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Jonas Vitaud

Merci à Jonas Vitaud  d'avoir répondu aux questions de Piano bleu pour la réalisation de cette page.

Biographie commentée

Jonas VITAUD est né le 7 mai 1980 à Paris, et commence le piano à 6 ans.."J'ai découvert la musique avant l’instrument, à travers l’écoute de Water music et Fire music de Haendel ; mon institutrice de maternelle terminait chaque journée par l’écoute d’œuvres de musique classique. Plus tard, mes parents voyant mon intérêt pour la musique , m’ont donné l’occasion de commencer le piano. Mon premier professeur s’appelait Andrew Sherwood. Son enseignement était libre, décloisonné, basé sur le déchiffrage de musiques de toutes époques. Je me souviens en particulier de son amour du chant ; j’aimais accompagner sa voix de contreténor , dans des Lieder de Schubert par exemple. Pour mes huit ans, Andrew m’a offert une série de 8 variations qu’il avait composé sur l’air de Tamino, après l’épreuve du silence (dans la Flûte Enchantée)."
Il poursuit ensuite ses études dans un conservatoire d’arrondissement..."Ce fut la douche froide. Je ne retrouvais plus la liberté et le plaisir des débuts . Tout était compartimenté , systématisé . Je me retrouvais à étudier le même morceau pendant 3 mois , alors que nous changions toutes les semaines avec mon professeur américain … Cela m’ennuyait profondément." 
Jonas Vitaud entre en même temps au collège et au CNR de Paris"J’ai travaillé avec Chantal Fraysse . C’est une merveilleuse musicienne, raffinée et sensible, d’une grande générosité, qui m’a appris véritablement à travailler , à approfondir les oeuvres. J’avais énormément de défauts techniques qu’elle a repéré et corrigé. Le plaisir et l’amour de la musique revenaient. J’ai commencé l’orgue également à cette époque féconde.
Jonas Vitaud confie qu'il ne s'est jamais vraiment posé la question de choisir un métier..."La musique était devenue un mode de vie. J’ai reçu mes premiers cachets dès l’adolescence. Tout petit je souhaitais devenir vétérinaire, un peu plus tard j'ai regretté de ne pas être un joueur d'échecs professionnel."
Il est vrai que ses talents de pianiste sont très vite reconnus : A 12 ans, Jonas Vitaud obtient le Prix d'Honneur (piano) au concours «Royaume de la Musique» de Radio France et joue en concert avec l'Orchestre de la Garde Républicaine.
Jonas Vitaud est admis en 1995 dans la classe de Brigitte Engerer au CNSM de Paris et il y reçoit l'enseignement de nombreux autres professeurs qui ont beaucoup compté pour lui :"Ecouter le jeu de Brigitte Engerer était une leçon en soi ; sa sonorité cantabile tout en longueur demeure une référence, ainsi que ses métaphores pour libérer notre imaginaire. Dans la classe d’ accompagnement de Jean Koerner je retrouvais l’esprit ouvert de mes premiers cours avec Andrew. Tous les répertoires et tous les aspects de la musique étaient abordés : harmonisation, déchiffrage d’orchestre et de choeur, transposition, analyse, improvisation, accompagnement vocal etc… On y développait une grande capacité de fléxibilité et d’adaptation à toute situation musicale. J'aimais aussi beaucoup les cours de direction d`orchestre de Jean-Sebastien Béreau. Je me dois de mentionner Christian Ivaldi , Pierre-Laurent Aimard , Jean-Claude Raynaud, Thierry Escaich, qui m'ont aussi transmis beaucoup de choses."
