Bachianas et Transcriptions David Bismuth

B.A.C.H.ianas et Transcriptions
David Bismuth

Bach/Liszt : Prélude et fugue en la mineur BWV 543
Bach/Saint-Saëns : Ouverture - Cantate BWV 29
Bach/Kempff : Sicilienne en sol mineur
Schumann : Fugue sur le thème de B.A.C.H op60 n°2
Bach/Busoni : Adagio en ut majeur BWV 564
Bach/Kempff : Choral "Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ" BWV 639
Bach/Busoni : Chaconne en rémineur -Partita n°2 BWV 1004
Bach/Beffa : "Erbame Dich" - Passion selon Saint Mathieu BWV 244
Bach/Siloti : Prélude en si mineur
Villa-Lobos : Aria-Bachianas Brasileras n°4

Après deux disques consacrés chacun à deux compositeurs, le pianiste David Bismuth publie toujours chez le label Ameson ce nouvel enregistrement conçu cette fois comme un hommage à un seul compositeur : Jean-Sébastien Bach mais à travers le regard que d'autres compositeurs ont porté sur sa musique, de l'époque romantique jusqu'à nos jours, et même jusqu'à très récemment puisqu'il a demandé à cette occasion au compositeur Karol Beffa de réaliser une transcription. Son disque comporte ainsi plusieurs transcriptions pour le piano d'œuvres composées originellement pour orchestre ou groupe d'instruments et d'autre part des oeuvres directement inspirées par la musique de Bach ou les 4 lettres de son nom : B.A.C.H. David Bismuth offre ce programme qui alterne des oeuvres sobres et transparentes avec des pièces riche en polyphonie dans une interprétation toujours d'une très belle clarté sonore. Il a bien voulu répondre à quelques questions autour de ce disque :  
Votre disque se veut un hommage à Bach, que représente ce compositeur dans votre répertoire et plus généralement que représente-t-il pour vous, pourquoi un hommage à Bach ?
Dans mon répertoire, et particulièrement au disque, Bach est présent de façon plus ou moins directe, depuis toujours. En effet, j'ai une prédilection pour les œuvres à la construction architecturale affirmée, très riches harmoniquement, et pour les formes héritées de l'époque baroque. Pour mon premier disque, j'avais choisi notamment deux triptyques de César Franck : Prélude, Fugue et Variation puis Prélude, Choral et Fugue, dont le contenu musical et l'écriture renvoient forcément à Bach. Puis, pour le second enregistrement, j'ai choisi, entre autres, la Suite Pour le Piano de Debussy, à la forme et aux titres évocateurs de l'âge baroque : Prélude, Sarabande et Toccata.

