Honneur au piano au Théâtre de Cornouaille QUIMPER
               Le 
                programme de la saison 2011-2012 du Théâtre de Cornouaille 
                comporte nombreux rendez-vous où le piano sera particulièrement 
                à l'honneur et cela dans tous les styles musicaux : de 
                la musique baroque à la musique contemporaine, sans oublier 
                le jazz avec notamment les pianistes Yaron Herman et Roberto Fonseca, 
                deux événements pianistiques à ne pas manquer 
                ! 
                 
                Autres événements pianistiques au théâtre 
                de Cornouaille cette année : la nouvelle série "Piano 
                solo", où il sera rendu honneur à ce qui 
                y est considéré comme le plus incontournable des 
                instruments à corde, magnifié ici par une programmation 
                éclectique, de haute tenue musicale. Pour faire partager 
                ces moments singuliers, cinq jeunes pianistes, au talent déjà 
                confirmé par un début de carrière épinglé 
                de nombreuses distinctions, vont déployer maîtrise 
                technique et sensibilité au service des plus grands compositeurs : 
                David Kadouch, Vanessa Wagner, Bertrand Chamayou, Alexandre Tharaud 
                et Aurélien Richard. Et les gourmands sont prévenus 
                : ces concerts seront précédés d'une dégustation 
                d'un excellent chocolat chaud, la formule déjà testée 
                l'année dernière ayant fait de nombreux adeptes 
                ! 
                 
                Le dernier pianiste de cette série 
                Aurélien Richard, originaire de Brest, est associé 
                depuis 2010 à différents projets présentés 
                au Théâtre de Cornouaille et cette année il 
                réalisera également une création originale 
                en 7 conférences - concerts sur l'histoire de la musique 
                occidentale, accompagné de divers intervenants dont de 
                talentueux musiciens qui joueront des oeuvres représentatives 
                dans leur intégralité. Ce projet de cycle de conférences-concerts 
                d'Aurélien Richard s'appuie sur une demande de plus en 
                plus grande de la part du public de la musique classique et contemporaine 
                d'éléments de compréhension, de clefs d'écoute 
                concernant aussi bien les oeuvres-phares de l'histoire de la musique 
                que les oeuvres plus rares ou exigeantes. 
                 
                Aurélien Richard a bien voulu répondre à 
                quelques questions pour nous en dire plus sur son projet, ainsi 
                que son concert piano solo et toutes ses activités car 
                il est aussi chef de chant, compositeur et chorégraphe 
                ! Vous pourrez également découvrir plus bas dans 
                cette page le programme de tous les occasions d'entendre des pianistes 
                au théâtre de Cornouaille. 
               Vous 
                êtes associé à plusieurs projets Théâtre 
                de Quimper depuis l'année dernière et cette année 
                vous serez responsable en outre d'autres projets , dans quelles 
                circonstances avez-vous été associé à 
                tous ces projets ?
              Je suis associé aux projets de Benjamin Lazar dans lesquels 
                j'ai officié depuis l'année dernière en tant 
                que pianiste, organiste et chef de chant. Je connaissais aussi 
                Franck Becker, directeur du théâtre de Cornouailles, 
                du temps où il exerçait pour les Scènes du 
                Jura, où j'ai joué un spectacle intitulé 
                " O Carmen " (disponible en DVD chez la COPAT). Mon 
                partenariat avec Quimper repose donc avant tout sur une histoire 
                d'amitié et de fidélité à ces deux 
                personnes et à leur travail respectif. Ceci dit, il est 
                vrai que pour le projet des sept conférences-concerts autour 
                de la musique occidentale (que j'ai proposé il y a moins 
                d'un an à Franck Becker), le théâtre m'offre 
                l'opportunité d'une production déléguée, 
                ce qui permet un partenariat " serré " et une 
                vraie inscription de mon travail personnel sur Quimper et plus 
                largement sur le Finistère. J'aime en effet travailler 
                en équipe et ce, depuis longtemps, car en tant que pianiste, 
                je suis souvent confronté au travail en solo, et cela peut 
                me peser parfois. L'opportunité de pouvoir discuter et 
                échanger des points de vue différents sur les oeuvres 
                et les projets est forcément un atout majeur ! Enfin, je 
                suis natif de Brest, et il m'est donc fort agréable de 
                pouvoir renouer avec ma région d'origine, ses habitants, 
                et pouvoir y travailler de façon plus " détendue 
                ", peut-être, qu'à Paris où j'ai mes 
                " quartiers ". 
                Avec le théâtre de Cornouaille, nous avons à 
                coeur de proposer au public le plus large qui soit un objet 
                de sensibilisation à la musique, avec des intervenants 
                de talent et de la musique jouée en intégralité.. 
                J'ai eu la chance de pouvoir travailler avec deux pianistes et 
                analystes extraordinaires, Charles Rosen et Pierre-Laurent Aimard, 
                qui m'ont appris lors de ces conférences-concerts (que 
                je donne depuis mes dix-huit ans, vous dire que cette forme d'échange 
                avec le public me fascine et m'importe au plus haut point !) à 
                ne pas surcharger les auditeurs d'informations mais à les 
                accompagner de façon claire au travers des oeuvres, 
                à l'aide d'outils simples mais précis, et de leur 
                offrir la musique telle quelle, librement, sans ostentation il 
                s'agit d'embrasser plus de cinq siècles de musique en proposant 
                sept rendez-vous au public. 
              Comment se déroulera de cycle de 
                sept conférences-concerts ? 
              Chacun de ces moments revêtira une forme particulière, 
                en adéquation avec l'époque ou le mouvement musical 
                qu'il se propose de couvrir. Ainsi, de l'âge baroque à 
                la musique contemporaine, plusieurs musiciens, analystes, cinéastes, 
                chorégraphes ou compositeurs vont donner à entendre 
                leur parole, leur position, leur interprétation de ces 
                courants musicaux, et proposer des clés de lecture et de 
                compréhension au public. Etayé de larges commentaires 
                mais en laissant toujours la musique en live au premier plan au 
                travers d'extraits puis de l'intégralité des pièces, 
                l'objectif de ces conférences-concerts est de faire entendre 
                la musique " différemment " à un public 
                d'initiés ou non. 
                 
