piano bleu : le site des amateurs de piano


 


La Folle Journée de Nantes

En région des Pays de la Loire
du 28 au 30 janvier 2011

et
À Nantes, La Cité - Nantes
du 2 au 6 février 2011

Découvrez le programme
et les pianistes invités

Le thème 17e édition de la Folle journée de Nantes en 2011 sera Les Titans
de Brahms à Strauss

Consacrée à la musique germanique post-romantique, la Folle Journée 2011 couvre près de cent ans de musique, de 1850 à 1950, soit de Johannes Brahms à Richard Strauss et aux compositeurs de l’Ecole de Vienne.
Héritier de la grande tradition allemande et dernier grand musicien romantique, Johannes Brahms exercera une influence considérable sur nombre de compositeurs de la seconde moitié du XIXe siècle (Max Bruch, Max Reger notamment), jusqu’à Arnold Schönberg au début du XXe siècle.
Dans le même temps se développe, dans le sillage du dernier Liszt et sous l’impulsion de Richard Wagner, chantre de la “musique de l’avenir”, un puissant courant artistique visant à renouveler en profondeur le langage musical, auquel se rattachent les autrichiens Anton Bruckner (farouche opposant de Brahms), Gustav Mahler, Hugo Wolf et Alexander
Zemlinsky, et l’allemand Richard Strauss (dont la longue carrière s’étend de la fin de l’Empire austro-hongrois aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale). Synthèse de ces deux courants antagonistes, l’Ecole de Vienne, fondée par Arnold Schönberg au début du XXe siècle et à laquelle appartiennent ses disciples Alban Berg et Anton Webern, apparaît influencée à la fois par Brahms et par Wagner, Mahler et R. Strauss, tout en développant sa propre esthétique qui influencera à son tour les compositeurs allemands Paul Hindemith, Carl Orff et Hanns Eisler

Biographie des compositeurs

Les pianistes invités



ALBAN BERG (1885-1935)
Issu d’une famille de la bourgeoisie viennoise, Berg se passionne de bonne heure pour la oésie et la musique. Devenu en 1904 l’élève et très vite, l’ami d’Arnold Schoenberg, de dix ans son aîné, il va partager la double ambition de son maître de recueillir le meilleur de l’héritage allemand - de Bach à Brahms, Wagner et Mahler - et de renouveler dans le même temps un langage musical parvenu selon lui à épuisement. Ce qui aboutit, chez Schoenberg, à une évolution nécessaire de l’atonalisme au dodécaphonisme (utilisation des douze sons de la gamme) et à la musique sérielle, qui sera la marque de “l’école de Vienne” au début du XXe siècle, et chez Berg à un souci évident, dont témoignent toutes ses oeuvres - les trois Pièces pour orchestre opus 6 (1914), l’opéra Wozzeck, son chef-d’oeuvre (1924), le Concerto de chambre (1925), la Suite lyrique pour quatuor à cordes (1926), l’opéra Lulu (1929) et le Concerto pour violon “À la mémoire d’un Ange” (1935), pour ne citer que les plus marquantes - de concilier l’invention formelle et le pouvoir hautement expressif du discours musical. Berg meurt prématurément d’une septicémie le 24 décembre 1935.
SC

JOHANNES BRAHMS (1833-1897)
Natif d’Allemagne du Nord, Brahms ne reniera jamais ses appartenances nordiques ; mais son installation définitive en 1863 à Vienne - qu’en vieux garçon casanier il ne quittera plus, hormis quelques voyages proches en Bohême, Hongrie, Suisse et Italie - lui permettra d’assimiler le meilleur d’une tradition qui s’est toujours abreuvée à de multiples sources : héritier de Bach, de Mozart et de Beethoven comme tous les musiciens de sa génération, Brahms recueille aussi l’héritage de ses prédécesseurs immédiats que sont Schubert, Mendelssohn, et surtout Schumann qui, sentant sa fin proche, l’investit en 1853 - Brahms a tout juste 20 ans - comme son fils spirituel. Fort de tels patronages, Brahms édifie méthodiquement au fil des ans une oeuvre très importante qui embrasse tous les genres (à l’exception de l’opéra) : concertos et symphonies, musique vocale pour voix seule et pour choeur, oeuvres pour piano seul et de musique de chambre - peut-être le meilleur de l’oeuvre de Brahms qui se révèle dans ce domaine plus que dans tout autre le musicien de la confidence intime et de la convivialité heureuse. SC

