Europe, et je pars en tournée à 
          l'étranger une ou deux fois par an. Les lieux dans lesquels je 
          préfère jouer sont souvent les théâtres et 
          les endroits bien conçus pour le son. En même temps, j'aime 
          beaucoup jouer dans les clubs aussi, c'est très différent 
          et le rapport avec le public n'a rien à voir. J'ai un peu de 
          mal, pour le moment, avec les très grosses scènes, notamment 
          en plein air : je crois que c'est surtout une question d'expérience. 
          Ça viendra ! J'adore voyager grâce aux concerts, et j'espère 
          bien visiter le monde entier de cette façon ! Bien sûr, 
          j'ai toujours en tête le rêve de donner des concerts sous 
          mon nom dans des opéras, des lieux prestigieux et magnifiques
 
          Mais ce qui compte, ce n'est pas tellement l'endroit : le plaisir de 
          la musique peut être ressenti partout. C'est un langage universel 
          !"
En 2008, Thomas Enhco a eu l'occasion originale d'accompagner Jane 
          Birkin lors de sa tournée en Argentine, Uruguay, Brésil 
          et Chili...."Il fallait un pianiste-violoniste de remplacement 
          et j'ai sauté sur l'occasion ! C'était une expérience 
          formidable, tant sur le plan du voyage que de la rencontre avec cette 
          femme exceptionnelle. En plus, j'adore jouer les chansons de Gainsbourg 
          !Beaucoup d'autres concerts l'ont rempli de bonheur et à la 
          question d'évoquer le meilleur d'entre eux, il répond 
          :"Je me souviens d'un concert pour l'ouverture du festival Jazz 
          à Vienne, il y a quelques années, devant 6000 enfants 
          en pleine journée sous le soleil, il y avait une ambiance de 
          folie ! Le festival de Manille en 2007, aussi, la Cité Interdite 
          à Pékin ou le Théâtre du Châtelet. 
          Plus récemment, la dernière tournée que j'ai faite 
          au Japon en trio, un concert en duo avec Didier Lockwood à la 
          lumière de la lune à Saint-Tropez, ou la rencontre avec 
          Ibrahim Maalouf et Emile Parisien sont de très beaux souvenirs."...Mais 
          il a également un pire souvenir à évoquer...."Quand 
          j'avais 15 ans, j'étais parti jouer avec mon groupe à 
          Nancy pour un gala étudiant
 on jouait dans une abbaye, 
          il n'y avait pas de matériel de sonorisation, et dans la pièce 
          d'à côté jouait un groupe de hard-rock metal
 
          Puis, à 3h du matin, sans qu'on ait mangé, on a appris 
          qu'il n'y avait pas de logement prévu pour nous, et la personne 
          qui devait nous payer avait disparu ! Le genre de galère dont 
          on rigole volontiers maintenant !"Quant aux prochains concerts qui lui tiennent le plus à cur 
          ils auront lieu ..."les 26 et 27 avril 2010 au Sunside (Paris), 
          en trio, pour la sortie française de mon nouveau disque ; le 
          9 mai à La Norville, en duo avec Vassilena Serafimova, formidable 
          jeune percussionniste bulgare ; mes premières expériences 
          en piano solo les 17 et 19 mai à l'hôtel Bel-Ami (Paris) 
          et le 8 juin à l'hôpital Robert Debré (Paris) ; 
          le 22 août en trio à Capbreton, en première partie 
          de Monty Alexander
"
Actualité 2012 : Découvrez le 
          nouveau disque de Thomas Enhco paru le 15 octobre 2012 ( voir plus bas) 
        Actualité 2015  : Un album solo parait le 9 mars 2015 , découvrez le  plus bas dans cette page. Il donnera un concertde présentation de celui-ci le 7 mai au théâtre du châtelet à Paris.Ses compositions, son inspiration, ses activités... Depuis 
          qu'il a écrit sa première composition à l'âge 
          de six ans Thomas Enhco a rempli beaucoup de cahiers...." C'est 
          certainement parce que composer me plaisait tant que j'ai fini par passer 
          plus de temps au piano qu'au violon. J'ai toujours essayé de 
          conserver l'attrait pour la mélodie que j'avais enfant ; aujourd'hui, 
          quelle que soit la complexité de ce que j'essaie de composer, 
          l'aspect le plus important pour moi est la mélodie. Je crois 
          que c'est le grand lien entre toutes les musiques : en effet, si l'on 
          isole la mélodie, quelle différence y a-t-il entre un 
          thème de Monteverdi et une chanson des Beatles ?"