                Nous avons notamment mis en place un système de mots-clés 
                (définitions d' "objets musicaux ", par exemple 
                le madrigal, l'ornementation, la forme sonate, la fugue, le canon, 
                le lied, la Klangfarbenmelodie, la série, le sérialisme, 
                le work in progress...) que nous notons à l'intérieur 
                de la feuille de salle en même temps que les oeuvres 
                proposées et qui seront explicitées par l'équipe 
                au plateau. Des moments de discussion seront aussi proposés 
                au public, non plus forcément à la fin de la conférence-concert 
                comme on le fait souvent, mais inclus dans la forme de celle-ci, 
                permettant une approche plus humaine et interactive. 
                Enfin, j'ai insisté beaucoup à ce que chaque moment 
                puisse avoir son identité propre : ainsi, le premier prendra 
                la forme d'un récital poétique, le second celle 
                d'un récital de piano, le troisième celle d'un concert 
                de musique de chambre, le quatrième celle d'un ciné-concert, 
                le cinquième celle d'un récital de lieder et de 
                mélodies, le sixième celle d'une déambulation 
                à travers différentes installations sonores et visuelles, 
                la septième enfin celle d'un concert à deux pianos. 
                La fonction du commentaire dans chacun de ces objets sera démultipliée 
                par la pluralité de points de vue, humains ou techniques 
                : à la fois l'interprète, l'analyste, le compositeur, 
                l' "artiste " donc, le public bien sûr mais aussi 
                les sources audio (écoute de versions " de référence 
                "), les sources iconographiques ou vidéo (documentaires 
                ou filmiques)... Un cycle où nous essaierons donc d'être 
                non pas exhaustifs (ce qui serait difficile sur un format d'une 
                heure vingt à chaque rendez-vous), mais les plus ouverts 
                possible pour faire partager au public notre passion pour ces 
                courants de pensée musicale. J'ai la chance d'être 
                extrêmement bien entouré pour honorer cette tâche, 
                avec notamment Vanessa Wagner, Brigitte François-Sappey, 
                Oscar Strasnoy, Benjamin Lazar et bien d'autres...  
              
              Ce cycle de conférence est-il à 
                votre avis accessible à de jeunes enfants ou d'adolescents 
                ou bien ne s'adresse-t-il qu'à des adultes ? Vous-même 
                comment aviez-vous vécu la découverte des différentes 
                période de la musique classique lorsque vous étiez 
                enfant ?
              Il est dédié davantage aux adultes, même 
                si les enfants et adolescents sont les bienvenus. Mais pour moi, 
                cela n'a pas d'importance. J'ai moi-même, très petit, 
                assisté à de nombreux concerts et spectacles où 
                je ne comprenais pas ce qui s'y tramait, ou si peu, mais de ce 
                " peu " et de ces incompréhensions est née 
                l'envie de découvrir davantage, de connaître. Et 
                puis, il faut parfois être un peu perdu pour être 
                captif, d'un seul coup, à tout un univers que l'on ne pensait 
                pas fait pour soi. Pour l'opéra ou la danse contemporaine, 
                j'ai mis du temps à apprécier nombre de propositions, 
                et à force d'écouter, de voir, et d'accepter que 
                les choses ne tombent pas toujours sous le sens, qu'elles peuvent 
                vous échapper et que c'est aussi bien comme cela parfois, 
                alors des portes se sont ouvertes. C'est comme cela qu'en-dehors 
                de mon activité de pianiste-compositeur, je suis aussi 
                devenu chef de chant pour l'opéra et musicien et chorégraphe 
                pour la danse. 
              Avez-vous eu déjà l'occasion 
                de réaliser un tel cycle ?
               Comme je le disais précédemment, ce cycle est 
                une proposition unique, pensée pour Quimper. Ceci dit, 
                J'ai donné à maintes occasions un projet similaire, 
                qui s'appelait " les concerts commentés ", 
                et qui s'attachait à la même préoccupation 
                : donner des outils de compréhension et d'écoute 
                mais par le biais de l'interprète et du compositeur. La 
                seule différence, de taille ceci dit, est qu'il s'attachait 
                à expliciter une forme musicale différente à 
                chaque concert. Par exemple, l'un traitait de la fugue ; ainsi, 
                nous pouvions nous attacher à la naissance et l'évolution 
                de cette forme très particulière à travers 
                les époques. D'autres ont traité la passacaille, 
                la forme sonate, le leitmotiv, le lied... Ce projet a tourné 
                entre 2005 et 2009. 
              