Lauréat de la Fondation Tarazzi et de la Fondation Drouet-Bourgeois (Fondation de France), il obtient au CNSMD de Paris 4 Premiers Prix : piano, (classe de Brigitte Engerer), musique de chambre, (classe de Christian Ivaldi), accompagnement au piano (classe de Jean Koerner) et harmonie (classe de Jean-Claude Raynaud). Il est admis à l’unanimité en Cycle de perfectionnement et reçoit de la Fondation Alfred Reinhold de Leipzig un piano à queue Blüthner...." La Fondation Reinhold a aidé pendant dix ans les jeunes pianistes entrant premier nommé au cycle de perfectionnement du CNSMDP. J’ai donc eu la chance de recevoir un piano à queue Blüthner. Il est fondamental pour le développement de l’imagination et de l’oreille de travailler sur de bons instruments."
Lauréat de plusieurs concours internationaux tant en soliste qu'en chambriste (Lyon, ARD de Munich, Trieste, Beethoven de Vienne), il se produit dans les plus grands festivals français : Roque d'Anthéron, Orangerie de Sceaux, Musicales de Saint Côme, Pâques à Deauville, Piano en Valois, Festival de la Chaise Dieu, Festival de l'Epau, Nuits Romantiques du lac du Bourget, Fêtes musicales de Nohant, Festival de Cordes sur ciel…
Mais également dans de grandes salles, Opéra Bastille, Musée d'Orsay, Capitole à Toulouse, Salle Molière à Lyon...
Jonas Vitaud joue dans de nombreux pays : en Allemagne, Autriche, Angleterre, Espagne, Italie, Pologne, Russie, Turquie, Iran, Chine, Japon, Etats-Unis, Islande avec des partenaires comme Augustin Dumay, Laurent Korcia, Aldo Ciccolini, le Quatuor Ebène ... Interrogé sur les lieux où il a particulièrment aimé joué Jonas Vitaud répond :"Il y en a beaucoup. J'ai participé pendant 10 ans au Festival de Cordes sur Ciel . J'aime énormément ce village médiéval , la poésie qui se dégage de ce lieu . Chaque année , un compositeur y était invité en résidence ; c'est ainsi que j`ai pu travailler avec Dutilleux , Hersant , Escaich, Kúrtag ... La salle Molière à Lyon est une des plus belles acoustiques en France pour les récitals de piano et la musique de chambre ; je me réjouis particulièrement d'y rejouer le 5 février prochain . Je me souviens enfin de certaines salles au Japon ( Barock Saal à Kyoto, Phoenix Hall à Osaka ), et du professionnalisme des japonais : organisation parfaite , pianos de haute qualité , disponibilité et méticulosité des accordeurs ...Une sorte d'Eden musical ." et quant à sa rencontre avec Aldo Ciccolini il précise : "J'avais étudié à Villefavard avec Aldo Ciccolini , dans le cadre d`une master-classe de musique de chambre organisée par la Fondation Banques populaires , dont j'étais lauréat . Aldo Ciccolini a souhaité interpréter la Fantaisie en fa mineur de Schubert avec moi pour le concert de clôture . Un grand privilège . Il est plutôt taciturne, timide, intervenait très peu en répétition ou même dans son enseignement .Parfois il racontait une anecdote , une rencontre importante dans sa vie . Il a une vue très originale et personnelle sur les grands interprètes du passé."
Jonas VITAUD est lauréat de la fondation Natexis Banques Populaires, et actuellement artiste résident de la Fondation Singer Polignac..."C'est une chance d'être artiste résident de la Fondation Polignac depuis plusieurs années . La Fondation soutient de jeunes musiciens brillants en mettant à disposition ses salles de répétition , de vastes espaces avec d'excellents instruments . La plupart de mes répétitions de musique de chambre ont lieu dans ces salles : des conditions idéales de travail . Je donne aussi un ou plusieurs concerts par an dans le cadre de cette Fondation"