Interrogé sur ses jazzmen de référence, Thomas 
          Enhco indique : "Keith Jarrett m'a profondément marqué. 
          Je l'ai découvert assez tard, mais il reste ma référence 
          absolue en matière de piano jazz, et de musique en général. 
          Dans tout ce qu'il fait, des choses les plus simples aux plus élaborées, 
          il y a toujours chez lui cette alliance entre une maîtrise et 
          un savoir fabuleux, et quelque chose d'animal, de profondément 
          basique et viscéral : l'air et la terre ! Je suis aussi un fou 
          de Miles Davis : pour moi, c'est le Bach du jazz. Il émane de 
          lui la même pureté et la même évidence, à 
          l'architecture pourtant si complexe. John Coltrane est également 
          dans les étoiles, pour moi : c'est le feu, le spirituel poussé 
          à son paroxysme. Chez les jazzmen plus jeunes, j'aime profondément 
          la musique de Brad Mehldau, Kurt Rosenwinkel, Pat Metheny ou John Scofield. 
          Le rock, la soul, la chanson, l'électro et le hip-hop, le blues 
          sont également importants pour moi. Toutes les musique 
          qui véhiculent de l'émotion et dans lesquelles il y a 
          une recherche m'attirent. Le jazz est une éponge : il donne et 
          reçoit, à toutes les musiques et de tous les courants. 
          Lorsque l'on cherche très profondément quelque chose, 
          la solution est bien souvent à côté, là où 
          l'on ne regarde pas !"Thomas Enhco confie que sa façon de travailler est... "assez 
          désordonnée dans son ensemble, mais très organisée 
          dans les détails. J'aime travailler le classique, et dans ce 
          cas-là je reste attaché à Bach. Lorsque je travaille 
          le jazz, je m'acharne sur le rythme et la recherche dans le langage 
          d'improvisation. Quant à mon travail au violon, il est surtout 
          technique, puisque tout ce que je fais au piano me sert pour le violon 
          ! Je compose par périodes, parfois beaucoup, parfois pas du tout. 
          Souvent, j'improvise et je retiens une idée. Je m'arrête 
          dessus, et ça devient le point de départ de mon morceau, 
          ou un point central, ou simplement une rampe de lancement ! Je m'attache 
          particulièrement à la mélodie et au développement 
          d'une idée. Trouver l'idée n'est pas difficile, la plupart 
          du temps ; c'est la développer et faire l'architecture du morceau 
          qui est le vrai travail ! Pour un morceau, ça peut me prendre 
          autant 10 minutes que 2 ans
 Il n'y a pas de règle !"Ses compositions sont souvent des chansons sans paroles..." Si 
          je savais chanter, je mettrais des paroles dessus et je m'en donnerais 
          à cur joie ! Sérieusement, j'adore les belles mélodies 
          et ça me passionne de chercher les plus fortes possibles, même 
          au sein d'une musique complexe. La mélodie, c'est ce qui touche 
          en plein cur ; tout le reste est l'enveloppe qui donne le climat, 
        la saveur." Une 
          tournée "familiale" lui prend aussi beaucoup de temps...pendant 
          sept mois, il joue au Théâtre de la Gaîté 
          Montparnasse à Paris dans le spectacle Le Jazz et la Diva Opus 
          II, mis en scène par Alain Sachs(plus de 130 représentations). 
