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Guillaume Coppola

Merci à  Guillaume Coppola  d'avoir répondu aux questions de Piano bleu pour la réalisation de cette page.

Biographie commentée

Guillaume Coppola est né à Besançon le 16 juin 1979. Sa famille maternelle est franc-comtoise, en revanche il a des origines siciliennes du côté de son père et c'est sans doute par cette branche familiale que lui est venue sa passion pour la musique...(et peut-être aussi sa grande volubilité fort sympathique) : "Comme beaucoup de siciliens, ma famille a traversé la Méditerranée une première fois pour se rendre en Tunisie, où sont nés mes grands-parents puis mon père ; en 1956, deuxième expédition pour la France, et c'est comme ça que la famille Coppola s'est installée à Besançon. Tout cela est un peu compliqué mais porte une grande richesse, et je suis fier d'être issu de ce mélange de cultures. Mon grand-père Vincenzo Coppola n'avait aucune formation musicale mais connaissait un nombre impressionnant de chansons populaires ; dans les réunions de famille, il y avait toujours un moment où il entonnait un air en sicilien, et alors toutes les conversations s'arrêtaient subitement. Cela pouvait ne durer que quelques instants, mais il arrivait qu'il retrouve une vieille chanson de sa mémoire que ses enfants n'avaient eux-même jamais entendus! Mon père comme ses trois frères s'est mis à la guitare pour le plaisir, et s'est accompagné en chantant Brassens, Brel, Ferrat... Ils ont animé toutes les grandes soirées de fête avec ce répertoire".
Par contre c'est une jeune voisine qui lui a donné envie de jouer du piano : " Des voisins avaient une fille de deux ans mon aînée qui jouait du piano, et j'ai eu envie d'en faire autant. Mes parents m'ont alors acheté un piano, un bon Schimmel droit qui est encore dans la maison familiale. Le jour où il devait être livré, je me souviens l'avoir attendu pendant des heures, assis sur le perron, sans pouvoir penser à autre chose ! "
Guillaume Coppola a suivi tout d'abord un an de solfège avant de commencer les cours de piano dans l'atelier musical dans les locaux de l'école maternelle de son village puis comme il présentait de bonnes aptitudes, son professeur l'a préparé à l'examen d'entrée au Conservatoire de Besançon :" Je suis entré dans la classe de Lucette Touzet. Je travaillais en alternance avec elle et son assistante Blandine Porez. J'ai des souvenirs très précis de cette période, également de mes cours de formation musicale avec Brigitte Rose qui m'a fait aimer chanter et je garde une grande tendresse pour toutes ces personnes qui ont su me donner le goût de la musique et l'envie d'apprendre. Ces moments passent très vite mais ils sont fondamentaux pour la suite d'un parcours, ils peuvent allumer une passion comme ils peuvent dégoûter un enfant si l'initiation ne se fait pas dans de bonnes conditions. Quand Lucette Touzet a pris sa retraite, après ma médaille, c'est Cosima Joubert qui l'a remplacée, et là aussi la rencontre a vraiment été heureuse. Nous avons fait pendant deux ans un important travail pour arriver au niveau de l'entrée au CNSM."
Guillaume Coppola obtient la médaille d'or au CNR de Besançon en 1997, puis travaille régulièrement avec Bruno Rigutto pour préparer le concours du Conservatoire de Paris :"Il m'a donné une grande impulsion et m'a vraiment appris à donner ce qu'il y a de meilleur en moi; au conservatoire, j'allais en cours comme si j'allais donner un concert, car il fallait que de chaque exécution sorte quelque chose de grand. C'était très dur, mais je crois que c'était une bonne école d'exigence, car la Musique doit parler, et son message est si fort que l'interprète ne peut pas se permettre de dire les choses à moitié. Rigutto était obsédé par la qualité du son, mais il ne donnait pas de clé, il voulait que l'on cherche, que l'on exprime son individualité à travers son propre son, vrai, authentique."