ANTON BRUCKNER (1824-1896)
Portée aux nues par les uns (Wagner), dénigrée par les autres (Brahms), l’oeuvre d’Anton Bruckner est marquée par une singularité et un génie que certains peinent encore aujourd’hui à reconnaître. Né à Ansfelden, un village de Haute-Autriche, et élevé dans un milieu modeste et pieux, Bruckner est d’abord maître d’école, organiste à la Cathédrale de Linz, puis professeur au Conservatoire de Vienne. C’est là que cet éminent organiste, après avoir longuement étudié et s’être imprégné de Bach, découvre Wagner et est subjugué par sa musique. Parallèlement à son activité de pédagogue réputé, il se met alors, à partir de 1863, à l’écriture d’une oeuvre qui sera essentiellement chorale et symphonique ; chefs-d’oeuvre parmi les quelque 120 numéros d’opus de sa production, le cycle magistral de ses neuf symphonies - très influencées par Schumann, Schubert et Wagner -, ses trois messes, son Te Deum et son quintette reflètent tous la sincérité et la ferveur de sa foi catholique. Bruckner possède en effet une âme profondément religieuse, presque mystique, et l’on imagine qu’elle lui fut d’un précieux soutien face aux malheurs de la vie - célibat subi, existence passée dans l’ombre, reconnaissance très tardive du public et de ses pairs. La Société internationale Bruckner s’est consacrée à l’authentification de son oeuvre, que ses élèves avaient cru bon de simplifier et de vulgariser. AC

HANNS EISLER (1898-1962)
Né à Leipzig, Hanns Eisler aborde la musique en autodidacte puis devient l’élève de Schoenberg et de Webern à Vienne. La ville lui décerne son Prix de Musique en 1924 et il s’établit l’année suivante à Berlin. Profondément marqué par la pensée de Marx, il développe des convictions communistes qui l’éloignent de Schoenberg, mais l’écriture dodécaphonique sera toujours perceptible dans son style, comme en témoignent ses oeuvres orchestrales. Musicien engagé, Eisler se met à écrire des chansons politiques et compose pour le théâtre, le cabaret et le cinéma. De 1929 à 1956, il travaille avec son ami Bertold Brecht et écrit la musique de quelques-unes de ses pièces (Die Massnahme, Die Mutter, Kuhle Wampe). En 1933, il est contraint de fuir le nazisme et après avoir voyagé à travers l’Europe, s’exile aux Etats-Unis en 1938 ; là, il enseigne au sein de diverses institutions, compose la Symphonie allemande, ainsi que des chansons et musiques de film, notamment pour Fritz Lang et Charlie Chaplin. Avec Adorno, il décrit son expérience cinématographique dans un ouvrage intitulé Musique de cinéma. Fuyant la chasse aux sorcières aux Etats-Unis en 1948, Eisler revient en Allemagne et s’installe à Berlin-Est. Outre ses nombreuses pièces vocales “pour le prolétariat”, on lui doit l’hymne national de la RDA, en vigueur de 1949 à 1989. AC
PAUL HINDEMITH (1895-1963)
Compositeur extraordinairement prolifique, Paul Hindemith a écrit dans tous les genres et pour la plupart des instruments. Né à Hanau, il étudie le violon et la composition au Conservatoire de Francfort. Débordant d’énergie et multipliant les activités, il devient violon solo de l’Opéra, crée le Festival de Donaueschingen (1923), mène une carrière d’altiste solo et expérimente la direction d’orchestre. Face à la menace nazie, il est contraint de s’exiler en Suisse puis aux Etats-Unis où il est naturalisé citoyen américain en 1946. Là, il enseigne la composition à l’Université de Yale jusqu’en 1953. Après plusieurs séjours en Europe et aux Etats-Unis, il finit par s’installer à Francfort où il s’éteint en 1963. Dès ses débuts, Hindemith manifeste une grande volonté de modernité et s’oppose au romantisme et à l’impressionnisme. Il développe, tout au long de sa vie, une théorie musicale - son ouvrage Leçon de composition s’en fera l’écho - visant à rétablir une forme d’objectivité en musique. S’appuyant sur une grande rigueur formelle héritée de son étude approfondie de la musique baroque (il vénère Bach et l’écriture contrapuntique), sa musique évolue petit à petit vers un néo-classicisme. Sans adhérer au dodécaphonisme schoenbergien, Hindemith se révèle pourtant avant-gardiste dans sa quête de nouvelles harmonies et sonorités, et si ses oeuvres sont difficilement abordables pour les néophytes, elles ont beaucoup influencé la jeune génération de compositeurs, Stockhausen en tête. Avec plusieurs oeuvres capitales - Mathis le Peintre, Ludus tonalis, Concerto pour orchestre - Hindemith se présente comme un compositeur majeur du XXe siècle.
AC
FRANZ LISZT (1811-1886)
Après une enfance passée dans une atmosphère musicale où il s'imprègne des oeuvres de Mozart, Haydn et Beethoven, Franz Liszt est déjà célèbre à quinze ans comme virtuose du piano et n'aura jamais de rival, ce qui lui vaudra d'être admiré par ses contemporains presque exclusivement comme interprète. Grand voyageur, il remporte d'immenses succès dans toute l’Europe. Il innove certains aspects du concert : c’est le premier pianiste à donner des récitals pour piano seul, à jouer de mémoire. Le compositeur, lui, est d'une grande ouverture d'esprit : il accorde une attention extrême aux musiques populaires, aux compositeurs du passé et aux musiques de ses contemporains. Les musiques populaires sont une nouvelle source d'enrichissement de son univers sonore, elles sont intégrées à sa propre démarche créatrice. S'il compose d'abord exclusivement pour le piano, il se tourne ensuite vers l'orchestre. Puis, c’est l'entrée en religion : les grandes partitions marqueront le terme de sa carrière de compositeur. Pour Liszt, la musique est une : profane ou sacrée, elle est toujours l'expression d'une inspiration intérieure. Paradoxalement, Liszt est le musicien le plus admiré de ses contemporains et le plus solitaire du XIXe siècle, partagé entre son désir de solitude, d'isolement méditatif et l'adulation qu'il suscite. Liszt aura contribué à l’évolution de la musique de son époque par ses apports personnels sur le plan de la composition et de la technique pianistique et restera un des plus grands compositeurs du XIXe siècle, d'une ouverture d'esprit et d'une générosité extrêmes.
CC

