Sonates de Scriabine et Letters from Armenia Varduhi Yeritsyan piano

Scriabine
Intégrale des Sonates
Varduhi Yeritsyan, piano

Letters from Armenia
Oeuvres de Komitas et Katchaturian
Varduhi Yeritsyan, piano
Lussine Levoni, soprano
Liana Gourdjia, violon
Mariam Adam, clarinette
Araik Bartikian, duduk

La pianiste Varduhi Yeritsyan, que l'on avait pu découvrir en 2012 à l'occasion de la sortie d'un disque d'oeuvres de Prokofiev, a profité de ces trois années pour réaliser deux projets qui lui étaient, explique-t-elle à l'occasion d'un nouvel entretien à lire ci-dessous, "d'une nécessité intime très forte". Et si la pianiste est née le jour de la fête du travail en Arménie, ces deux albums laissent deviner un important travail puisqu'il s'agit d'un double disque réunissant les dix sonates d'un autre compositeur russe : Scriabine, un compositeur dont le langage musical a suivi une évolution longue et constante, et un disque de musique de chambre arménien, musique de synthèse, comme la langue nationale, entre des sources opposées, entre est et ouest, entre populaire et savante.
Les dix sonates de Scriabine ont été écrites à une époque où cette forme pianistique connaissait une certaine désaffection des compositeurs depuis la monumentale sonate de Liszt et celles de Brahms, entre 1893 et 1913. Scriabine renouvelle cette forme puisque ses sonates évoluent d'un cycle en quatre mouvements vers le poème écrit d'un seul tenant mais avec plusieurs épisodes internes et des idées multiples.
Varduhi Yeritsyan a choisi de ne pas les enregistrer dans un ordre chronologique et plonge immédiatement l'auditeur dans l'univers particulier de sa dernière période de composition. Une idée originale qui s'avère de fait excellente parce que c'est une sonate qui exprime surtout la joie et donne très envie d'écouter les autres ! Et la pianiste offre un voyage parmi ces sonates fort bien construit, et comme ces sonates renferment en fait chacune multiples émotions, le fait de ne pas suivre l'ordre chronologique ouvre à plus de surprises et variétés de ressentis, Varduhi Yeritsyan transmettant les multiples émotions avec une grande sensibilité.
Vous pourrez écouter plus bas dans cette page le premier mouvement de la sonate n°3, qui débute la période transitoire de Scriabine, explique André Lischke, auteur du livret, précisant : "Si le langage est encore assez traditionnel, la psychologie créatrice et les aspirations messianiques du personnage s'y manifestent ". C'est une sonate particulièrement intéressante, mais en fait chacune a son charme propre, par exemple la seconde qui aurait été inspiré par des paysages marins en Italie, la quatrième dont le programme est résumé en un phrase : " Le vol de l'homme vers l'étoile , symbole du bonheur" , la cinquième : un poème en un seul mouvement... la huitième : " un pont jeté entre l'harmonie et la géométrie, entre le visible et l'invisible" , ou la septième dénommée "Messe blanche" qui était, parait-il, la préférée de Scriabine . Mais en fait difficile de dire quelle est celle la plus enthousiasmante !
Le disque "Letters from Armenia" regroupent des oeuvres d'un compositeur quasi contemporain de Scriabine mais qui vécu plus longtemps et est considéré comme le père fondateur de la musique savante arménienne. Comme Bartok il fut un grand collecteur de mélodies populaires qu'il a arrangées : Komitas Vardapet (1869- 1935) . Aram Katchaturian (1903- 1978) a quant à lui a utilisé tous ces éléments venus du folklore, et, indique Corinne Schneider auteur du livret : «a été du temps de la toute–puissance soviétique le symbole de la conciliation entre l’âme arménienne et le métier de l’écriture symphonique russe" ... de fait il a peu composé de pièces pour piano seul, et la pianiste s'est entourée pour certaines oeuvres de musiciens qui permettent de mesurer le charme de sa musique comme celle de Komitas, avec des instruments locaux tels que le Duduk( ici joué par Araïk Bartikian) que l'on retrouve ici dans un contexte plus traditionnel ( puisque, hasard de programmation, il était dans le précédent disque du moment sur pianobleu.com, de Thierry Maillard), et autres instruments souvent utilisés aussi dans la musique arménienne : clarinette et violon.
Et qui dit mélodie, dit bien sûr voix, Lussine Levoni, apporte aussi une fort belle lumière à cette musique. Une lumière qui de fait ne s'éteint jamais tout au long de ce récital où les pièces animées, contemplatives, tendres, solennelles sont très rarement noires ni pathétiques, ce qui explique Varduhi Yeritsyan, traduit une forme de confiance en l'avenir qui caractérise l'esprit arménien. Vous pourrez écouter plus bas dans cette page un chant traditionnel d'une grande poésie : "Tzirani tzar" qui signifie abricotier, et où le duduk chante avec autant d'expressivité que la voix, soutenu par un piano qui lui offre un bel espace où se développer.