          : "Le Jazz et la Diva" est un spectacle joué par 
          ma mère, Caroline Casadesus, soprano lyrique, et mon beau-père 
          Didier Lockwood, violoniste de jazz, et mis en scène par Alain 
          Sachs. Lorsque j'avais 17 ans, j'ai eu l'occasion de remplacer le pianiste 
          du spectacle, et nous étions alors en famille sur scène. 
          Petit à petit, l'idée de faire un deuxième opus 
          a fait son chemin, et, en 2008, Caroline, Didier, mon frère aîné 
          David et moi-même avons créé au Théâtre 
          de la Gaîté Montparnasse "Le Jazz et la Diva Opus 
          II" ; toujours la rivalité/complémentarité 
          classique/jazz et homme/femme, le tout sur une histoire autour de la 
          famille recomposée. Nous l'avons joué 7 mois d'affilée, 
          tous les soirs au théâtre. Ça a été 
          un tel succès que, depuis, nous le donnons en tournée 
          dans toute la France. Cette expérience a été une 
          vraie page dans mon début de carrière ; un spectacle tel 
          que celui-là permet en outre de toucher des publics très 
        différents de celui du jazz ou du classique."
Ce qui lui laisse à son regret trop peu de temps pour faire 
          du sport..."Mon grand hobby est la planche à voile. Malheureusement, 
          à Paris c'est compliqué, alors en attendant de rejoindre 
          la mer, je fais du vélo, de la course à pied, de la musculation 
          ou du tennis. J'aime aussi beaucoup lire, et faire des gâteaux 
          et du pain. En fait, j'aime faire plein de choses, mais je manque de 
          temps pour accorder une de la place aux loisirs, alors ils passent souvent 
          à la trappe !"Thomas Enhco n'a pas plus le temps de poursuivre d'études musicales 
          depuis l'âge de dix-huit ans ..."Il faut dire que l'on 
          apprend tellement sur scène, en jouant avec les autres et en 
          travaillant tout seul ! J'aime bien cadrer mon travail moi-même. 
          Toutefois, peut-être qu'un de ces jours, l'envie me prendra d'aller 
          étudier un an ou plus à New York. Cela supposerait de 
          ralentir le rythme ici !"Par contre il aime enseigner de temps en temps :"Je le fais 
          depuis l'âge de 16 ans. Je prends un ou deux élèves, 
          parfois ensemble, et ils me voient une ou deux fois par mois. Dans ces 
          moments, je mets toute mon énergie à "refaire le 
          chemin" avec eux. C'est cela que j'aime : devoir faire comprendre 
          à quelqu'un quelque chose que l'on a intégré soi-même 
          pousse à se poser des questions fondamentales, et à nettoyer 
          pas mal de crasse accumulée par-dessus ! Je leur donne tous mes 
          "secrets", afin de leur faire éviter les écueils 
          que j'ai pu moi-même rencontrer. Donner ce que l'on a reçu... 
          Dans tous les domaines, c'est comme cela que l'Homme avance, n'est-ce 
          pas ?"