              Avez-vous une ou deux périodes 
                de prédilection dans votre répertoire personnel 
                ?
               Oh non, surtout pas ! Pas de périodes de prédilection 
                ! Par contre, il m'arrive de m'attacher fortement à l'écriture 
                d'un compositeur pendant des mois, pour m'immerger complètement 
                dans son univers. Cela m'est arrivé pour Poulenc quand 
                j'étais très jeune, puis Purcell ensuite, Rameau... 
                Je détestais Schubert jusqu'à ce que je trouve des 
                clés me permettant d'entrer plus avant dans son oeuvre, 
                et c'est un pur bonheur aujourd'hui de le jouer ! J'ai été 
                aussi fasciné très jeune par la musique baroque, 
                ce pourquoi j'ai voulu apprendre aussi à jouer du clavecin. 
                Et puis, j'ai toujours voulu créer de la musique. Quand 
                ce n'était pas mes propres pièces, j'en commandais 
                à d'autres compositeurs ou amis ! C'est ainsi que j'ai 
                joué Anthony Girard, Valery Arzoumanov et bien d'autres 
                dès mes onze-douze ans...
              Vous donnerez aussi un concert dans le 
                cycle "Piano solo" du théâtre de 
                Cornouaille, pouvez-vous présenté brièvement 
                le programme que vous avez choisi ?
              J'ai décidé d'interpréter lors de mon récital 
                des pièces que je ne jouerai pas lors des conférences-concerts, 
                autour de la notion de répétition dans la musique 
                : la Chaconne de Bach transcrite par Busoni, le Carnaval de Vienne 
                de Schumann, Dans les brumes de Janacek et la Sonate de Tüür. 
                On trouve fréquemment chez nombre de compositeurs le recours 
                à une formule répétée. Ainsi, Bach 
                utilise dans sa Chaconne une seule et même phrase qu'il 
                répète et varie. De son côté, Robert 
                Schumann, dans son Carnaval de Vienne de 1839, emploie la forme 
                du rondo, avec la réitération d'un couplet très 
                orchestral. Dans les brumes de Leo Janácek, ces réitérations 
                permettent de faire surgir de nombreux passages dramatiques.  
                Enfin, Erkki-Sven Tüür, en 1985, écrit une Sonatetotalement 
                dédiée aux mélodies, nappes et  
                rythmes répétitifs, avec une intensité maximale 
                dans l'expression et l'émotion. 
              Quels sont les principaux professeurs 
                qui ont contribué à votre formation et quels souvenirs 
                importants vous ont-ils laissés ? 
                 