Son répertoire, son interprétation....

Interrogé sur son répertoire, le pianiste Jonas Vitaud qui vient de sortir un disque d'oeuvres de Brahms confie : "Il est certain que Brahms est en ce moment le compositeur qui occupe le plus mes pensées et mes programmes !
Mais je suis un musicien éclectique et j'ai besoin de la multiplicité des styles . Il y a quelques grands compositeurs que j'ai encore relativement peu abordé : Haydn , Schubert, Liszt , Rachmaninoff ou Bartók . Pourtant je les adore et je veux trouver du temps pour m'immerger plus profondément dans leur musique !
Et bien sûr l'échange en direct avec les compositeurs vivants est particulièrement précieux. Ces rencontres sont des sources décisives d'inspiration et d'épanouissement artistique
."
Effectivement passionné par les musiques actuelles, Jonas Vitaud travaille avec des compositeurs comme Henri Dutilleux, Thierry Escaich, György Kurtag, Philippe Hersant et crée plusieurs pièces de Christian Lauba (son triple concerto avec l'orchestre de Mulhouse ), Don Freund, Campion...." De tous les compositeurs , c'est la rencontre avec Gyorgy Kúrtag qui m'a le plus marqué. Certains compositeurs sont totalement accaparés par la composition et s'intéressent finalement assez peu à l'interprétation. Kurtag a une passion et une exigence rares en matière d'interprétation , et c'est le seul grand compositeur devant lequel j'ai joué tout le répertoire : Beethoven, Schumann , Schubert , Bartok... J'ai travaillé avec lui d'abord au CNSM lorsqu'il était en résidence en 1999/2000 , puis au Festival de Cordes en 2004. Il ne voulait pas qu'une seule note soit jouée sans être vécue , imaginée. Combien de fois ne m'a-t-il pas repris pour me dire que j'avais joué sans avoir eu au préalable l'image sonore de ce que j'allais jouer ? Comme un peintre qui doit voir intérieurement son tableau avant de le peindre , un musicien doit entendre intérieurement, s'imaginer , avant de jouer . Bien sûr le contact avec la matière change les intentions originelles , ce qui est imaginé doit s'incarner sur un piano particulier et pas toujours idéal , dans une salle spécifique ... C'est un aller-retour permanent entre oreille interne, - imagination, écoute intérieure- et oreille externe - contrôle du son effectivement produit -.Avec Kurtag, tout devait être expressif , parler, faire sens. Curieusement la mise en place rythmique a une importance secondaire chez lui ; ce sont avant tout le caractère, la couleur , l'expressivité qui le préoccupent. C'est avec lui ( et Jean-Claude Pennetier, exceptionnel pédagogue en plus d'être le grand pianiste que l'on sait) que j'ai pris les cours de musique de chambre les plus denses. Les rencontres avec Dutilleux , Hersant , Lauba , ont également été des moments forts et riches ( avec Escaich, Hersant , Lauba ,une collaboration fréquente et active continue aujourd'hui )."
On peut voir sur youtube une vidéo de Jonas Vitaud et Bertrand Chamayou interprétant une oeuvre de Kurtag, Jonas Vitaud a bien voulu la présenter : "- Il s'agit de la pièce extraite des Jatekok " virag az ember" ( " l'homme est une fleur" ). Marta Kurtag, merveilleuse musicienne et pédagogue, toujours très complémentaire de son mari , a l'habitude de dessiner une fleur lorsqu'on lui demande un autographe. Les époux Kurtag commencent traditionnellement leurs concerts à 4 mains par cette pièce fort simple en apparence, qui égrène à des octaves différentes les notes de la gamme. On trouve souvent chez Kurtag ce genre de mélodies " écartelées", disjointes, utilisant tous les registres du piano. Le défi consiste à faire chanter aussi bien ces intervalles gigantesques que si les notes étaient très proches les unes des autres. La difficulté est ici encore accrue du fait que les 2 pianistes se partagent cette mélodie, et jouent aux frontières du silence dans des registres contraires à leur place respective. Une "chorégraphie" est ainsi créée , symbolisant la communion , la disponibilité à l'autre et à la musique. Kurtag m'avait dit qu'il estimait que cette petite pièce était sa plus grande réussite. J'ai eu le privilège d'entendre les Kurtag répéter ce morceau longuement, lors d'un festival en Allemagne qui leur était consacré. L'exigence , le perfectionnisme de ces octogénaires, l'amour pour l'infiniment petit qui les animait ( la pièce ne contient que 7 notes !), a laissé une marque indélébile en moi."
Interrogé sur l'ouvre contemporaine qui l'a le plus marqué Jonas Vitaud confie également : " Ces derniers temps je suis très satisfait par exemple d'avoir intégré la sonate de Dutilleux (1948) à mon répertoire. On ne joue guère que le final ( choral et variations) mais je trouve les deux premiers mouvements tout aussi inspirés. C'est une oeuvre violente, mystérieuse , grandiose, qui me passionne. J'ai mis aussi beaucoup de temps pour venir à bout d'une oeuvre extrêmement virtuose et excitante de Christian Lauba , "Brazil sem fin "(1992)"
Jonas Vitaud se produit avec des Orchestres comme Mulhouse, Toulouse (Orchestre du Capitole et Orchestre de chambre), l'Orchestre des Pays de Savoie, l'Orchestre Philarmonique de Moravie, l'Orchestre de la Radio de Munich, avec des ensembles vocaux (Sequenza ou les Solistes de Lyon) et de musique contemporaine (Zellig).
Jonas Vitaud réserve une place privilégiée pour la musique de chambre et joue régulièrement avec des artistes tels la soprano Géraldine Casey, la mezzo Janina Baechle, le violoniste Julien Dieudegard, le violoncelliste Henri Demarquette, l'organiste et compositeur Thierry Escaich, les pianistes Bertrand Chamayou et Juliana Steinbach. Jonas Vitaud enseigne d'ailleurs régulièrement dans ce domaine : " Je n'enseigne pas actuellement d'une manière régulière mais j'adore enseigner , particulièrement la musique de chambre. L'enseignement de la musique de chambre me passionne , car on peut " parler de musique " tout de suite . Le travail sur le phrasé , la hiérarchisation des plans sonores , l'importance du rythme , l'homogénéisation de matériaux sonores hétérogènes , l'écoute : toutes ces notions , à la base de la musique en général , sont en " 3 D " dans la musique de chambre. Je peux dire que ma pratique chambriste assidue et les rencontres avec d'autres musiciens , ont formé aussi le soliste que je suis . Transmettre permet de verbaliser , de prendre conscience , de comprendre plus profondément ce qui était resté à l'état d'intuition ."