Vous avez une double actualité discographique avec la sortie de votre intégrale des sonates de Scriabine , et celle d’un disque de musique de chambre arménien. Tous deux correspondent à la célébration de centenaire : celui de la disparition de Scriabine et celui du génocide arménien. Pourquoi avez-vous souhaité célébrer ces deux centenaires ?
Publier des enregistrements commémoratifs peut relever quelquefois de l’opportunisme. Pour moi, il s’agissait pour ces deux projets d’une nécessité intime très forte.
Ma relation à Scriabine est ancienne et constante. Travailler le corpus des Sonates est un projet ancien qui a vu son aboutissement en 2013 quand j’ai donné l’intégrale à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille à la demande de Christophe Ghristi. C’est un parcours de vie, une obsession (ce qui tombe bien, la musique de Scriabine étant très obsessionnelle !). Il y a dans ces oeuvres quelque chose de fascinant, d’envoûtant, pour l’auditeur je l’espère, mais aussi pour l’interprète. J’aime la musique de Scriabine plus que tout et cette addiction déjà ancienne devait très logiquement être concrétisée par un enregistrement discographique.
Quant à l’Arménie, c’est mon pays d’origine (j’ai la double nationalité), c’est un peu le sang qui coule dans mes veines. Le répertoire musical est assez méconnu en France, en dehors de quelques pièces de Khatchaturian. Pourtant, en dehors des oeuvres rythmiquement clinquantes de ce compositeur, il y a tout un répertoire fondé notamment sur la musique populaire qui est d’une grande délicatesse, d’une grande finesse. De surcroît, ce répertoire est d’une grande profondeur humaniste, ce qui est très important pour moi.
La musique est centrale dans la vie des arméniens. Il ne s’agit pas d’un loisir mais d’une façon d’être. C’est aussi cela que j’aime.
Et dans quelles circonstances ces disques ont-ils pu être enregistrés ?
La sortie simultanée de ces deux disques est consécutive à la rencontre avec Bruno Proccopio, directeur du label Paraty, qui m’a soutenue avec beaucoup d’enthousiasme, et au partenariat naissant avec le Théâtre Impérial de Compiègne qui m’a accueillie pour ces deux enregistrements. C’est un endroit très inspirant, à l’acoustique magique (Giulini pensait que c’était la meilleure au monde), un écrin idéal à l’expression.
Votre intégrale des sonates de Scriabine ne suit pas l’ordre chronologique mais est séparée en deux disques, l'un titré « Messe blanche » correspondant en fait au titre de la septième sonate et l’autre « Messe noire » qui correspond au titre de la huitième neuvième  sonate. Ces deux sonates sont-elles pour vous les plus significatives des l'ensemble des sonates de Scriabine et pouvez–vous expliquer selon quels critères vous avez réparti les sonates sur chaque cd ?
L’ordre chronologique aurait été « pédagogiquement » plus signifiant, mais un disque n’est pas un cours d’université sur l’évolution du langage de Scriabine. A la linéarité d’un parcours débutant par des influences romantiques et s’achevant sur une forme d’abstraction, j’ai préféré un itinéraire plus personnel qui nous mettait d’emblée au coeur des problématiques de Scriabine. La concision de la dernière sonate permet d’avoir un regard rétrospectif original, car on écoute ensuite ces oeuvres plus impersonnelles en saisissant, ici et là, des éléments de langage qui définiront ultérieurement l’identité de Scriabine. La succession des Sonates que j’ai choisie relève aussi d’une forme de subjectivité. J’ai cherché à créer le contraste à l’intérieur d’un corpus qui devient de plus en plus hypnotique, étouffant. Quant aux titres ou plutôt à l’emprunt des titres, c’est un choix plus anecdotique. Il n’y a pas de sonates sombres ou de sonates lumineuses : Scriabine oscille entre ces deux climats en permanence. C’est aussi un compositeur de l’ambiguïté. Mais naïvement, je dirais que j’aime toutes ces oeuvres, qu’elles soient plus traditionnelles ou résolument tournées vers l’avant
Que pensez-vous personnellement de l’évolution des sonates de Scriabine au fil des vingt années où il les a composées ?