GUSTAV MAHLER (1860-1911)
Né à Kaliste en Bohême, Mahler appartient à cette génération de novateurs - celle de Claude Debussy, de Richard Strauss, de Leos Janácek - qui, ne reniant rien de la tradition dont ils sont nourris, vont cependant renouveler le langage musical, ses formes et ses sources d'inspiration au tournant des XIXe et XXe siècles. Juif, appartenant de plus à la minorité allemande en Bohême, Mahler se sentira toute sa vie, sinon un déraciné, du moins un dépaysé : un trait qui l’apparente à Schubert et au thème romantique du voyage, auquel se rattache le fameux recueil des Lieder eines fahrenden Gesellen (“Chants du Compagnon Errant”). On retrouve ainsi dans son oeuvre - constituée pour l’essentiel de lieder, et de neuf symphonies dont la composition s'échelonne entre 1885 et 1911 - à la fois l’inspiration populaire tour à tour naïve, sarcastique, féérique et tragique, et la nostalgie d’un ailleurs qui ne cesse de l’habiter. Sa carrière est un peu à l’image de ce voyage perpétuel vers d’autres rives : sorti du Conservatoire de Vienne en 1880, Mahler entame une longue carrière de chef d’orchestre à la tête des opéras de Prague, Leipzig, Budapest, Hambourg, et enfin Vienne où il acquiert la réputation d’un chef aussi exigeant qu’efficace, jusqu’à ce qu’une cabale à relents d’antisémitisme ne le contraigne, en 1907, à s’exiler aux États-Unis. Nommé directeur de la Philharmonie de New York, il regagne précipitamment Vienne au printemps 1911 et rattrapé par la maladie, il meurt le 18 mai, laissant à son fidèle disciple Bruno Walter le soin de révéler au public viennois les deux oeuvres testamentaires que constituent Le Chant de la Terre et la Neuvième Symphonie.
SC
MAX REGER (1873-1916)
Élève de Hugo Riemann, le bavarois Max Reger enseigne la composition au Conservatoire de Wiesbaden dès 1893, approfondissant dans le même temps sa connaissance de l’orgue, son instrument de prédilection. De Munich où, fort du soutien de son ami Karl Straube, Cantor à Saint-Thomas de Leipzig, il établit sa réputation, il gagne Leipzig, comme professeur au Conservatoire, puis Meinigen, où il dirige, comme avant lui Hans von Bülow et Richard Strauss, la chapelle ducale. Il meurt subitement d’une crise cardiaque en 1916, laissant une oeuvre riche de mille pièces. Nourri de Bach, de Beethoven et de Brahms, Reger s’est illustré principalement dans les domaines de la musique de chambre - sonates, trios, quatuors, quintettes -, du lied - 229 lieder -, de l’orgue - fantaisies et fugues, préludes et chorals - et du piano - trois recueils de Variations et fugues sur des thèmes de Bach, Telemann et Beethoven. Dénigré par Mahler et Stravinsky, Reger jouissait en revanche de l’estime de Schoenberg et de Berg. SC