Parallèlement, Guillaume Coppola poursuit des études générales :"En fait je crois que je n'ai pas vraiment choisi de devenir pianiste professionnel, ça s'est imposé à moi: j'adorais travailler mon piano et jouer en public, mais je n'osais pas vraiment formuler ce désir d'être pianiste. Quand il s'agissait d'envisager un avenir professionnel, j'étais un peu perdu car être pianiste, ce n'était pas pour moi un métier, c'était plutôt une sorte de rêve! C'est pour cela que j'ai continué des études générales en parallèle, pour garder en quelque sorte un pied dans la réalité si jamais le rêve ne se réalisait pas... Mais je ne savais pas vers quoi me diriger, en dehors de la musique, et comme je m'intéressais à beaucoup de domaines et que mes résultats scolaires étaient assez brillants, j'ai par conséquent un peu tout essayé: après une Seconde économique et sociale, j'ai fait une Première S, avant de bifurquer avec bonheur vers une Terminale littéraire! Après cela j'ai fait un DEUG de Musicologie, mais mon emploi du temps ne m'a pas permis d'aller plus loin !"
En 1999, Guillaume Coppola est admis à l'unanimité du jury au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Bruno Rigutto, assisté de Nicholas Angelich et Hervé Billaut, et travaille également dans les classes de musique de chambre de Christian Ivaldi, Ami Flammer et Claire Désert...."Le système des classes de musique de chambre au CNSM permettait que l'on pratique différentes formations, avant de choisir un groupe fixe avec lequel on travaillerait deux ans pour passer le prix. Si bien que j'ai passé mon Diplôme en trio, après être passé dans différentes classes et avoir exploré le répertoire de sonate, quatuor, quintette et même deux pianos et quatre mains ! "
Il s'en suit une série de récompenses qui l'encouragent à vivre pleinement sa vocation : Premier Prix de Piano, puis Diplôme de Formation Supérieure de piano et musique de chambre avec Mention Très Bien, il est également lauréat de la Fondation Cziffra, de la Fondation de France, de l'ADAMI et de plusieurs concours internationaux : The International Holland Music Sessions, FLAME, Forum Musical International de Normandie...."Les concours sont une carte de visite, ils permettent de se faire connaître et d'avoir une légitimité par rapport aux organisateurs de concerts. Leur nombre s'étant multiplié depuis quelques décennies, je crois qu'ils ont un peu perdu de leur prestige, et souvent un prix ne suffit plus pour faire carrière. Les récompenses que j'ai obtenues m'ont apporté des concerts, mais je pense que le plus important est ce qui débouche de ces concerts."
Guillaume Coppola se perfectionne dans de nombreux séminaires d'interprétation avec Dominique Merlet, John O'Conor, Claude Helffer, Jean-Claude Pennetier..." J'ai un souvenir ému de ma rencontre avec Claude Helffer, avec qui j'ai travaillé durant deux ans lors de ses "cours du mardi", rendez-vous mensuels dans la tradition de Nadia Boulanger. Il m'a ouvert les portes de la musique contemporaine, son savoir était encyclopédique, et l'écouter parler de tous les compositeurs qu'il avait côtoyés était passionnant. Après cette période il est régulièrement venu m'écouter en concert, et en février 2004, quelques mois avant de quitter ce monde, il m'a écrit une carte très émouvante où il disait "Tout ce qui est carrière, c'est fini. A vous de vous lancer." J'ai gardé précieusement cette lettre qui m'apporte le réconfort dont j'ai besoin dans les moments de doute..."