C'est ainsi que s'est imposée naturellement l'idée de réaliser un programme discographique entièrement consacré à Bach, mais abordé sous un angle différent : celui de la transcription et également de l'influence qu'il a pu avoir par la suite sur d'autres compositeurs, d'où son titre " Johann Sébastien B.A.C.H.ianas et Transcriptions ".
En quoi les transcriptions et œuvres inspirées de Bach vous semblent-elles plus intéressantes à jouer que les œuvres originales de Bach ?
Ce qui m'intéresse avant tout dans les transcriptions, c'est la façon dont les compositeurs ont traité le piano pour parvenir à le rapprocher de l'instrumentation d'origine.
Mais je ne pense pas que les pièces transcrites soient plus ou moins intéressantes que les œuvres originales. Elles en offrent simplement un éclairage et un accès différents.
Et surtout, elles exploitent toutes les ressources possibles du piano (et celles du pianiste !…), afin d'en restituer l'esprit et le caractère, qu'il s'agisse de l'ampleur de l'orgue ou du legato du violon et de la voix…
Certaines transcriptions de Bach amplifient l'œuvre originale d'autres les réduisent, lesquelles vous semblent les plus réussies ?
Une transcription peut être réussie dans les deux cas, il n'y a pas de règle, si ce n'est de la faire sonner de la façon la plus convaincante possible. Je ne pense pas que la transcription de la Chaconne par Busoni soit plus ou moins réussie que celle faite par Brahms, pour la main gauche seule. En amplifiant l'écriture de la pièce, Busoni lui donne une ampleur quasi orchestrale.
Brahms au contraire se rapproche davantage de l'écriture du violon. Mais le plus important, dans les deux cas, est que le piano en tant qu'instrument soit oublié et transcendé. Et c'est bien là le but d'une transcription réussie.
Pourquoi avez-vous choisi la transcription par Kempff de "ich ruf zu dir" plutôt que celle de Busoni  ?
J'ai choisi en effet pour ce choral, ainsi que pour la Sicilienne pour flûte et clavecin, la transcription de Wilhelm Kempff. Elle me parait plus sobre, plus équilibrée que celle faîte par Busoni. J'avais envie pour cette pièce de pouvoir suivre chaque ligne de façon plus mélodique, plus "horizontale" qu'harmonique.
Le programme du CD offre par ailleurs de nombreuses occasions de faire sonner le piano dans toute son ampleur, et j'avais envie, le temps de cette pièce, d'une écriture plus linéaire, plus épurée.
Vous avez enregistré également deux œuvres inspirées de Bach : une œuvre de Schumann et une de Villa Lobos, comment avez-vous sélectionné ces compositeurs face à la multitude des compositeurs qui ont été inspirés par Bach, et pourquoi ces deux œuvres dont une que vous avez d'ailleurs dû vous-même transcrire pour piano ?
L'idée était avant tout de rechercher des compositeurs ayant rendu un hommage direct à Bach à travers les quatre lettres de son nom (correspondant aux notes si bémol, la, do, si bécarre).
Partant de là, la liste est déjà moins longue !… Ces choix sont le fruit d'une recherche approfondie, notamment en ce qui concerne la Fugue de Schumann sur le nom de B.A.C.H, écrite pour orgue sur trois portées, que j'ai dû par la suite adapter au piano. Et bien qu'il soit moins évident de prime abord, l'hommage de Villa Lobos, à travers les cycles BACHianas Brasileiras, me semblait particulièrement intéressant à faire entendre dans le cadre de cette thématique.
J'ai volontairement écarté la " Fantaisie et Fugue " sur B.A.C.H de Liszt par manque d'affinité avec l'œuvre, je l'avoue…
Karol Beffa a réalisé une transcription de Bach spécialement pour votre disque, que pensez-vous de celle-ci ?
La transcription faite par Karol de l'Aria de la Passion selon St Matthieu est une réduction de la pièce originale, pour orchestre et voix. Il a pris le parti d'une écriture très épurée, à 4 voix, qui permet à l'élément mélodique, merveilleux thème en si mineur chanté par une voix d'alto dialoguant avec le violon, de rayonner et d'être au cœur de la pièce. Editée chez Billaudot suite à cet enregistrement, cette pièce fera, je l'espère, partie des Transcriptions de référence à l'avenir…
Des pianistes de jazz ont aussi fait des improvisations ou arrangements d'œuvres de Bach, en avez-vous écouté et dans l'affirmative, qu'en pensez-vous ?
L'une des caractéristiques de la musique de BACH est d'être aussi universelle qu'intemporelle…
Et, dans un sens, les musiciens de jazz qui se sont approprié cette musique en proposent une lecture nouvelle, une réinterprétation, un peu à l'image de celle que les musiciens romantiques ont pu faire en la transcrivant dans le langage musical de leur époque…
Par ailleurs, je pense que la musique de Bach existe au-delà du style et même de l'instrumentation qu'on lui donne.
Je me souviens avoir entendu un jour dans un couloir de métro le début de la Toccata et fugue en ré mineur à l'accordéon… l'impression était saisissante !
Pour écouter un extrait de
Bach/Saint-Saëns : Ouverture - Cantate BWV 29
interprété par David Bismuth
avec l'aimable autorisation du label Ameson
cliquez sur le triangle du lecteur ci-dessous

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