                J'ai commencé à apprendre le piano avec des professeurs 
                très gentils, mais très mauvais. Il a fallu, après 
                l'obtention de tous mes prix de piano, tout reprendre du début 
                tant ils m'avaient mal " démarré " ! J'ai 
                failli tout arrêter jusqu'au jour où j'ai rencontré 
                Eliane Richepin qui, même si sa technique n'était 
                pas parfaite, m'a donné énormément de confiance 
                pour mettre de côté mes facilités et travailler 
                d'arrache-pied ! Jacqueline Robin m'a aussi grandement apporté 
                pour la technique et le respect du texte. Plus tard, travailler 
                avec les professeurs du Conservatoire Tchaïkovski de Moscou 
                a été le déclencheur de ma volonté 
                de faire quelque chose de mes dix doigts ! ;-) Ensuite, cela n'a 
                été que du bonheur, avec la rencontre de Charles 
                Rosen, de Pierre-Laurent Aimard et de Michaël Levinas, qui 
                ont su allier chez moi le plaisir du jeu physique, sensible et 
                analytique. Et puis, bien sûr (et sans eux, je ne serai 
                pas le musicien que je suis) la rencontre avec les compositeurs 
                fut primordiale : Thierry de Mey, Steve Reich, Anthony Girard, 
                Chrystel Marchand, Miroslav Srnka et récemment Pascal Dusapin 
                et Oscar Strasnoy...
              Avez-vous contribué à la 
                sélection des autres pianistes invités dans le cadre 
                du cycle "Piano solo" du Théatre de Cornouaille 
                ?
              C'est Franck Becker et son équipe qui ont choisi d'inviter 
                mes collègues. A part Vanessa Wagner, car comme je l'invitais 
                à participer à mon projet de conférences-concerts 
                pour le volet contemporain, il nous paraissait important de l'entendre 
                à Quimper dans d'autres répertoires qu'elle sait 
                également divinement jouer ! Je suis très heureux 
                de cette invitation, car elle est, selon moi, une des personnalités 
                musicales les plus attachantes du moment. J'ai gardé un 
                immense souvenir du concert que nous avions partagé il 
                y a quelques années au festival Automne en Normandie autour 
                des Vingt Regards sur l'Enfant-Jésus d'Olivier Messiaen. 
                Sinon, ce sont des pianistes que j'estime énormément. 
                Mais s'il y en a un que je trouve profondément génial, 
                c'est David Kadouch que j'ai découvert il n'y a pas longtemps 
                et qui a une intelligence musicale et un tempérament authentique 
                : il faut aller l'entendre ! 
              Vous êtes également compositeur, 
                et écrivez principalement pour la danse et le cinéma 
                et vous avez également composé un cycle d'Études 
                pour piano dédié à Vanessa Wagner et Florent 
                Boffard...
               En tant que compositeur, j'en ai eu vite assez, très 
                jeune, d'écrire pour le tiroir. Je n'ai recommencé 
                à composer que quand des commandes m'ont été 
                passées, et celles-ci sont venues, au début, du 
                milieu de la danse. Le cinéma s'est greffé par-dessus 
                (pas le cinéma commercial, car j'ai vite refusé 
                certaines visions étriquées de la musique, et de 
                faire ce que j'appelle de la " vignette " sonore). Et 
                puis, Catherine Millet m'a décerné lors du festival 
                Côté Court de Pantin 2005 le Prix de la meilleure 
                création sonore pour un film laotien de Kiyé Luang, 
                du coup mon rythme de composition s'est accéléré. 
                Depuis 2007, j'ai écrit plus d'une vingtaine de pièces, 
                destinées à la danse ou à des musiciens seuls. 
                Cela peut aller de la simple bande-son jusqu'à des projets 
                avec musiciens en direct, électronique musicale alliée, 
                comme pour les projets de David Wampach, Alban Richard, Gaël 
                Sesboüé ou bientôt Julia Cima. 
                Sinon, j'ai commencé en 2007 un livre d'études pour 
                piano que je dédie à Vanessa Wagner (dont elle jouera 
                des extraits lors de la dernière conférence-concert 
                à Quimper en mars 2012) et un opéra est en cours 
                d'écriture pour une création en octobre 2013.
              En règle générale 
                qu'est-ce qui vous tient le plus à coeur dans votre 
                interprétation et comment travaillez-vous ?
               J'ai toujours à peu près le même fonctionnement 
                de travail. Pour monter une pièce, je commence par la lire, 
                et je ne la joue que quand j'en ai opéré l'analyse 
                complète et que j'ai circonscrit ses problématiques 
                structurelles, émotionnelles, techniques et de langage. 
                Je travaille énormément à la table (chez 
                moi ou dans les trains qui sont très propices au " 
                défrichage " quand je suis en tournée), beaucoup 
                plus qu'à l'instrument lui-même. Ensuite, je " 
                monte " la pièce de façon assez traditionnelle, 
                mesure par mesure, page par page. Comme auparavant, j'ai embrassé 
                l'oeuvre dans sa globalité, je travaille au piano de 
                façon hyper-linéaire. Ensuite, quand tout cela est 
                fait, je ne retouche que très peu le piano, mais relis 
                intensément la pièce, jusqu'au concert. Je n'en 
                fais finalement qu'un filage lors de la générale. 
                Mais certaines oeuvres (et c'est tout l'intérêt 
                de ce travail) demandent une autre approche, ne se laissent pas 
                facilement " encadrer ". Après, chacun sa méthodologie 
                et ses moyens ! Malheureusement, il m'arrive de devoir compresser 
                les périodes " à la table ", car certains 
                engagements arrivent tard, ou il m'arrive de manquer du temps 
                que j'aimerais embrasser pour permettre de bâtir cet échafaudage 
                complexe.  
                 