Son jeu trouve aujourd'hui son épanouissement grâce aux conseils de Marie-Françoise Bucquet et Jorge Chaminé....J'ai fait la connaissance de Marie-Françoise Bucquet au Conservatoire, en écoutant les conseils qu'elle donnait à un pianiste professionnel qui venait de lui jouer un Concerto de Mozart, et je suis tombé en admiration devant cette femme si cultivée, si précise dans son écoute et ses commentaires, et qui a donné un autre sens à la musique que je venais d'entendre. Par la suite, j'ai suivi régulièrement en tant qu'auditeur ses cours de pédagogie, puis j'ai intégré sa classe de musique de chambre, et finalement j'ai participé aux ateliers "Avant-Scène" qu'elle anime avec son mari le baryton Jorge Chaminé. Double rencontre donc, d'une richesse inestimable, qui m'a été et m'est encore très précieuse, puisque ce duo continue à suivre de près mon évolution. Ils ont cette qualité rare de favoriser l'épanouissement d'un artiste en lui prodiguant des conseils adaptés et justes, tout en respectant sa personnalité."
Guillaume Coppola a également obtenu le diplôme d'enseignement en 2000 :"Je n'ai pas de poste d'enseignant dans un établissement ; mon activité dans ce domaine s'est limitée jusqu'à maintenant à des remplacements de durée variable: j'ai passé 7 mois au CNR de Rouen l'an dernier, et 6 mois cette année à l'École Nationale d'Aulnay-sous-Bois. Deux expériences courtes mais très riches, car l'enseignement apprend aussi beaucoup sur soi, et c'est très gratifiant de pouvoir aider d'autres pianistes à progresser !"
Le tempérament très ouvert de Guillaume Coppola se devine par ses longues réponses aux questions de Piano bleu, ainsi il est ainsi également très enthousiaste quant il s'exprime sur sa rencontre avec le pianiste Dmitri Bashkirov : "Dmitri Bashkirov a été invité au CNSM en 2003. Les master-classes sont en principe réservées aux étudiants en cycle de perfectionnement, et j'étais à l'époque en cursus de musique de chambre, mais je me suis tout de même inscrit sur liste d'attente. La veille du premier jour de cours, je reçois un appel téléphonique m'annonçant qu'une place était libre le lendemain matin, suite à la défection d'un élève souffrant. Angoisse mêlée d'excitation- j'accepte la proposition inattendue. Bashkirov est réputé pour être très dur, mais là, deuxième surprise, le contact est très bon et mon cours se passe à merveille (je crois que c'est aussi grâce à Schubert!). Après cela, j'assiste à plusieurs autres leçons de la semaine et, autre choc, autre coup de fil du Conservatoire : "Monsieur Bashkirov vous a choisi pour jouer lors du cours public final". C'est à la suite de cette expérience que j'ai été invité à l'Académie de Savonlinna, seul français parmi huit pianistes, pendant quinze jours avec le Maître. J'ai découvert à cette occasion la grande école russe de piano, un son chaud et puissant, la noblesse d'un Seigneur du clavier. Cette étape a été très importante, et m'a permis d'acquérir davantage d'assurance en scène."
Guillaume Coppola se produit en récital en France, notamment à Paris - salle Cortot, Opéra Garnier, Archives Nationales - et dans des festivals tels que la Folle Journée de Nantes en région, Besançon/Franche-Comté, la Roque d'Anthéron dans le cadre des Ensembles en résidence, le Festival Européen Jeunes Talents, le festival Cziffra, Piano en Saintonge. Il se produit également à l'étranger : Pays-Bas, Suisse, Italie, Allemagne, Finlande, Pologne, Roumanie, Chine..."Je trouve que voyager avec la Musique fait partie des plus grandes joies de ce métier; si bien que chaque "aventure" m'a laissé de grands souvenirs. Ma première "sortie" de pianiste s'est faite en Roumanie; j'ai joué sur un piano dont il manquait un pied et qui tenait miraculeusement appuyé sur une grande chaise. Malgré les conditions pas vraiment idéales, j'ai un très beau souvenir de ce voyage, et des gens pour qui la musique était quelque chose de très naturel. Puis je suis allé en Pologne, où j'ai rencontré le Professeur Jasinski qui m'a émerveillé en me parlant du son chopinien. Pendant mes études au Conservatoire, j'ai fait la création d'une pièce concertante du jeune compositeur Sylvain Griotto, que nous avons joué à Paris puis en Allemagne. L'Italie m'a donné beaucoup d'émotions, car j'ai l'impression d'y retrouver une partie de mes racines. Il y a eu aussi le théâtre de Vevey en Suisse, les Pays-Bas, la Finlande... mais mon choc le plus récent a été la Chine, où je rêve de retourner. C'est une sensation très étrange, car je ne me suis pas senti fondamentalement bien là-bas, j'étais même plutôt perdu, mais le dépaysement était tel que ma curiosité s'est trouvée de plus en plus aiguisée, et cela continue même depuis mon retour !".