L’influence de Chopin se fait sentir dans la Première sonate, même s’il ne s’agit aucunement d’un pastiche mais d’une oeuvre déjà personnelle. Mais Scriabine s’émancipe très rapidement de la tradition notamment en neutralisant les attractions harmoniques naturelles. Il n’y a quasiment plus de résolutions à partir de la Cinquième sonate. C’est l’abolition de la cadence parfaite ! Scriabine invente un nouveau système harmonique avec ses accords synthétiques, il est un révolutionnaire qui, comme le Wagner de Tristan ou le Schoenberg de la Nuit transfigurée transforme un héritage tonal pour créer l’ambiguïté et la tension. De même, la forme est de plus en plus concise. On part de quatre mouvements avec les Sonates n° 1 et n°3 pour arriver à des mouvements uniques. On est quelque part entre la sonate et l’étude. Certaines pièces ne finissent même pas (je pense à la Cinquième sonate qui s’interrompt plus qu’elle ne se termine). Scriabine a réussi à renouveler à la fois le langage et la structure, ce qui est la marque d’un créateur radical.
Comment avez-vous préparé cet enregistrement , qu’est-ce qui vous a tenu le plus à cœur et y a-t-il des sonates qui vous ont semblé plus faciles que d’autres à jouer ? Et comment s'est passé l'enregistrement ?
J’avais déjà travaillé quelques sonates longtemps avant de donner l’intégralité à Bastille, mais c’est vraiment lorsque j’ai présenté tout le cycle que j’ai pris la mesure de ce voyage musical. Il m’est arrivé de jouer les dix Sonates dans la même journée, depuis cette aventure. Je donne généralement le cycle entier en deux concerts (comme au festival Berlioz cette année). Quant à l’enregistrement, il a été assez mouvementé. En effet, j’ai gravé les dix Sonates il y a quasiment un an, mais je n’étais pas satisfaite de moi à la réécoute. Du coup, je les ai ré-enregistrées quelques mois après, en tirant les leçons de la première séance. Le disque modifie notre perception de l’interprétation et j’avais besoin de cette première séance non-concluante pour évoluer mon approche du corpus.
Bien évidemment, j’ai écouté quelques versions de référence comme Sofronitsky (qui fut mon héros d’adolescence), Horovitz, Richter, mais j’ai réalisé ensuite un travail d’amnésie pour trouver ma propre voie, mes propres tempi, mes propres agogiques. Le plus difficile, quand on joue tout le cycle en un temps restreint, est de maintenir la concentration sans cesse en éveil, garder le contrôle d’une situation qui peut rapidement vous dépasser, vous engloutir.
Dans une vidéo - à voir plus bas dans cette page - vous évoquez la difficulté de jouer ces sonates en raison des émotions qu’elles vous donnent, quelles émotions particulières devez-vous dominer  par rapport à celles d’autres compositeurs et en quoi cela est-il plus dur ? Comment expliquez-vous que les émotions vous touchent plus, est-ce notamment / en raison de la puissance d’évocation des compositions ?
Scriabine écrit de nombreuses annotations perceptives et expressives dans ses partitions : « Mystérieux, concentré...étrange, ailé... avec une chaleur continue...souffle mystérieux...onde caressante...ailé tourbillonnant...l’épouvante surgi…avec une sombre majesté...sombre...avec trouble…charmes...appel mystérieux…menaçant...onduleux, insinuant...épanouissement des forces mystérieuses…effondrement subite…l’épouvante surgit, se mêle à la danse délirante…foudroyant...tout deviens charme et douceur…avec une céleste volupté… très doux, joyeux, étincelant...le rêve prend forme (clarté, douceur, pureté)…charmes…avec entraînement…mystérieusement sonore...  de plus en plus entraînant, avec enchantement, avec enchantement… avec une joie exaltée... joyeux, triomphant… ».
Il était très attentif au sens des notes et pas simplement aux structures musicales. Mais je suis pianiste et pas comédienne. Le plus important, une fois que l’on pénètre cet univers, est de faire confiance à la musique, à une forme d’objectivité. J’évoquais plus haut le caractère envoûtant des Sonates et le risque de perdre le contrôle. J’ai besoin de me raccrocher à des paramètres objectifs, analytiques, et d’y penser quand je joue, afin de ne pas être une pianiste de l’instant mais plutôt une révélatrice de la structure globale. Il y a un équilibre délicat à trouver entre l’inspiration et la construction.
Dans votre disque de musique arménienne vous indiquez qu’il y a un lien entre la musique d’un pays et la langue qui y est parlée, et vous donnez des exemples pour l'Allemagne, la France et l'Italie, trouvez-vous aussi ce lien entre la musique de Scriabine et la langue russe ?
Il y a la beauté des timbres, bien sûr, qui est commune à la langue russe et à la musique de Scriabine. Il y a aussi la rigueur de la construction des deux « langages ». Sur le plan de l’identité musicale, il est certain que ce qui étonne le plus, c’est que contrairement à Rimsky Korsakov ou à Stravinsky, Scriabine ne fait aucune référence au folklore. Il est le créateur de son propre folklore, de ses propres idiomes.