ARNOLD SCHOENBERG (1874-1951)
Le compositeur autrichien Arnold Schoenberg compte parmi les personnalités musicales les plus importantes et influentes du XXe siècle. Même s’il bénéficie des leçons de son beau-frère Zemlinsky, Schoenberg est avant tout un autodidacte, un libre-penseur, qui ouvre la voie de la modernité. Originaire de Vienne, il y fonde avec ses élèves Alban Berg et Anton Webern la seconde école de Vienne puis se rend à Berlin où il devient un professeur et théoricien de renommée internationale - il forme notamment H. Eisler, E. Wellesz, O. Klemperer, T. Adorno et J. Cage. Au départ profondément marqué par Strauss et Wagner - en atteste la Nuit transfigurée, l’un de ses chefs-d’oeuvre -, son style évolue vers l’atonalité et développe le “Sprechgesang” (le “chant parlé”), comme en témoigne Pierrot lunaire, l’une de ses oeuvres majeures. Il bouleverse le monde musical européen qui se scinde en deux groupes : les atonalistes et les anti-atonalistes. Poursuivant ses recherches, il inaugure en 1923 une technique compositionnelle fondée sur la notion de série qui confirme son statut d’avant-gardiste (Suite pour piano, Quatuor à cordes n°3…) et donnera naissance au dodécaphonisme. Compositeur d’origine juive, Schoenberg est contraint de s’installer aux Etats-Unis en 1933 pour fuir le nazisme. Là, vers la fin de sa vie, parallèlement à son activité de pédagogue, il semble revenir à une certaine forme de tonalité (Symphonie de chambre n°2, pièces d’inspiration religieuse).
AC

JOHANN STRAUSS (1825-1899)
Fils de Johann Strauss, lui-même compositeur (1804-1849), Johann Strauss fils est le plus connu de la dynastie des Strauss. À peine âgé de 6 ans lorsqu’il compose sa première valse, le petit Johann étudie le violon et la composition malgré l’opposition de son père, désireux de le voir devenir employé de banque. Ayant formé un orchestre de 24 musiciens, il obtient en septembre 1844 un immense succès lors d’un premier concert où il fait jouer six de ses compositions, et plusieurs nouvelles valses de son père. Nommé en 1848 chef de la musique municipale de Vienne, il réunit l’année suivante l’orchestre de son père et le sien, poursuivant alors une brillante carrière qui le mène en tournée dans toute l’Europe puis aux États-Unis, où sont applaudies ses valses - Le Beau Danube bleu (1867), Contes de la forêt viennoise (1868), Sang viennois (1873), et bien d’autres, Strauss ayant composé environ 500 pièces pour la danse. Encouragé par Offenbach à écrire des opérettes, Strauss se lance en 1874 dans la composition de sa première oeuvre lyrique : La Chauve-souris, dont le succès sera immédiat et qui sera suivie d’une quinzaine d’autres opérettes, dont Une Nuit à Venise (1883) et Le Baron tzigane (1885). Admiré de Brahms, de Liszt et de Wagner, ainsi que des compositeurs de l’École de Vienne, qui transcriront plusieurs de ses valses, Johann Strauss fils reste une référence de la musique légère classique et une expression privilégiée de l’esprit viennois au crépuscule de l’Empire austro-hongrois.
SC