A la question d'évoquer son meilleur souvenir de concert, Guillaume Coppola répond : "J'ai un souvenir magique de fin de concert à la Chapelle Royale Saint-Frambourg de Senlis (rebaptisée Auditorium Cziffra) où je donnais en bis le Prélude en ut dièse mineur de Rachmaninov; après en avoir fait sonner les accords puissants, je terminais sur le grand decrescendo du glas disparaissant au loin, et là, avant que le son ne soit éteint, les cloches de la cathédrale de Senlis ont commencé à carillonner... on aurait dit qu'elles prenaient le relais, c'était merveilleux ! "
Nouveaux concerts et voyages en perspective pour Guillaume Coppola, celui-ci a été récemment choisi par les International Holland Music Sessions pour participer à la série"NEW MASTERS ON TOUR 2006-07..."Les Holland Music Sessions sont une académie et un festival un peu particuliers: la sélection se fait au niveau international, ensuite les artistes choisis participent aux stages à Bergen (près d'Amsterdam) avec de grands maîtres, certains apparaissent lors des master-classes publiques, et tous donnent un récital dans la programmation estivale. Après cela sont choisis chaque année quelques artistes, en général trois ou quatre pianistes, deux violonistes et deux violoncellistes, qui participeront à une tournée internationale. Ce sera l'occasion pour moi de jouer en mars-avril 2007 dans des salles magnifiques comme le Concertgebouw d'Amsterdam, le théâtre Diligentia de la Haye, la Philharmonie de Bratislava ou encore le Rudolfinum de Prague. Les concerts que j'ai donné en Hollande ont été des moments très forts, j'ai découvert un public passionné, très attentif et chaleureux, que j'ai hâte de retrouver lors de la tournée des "New Masters Series". Ces concerts me tiennent à cœurégalement pour le fait de jouer dans des lieux mythiques, et de découvrir de grandes capitales, des lieux chargés d'Histoire et de Beauté, comme Prague que je ne connais pas encore. ""
Actualité : janvier 2008 : Guillaume Coppola était en Chine fin octobre, où il a joué notamment Beethoven, Schumann, Debussy, Liszt, ainsi qu’une pièce de Gao Ping, compositeur chinois vivant actuellement en Nouvelle Zélande. A cette occasion, il a bénéficié des conseils de l’auteur et de ses commentaires sur l’œuvre « Night Alley » composée en 2006. il se prépare à une tournée en Europe du Nord en mars, en solo (Festival de Liepaja en Lettonie) et duo avec le baryton Marc Mauillon et une tournée en Amérique du sud en juin avec la soprano Bénédicte Tauran (8 concerts : Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) ainsi que des récitals à Pamiers (10 février), Besançon (Théâtre Bacchus, 16 mai), Paris (Institut hongrois, 6 juin), Aulnay-sous-Bois (19 février), Abbaye de Fontdouce et un concert avec le violoniste Régis Pasquier et l'Ensemble Tetraktys (Festival de Marast, 4 juillet) Mais avant il donnera un concert : Samedi 26 janvier 2008, 15h, Musée Carnavalet, Paris III° récital Franz Liszt réservations : 01 45 48 88 92
Actualité : Octobre 2009 Premier disque commercialisé : Franz Liszt un portrait(voir le paragraphe "Ecouter" une nouvelle interview à cette occasion)
Actualité octobre 2012 : Nouveau disque Danzas españolas - Enrique Granados (voir plus bas
Actualité septembre 2014 : Nouveau disque Schbert - Voir plus bas

