Maurizio Pollini Sonates opus 2 Beethoven

Beethoven
Sonates opus 2
Pollini

L'an dernier, en mai 2006, alors qu'un journaliste du New York Times s'inquiétait de savoir comment Maurizio Pollini voyait ses 10 à 20 années à venir et s'il avait l'intention de quitter la scène, il lui répondit "Nous verrons, qui sait ce qui peut arriver ?" ajoutant que parmi ses objectifs il espérait terminer son intégrale des trente-deux sonates de Beethoven et le Clavier bien tempéré de Bach, ce nouveau volume marque donc la poursuite de ce premier objectif débuté depuis de nombreuses années et que chacun espère le voir poursuivre encore de nombreuses années car même si chaque nouveau volume est un événement des plus réjouissants et à ne pas manquer, un seul regret vient à l'esprit : que Beethoven n'ait eu le temps de composer des centaines de sonates !
Cette fois-ci Maurizio Pollini interprète les trois sonates contenues dans l'opus 2 de Beethoven, et que le compositeur acheva en 1795 et dédia à Haydn dont il était l'élève depuis trois ans. Mais dédier ne signifie pas copier et dès lors il révéla un style proprement Beethovenien et elles se distinguent de tout ce qui avait été composé avant non seulement par la structure en quatre mouvements de ces toutes premières sonates mais par la richesse des idées. Pourtant il parait qu'Haydn bien qu'il reconnut le talent de Beethoven, lui conseilla de s'instruire encore... comme quoi de tout temps la nouveauté a du mal à se faire apprécier à sa juste valeur mais c'était là aussi peut-être simple jalousie de professeur ayant du mal a accepter le génie créateur de son élève qui suivait également en parallèle d'autres cours.
Car assurément génie il y a dans la première sonate de cet opus, du moins le jeu limpide de Maurizio Pollini permet de mesurer pleinement son caractère sombre et l'urgence qu'elle contient, chaque note allant vers l'avant à une vitesse vertigineuse que seul un adagio d'une sérénité relative ralentit momentanément et pour mieux se terminer dans un prestissimo inoubliable pour clore cette folle poursuite. C'est sans doute la plus belle sonate de cet opus à vrai dire, quoiqu'il est fort possible que chaque auditeur n'ait pas la même préférence : toutes trois ayant un esprit différent très marqué.
Autant la première sonate était tourmentée et ombrageuse, la seconde est lumineuse et oppose à la violence et douleur contenues dans la sonate précédente, un sentiment de bonheur qui n'a rien de déplaisant bien au contraire. Si dans la première sonate le prestissimo est le mouvement le plus remarquable ici c'est le largo appassionato qui marque plus les esprits, offrant un sentiment de paix et de bien-être qui perdure dans le léger mouvement allegretto, donnant même envie de sautiller de joie malgré un court passage plus mélancolique. Bonheur toujours présent dans le Rondo Grazioso où règne également la bonne humeur.
Quant à la troisième sonate, elle est particulièrement brillante et virtuose, et sans doute nos pianos modernes permettent d'en apprécier plus pleinement la richesse car parfois l'oeuvre offre déjà au piano un rôle orchestral étonnant. Ainsi le second mouvement, adagio, qui navigue entre lyrisme et grondements saisissants venus d'un autre monde séduit particulièrement dans cette sonate encore très contrastée et dont Maurizio Pollini offre encore toutes les nuances dans un jeu tout "simplement" admirable...

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