RICHARD STRAUSS (1864-1949)
Compositeur et chef d’orchestre allemand ayant connu une carrière d’une durée exceptionnelle - il écrit sa première pièce à 6 ans et sa dernière oeuvre, la Sérénade pour instruments à vent, plus de 80 ans plus tard -, Richard Strauss fut une personnalité musicale parmi les plus admirées et controversées de son temps. Sensibilisé à la musique par son père, compositeur et corniste à l’Orchestre de l’Opéra de Munich, Strauss révèle rapidement de prodigieux dons pour la musique. Malgré quelques échecs et scandales, sa production lyrique (17 opéras) témoigne d’une collaboration réussie avec Hofmannsthal - en attestent les chefs-d’oeuvre Elektra, Le Chevalier à la Rose, La Femme sans ombre ou encore Ariane à Naxos - et fait de lui l’un des plus grands auteurs d’opéras de l’histoire. Egalement novateur dans le domaine orchestral, Strauss réalise, en élevant le genre du poème symphonique à son apogée, une grande synthèse entre les nouvelles possibilités sonores de l’orchestre à cette époque, les découvertes mélodiques héritées de Liszt, Berlioz et Wagner et les expérimentations de la jeune génération. Ses principaux poèmes symphoniques, Don Juan, Ainsi parlait Zarathoustra, Mort et Transfiguration, ainsi que sa Symphonie alpestre et la Symphonia domestica révèlent un maître dans l’art de décrire le réel en musique, mais aussi d’exprimer les aspirations spirituelles les plus profondes de l’Homme. Et enfin, très sensible à la voix - sa femme Pauline de Ahna était cantatrice -, Strauss a écrit de nombreux chants, souvent accompagnés par l’orchestre, notamment les Quatre Derniers lieder composés à la fin de sa vie, ultime regard porté sur une vie hors norme.
AC

RICHARD WAGNER (1813-1883)
Né à Leipzig, Wagner étudie la littérature et la musique à Dresde, puis à la Thomasschule de Leipzig. Chef d’orchestre à Magdebourg, maître de chapelle à Riga, il est finalement engagé comme chef d’orchestre d’opéra à Dresde, où il étudie la poésie épique allemande, source d’inspiration de toute son oeuvre. Condamné à l’exil suite à sa participation à l’insurrection de la ville en 1849, il effectue de longs séjours en Suisse, à Londres et à Paris, jusqu’à son retour en Saxe en 1862. Le Roi Louis II de Bavière l’invite alors à Munich et, devenant son mécène, lui permet de monter son opéra Tristan et Isolde et de faire construire à Bayreuth un théâtre permanent susceptible d’accueillir son fameux cycle du Ring. Son dernier opéra, Parsifal, voit le jour en 1882, un an avant sa mort. Héritier d’une forme d’opéra allemand développé par Mozart, Beethoven et Weber, Wagner n’eut de cesse de réinventer complètement le genre ; ambitionnant de créer un véritable “art total” alliant poésie, drame, musique, chant et décor, il écrivit lui-même ses textes et supervisa ses mises en scène en plus de composer la musique et de diriger orchestre et chanteurs. Sa sensibilité aux voix, qui lui permit d’écrire des rôles longs et complexes, sa maîtrise de l’orchestre, sa science de l’écriture et l’invention du concept du leitmotiv - pivot central de son style de composition - font de lui un acteur essentiel de la transformation de l’opéra au XIXe siècle et plus largement, de l’évolution de la musique du romantisme aux créations du XXe siècle.
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ANTON WEBERN (1883-1945)
Né à Vienne dans une famille issue de la noblesse, le jeune Webern s’adonne très tôt à la musique et à la musicologie. Promu Docteur en musicologie en 1906, il suit dès 1904 l’enseignement d’Arnold Schoenberg (1874-1951), le fondateur de ce qu’il sera convenu plus tard d’appeler “l’école de Vienne”, ce courant musical qui marquera tant la composition musicale au XXe siècle et dont l’ambition était de trouver, tout en recueillant la richesse de la tradition allemande, des formules neuves susceptibles de renouveler des formes et un langage musical menacés d’épuisement. Dans le sillage de son maître, il met à profit sa science de l’écriture et du contrepoint pour renouveler en profondeur, à travers des oeuvres de plus en plus dépouillées et concises, le langage musical. Réfugié dans les Alpes salzbourgeoises à la fin de la seconde guerre mondiale, il trouve la mort, abattu dans la rue suite à la tragique méprise d’un soldat américain, le 15 septembre 1945.
SC