Son répertoire

Ne demandez pas à Guillaume Coppola de vous dire quels sont ses compositeurs ou œuvres préférés car il vous répondra :"C'est une question difficile, d'autant que cela dépend un peu des moments !"... Mais après tout au contraire faudrait-il alors lui poser et reposer la question en fonction du moment, aussi "pour le moment"...et "D'une manière générale, je dirais que je me reconnais davantage dans le répertoire romantique, où je peux exprimer la partie exaltée de mon tempérament. Ainsi, après avoir eu une longue période Liszt et Chopin, j'ai davantage exploré Schubert et Schumann, et plus récemment Brahms qui maintenant figure régulièrement dans mes programmes, avec les Variations op.18/II, les Rhapsodies, l'opus 116, ou en musique de chambre. J'ai toujours eu une fascination pour Franz Liszt, autant pour l'homme que pour le pianiste ou le compositeur, et j'admire sa capacité à mettre en scène la musique, la dramaturgie de son oeuvre, et la grande variété de sentiments humains qu'il explore. Je rêve de jouer sa Danse Macabre, Totentanz pour piano et orchestre, qui d'ailleurs a été un de mes premiers disques- je l'ai écouté en boucle pendant des années. Il y a dans cette œuvre quelque chose d'envoûtant, quand je l'écoute j'ai une sensation proche de l'ivresse! C'est étrange d'ailleurs, mais je crois que j'ai une certaine attirance pour les œuvres noires, ou mystiques: outre celle que je viens de citer, j'aime passionnément Funérailles, extrait des Harmonies poétiques et religieuses, la Sonate "Funèbre" de Chopin, ou dans un autre domaine le Requiem de Mozart... Ce que je raconte ne va pas donner envie de me connaître! (sic) pourtant dans la vie je suis plutôt quelqu'un de joyeux et optimiste...Mais j'aime alterner un certain répertoire flamboyant avec des choses plus calmes et contemplatives (est-ce dû au signe astrologique des Gémeaux sous lequel je suis né?), comme la musique de Debussy que je joue depuis longtemps, avec toujours le même plaisir. Parmi les domaines que je souhaiterais explorer davantage, figure la musique espagnole, particulièrement celle de Enrique Granados que je trouve très enivrante."
En ce qui concerne les interprètes, Guillaume Coppola a nombreux artistes préférés qui l'inspirent, en fonction de leur répertoire :" Parmi les pianistes du passé, j'aime les témoignages qu'on laissés des Rachmaninov, Horowitz, ou Lipatti. Dans la musique germanique, j'admire Schnabel, Fischer, puis parmi les vivants Fleisher, et Brendel qui a fait une recherche tellement poussée pour donner des interprétations mûries et complètement abouties. Je suis totalement fasciné par le panache, la vitalité d'Argerich qui n'a aucune limite technique, ce qui lui permet d'exprimer absolument tout ce qu'elle veut à l'instrument. Mais il y a aussi Lupu, Perahia, Freire... et parmi la jeune génération, je reste sans voix devant le piano de Nicholas Angelich."
Guillaume Coppola est encore très enthousiaste pour s'exprimer sur ce qu'il apprécie dans chaque type de concert : "Ce qui me fait le plus frissonner est le rapport qu'on a avec un orchestre lorsqu'on joue en concerto. On se sent vraiment porté, ou emporté par le souffle de cette masse sonore. Il y a quelque chose de très puissant dans le fait d'être soutenu par l'orchestre, ou de lutter contre lui, de dialoguer avec ses solistes... Le dialogue plus intime est également jouissif en musique de chambre, où l'on essaie de créer une complicité, une fusion entre les instruments, une respiration commune. J'ai le privilège de partager cela avec ma sœur Cécile, qui est violoniste à l'Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, car nous nous comprenons souvent de manière instinctive, et notre travail vient conforter des sensations que nous vivons ensemble.
Dans l'art de respirer avec un autre musicien, il ne faut pas oublier le partenariat avec les chanteurs qui est une activité où l'on apprend beaucoup. C'est en travaillant avec des voix que l'on acquiert le cantabile cher à Mozart, que l'on parvient à soutenir une longue phrase mélodique, et encore que l'on apprend à connaître son corps pour mieux l'utiliser au piano. Parmi les chanteurs avec qui j'ai particulièrement apprécié de collaborer, citons le baryton Marc Mauillon, un échange formidable, et la soprano Laia Falcon, que j'ai accompagnée notamment dans les "Siete Canciones populares espanolas" de Manuel de Falla .