                Vous êtes également chorégraphe 
                et chef de chant, qu'est-ce qui vous a conduit dans votre parcours 
                à faire aussi ces activités et comment les conciliez-vous 
                toutes ?
               Assez bien, heureusement ! ;-) Plus sérieusement, et 
                comme vous l'avez certainement remarqué lors de cet entretien, 
                je suis dans ce métier parce que je suis fasciné 
                par des écritures, par l'écriture en général. 
                Pour moi, l'espace de la partition et du plateau sont des endroits 
                possibles de déploiement de l'écriture. Travaillant 
                énormément avec des danseurs de par mon activité 
                de compositeur à la base, je me suis rendu compte des possibilités 
                de croisements de nos outils compositionnels, qui ne sont pas 
                bien différents. Du coup, l'idée m'est venue d'écrire 
                des pièces pour des musiciens et des danseurs, ou pour 
                des danseurs uniquement. Collaborant avec une notatrice Laban, 
                Christine Caradec, je développe depuis quelques années 
                l'écriture de partitions " croisées " 
                entre le vocabulaire de la musique et de la danse. Il ne s'agit 
                pas de mettre en place une nouvelle et énième notation, 
                mais plutôt de confronter nos outils de musiciens et de 
                danseurs et de composer ensemble avec des bases structurelles 
                et des questionnements communs. C'est ainsi que ma pièce 
                " Hoketus ", pour un danseur et un musicien, est née 
                en 2009, au CDC de Toulouse grâce à la Fondation 
                Cartier puis à la MC2 de Grenoble et au Centre national 
                de la danse. La prochaine, " Noces-quatuor ", que j'ai 
                mise en chantier depuis 2007, sera créée début 
                2013. C'est vous dire quel temps il faut à certaines pièces 
                pour éclore, entre celui consacré à la composition, 
                celui dédié à la passation au plateau et 
                de sa réappropriation par les danseurs et les musiciens, 
                et bien sûr les conditions de production parfois fort longues 
                de pièces exigeantes. 
                Quant à ma casquette de chef de chant, je l'avais quasiment 
                quittée lors de mon départ de l'Opéra de 
                Paris il y a quelques années, et le fait d'être rappelé 
                pour coacher les solistes et suivre toute l'aventure de l'opéra 
                " Cachafaz " d'Oscar Strasnoy, jusqu'au plateau, 
                m'a redonné goût à ce métier, grâce 
                à Benjamin Lazar, à l'ensemble 2E2M et à 
                la musique d'Oscar bien sûr ! 
                Donc, comme vous le voyez, je n'ai pas le temps de m'ennuyer et 
                je ne m'en plains pas. J'ai toujours eu besoin d'énormément 
                travailler et de participer à différentes aventures, 
                de rencontrer d'autres artistes, et le public bien sûr. 
                Toutes ces activités permettent mon équilibre et 
                le fait de beaucoup voyager permet une plus grande vivacité 
                et liberté créatrice.
              Vous allez bientôt enregistrer les 
                pièces pour piano seul de Chrystel Marchand pour le label 
                Skarbo et le Paradis perdu de Théodore Dubois pour le label 
                Glossa, pouvez-vous les présenter brièvement ainsi 
                que votre ensemble Liminal ?
              Le Palazzetto Bru Zane à Venise, qui s'occupe de promouvoir 
                la musique romantique française, a mis en place tout un 
                programme destiné à réhabiliter le travail 
                du compositeur Théodore Dubois, notamment son oratorio 
                intitulé " le Paradis perdu ". Geoffroy Jourdain, 
                directeur artistique du projet, m'a proposé de venir participer 
                en tant que pianiste et chef de chant à l'aventure, avec 
                les Cris de Paris et les Siècles. Quant au disque de Chrystel 
                Marchand, j'ai hâte de pouvoir le promouvoir, car Chrystel 
                écrit une musique très fine et sensible, que malheureusement 
                peu de personnes connaissent, mais je suis sûr que cette 
                situation peut changer !
              Liminal, c'est juste comme une plate-forme qui circonscrirait 
                toutes mes activités en tant que concepteur de projet, 
                aussi bien ceux touchant à mon activité de compositeur 
                que de chorégraphe (il y a aussi une rubrique en ligne 
                sur mon site, s'y rapportant). J'ai choisi ce nom en lisant les 
                écrits du compositeur Gérard Grisey qui proposait 
                le nom de " musique liminale " pour sa musique ainsi 
                que pour celles de Tristan Murail et d'autres compositeurs " 
                spectraux ". Cela vient du mot " limen ", qui veut 
                dire seuil. J'ai ainsi intitulé une performance qui s'est 
                tenue à la Ménagerie de verre en 2010, avec 30 performers.  
                L'idée de seuil, comme celle de rhizome, m'anime énormément 
                pour composer. Mais ceci pourrait faire l'objet d'une autre interview, 
                je m'arrêterai donc ici pour l'instant
              Extrait du Programme du Théâtre de Cornouaille 
                ( par ordre chronologique)
               
                 David 
                Kadouch 
                Le 16 octobre à 17H 
                Sur la scène du Metropolitan Hall de New York à 
                treize ans, révélation Jeune talent des Victoires 
                de la musique classique en 2010, Jeune artiste de l'année 
                aux Classical music awards 2011, David Kadouch joue de son piano 
                pleinement et illumine ses interprétations avec un naturel 
                confondant et une grande élégance. 
                Pour ce premier Piano solo de la saison, David Kadouch voyage 
                dans les époques, les styles et les approches pianistiques. 
                Avec Haydn tout d'abord, à la découverte de 
                ses Variations si pudiques, mélancoliques et profondes. 
                Avec Beethoven ensuite, à l'écoute de sa Colère 
                pour un sou perdu. Avec la merveilleuse Sonate réminiscence 
                de Medtner, dernier représentant des pianistes-compositeurs 
                post-romantiques. Et enfin, il termine par une promenade musicale 
                au milieu des Tableaux d'une exposition de Moussorgski. 
                Joseph Haydn (1732-1809)  -  Variations en fa mineur  
                (Hoh.XVII.6) 
                Ludwig van Beethoven (1770-1827)  
                Rondo en sol majeur opus 129 
                Nikolaï KarLovitch Medtner (1879-1951)  
                Sonata Reminiscenza en la mineur 
                Modeste Petrovitch Moussorgski (1839-1881)  
                Les Tableaux d'une exposition  
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              Âges du baroque (cycle 
                L'histoire de la musique occidentale) 
                Le 17 octobre à 19H 
                oeuvres de William Byrd, John Dowland, Girolamo Frescobaldi, Giulio 
                Caccini, Claudio Monteverdi,  
                Henry Purcell, Jean-Philippe Rameau, François Couperin, 
                Johann Sebastian Bach 
                notions ou mots-clefs 
                Le Fitzwilliam's Virginal Book, le madrigal, la monodie, l'opéra, 
                le récitatif et l'aria, le ground, la tragédie lyrique, 
                la cantate, l'ornement, l'agrément, la suite, la partita 
                Avec Marc Mauillon, baryton ; Benjamin Lazar, récitant 
                ; Aurélien Richard, claveciniste, pianiste et commentaire 
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                (35 euros) 
                 