HUGO WOLF (1860-1903)
Initié à la musique par son père, tanneur à Windischgrätz, Hugo Wolf quitte rapidement la région pour suivre les cours du Conservatoire de Vienne, métropole qu’il ne quittera plus, à l’exception de quelques séjours en Allemagne et en Italie. Attiré par l’opéra et encouragé par la figure emblématique de Wagner, il tente, sans succès, quelques productions lyriques et orchestrales, et devient critique musical du Wiener Salonblatt dans lequel il exprime son aversion pour Brahms. Sa griffe littéraire, mais surtout ses premières pièces dédiées à la voix avec accompagnement, assurent bientôt sa réputation à Vienne, puis dans toute l’Allemagne. Le goût de Wolf pour la poésie, son exceptionnel sens musical du texte et son choix d’illustrer les écrits de quelques-uns des plus grands poètes allemands - Mörike, Goethe, Eichendorff - font bientôt de lui le plus grand représentant du lied après Schumann et Schubert. Extrêmement productif dans ce genre, notamment de 1888 à 1891, Wolf laisse à la postérité environ 300 lieder où l’influence de Wagner est palpable. Mais ce qui caractérise fondamentalement le style de Wolf, c’est son souci constant de faire entrer en résonance la Note et le Verbe, de traduire aussi fidèlement que possible le climat dramatique du récit en une parfaite fusion de la voix et de l’instrument (Mörike Lieder, Goethe Lieder, Eichendorff Lieder, Italienisches Liederbuch). D’une santé physique et mentale fragile, Hugo Wolf est interné en asile psychiatrique en 1897 et s’éteint à l’âge de 42 ans.
AC

ALEXANDER ZEMLINSKY (1871-1942)
Professeur de Berg, Schoenberg et Webern, chef d’orchestre reconnu et défenseur de la musique tchèque, Zemlinsky se forme au piano et à l’écriture au Conservatoire de Vienne. Il dirige successivement plusieurs théâtres et opéras viennois, avant de se rendre à Prague de 1911 à 1927 pour diriger l’Opéra Allemand. Ses activités le mènent ensuite à Berlin où il enseigne et travaille avec Klemperer, puis est contraint, devant la montée du nazisme en Allemagne, de s’exiler aux Etats-Unis où il termine sa vie dans la misère et l’oubli. Ami intime de Schoenberg dès 1895 - il devient son beau-frère -, Zemlinsky fonde avec lui, en 1904, la Société des Artistes-Compositeurs destinée à diffuser leurs oeuvres et la musique nouvelle. Mais sa musique, s’aventurant aux limites de l’atonalité, sans pour autant renier l’harmonie traditionnelle héritée du post-romantisme, occupe une place à part dans l’histoire musicale et sert de trait d’union symbolique entre Strauss, Mahler et la nouvelle Ecole viennoise. C’est pourquoi son oeuvre suscite un nouvel intérêt depuis quelques décennies et l’on redécouvre entre autres sa Symphonie lyrique - à laquelle répond la Suite lyrique de Berg -, ses opéras - L’Anniversaire de l’Infante, Le Nain ou encore Es war einmal que Mahler avait créé en 1900 - ou ses oeuvres de musique de chambre, notamment ses quatuors à cordes, où transparaît le formidable équilibre trouvé par Zemlinsky entre l’héritage de Mendelssohn et Schubert et le nouvel apport de Brahms et Mahler.
AC
Rédaction CREA/Nantes
Ariane Charriau (AC), Sophie Chauveau (SC), Claire Chopot (CC),
Aurélie-Jung Moron (A-JM), Séverine Meers (SM)
A Nantes
- Nicholas Angelich
- Iddo Bar-Shaï
- Boris Berezovsky
- Hervé Billaut
- Florent Boffard
- Frank Braley
- Philippe Cassard
- Alphonse Cemin
- Bertrand Chamayou
- Michel Dalberto
- Lise de la Salle
- Love Derwinger
- Claire Désert
- Shani Diluka
- Ann Druyts
- Akiko Ebi
- Brigitte Engerer
- Philippe Giusiano
- Alexander Ghindin
- Marie-Josèphe Jude
- Jean-François Heisser
- Etsuko Hirose
- David Kadouch
- Andrei Korobeinikov
- Adam Laloum
- Céline Latour
- Vincent Leterme
- Claire-Marie Le Guay
- Eric Le Sage
- Nikolaï Lugansky
- Plamena Mangova
- Jean-Frédéric Neuburger
- Jean-Claude Pennetier
- Luis Fernando Pérez
- Alain Planès
- Anne Queffélec
- Bruno Rigutto
- Simon Savoy
- Akané Sakai
- Emmanuel Strosser
- Guillaume Vincent
- Zhu Xiao-Mei
 