Mais j'adore le récital, c'est d'ailleurs ce que je pratique le plus. Seul sur scène, on est vraiment maître à bord; c'est plus difficile car on est livré à soi-même, toutes les responsabilités nous incombent, mais on peut justement exprimer plus directement ce qu'on a de plus intime, de plus profond et authentique en soi. Le contact avec le public y est encore plus franc et immédiat, et l'on peut se concentrer vraiment sur le message que l'on souhaite délivrer, sans intermédiaire. Pour moi le récital est une ascèse, on s'y découvre et on en sort grandi
."
Musicien complet et curieux, Guillaume Coppola a récemment pris part à des productions mêlant poésie et musique :"J'ai toujours adoré les auditions de piano que mes professeurs de Besançon organisaient, où régulièrement le piano était croisé avec un autre art. Dès ma première audition au CNR, je me souviens que des élèves de la classe de danse étaient intervenues (en revanche je ne me rappelle plus quelle musique les accompagnait!). J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les extraits de contes de Perrault ou de Mme Leprince de Beaumont pour Ma Mère l'Oye de Ravel, puis nous avions monté l'Enfant et les sortilèges, La Boîte à joujoux de Debussy, L'Histoire de Babar de Poulenc, avec à chaque fois des intervenants d'autres classes comme celle d'Art dramatique. Ces expériences m'ont donné le goût des rencontres de la musique avec d'autres formes d'expression. Mon premier "concert-poésie" professionnel était axé sur Victor Hugo, je partageais la scène avec ma sœur au violon et un récitant, Michel Cachot. C'était très difficile pour la concentration, car tout s'enchaînait avec une petite mise en scène, et entrer dans du Schumann ou du Liszt au dernier vers d'un poème, en commençant dans l'obscurité, ce n'est pas si naturel! Pourtant l'effet obtenu est lui très naturel, quand on est bien rôdé ça devient magique, on entre dans la musique comme dans un bain ! Plus récemment j'ai participé à un spectacle sur Berlioz dont le comédien Didier Sandre lisait des extraits de la correspondance, nous étions plusieurs pianistes et chanteurs sous la houlette de Jeff Cohen. C'étaient de très beaux moments, d'émotion et de partage, avec un acteur profond et humble."
L'intérêt que porte Guillaume Coppola à la musique ne se limite pas au répertoire classique :"Même si j'écoute principalement du classique, j'ai parfois besoin de "changer d'air", alors je me rafraîchis avec Bill Evans, Ella Fitzgerald... J'ai découvert l'an dernier la chanteuse portugaise Misia, par une élève qui m'a offert un de ses disques, et j'aime me perdre dans ses fados vibrants !"
Le jeune pianiste a nombreux centres d'intérêts qui sont pour lui source d'inspiration ou utiles pour jouer du piano  et c'est avec tout autant d'enthousiasme qu'il en parle aussi : "Je pense que tout ce qu'on vit, qu'on voit, qu'on respire peut être source d'inspiration, un poème, une peinture, un paysage, une personne... parfois on peut réaliser subitement en voyant un tableau: "le thème de telle sonate, c'est ça!", mais souvent ce n'est pas appréciable sur le moment, les parallèles se font a posteriori, et quand on ne s'y attend pas! Je me souviens avoir eu la révélation du sens de Feuilles mortes de Debussy un jour d'automne où je marchais en forêt; bien entendu j'avais auparavant imaginé des situations, mais en voyant ce paysage c'est devenu absolument évident! Mes autres centres d'intérêts sont répartis dans plusieurs domaines, j'aime lire, aller au cinéma, à des expos, je fais un peu de sport: les bienfaits de la natation sur ma posture au piano ne sont plus à prouver... J'aime observer les choses, les gens, la nature, j'aime voir grandir une plante, s'ouvrir une fleur... Pour moi les fleurs sont l'essence de la Beauté et la fragilité du monde. Et partager un bon dîner, du bon vin et parler d'art et de la vie avec mes meilleurs amis fait partie des choses fondamentales pour mon équilibre ! "

Écouter...