Vous aviez indiqué, lors de votre précédent interview, donner des concerts en Arménie, avez-vous eu l’occasion d’y aller récemment et d'y jouer des œuvres de ce programme, ces compositeurs sont-ils toujours très appréciés là-bas  ?
Je suis aujourd’hui franco-arménienne. Ma « mission » est de jouer la musique arménienne en France et la musique française en Arménie ! Il y a suffisamment d’interprètes qui jouent Komitas et Khatchaturian dans mon pays d’origine pour que je cherche à y apporter des choses plus originales. Les arméniens s’adaptent facilement sur le plan culturel. C’est un peuple à l’identité forte mais protéiforme : un peu oriental, un peu russe, un peu méditerranéen… Du coup, je préfère élargir mon répertoire, notamment à la création, qu’être cataloguée dans un corpus trop restreint quitte à que ce soit ma langue musicale maternelle.
Katchaturian est un compositeur d’origine arménienne et russe et l’auteur de votre livret, Corinne Schneider, indique qu’Aram Katchaturian «a été du temps de la toute–puissance soviétique le symbole de la conciliation entre l’âme arménienne et le métier de l’écriture symphonique russe" Cela peut-il se mesurer plus particulièrement dans des œuvres de ce disque  ? Et peut-on faire un quelconque rapprochement avec la musique de Scriabine ?
Khatchaturian est un compositeur à l’âme arménienne et au métier soviétique. Il aime la fantaisie des danses populaires mais aussi la maîtrise de l’orchestre issue de Rimsky Korsakov. J’ai voulu évoquer plusieurs aspects de cette identité multiple dans mon disque. Il s’agissait aussi de réunir des amis autour de ce projet. Le trio de Khatchaturian était l’oeuvre la plus propice pour cela. C’est une pièce très complexe mais facile à écouter. Un bel équilibre entre spontanéité et science.
Les œuvres de Komitas que vous avez choisies sont toutes des chants , celui-ci est assuré soit par la voix, soit par le Duduk, soit le piano seul, alors que celle de Katchaturian sont essentiellement des Danses , malgré cela les unes comme les autres semblent aussi évocatrices...
La danse et le chant sont les deux mamelles de la musique arménienne ! Ensuite, des oreilles occidentales y projettent ce qu’elles veulent, on ne peut contrôler la perception de l’auditeur. La présence du Duduk, ici joué par un virtuose de premier plan, Araïk Bartikian, tranche avec le caractère rythmique de Khatchaturian. Le Duduk fait partie de l’identité de l’Arménie. C’est un instrument fascinant par son expressivité, un compromis entre le hautbois et le violoncelle. Mais il y a aussi des instruments occidentaux sur cet enregistrement : la violoniste « voisine » (car d’origine géorgienne) Liana Gourdjia et la clarinettiste américaine Mariam Adam. Et puis, j’ai demandé à une camarade du Conservatoire d’Erevan, Lussine Levoni de chanter des mélodies arméniennes avec la lumière caractéristique de sa voix.
Quelle est votre actualité, concerts et projets, vous avez aussi des projets avec des pianistes de jazz je crois ...
La musique arménienne, par son harmonie statique et contemplative et par son caractère rythmique, évoque souvent le jazz. Voilà pourquoi j’ai eu souvent l’occasion de présenter des programmes en duo avec mon compatriote Tigran Hamasyan. Plus récemment, j’ai commencé un projet à deux pianos avec le pianiste de jazz Paul Lay. Ces rencontres autour de valeurs musicales communes sont importantes pour moi. Elles incarnent un décloisonnement qui me paraît vital de nos jours.
Cet été fut très dense avec le festival Berlioz, Classique au vert, les Bagatelles, festival d’Elne, le sublime opéra de Vichy… Je vais donner dans les prochains jour un concert à Piano aux Jacobins, puis un autre dans le festival « Harmonies d’automne » dirigé par mon amie Elena Filonova (dans un cadre merveilleux, la chapelle de la Fondation Eugène Napoléon). Le 10 octobre j’aurai le plaisir de retrouver le Théâtre Impérial de Compiègne avec les « Lettres d’Arménie », ensuite, j’irai en Allemagne pour un programme de musique de chambre française avec Boris Garlitsky, un violoniste que j’admire beaucoup. Et non, il n’y a pas que la musique de l’Est de l’Europe qui est dans mon coeur !


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Scriabine-Sonate n°3- Dramatico
Varduhi Yeritsyan, piano
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Tzirani tzar ( Abricotier)
Varduhi Yeritsyan, piano
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