En Région des Pays de la Loire
- Nikolaï Lugansky
- Brigitte Engerer
- Jean-Philippe Collard
- Jean-Marc Luisada
- Bruno Rigutto
- Zhu Xiao Mei
- Anne Queffélec
- Abdel Rahman El Bacha
- Momo Kodama
- Jean-Frédéric Neuburger
- Philippe Giusiano
- Iddo Bar-Shaï
- Claire Désert
- Florent Boffard
- Luis Fernando Perez
- Nima Sarkechik
- Emmanuel Strosser
- Claire-Marie Le Guay

Informations pratiques

Informations pratiques La Folle Journée à Nantes
Les Titans : de Brahms à Strauss

Billetterie La Folle journée de Nantes
à partir du samedi 8 janvier 2011
Guichets de la Cité-Nantes
samedi 8 janvier : de 8 h à 23 h
dimanche 9 janvier : de 10 h à 20 h
lundi 10 janvier : de 10 h à 19 h
à partir du mardi 11 janvier : de 13 h à 18 h, du lundi au samedi
fermeture exceptionnelle le samedi 15 janvier
lundi 31 janvier et mardi 1er février: de 12 h à 17 h
mercredi 2 et jeudi 3 février : à partir de 13 h
vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 février : à partir de 8 h

Internet : www.follejournee.fr
dimanche 9 janvier à partir de 10 h
Règlement par carte bancaire uniquement

Téléphone : 0892 705 205 (0,34 €/mn)
À partir du lundi 10 janvier, de 9 h à 19 h 30, du lundi au samedi
Règlement par carte bancaire uniquement

dans les Espaces Culturels E. Leclerc à partir du lundi 10 janvier
ATLANTIS : Saint-Herblain Distribution Centre commercial Atlantis 44807 Saint-Herblain
PARIDIS : Paris Distribution 14 route de Paris BP 20571 Nantes Cedex 3
Pour les scolaires accompagnés
Réservations uniquement par téléphone à partir du mardi 11 janvier au 02 51 88 21 38
de 10 h à 18 h, du lundi au samedi
Week-ends « Voyage à Nantes » de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole
du 28 au 30 janvier 2011 hôtel à Nantes et places de concerts
www.resanantes.com, 0892 464 044 (0.34 €/mn)

Folle Journée de Nantes en Pays de la Loire
du vendredi 28 au dimanche 30 janvier 2011

Informations pratiques
Ouverture des billetteries le jeudi 13 janvier 2011
Challans
Hôtel de Ville de Challans - Boulevard Lucien Dodin
Tél. : 02 51 60 01 80 - www.challans.fr
Ouverture : jeudi 13 janvier de 19h à 22h au Théâtre du Marais - 33 rue Carnot
(uniquement ce jour) ; puis à l'Hôtel de Ville de Challans à partir du vendredi 14 janvier de
14h à 17h, du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h, le samedi de 9h à 12h.
Espace détente - Hall des salles Louis-Claude Roux
Boissons et viennoiseries
Ouvert le vendredi 28 janvier de 20h à 22h, samedi 29 janvier de 13h à 15h et de 17h à 21h
et dimanche 30 janvier de 13h à 14h et de 16h à 21h.

Cholet
Office de Tourisme du Choletais - 14 avenue Maudet
BP 10636 - 49306 Cholet Cedex
Tél. : 02 41 49 80 00 - Fax : 02 41 49 80 09
Email : info-accueil@ot-cholet.fr - www.ot-cholet.fr
Ouverture : jeudi 13 janvier de 13h à 19h, vendredi 14 janvier de 14h à 18h30, puis du 15
au 30 janvier, du lundi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 18h (sauf le mardi : ouverture à
10h), dimanche 30 janvier de 10h à 12h.
Possibilité de réservation par téléphone et e-mail dès le vendredi 14 janvier à 14h.
Règlement par carte bancaire ou chèque sous 48h avec envoi d’une enveloppe timbrée.
Les places réservées pourront également être retirées à l’Office de Tourisme du Choletais.

Fontenay Le Comte
Espace culturel et de congrès René Cassin - Avenue de la Gare
85200 Fontenay-le-Comte
Tél. : 02 51 00 05 00 - Fax : 02 51 00 05 01
Email : ecc.r.cassin@ville-fontenaylecomte.fr
Ouverture : du lundi au vendredi de 13h30 à 18h00, samedi de 10h00 à 12h00.

