Thomas Enhco Feathers Piano solo

Thomas Enhco

Feathers

Ce n'est pas parce que Thomas Enhco indique au début des notes de pochette du disque que celui-ci " n'est pas un disque de piano ", que les amateurs de cet instrument devraient aussitôt s'en détourner, même si le jazzman est aussi connu comme violoniste... Non il ne s'agit pas non plus d'un disque de violon, ni d'un disque de chansons orchestrées, même si ces mélodies lui ont parfois donné envie d'y ajouter des paroles et de les orchestrer. En fait , ces propos sont juste une invitation, à oublier le piano en tant qu'instrument mécanique, avec ses touches et marteaux, et l'envisager dans une "matière magique et malléable qui peut prendre toutes les formes -aérienne, liquide, souple ou solide ; toutes les textures, toutes les voix et tous les sons de l'orchestre — vents, bois, cuivres, cordes, percussions, harpe, cloches…"

Ce qui montre que ce ne sont pas - déjà ! - les dix ans de carrière qu'il a derrière lui, qui lui ont fait perdre l'âme enfantine, qui le caractérisait déjà dans les précédents albums, où vous aviez pu le découvrir, en tant que pianiste, sur ce site internet : "Someday My Prince Will Come" (en 2010) et Fireflies (2012). Et ce n'est pas non plus parce que le musicien passe du label bleu, qui soutient les jeunes artistes, au label Verve, qui a notamment dans son catalogue nombreux grands noms du jazz tel Bill Evans, qu'il en oublie ses racines classiques et notamment Schumann, qui l'accompagne toujours, ainsi dans une improvisation en fin du dernier titre de ce disque : "I'm fine, thank you".
Par contre, en trois années, comme le musicien a grandi ! Si la notion de voyage traverse en filigrane ce parcours, celui-ci, confie-t-il encore, "renvoie notamment aux tourments de l'amour à distance, à la séparation des chemins et à la difficulté de grandir." ...
Issu d'une famille, où l'on est musicien de père en fils, et fille, il n'est pas, toujours en 2015, une émission de télévision où il a l'occasion d'apparaître, où l'on rappelle d'abord et avec insistance, qu'il est le petit fils du célèbre chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus, on devine que cela ne doit pas être tous les jours facile d'affirmer sa propre place ! Et pourtant (ou est-ce pour cela ?) comme il sait mettre à profit la liberté que lui offre le jazz, et conduire son piano comme le plus performant des orchestres. Il a, dit-il, vécu ce premier album solo "comme un livre dont certains paragraphes sont absents : la frontière entre écrit et improvisé y est floue. J'y navigue à vue et me laisse porter par la puissance tellurique et l'insoutenable légèreté du piano"...
Avec sa "matière magique", légère comme des plumes d'oiseaux , ou dense comme l'écriture d'une plume d'écrivain très inspiré, par laquelle il souhaite, et parvient totalement à, exprimer le chant, la plainte, la violence, la tempête, l'éclaircie, la danse, la transe et donner vie à tous les personnages qui interviennent dans les histoires, il donne des ailes à l'auditeur et le transporte dans un imaginaire fantastique riche en rebondissements émotionnels. Que sa musique, soit sombre ou lumineuse, qu'elle prenne une densité gigantesque, ainsi dans la vidéo ci-dessous du titre " Looking for the moose ", ou au contraire, soit chantée d'une seule voix " Letting you go" .
Et quand certains titres cumulent toutes ces caractéristiques, alors oui c'est vraiment magique, ainsi que dire des magnifiques "The last night of february", et "Sand Creek Song " de plus de 12 minutes. Tout simplement fabuleux ! L'on pourrait croire écouter une autre légende du jazz : un des titre de Keith Jarrett le plus abouti, en fait non du Thomas Enhco au sommet, d'un lyrisme absolu, à écouter ABSOLUMENT ! Pas de doute, le musicien se porte très bien !
Et même si l'on se réjouit pleinement que Thomas Enhco ait gardé la plus belle part de son âme enfantine, pour avoir rendu réelle cette magie, que les présentateurs de télévision se le disent : désormais il serait bon qu'ils pensent plutôt à présenter Jean-Claude Casadesus comme le grand-père de Thomas Enhco, car il a grandi tel un géant, et il se pourrait bien que son public lui aussi grandisse de beaucoup, grâce à ce disque. Il faudrait aussi pour cela prolonger ces passages télévisuels en l'invitant à jouer en solo, car si les quasi danses de Vassilena Serafimova, qui l'accompagne dans un joli duo piano vibraphone, sont certes très télévisuelles, c'est une musique diablement différente qu'il offre ici, encore plus enthousiasmante, et ce ne serait rien de trop que de prévoir un temps de passage de plus de douze minutes ;-)) Cela devrait être du domaine du possible, puisqu'il semble bien pulsé par un souffle magique ... Non, ou est-ce, juste le rêve qui se prolonge ?...
Sachez que Thomas Enhco donnera un concert le 7 mai 2015 au Théâtre du Châtelet à Paris ... Réservez vite vos places cliquez ici !
et

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A voir Thomas Enhco - Looking For The Moose

Nouveau : A voir : Thomas Enhco - The Last Night Of February

Nouveau 03 juillet 2015 : A voir une nouvelle vidéo
Thomas Enhco - Letting You Go

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