Quant à sa façon d'aborder une oeuvre Jonas Vitaud considére que la prise de contact immédiate avec l'oeuvre, le déchiffrage, est la période la plus excitante...."J'ai de grandes facilités à lire une nouvelle partition, étant habitué à déchiffrer depuis ma tendre enfance. Pendant la première lecture, les pressentiments se bousculent sur les futures options interprétatives, parfois même sur la méthode de travail à adopter. Beaucoup de choses se décident déjà à ce moment-là, c'est une phase d'inspiration, d'exaltation puissante. L'analyse et le travail viendront corroborer ( parfois démentir ! ) les premières intuitions. D'une manière générale, il est difficile de décrire ma méthode . Le travail se divise en plusieurs parties:
1/ le travail pianistique : les heures passées à maîtriser techniquement l'oeuvre, recherche sonore etc...
2/ la lecture de la partition à la table : entendre intérieurement l'oeuvre , analyser méticuleusement les indications du compositeur, les comprendre , les mettre en perspective...
3/ Et puis il y a les "pensées musicales", parfois presque involontaires et inconscientes : une transition qui prend sens tout à coup, une idée de couleur qui donnera du relief à un passage etc... Comme un acteur qui pense à son rôle, parfois malgré lui.
Comment ces différentes parties s'articulent-elles? Il n'y a pas de règles, et cela dépend aussi du style, de la difficulté de l'oeuvre, mais tous ces aspects du travail musical ont plutôt tendance à se " superposer ". A mesure que la connaissance et la maîtrise de l'oeuvre progressent , le travail a tendance à devenir plus intellectuel, détaché de l'instrument
."

A la question de savoir si le fait d'avoir travaillé avec des compositeurs vivants a une incidence sur son interprétation de compositeurs disparus ou le conduit à des interrogations particulières, Jonas Vitaud répond : " Le travail avec des compositeurs actuels m'a fait prendre conscience de l'imperfection , de l'incomplétude de la notation musicale. Certaines idées musicales ne peuvent se transcrire à l'écrit, une notation , aussi précise soit-elle, ne pourra jamais restituer toutes les intentions d'un compositeur. Un signe est souvent vague , ambigü , il doit toujours être compris dans le contexte musical. Il n'y a pas d'universalité du signe musical : un accent par exemple s'écrira d'une manière différente d'un compositeur à l'autre, d'une culture à l'autre ( sans parler de l'évolution historique de la notation). La quête d'une écriture parfaite , qui prendrait tout en compte, est illusoire ( mais cet idéal est encore à l'esprit de nombreux compositeurs...). D'abord parce que la notation musicale est morte , la musique a besoin d'être jouée pour être vivante. La notation ne sera toujours que la partie émergée de l'iceberg, et c'est à l'interprète que revient la tâche passionnante de regarder - ou d'imaginer - la partie immergée. C'est le débat éternel entre l'esprit et la lettre. Un interprète pourra respecter scrupuleusement un texte musical, et passer complètement à côté du sens d' une oeuvre. Les signes, les indications d'un compositeur ne sont que des indices , des renseignements permettant - s'ils sont bien compris - d'accéder à des vérités musicales plus profondes."
Quant à la question de savoir s'il a moins de liberté avec les compositeurs actuels que ceux qui sont disparus; il répond : "Je ne dirais pas que que j'ai moins de liberté dans l'ensemble en travaillant avec eux ; la plupart du temps , ils sont flexibles, prêts à accueillir des suggestions, de nouvelles idées...et modifient fréquemment leur partition au contact des interprètes. Cela apprend aussi à relativiser les "sacrosaintes" indications des compositeurs disparus."
D'un esprit très ouvert Jonas Vitaud écoute en fait aussi toute sorte de musiques actuelles :"J'écoute des musiques du monde (Bali, Inde, Iran...) , du jazz. Il y a aussi beaucoup à prendre chez certaines stars du rock ou de la pop." Quant à ses autres centres d'intérêts ils sont aussi très variés : "J'ai une passion dévorante pour le jeu d'échecs. Le cinéma , la philosophie , la cuisine me plaisent beaucoup. Une amie m'a fait découvrir et pratiquer le théâtre, qui me happe de plus en plus. C'est difficile de dire en quoi ces activités/passions me sont profitables musicalement ; dans la mesure où un artiste se nourrit de sa vie - sa "matière première"- , elles ne peuvent qu'enrichir mon art. Particulièrement le théâtre me semble porteur : le travail de l'interprète et celui de l'acteur me semblent très proches."