Fontevraud
Abbaye Royale de Fontevraud - Centre Culturel de l'Ouest
49590 Fontevraud - l'Abbaye
Accueil sur place et réservation par téléphone au 02 41 51 90 51
Ouverture : Lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi de 10h à 17h. Samedi 29 janvier de 10h
à 22h, et dimanche 30 janvier de 10h à 18h.
Possibilité de réservation par Internet sur le site www.abbaye-fontevraud.com


La Flèche
Le Carroi - Espace Montréal - 72000 La Flèche - Tél. : 02 43 94 08 99 - www.ville-lafleche.fr
Ouverture : jeudi 13 janvier de 10h à 12h et de 13h45 à 18h15 ; le lundi de 13h45 à 18h15,
du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 13h45 à 18h15, le samedi de 10h à 12h.
Possibilité de réservation par téléphone dès le jeudi 13 janvier puis règlement sous 48h.

La Roche sur Yon
Le grand R - Scène nationale - Esplanade Jeannie Mazurelle
Rue Pierre Bérégovoy - BP 681 - 85017 La Roche-sur-Yon Cedex
Tél. : 02 51 47 83 83 - www.legrandr.com
Ouverture : jeudi 13 janvier de 17h à 21h ; du mardi au vendredi de 12h30 à 18h30 et le
samedi de 11h à 17h.
Possibilité de réservation par courrier en joignant le règlement et par téléphone avec
règlement par carte bancaire à partir du 14 janvier 2011.

Laval
À partir du jeudi 13 janvier 2011
Théâtre - 34 rue de la Paix - 53000 Laval - Tél. 02 43 49 19 55
Ouverture : jeudi 13 janvier de 10h à 18h30 ; le lundi de 14h à 18h30, du mardi au vendredi
de 10h à 18h30 et le samedi de 10h à 13h.
Sablé sur Sarthe
Office de Tourisme - Place Raphaël Elizé - 72300 Sablé-sur-Sarthe
Tél.: 02 43 95 00 60
Email : office.tourisme@sablesursarthe.fr
Ouverture : du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h30 ; le samedi de 10h à
12h et de 14h30 à 17h30.
Possibilité de réservation par courrier en joignant le règlement.

Saint-Nazaire
Le Fanal - 33 boulevard Victor Hugo - 44600 Saint-Nazaire
Tél. : 02 40 22 91 36
Ouverture : jeudi 13 janvier de 14h à 19h uniquement à la billetterie du Fanal, du mardi au
vendredi de 14h à 19h, le samedi de 14h à 18h.
Billetterie sur Internet à partir du vendredi 14 janvier sur www.lefanal.fr
Réservation téléphonique à partir du vendredi 14 janvier à 14h.

Saumur
Accueil billetterie - 8 rue Saint Jean - 49400 Saumur - Tél. : 02 41 83 30 83
Ouverture : jeudi 13 janvier de 14h à 21h ; du mardi au vendredi de 10h à 12h30 et de
13h30 à 18h, et le samedi de 10h à 13h.
Pas de possibilité de paiement par carte bancaire.

L’Ile d’Yeu
Office de Tourisme – Rue du Marché – BP 701
85350 L’Ile d’Yeu
Tél. : 02 51 58 32 58
La

Sachez que la Folle Journée aura lieu également Les
3-6 mars 2011 La Folle Journée de Bilbao
30 avril-8 mai 2011 La Folle Journée du Japon
29-30 avril La Folle Journée à Biwako
1-4 mai La Folle Journée à Kanazawa
3-5 mai La Folle Journée à Tokyo
5-7 mai La Folle Journée à Tosu
6-8 mai La Folle Journée à Niigata
2-5 juin 2011 La Folle Journée de Rio (en attente de confirmation)
29 septembre-2 octobre 2011 La Folle Journée de Varsovie

Pour en savoir plus sur l'actualité de la folle journée de Nantes vous pouvez également consulter réguliérement la page "actualités" de Piano bleu ...cliquez ici

et

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Site de la folle journée ... cliquez ici

Site internet de la Cité des Congrès de Nantes ...cliquez ici

Arte TV sera à la folle jouréne de Nantes ... cliquez ici pour en savoir plus
France Musique sera également à la folle journée...cliquez ici pour en savoir plus
Radio classique aussi sera à la folle journée...cliquez ici

La folle journée de Nantes 2010 ...cliquez ici

Cette liste de liens concernant la Folle journée de Nantes 2011 sera mise à jour au fur et à mesure des informations à venir . Revenez souvent !

 

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