Ecouter...La sélection de pianobleu.com
          
            |  | Thomas EnhcoFeathersCe n'est pas parce que Thomas Enhco indique au début des notes de pochette du disque que celui-ci "n'est pas un disque de piano", que les amateurs de cet instrument devraient aussitôt s'en détourner, même si le jazzman est aussi connu comme violoniste... Non il ne s'agit pas non plus d'un disque de violon, ni d'un disque de chansons orchestrées, même si ces mélodies lui ont parfois donné envie d'y ajouter des paroles et de les orchestrer. En fait , ces propos sont juste une invitation, à oublier le piano en tant qu'instrument mécanique, avec ses touches et marteaux, et l'envisager dans une "matière magique et malléable qui peut prendre toutes les formes -aérienne, liquide, souple ou solide ; toutes les textures, toutes les voix et tous les sons de l'orchestre — vents, bois, cuivres, cordes, percussions, harpe, cloches…"...cliquez ici pour lire la suite et voir une vidéo |   
            |  
                paru en octobre 2012

 | FirefliesThomas Enhco, piano et compositions
 Chris Jennings contrebasse
 Nicolas Charlier, batterie
Dans la famille de Thomas Enhco on est depuis nombreuses générations 
                très artistes et peut-être ne le savez-vous pas mais 
                cette semaine est la semaine... "bleue" ( semaine nationale 
                des personnes âgées et retraitées) dont c'est 
                Gisèle Casadesus, l'arrière-grand-mère du 
                pianiste / violoniste /compositeur , doyenne des comédiennes 
                françaises qui en est la marraine, celle-ci a déclaré 
                :" En me demandant d'être marraine de l'édition 
                2012 de la Semaine Bleue, vous m'avez beaucoup touchée 
                et j'ai accepté avec plaisir. J'ai bientôt 98 ans 
                et la chance d'être en bonne santé, de pouvoir encore 
                exercer mon métier et d'être très entourée 
                par mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants." 
                ... nul doute qu'elle doit être aussi beaucoup touchée 
                par cet album très personnel de son arrière petit 
                fils Thomas Enhco qui sort précisément cette semaine.Un album dont le musicien signe toutes les compositions (sauf 
                une de Robert Schumann issu des "Scènes d'enfants" 
                : "Traumereï") . Autre coïncidence ... il 
                a choisi, pour être entièrement libre, de co-produire 
                cet enregistrement sous le... "Label Bleu" ! Un label 
                connu pour fait qu'il soutient les jeunes artistes depuis 1986 
                avant même que Thomas Enhco ne soit né. C'est un 
                disque riche en mélodies, comme il les aime depuis toujours, 
                dans lequel il a mis son âme d'enfant, et plus encore qu'il 
                offre... ainsi déclare-t-il à l'occasion d'un nouvel 
                entretien pour la sortie de ce disque à lire entièrement 
                en... cliquant 
                ici pour lire la suite et voir une vidéo
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            |  | Thomas Enhco Someday My Prince Will Come
Kinderszenen Op.15 , Yesterdays, I Fall In Love Too Easily, 
                Nanou's Spice Cupboard, Three Hours After Midnight, You And The 
                Night And The Music, My Funny Valentine, Where Are We Sailing 
                To, I Loves You Porgy- Etude opus10 n°3, Whisper Not , Someday 
                My Prince Will come, Walking on the Sunny Side. Thomas Enhco, pianoJoachim Govin, contrebasse
 Nicolas Charlier, batterie
 Invité : David Enhco, bugle et trompette
Après un premier album en trio, où il jouait du 
                violon et du piano, Thomas Enhco, revient avec ce même trio, 
                ainsi que son frère David invité sur trois morceaux, 
                et cette fois en tant que pianiste seulement pour ce nouveau disque 
                produit par l'un des plus grands producteurs de jazz au Japon, 
                surnommé M.88 ( vous devinerez pourquoi...), dont c'est 
                le tout premier disque de son nouveau label" Blue in Green", 
                paru au Japon en 2009 et présenté à partir 
                de ce mois-ci en France par le label Ames distribué par 
                Harmonia Mundi.M. 88, qui a bien su déceler les talents du jeune musicien 
                français, a demandé à Thomas Enhco d'inclure 
                dans cet album une majorité de standards du jazz et lui 
                a laissé le choix des autres morceaux ainsi que des arrangements. 
                Son choix s'est porté en partie vers des morceaux de musique 
                classique, musique qui est dit-il "restée un des 
                fondements de sa vie" et sur lequel il s'amuse souvent 
                à improviser....cliquez 
                ici pour lire la suite dont un entretien et voir une vidéo
 
 |  Pour en savoir plus....Visitez le site internet officiel de Thomas Enhco © pianobleu.com ---- contact :  - 
          Agnès Jourdain | 
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