Festival international de musique Dinard 2009

20ème Festival international de musique
DINARD
8 au 22 août 2009

Créé en 1989, le Festival international de musique de Dinard fête cette année son vingtième anniversaire. Il a pour directeur artistique depuis 1994 le pianiste coréen KUN WOO PAIK qui a choisi Paris comme lieu de vie.
En 20 ans d'existence, le Festival a reçu plusieurs centaines d' artistes : de nombreux pianistes, mais aussi des violonistes, violoncellistes, clarinettistes, etc., des ensembles de chambre et même des orchestres.

Kun Woo Paik a souhaité placer ce 20e anniversaire sous le signe de la fête. Dans ce but, il a tenu à inviter des musiciens venant d'un peu partout (Chine, Italie, Turquie, Liban, Espagne, Russie, France …) et leur a demandé d'inclure dans leur programme une œuvre renvoyant d'une manière ou d'une autre à leur pays d'origine. Une manière pour lui de souligner le caractère universel de cette fête mais aussi de rappeler, par ce clin d'œil, le cosmopolitisme ancré dans la tradition dinardaise depuis la fin du XIXe, un temps où les " baigneurs " accouraient des quatre coins du monde.

Parmi les musiciens invités, quelques-uns sont, encore cette année, peu connus en France : ils font partie de ces heureuses découvertes que ménage Kun Woo Paik et qui rendent ce festival unique. La curiosité des mélomanes sera aussi très certainement piquée par les programmes proposés par Gregorion Nardi, Abdel Rahman El Bacha et Hüseyin Sermet. Les deux premiers revisitent des œuvres de Schumann et le dernier a inscrit des Fantaisies d'Alkan, rarement joué. Le festival de musique de Dinard recevra aussi un grand beethovenien : François-Frédéric Guy.
Pour ce XXe anniversaire, Kun Woo Paik a voulu donner la parole aux compositeurs de tous les temps : aux compositeurs classiques et romantiques bien entendu mais aussi à ceux du 20e et 21e siècles. La présence du compositeur et chef d'orchestre polonais Krzysztof PENDERECKI (né en 1933) qui dirigera la création française de la seconde version (2005) de son Concerto pour piano, Resurrection (2001) à la tête de l'Orchestre de Bretagne (qui fête aussi ses 20 ans), avec en soliste Kun Woo Paik, est de ce point vue emblématique. Elle place le festival sous le signe de la modernité.
La venue de l'illustre compositeur, mondialement reconnu comme l'un des plus grands créateurs de notre temps (avec Messiaen et Dutilleux), est dû à l'admiration de Kun Woo Paik pour son œuvre mais aussi aux relations personnelles très fortes que les deux hommes entretiennent. Kun Woo Paik a saisi là l'occasion d'introduire le public dinardais - et un très large public puisqu'il s'agit du concert gratuit d'ouverture - au cœur de la musique vivante. Il y songeait depuis longtemps et le sublime concert qu'il a consacré personnellement l'an dernier aux Vingt regards sur l'Enfant Jésus de Messiaen, regardait déjà dans cette direction. Mais c'est l'esthétique néo-romantique qui caractérise l'écriture de ce concerto Resurrection, qui lui permet de franchir le pas car elle offre une voie d'accès à la musique de notre temps, aisée, accessible à tous.
L'ouverture voulue par Kun Woo Paik se manifeste encore par l'invitation faite à Mikhail Rudy de donner, en clôture du festival, le spectacle, Lettres à Milena, qu'il vient de créer à Londres avec le comédien Robin Renucci. Avec cette forme nouvelle de concert, les deux artistes espèrent bien rééditer le succès qu'ils ont connu avec Le Pianiste. La musique de Leos Janacek servira de scansion, de contrepoint, à la lecture de ces lettres de Kafka à Milena, sa traductrice, avec qui il entretint une liaison tumultueuse.

Un festival qui mise sur la qualité et le talent, qui plonge ses racines dans la tradition et s'ouvre pour son 20e anniversaire à la création, qui sait nous surprendre aussi, tel se présente aujourd'hui le Festival international de Musique de Dinard.