               Samedi 
                5 novembre 2011 à 20H 
                Yaron Herman trio ( piano, contrebasse, batterie) 
                Vous souvenez-vous de ce petit animal étonnant et malicieux 
                qui entraîne alice dans une chute vertigineuse au Pays des 
                merveilles ?  
                Le Wonderland de Yaron 
                Herman, c'est la musique e t son piano.  
                iconoclaste et surdoué, ce jeune virtuose s'amuse avec 
                son instrument, avec son trio et met la musique en liesse. renversant 
                ! 
                Né en 1981 à Tel-Aviv, Yaron Herman se destinait 
                à une brillante carrière de basketteur. Une blessure 
                au genou en décida autrement, laissant s'échapper 
                ses rêves de NBA. Il commence alors le piano à l'âge 
                de seize ans grâce à une méthode révolutionnaire 
                basée sur la philosophie et les mathématiques. Quasiment 
                inconnu il y a encore cinq ans, révélation des Victoires 
                du jazz en 2008, il est considéré aujourd'hui comme 
                l'un des meilleurs pianistes de la nouvelle génération. 
                Follow the white rabbit nous dit Yaron Herman en guise d'invitation 
                au voyage. Et quel voyage ! Sans concession aucune, le pianiste 
                sait abolir la loi des genres, aux frontières du jazz, 
                de l'improvisation, de la musique pop et du contrepoint classique. 
                Sa musique est décomplexée, son univers plein de 
                fraîcheur et d'aventures. 
                Son trio piano, contrebasse et bat terie réinvente un paysage 
                merveilleux, synthèse inattendue de Radiohead à 
                Nirvana, en passant par les classiques de Walt Disney ou les standards 
                du folklore israélien. Donnant libre cours à son 
                inspiration et à des compositions captivantes, le trio 
                assimile brillamment toutes les influences, toutes les énergies, 
                tous les terrains de jeu de son époque. Un vrai tour de 
                magie ! 
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               Dimanche 
                13 Novembre 2011 à 17H 
                Vanessa Wagner 
                Une sensibilité à fleur de peau doublée d'un 
                patronyme prédestiné, Vanessa 
                Wagner aime voyager à travers un vaste répertoire, 
                du piano forte qu'elle pratique avec générosité, 
                jusqu'à la musique de notre temps. Un jeu fluide et élégant, 
                des choix artistiques exigeants et éclectiques, font de 
                cette jeune interprète, une musicienne singulière 
                et multi récompensée. 
                Sur dix- huit sonates de Mozart véritablement achevées, 
                la très populaire Sonate K330 appartient à celles 
                dites de la maturité, tant elle étonne par sa limpidité. 
                Avec les Impromptus  
                D899, la pianiste exprime toute la richesse, les infinies nuances 
                et la subtilité de l'univers de  
                Schubert. Estampes est sans doute la première oeuvre pianistique 
                majeure de Debussy, repré- 
                sentative de son style. Webern en 1936, puis Murail en 1993, donnent 
                une autre vision des  
                pièces musicales du XXe siècle. 
                Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) - Sonate K330  
                Anton Webern (1883-1945) - Variations opus 27 
                Claude Debussy(1862-1918) - Estampes  
                Tristan Murail (1947) - La Mandragore  
                Franz Schubert (1797-1828) - Quatre impromptus D899 
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              Le style classique(cycle 
                l'histoire de la musique occidentale) 
                Le 14 novembre à 19H 
                oeuvres de Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van 
                Beethoven 
                notions ou mots-clefs 
                Le style galant, le style sensible, le « Sturm und Drang 
                », la forme sonate, le pianoforte, la fantaisie, la variation, 
                la symphonie, le menuet, le scherzo, le trio, l'Empfindsamkeit 
                 