FRANZ SCHUBERT (1797-1828)

12 Valses nobles
Sonate en la mineur D537
34 Valses sentimentales
Mélodie Hongroise

Guillaume Coppola , piano

Après un disque de Danses espagnoles de Granados, paru en 2012, c'est essentiellement vers une autre danse, la valse, telle que Schubert la traita au piano, que le pianiste Guillaume Coppola se tourne dans ce nouveau disque qu'il présentera lors d'un récital au Conservatoire du XVe à Paris, ce 24 septembre 2014. Il confie lors d'un nouvel entretien à lire ci-dessous qu'en effet ses envies en terme de répertoire vont souvent vers des oeuvres liées à la danse, précisant : " sans doute à cause de mes origines, car mon premier contact avec la musique s’est fait par le fait de chanter et danser en famille, de partager des émotions, des moments festifs. C’est donc au départ un moyen d’évasion, qui peut aboutir à une forme d’oubli de soi, voire de transe quand c’est poussé à l’extrême." Et dans la musique de Schubert,ce qu'il apprécie , explique-t-il, c'est sa " dimension de partage mais dans la confidence, en écoutant sa musique on a l’impression d’être dans le secret d’une amitié, et finalement l’esprit des Schubertiades transparaît dans sa musique. "
Il a choisi de compléter deux des recueils qui réunissent des pièces uniquement consacrées à la valse , près de cinquante pièces miniatures sur les quatre-vingt quatorze partitions, par une des premières sonates de Schubert afin d'équilibrer le disque, ce qui évitera un éventuel tournis à l'auditeur. Car, hormis son allegretto andantino qui "trottine" plus allègrement, cette oeuvre aux climats contrastés, est globalement plus dramatique, et cette sonate offre d'ailleurs plus l'occasion de chanter intérieurement que danser !...cliquez ici pour lire la suite, en écouter un extrait et voir une vidéo

Enrique Granados ( 1867-1916)
Allegro de concierto
Danzas españolas (12 Danses espagnoles)
Guillaume Coppola, piano

Ce lundi 22 octobre 2012 à 20h, le pianiste Guillaume Coppola, donnera un concert au Théâtre de l'Athénée à Paris. Il s'agit du premier concert de la Saison "Les Pianissimes" qui a choisi d'accompagner la sortie du nouveau disque de Guillaume Coppola consacré, après un disque Liszt, à un compositeur qui lui tient aussi particulièrement à coeur depuis longtemps puisque dès son premier entretien pour piano bleu (en 2006) il déclarait son envie d'explorer la musique espagnole et plus particulièrement celle d'Enrique Granados qu'il trouve énivrante.
C'est donc désormais chose faite, cette exploration l'a conduit à Barcelone où il a pu recueillir nombreux témoignages et consulter des manuscrits et éditions annotés du compositeur catalan , une exploriation si passionnante qu'il en a bien failli rater son avion de retour ainsi le confie-t-il à l'occasion d'un nouvel entretien...cliquez ici pour lire l'entretien, voir deux vidéos et/ou vous procurer ce disque

Paru en octobre 2009

Franz Liszt

La Danza - Tarantella napoletana
Funérailles
Bagatelle sans tonalité
Saint-François de Paule marchant sur les flots
Consolations (six pièces)
Vallée d'Obermann
Lieberstraum - Nocturne n°3
Rhapsodie hongroise n°2

Guillaume Coppola, piano

Interviewé en avril 2006, peu de temps après l'édition par la revue Classica d'un "CD Découverte" comportant son enregistrement d'oeuvres de Chopin, Schubert, Scriabine, Debussy et Liszt, le jeune pianiste Guillaume Coppola confiait : "J'ai toujours eu une fascination pour Franz Liszt, autant pour l'homme que pour le pianiste ou le compositeur, et j'admire sa capacité à mettre en scène la musique, la dramaturgie de son oeuvre, et la grande variété de sentiments humains qu'il explore."....aussi ne faut-il pas être trop surpris que pour son premier disque commercialisé( Label Calliope) il ait précisément choisi de dresser un portrait musical de ce compositeur complexe qui lui permet d'alterner les climats.