Mais pour le moment et comme beaucoup d'artistes lors de nouveaux projets, Jonas Vitaud est avant tout mobilisé par sa tournée Brahms autour de la sortie de son disque des concerts ont eu lieu en janvier et se poursuivent en février, une mobilisation plaisante bien sûr puisque il termine en précisant que cela le réjouit !

Ecouter...

Johannes Brahms (1833-1897)

Rhapsodies op.79
Intermezzi op.117
klavierstücke op.118
Klavierstücke op.119
Fantasies op.116 n°6

Jonas Vitaud, piano

Le pianiste Jonas Vitaud donnera un récital Brahms le 11 février 2012 à Paris au grand foyer du Théâtre du Châtelet à 20h30 , une excellente occasion de présenter son disque sorti en novembre 2011.
Certes l'on aurait pu s'attendre à ce que Jonas Vitaud qui a travaillé avec nombreux compositeurs contemporains consacre son premier disque en solo à ces compositeurs actuels cependant il aime aussi particulièrement Brahms pour multiples raisons et il doit ses premières émotions musicales à ce compositeur ainsi l'explique-t-il dans l'entretien plus bas dans cette page.

Jonas Vitaud, né un 7 mai comme Brahms, a eu la chance d'avoir une institutrice en école maternelle qui terminait chaque journée par l’écoute d’œuvres de musique classique qui a fait naître son intérêt pour cette musique, Johannes Brahms lui est "né pour ainsi dire à son piano, enfant encore, il jouait dans les tavernes de Hambourg puis composait au petit matin" explique Christophe Gristi auteur du livret, ajoutant que Brahms rendait le plus souvent hommage à ses maîtres Bach et Beethoven puis "que c'est auprès de Schumann quelques années plus tard qu'il alla chercher sa nourriture musicale", ce dernier l'accueillit en commentant notamment : " Dès qu'il s'assied au piano, il nous entraîne en de merveilleuses contrées, nous faisant pénétrer avec lui dans le monde de l'idéal. Son jeu emprunt de génie changeait le piano en un orchestre de voix douloureuses et triomphantes"...
Schumann n'était déjà plus de ce monde quand Brahms composa les deux Rhapsodies de l'opus 79 en 1879 mais on y retrouve le Brahms "jeune et tempétueux" des premières années. Les autres opus de ce disque ont été quant à eux composés vers la fin de la vie de Brahms (entre 1892 et 1893)..."Chaque recueil possède sa couleur propre : l'introspection de l'opus 117, trois chants sans paroles, chantés au plus profond de lui-même et que Brahms appelait les "berceuses de ma douleur"; les paysages perpétuellement changeant de l'opus 118 avec dans le dernier intermezzo, l'évocation magique du lied de Schubert, Die Staadt, publié dans son chant du cygne. Enfin la grâce transparente de l'opus 119, baigné de lumière, ou parfois, notamment dans la première pièce, quelque chose de Debussy semble affleurer".
Un programme aux multiples couleurs qui permet à son interprète de se révéler dans chacune d'elle, le pianiste Jonas Vitaud qui a notamment été à très bonne école en matière de lyrisme, il accompagnait dans son enfance son premier professeur Andrew Sherwood également contreténor, montre ainsi un jeu très chantant ainsi dans la partie médiane de la Romance de l'opus 118 que vous pourrez écouter plus bas dans cette page, et vous pourrez également apprécier la légèretéde son jeu dans le troisième intermezzo de l'opus 119, toujours lyrique mais demandant en outre une légèreté , bien sûr les professeurs qu'il a ensuite eu ont aussi contribué à la qualité de son jeu et toucher : Brigitte Engerer, Pierre-Laurent Aimard , Christian Ivaldi et bien d'autres : Jean-Claude Raynaud , Thierry Escaich ... et Aldo Ciccolini avec lequel il a eu la chance et l'honneur d'interpréter la Fantaisie en fa mineur de Schubert lors d'un concert. Jonas Vitaud a bien voulu répondre à nombreuses questions au sujet de son disque en complément à celle sur son parcours...cliquez ici pour lire la suite et écouter deux extraits

En savoir plus

Visitez le site internet de Jonas Vitaud ...cliquez ici

 


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