                Avec Aurélien Richard, pianiste et commentaire 
              
               Dimanche 
                11 décembre 2011 à 17H 
                Bertrand Chamayou 
                Récompensé par une Victoire de la musique en 2006, 
                Bertrand Chamayou 
                reçoit en 2011, une Victoire de la musique classique comme 
                soliste instrumental de l'année. Une curiosité insatiable, 
                 
                un piano vivant et inventif, il est devenu l'un des plus remarquables 
                pianistes français de sa génération. Doté 
                d'un très vaste répertoire, il puise dans les siècles 
                avec une aisance déconcertante.  
                Sur les notes de Mendelssohn, Ber trand Chamayou met en valeur 
                le jeu sensible du génie du compositeur, un « préromantique 
                tardif », à qui il a consacré un album. Au 
                bord d'une source, Franz Liszt affirme son style, aussi virtuose 
                que poétique. Délicate et sensuelle, la musique 
                du Prélude choral et fugue de César Franck exprime 
                une grande maîtrise de la registration, d'un musicien influent 
                et mille fois copié. Les Cloches de Las Palmas de Saint-Saënsrésonnent 
                dans ce XXe siècle naissant. 
                Félix MendelssoHn (1809-1847) - Auf Flügeln des Gesanges 
                Franz Liszt (1811-1886) - Au bord d'une source, Vallée 
                d'Obermann, Venezia e Napoli (gondoliera, canzone, tarantella) 
                 
                César Franck (1822-1890) - Prélude choral et fugue 
                Camille Saint-SaënS (1835-1921) - Les Cloches de Las Palmas, 
                étude en forme de valse 
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                Une génération romantique 
                 (cycle l'histoire de la musique 
                occidentale) 
                Le 12 décembre à 19H 
                oeuvres de Franz Liszt, Richard Wagner, Gustav Mahler, Alexandre 
                Scriabine, Serge Rachmaninov 
                notions ou mots-clefs 
                Le chromatisme, l'atonalité, le leitmotiv, le poème 
                symphonique, la polyrythmie 
                Avec Xavier Baert, commentaire ; Aurélien Richard, pianiste 
                et commentaire
              Crépuscule du romantisme(cycle 
                l'histoire de la musique occidentale) 
                Le 9 janvier 2011 à 19H 
                oeuvreS de Franz Schubert, Frédéric Chopin, 
                Félix Mendelssohn, Robert Schumann, Franz Liszt, Johannes 
                Brahms 
                notions ou mots-clefs 
                La sonate, le rondo, la pièce de caractère, le lied, 
                le nocturne, le bel canto, la musique de salon, le récital 
                Avec Brigitte François-Sappey, commentaire ; Guillaume 
                Becker, altiste ; Aurélien Richard, pianiste 
               Dimanche 
                5 février 2011 à 17h  
                Aurélien Richard, piano solo  
                Aurélien Richard a été chef de chant à 
                l'Opéra National de Paris. Concertiste international, il 
                compose aussi principalement pour la danse et pour le cinéma. 
                À Quimper, nous avons pu découvrir son talent dans 
                le spectacle de théâtre musical Ursule 1.1 présenté 
                sur internet devant 6 000 spectateurs en avril 2010 et l'opéra 
                Cachafaz sur la partition d'Oscar Strasnoy. 
                Aurélien Richard est pianiste, compositeur et chorégraphe. 
                 
                Élève d'..Éliane Richepin, conseillé 
                par Charles Rosen, Pierre-Laurent Aimard, Florent Boffard, Michaël 
                Levinas et Roger Muraro.  
                Il a reçu le prix Yvonne Loriod-Messiaen et le prix de 
                la Sacem.  
                Il a été chef de chant à l'..Opéra 
                National de Paris et au Théâtre Musical du Châtelet. 
                Concertiste international, il joue en Europe, aux Etats-Unis, 
                au Japon... 
                Compositeur, il a remporté le prix de la meilleure création 
                sonore et musicale du 14e Festival de cinéma Côté 
                Court de Pantin en 2005 et écrit principalement pour la 
                danse et pour le cinéma.  
                Il collabore à de nombreux projets chorégraphiques 
                en tant que musicien, compositeur ou performer. 
                Par ailleurs, il écrit ses propres spectacles et performances 
                en croisant des écritures partitionnelles, dans le cadre 
                de son projet LIMINAL.  
                Il présente un programme autour de la notion de répétition 
                dans la musique(voir interview plus haut) 
                Jean-SéBaStien BaCH (1685 -1750) - Chaconne en ré 
                 
