Johannes Brahms Philippe Bianconi Tedi Papavrami 
             Johannes 
              Brahms 
              les sonates pour violon et piano 
              Philippe Bianconi, piano 
              Tedi Papavrami, violon
            Ce n'est pas seulement la coïncidence du programme de ce 
              disque avec le précédent disque du moment qu'il faut 
              relever tout d'abord dans ce disque, c'est aussi pour l'un et l'autre 
              de ces enregistrements la grande qualité sonore de ces albums 
              qui combleront tous ceux qui aiment la musique de Brahms, le son 
              des instruments si proche, bien équilibré, et naturel 
              leur donne une grande présence. Un tel souci d'avoir une 
              excellente qualité sonore laisse deviner qu'il serait évidemment 
              dommage de se procurer ces enregistrements sous forme de mp3 compressés 
              qui en atténueraient hélas cette qualité, et 
              bien d'autres, comme c'est souvent le cas pour la musique classique 
              et le jazz. 
            Comme l'indique Tedi Papavrami dans le livret, la qualité 
              d'un enregistrement dépend de tous les "artisans" 
              concourant à celui-ci, ainsi puisqu'il vient d'en être 
              question, l'oeuvre de l'ingénieur du son, en l'occurrence 
              Jean Martial Golaz, et il y a d'abord le compositeur qu'il place 
              en début de liste : "Le plus incontournable, Brahms, 
              demeure à la fois très présent et très 
              lointain. Aurions-nous apprécié sa poignée 
              de main ? son rire ? Aurions-nous été irrité 
              par sa voix , fascinés par son discours ? Impossible de répondre, 
              inversement à sa musique, elle, inscrite dans notre chair, 
              au point de constituer la couleur d'une grande partie de nos vies, 
              dans ce qu'elles ont de plus précieux."... le compositeur 
              et sa musique donc, à dissocier sans doute l'un de l'autre... 
              Il y aussi les interprètes et leurs instruments : voilà 
              plus de treize ans que le pianiste Philippe Bianconi et le violoniste 
              Tedi Papavrami ont commencé à aborder ces sonates 
              ensemble, c'est dire combien ils ont vécu avec elles, combien 
              elles sont effectivement inscrites dans leur chair, mais Tedi Papavrami 
              plus soucieux de parler de l'instrument explique qu'à ses 
              débuts il avait été frustré par la qualité 
              sonore qu'il recherchait dans la 2ème sonate, il confie ainsi 
              :"Malgré mes efforts [nombreux changements et 
              trouvailles techniques au fil des ans  ], le déclic de 
              ce projet n'aurait peut-être pas eu lieu sans l'irruption 
              d'un autre artisan, Christian Bayaon, luthier qui m'apportait en 
              janvier 2006 un merveilleux violon qu'il venait de réaliser 
              et m'ouvrait un champs de possibilités sonores concrétisant 
              de longues années de recherche"...voilà pour 
              le violon qui ne serait rien sans son archet, aussi choisi et fabriqué 
              avec soin par Edwin Clement, quant au piano, l'on sait que les pianistes 
              doivent s'adapter sans cesse à un nouvel instrument et là 
              hormis la marque de l'instrument (qui n'est pas mentionnée 
              semble-t-il), c'est le rôle de l'accordeur, en l'occurrence 
              Francis Morin, qui est important... Mais revenons à la musique 
              elle-même et aux musiciens.
            Il est effectivement difficile de se faire une idée précise 
              du caractère d'un compositeur en ayant juste connaissance 
              de sa musique, et cela s'avère d'autant vrai pour Brahms(1833-1897) 
              et plus particulièrement ces sonates pour violon et piano, 
              que tout comme celles pour violoncelles et piano, elles ont des 
              climats et caractères forts différents : la première 
              est d'un caractère très romantique, sous titrée 
              Regenlied Sonate (sonate de la pluie) elle tient son titre d'un 
              lied que le compositeur avait précédemment composé 
              pour Clara Schumann, inspiré d'un poème de Klaus Groth, 
              ainsi le principal thème correspond à la mélodie 
              mise sur les mots :" Tombe, pluie, tombe. Réveille 
              mes chansons." Certes cette succincte présentation 
              est très réductrice car Brahms développe nombreuses 
              idées secondaires mais elle symbolise l'état d'âme, 
              la solitude, la mélancolie de cette sonate fort lyrique. 
               
              De la seconde sonate Clara Schumann dira :"Aucune oeuvre 
              ne m'a ravie aussi complètement", il est vrai qu'elle 
              a un caractère plus enthousiasmant car plus serein et enjoué, 
              il est possible que le cadre où elle fût écrite, 
              Hofstten sur le rives du lac de Thun, près de Bern, ne soit 
              pas étranger à cette ambiance : "un cadre 
              propice au repos et aux ballades dans une nature clémente"...C'est 
              pourtant sur ce même lieu et à la même date(durant 
              l'été 1886) que Johannes Brahms débuta également 
              la troisième sonate pour piano et violon, mais selon l'auteur 
              du livret, Antoine Mignon, la longue maturation de l'oeuvre(elle 
              ne sera terminée en 1888), "explique sans doute sa 
              singularité par rapport aux deux premières : plus 
              fantasque, plus généreuse encore dans l'invention 
              mélodique, cette sonate op108, véritable duo concertant 
              et pour la première fois en quatre mouvements, semble moins 
              contrainte à la rigueur d'antan "...une oeuvre très 
              passionnée et énergique. Une énergie qui ne 
              manque pas aux deux interprètes, Philippe Bianconi et Tedi 
              Papavrami qu'il convient aussi de mentionner plus particulièrement 
              comme pièces maîtresses dans la longue énumération 
              des "artisans" de l'enregistrement, car leur interprétation, 
              enrichie au fil de treize longues années, possède 
              une vivacité et une ampleur remarquable qui font de ce disque, 
              joliment illustré d'une photo de Dolorès Marat, une 
              excellente opportunité, d'apprécier de nouveau la 
              musique de Brahms, toujours présente et actuelle à 
              l'aube de 2008.
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