Ce CD découverte comportait l'oeuvre "Funérailles" que l'on retrouve ici dans une interprétation plus mûrie, et Guillaume Coppola aurait bien tort de se priver de dire en quoi son jeu a évolué(cf. le nouvel interview ci-dessous) car l'analyse qu'il en fait est fort juste et lucide. Faire le portrait, tout comme l'évaluation, d'une personne autre que soi-même est aussi une chose difficile, et en partie subjective, heureusement il ne s'est donc pas privé non plus de le concrétiser en musique. Il est bien naturel que Guillaume Coppola en réalisant ce portrait de Liszt y ait mis une part de lui-même tant dans le programme qu'il a choisi que dans son interprétation sobre privilégiant la beauté du son et le discours à la prouesse technique. Ainsi son propre portrait, les yeux baissés, de la photographie du disque semble judicieusement choisi, en accord avec cette interprétation...

Oui faire le portrait d'un compositeur tel que Liszt était un pari osé, et Guillaume Coppola offre ici une représentation qui n'a rien d'une caricature mais est le reflet fidèle de multiples facettes d'un homme complexe certes mais attachant. ...cliquez ici pour lire son interview et écouter un extrait

Guillaume Coppola
CD Classica Découvertes
Chopin Schubert
Scriabine
Debussy
Liszt

Ce CD est paru avec le numéro de Décembre 2005/Janvier 2006 de la revue Classica Répertoire
Vous pouvez en écoutez un extrait : Impromptu op142 - n°4 de Franz Schubert (format mp3 et real player)
durant le mois d'avril 2006 dans la page Morceau du mois au Piano bleu

 

Prochains concerts :

24.09.2014 20:00
Auditorium 15° Conservatoire Frédéric Chopin 75015 Pari
s Schubert - Liszt
04.10.2014 16:30
Septembre Musical de l'Orne Eglise Saint-Pierre Mortrée (61)
avec le quintette Cassiopée
12.10.2014
Choeur Opus 39 Eglise Arbois (39) Concert avec le choeur Opus 39
20.10.2014
Musique en Polynésie avec Hervé Billaut, piano Tourné à 4 mains en Polynésie du 20/10 au 09/11/14 25.11.2014 18:00
Librairie Mollat Bordeaux (33)
26.11.2014 20:30
Château Bardins Cadaujac (33) Récital Schubert
09.12.2014 20:00
Les Pianissimes Conservatoire national d'art dramatique 75009 Paris
Schubertiade avec Hervé Billaut, piano
01.02.2015 11:00
Concerts du dimanche matin Auditorium Noureev Sainte-Geneviève des Bois (91)
6.02.2015 12:30
Flagey- Studio1 1050 Bruxelles Belgique Guillaume Coppola, piano Soirée de Vienne
14.02.2015 20:30
Théâtre du lavoir Pontarlier (25)
27.02.2015 20:00
Moments musicaux de Touraine Eglise Rochecorbon (37)
Guillaume Coppola Hervé Billaut Piano à 4 mains
07.03.2015 17:00
Condette (62) avec Marc Mauillon, baryton Miroirs brûlants
08.03.2015 17:00 GUILLAUME COPPOLA Condette (62) avec Marc Mauillon, baryton Miroirs brûlants 03.04.2015
Scène Nationale Besançon (25) Miroirs brûlants
04.06.2015
Les Grandes Heures de Saint-Emilion
Schubert

En savoir plus

Visitez le site internet de Guillaume Coppola...cliquez ici

 


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