                mineur BWV 1004 (transcription de Ferrucio Busoni) 
                roBert SCHuMann (1810-1856) - Carnaval de Vienne opus 26 
                Leo JanáCeK (1854-1928) - Dans les brumes 
                erKKi-Sven tüür (1959) - Sonate  
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              Des modernités (cycle 
                l'histoire de la musique occidentale) 
                Le 6 février 2011 à 19H 
                oeuvres de Ernest Chausson, Claude Debussy, Maurice Ravel, 
                Francis Poulenc, Darius Milhaud,  
                Igor Stravinski, Arnold Schoenberg, Anton Webern, Leos Janacek, 
                Paul Hindemith, Olivier Messiaen, André Jolivet 
                notions ou mots-clefs 
                L'impressionnisme, la couleur, le rythme, le Groupe des Six, le 
                jazz, le folklore, l'expressionnisme, la musique dodécaphonique, 
                les écoles d'Europe de l'Est, le Groupe Jeune France, le 
                mode, l'ostinato, la Klangfarbenmelodie 
                Avec Anthony Girard, commentaire ; Mathieu Dubroca, baryton 
                ; Aurélien Richard, pianiste
              Des Avant-Gardes(cycle 
                l'histoire de la musique occidentale) 
                Le 5 mars à 19H 
                oeuvres de Pierre Boulez, Olivier Messiaen, Steve Reich, John 
                Cage, George Crumb, György Ligeti, György Kurtag, Steve 
                Reich, Phil Glass, Tom Johnson, Louis Andriessen, Morton Feldman 
                notions ou mots-clefs 
                La musique sérielle, l'oeuvre ouverte, les nouvelles lutheries 
                instrumentales, les musiques  
                minimalistes, la performance, le silence, le collage, la citation, 
                la répétition, l'électronique musicale 
                Avec Aurélien Richard, pianiste, organiste et commentaire 
                ; Félix Perdreau, designer sonore, et un ensemble de musiciens 
                quimpérois 
               
                 Dimanche 
                11 Mars à 17H 
                Alexandre Tharaud, piano solo 
                Fantaisie et rigueur, allégresse ou mélancolie, 
                clarté et volubilité, doigts de velours et âme 
                de poète, Alexandre 
                Tharaud occupe une place singulière dans le piano français. 
                Son jeu a quelque  
                chose de magique, qui tient tout autant à sa virtuosité 
                technique qu'à son expressivité. Il a reçu 
                les plus hautes récompenses internationales et se produit 
                dans le monde entier, avec les orchestres les plus prestigieux 
                ou en solo, comme à Quimper. 
                Quand il publie ses Variations en 1742, Jean - Sébastien 
                Bach lègue à la postérité un témoignage 
                jubilatoire de sa puissance créatrice. Composée 
                initialement pour le clavecin, cette oeuvre est d'une richesse 
                extraordinaire de formes, d'harmonies, de rythmes, de vitalité 
                et de raffinement.  
                Pour ce dernier Piano solo de la saison, Alexandre Tharaud en 
                restitue toute la beauté. 
                Jean-SéBastien Bach(1685 -1750) - Variations Goldberg 
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              Être contemporain (cycle 
                l'histoire de la musique occidentale) 
                le 26 mars 2011 à 19H 
                oeuvres de Pascal Dusapin, György Ligeti, Oscar Strasnoy, 
                Miroslav Srnka et Aurélien Richard 
                notions ou mots-clefs 
                La contemporanéité, la fragmentation, la spatialisation, 
                l'hybridation, l'hommage, l'influence, la mémoire, le temps 
                Avec Vanessa Wagner, pianiste ; Oscar Strasnoy, compositeur et 
                commentaire ; Aurélien Richard, pianiste, compositeur et 
                commentaire 
               Mardi 
                15 mai 2011 à 20H 
                Roberto Fonseca et un quintet contrebasse, kora,  
                percussions, batterie et DJ (distribution en cours) 
                Le chapeau de cuir noir vissé sur la tête, la nouvelle 
                coqueluche du piano cubain Roberto 
                Fonseca est à l'affiche de ce rendez-vous unique.  
                Swing, jazz et notes qui crépitent : ambiance « caliente 
                » garantie !  
                Imprégné par la musique depuis son plus jeune âge 
                (Roberto Fonseca Senior était batteur et sa mère, 
                Mercedes Cortes-Alfaro, est chanteuse et ancienne danseuse du 
                Tropicana Club de La Havane), Fonseca fait ses premières 
                armes musicales à la batterie avant d'apprendre le piano. 
                À tout juste quinze ans, il est la révélation 
                du festival Jazz Plaza de La Havane, où il joue ses propres 
                compositions déjà bien inspirées.Au début 
                des années deux mille, sa carrière prend un tournant 
                inattendu, lorsqu'il croise au studio Ruben Gonzales, le pianiste 
                du Buena Vista Social Club. Deux mois plus t ard, il tient sa 
                place dans l'orchestre de légende. Paris , Londres , New 
                York , Tokyo , sur les scènes les plus prestigieuses , 
                Fonseca poursuit aujourd'hui sa route nourrit de ses riches collaborations 
                avec les plus grands jazzmen : Wayne Shorter, Ibrahim Ferrer, 
                Herbie Hancock...  
                Un sens aigu des arrangements, doublé d'une attaque puissante, 
                véloce et frénétique, servent l'art virtuose 
                de Fonseca, infusé par un savant mélange d'énergie 
                et de douceur. Sans jamais perdre de leur authenticité, 
                les couleurs s'affrontent : jazz, funk, pop, traditions afro-cubaines, 
                avec des détours par le Brésil et la musique orientale. 
                Les paysages sonores jaillissent du bout de ses doigts. Son génie 
                explose au concert, promesse d'une rencontre éblouissante. 
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          contact :   
          - Agnès Jourdain
		 
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