PROGRAMME DETAILLE

Samedi 8 août 21 h
Concert gratuit d'ouverture

Parc du Port Breton
Orchestre de Bretagne
Direction : Krzysztof Penderecki
Soliste : Kun Woo Paik, piano
Krzysztof Penderecki (1933) : Fanfare
Félix Mendelssohn : Symphonie n°4, " italienne " (à confirmer)
Krzysztof Penderecki : Concerto pour piano et orchestre, Resurrection (2001), 2nde version (2005), création française
Le concert symphonique gratuit qui marque l'ouverture du festival est un rendez-vous incontournable de la saison. Donné en plein air, dans le cadre exceptionnel des jardins du manoir de Port Breton qui bordent le baie du Prieuré, il rassemble chaque année plus de 2000 personnes. Après le Prague Philharmonia et l'Orchestre Symphonia de Saint-Pétersbourg, le festival de Dinard retrouve cette année l'Orchestre de Bretagne qui fête, lui aussi, son 20e anniversaire.
Le concert du 8 août constitue en soi un événement puisque la seconde version du Concerto pour piano et orchestre de Penderecki sera donnée en création française, sous la direction du compositeur, par Kun Woo Paik qui en a assuré la création mondiale le 17 mars 2005 au Teatro Monumental de Madrid (Orchestre de la Radiotélévision espagnole sous le direction du compositeur).
L'œuvre a été composée sous le coup de l'émotion de l'attentat terroriste du 11 septembre 2001, suivi à la télévision par Penderecki. Dans cette œuvre en un seul mouvement, presque comme un seul souffle, le compositeur évoque, dépeint même, tant le fracas sonore qu'il en résulte que l'assourdissement du monde et sa douleur avant de conclure sur une note d'espoir qui justifie le titre. Une œuvre très réussie, écrite dans un style néo-romantique, d'une force quasi cinématographique.
Krzysztof Penderecki est l'un des compositeurs les plus emblématiques de sa génération, le plus illustre des musiciens polonais aussi … avec Chopin ! Il est honoré dans le monde entier (Prix, décorations, doctorats Honoris Causa) tant comme compositeur que comme chef d'orchestre. La dimension humaniste, spirituelle de sa musique lui a permis de nouer des liens très forts avec un public élargi.
Né à Debica en 1933, Penderecki a fait ses études à Cracovie (conservatoire, université). C'est Anaklasis, une œuvre pour 42 instruments à cordes et percussions qui le révèle sur un plan international au festival de Donaueschingen en 1960. Dans cette continuité, Thrènes à la mémoire des victimes d'Hiroshima pour 52 cordes, Polymorphie, Fluorescences pour grand orchestre témoignent de l'intérêt du compositeur pour la rechercherche timbrique, les effets sonores, les clusters, glissandi, micro-intervalles, nuages de sons etc. Mais dès ces années 60, une composante religieuse est sensible dans ses œuvres (Stabat Mater, Passion selon saint Luc, Dies Irae à la mémoire des victimes d'Auschwitz. Dans les années 70, Penderecki, tout en continuant à exploiter ses trouvailles sonores, évolue vers un langage néo-tonal, une esthétique post-romantique, sans doute sous l'influence d'une foi typiquement polonaise qui oriente aussi sa thématique (Magnificat, Te Deum, Polnisches Requiem, Sept portes de Jérusalem) et de la musique germanique (il a enseigné à Essen).
Penderecki affectionne écrire tant pour les voix que pour les instruments : les cordes, certes, car il est au départ violoniste (et pianiste) mais aujourd'hui aussi pour les vents. Penderecki est aussi à l'aise dans les miniatures que les grandes formes. On lui doit de nombreux concertos (pour violon, flûte, violoncelle, trompette, cor et piano), 8 symphonies, des quatuors à cordes, des opéras dont Les Diables de Loudun, Paradise Lost (Milton), Ubu Rex (Jarry) etc.
Après avoir enseigné à la Hochschule de Cracovie, il en devint le recteur en 1972 et fut nommé Professeur (1973-1980) à la prestigieuse univiversité américaine de Yale. C'est à ce moment-là qu'il entreprit une tournée qui consacra sa réputation internationale, y compris comme chef.
Il dirigera à Dinard la création française de la seconde version de son Concerto pour piano, Resurrection (2001, 2nde vers. 2005), une œuvre particulièrement forte, brillante, cinglante même, où la virtuosité de l'écriture, la recherches d'effets sonores, la pregnance thématique servent à exprimer l'émotion de l'homme et du compositeur face au terrorisme (New York, 11 septembre 2001).
L'Orchestre de Bretagne
Créé en 1989, l'Orchestre de Bretagne est un acteur central de la vie artistique, au cœur d'une région reconnue pour sa vitalité culturelle. Chaque saison, cette formation de haut niveau propose une centaine de concerts en Bretagne : programmes symphoniques, musique de chambre, productions lyriques avec l'Opéra de Rennes, le tout décliné dans près de 25 villes en Bretagne, des métropoles aux petites communes…
Les 47 musiciens permanents de l'Orchestre de Bretagne sont des "passeurs" de musique, des artistes inscrits dans leur région, suscitant la rencontre avec plus de 60.000 spectateurs en Bretagne, 2000 abonnés à Rennes, 6000 jeunes à l'occasion de 200 ateliers, masterclasses, parcours éducatifs, concerts scolaires…
L'Orchestre de Bretagne se distingue dans le paysage européen par la présence d'une "équipe artistique", réunissant autour du chef estonien Olari Elts, Lionel Bringuier, le pianiste Frank Braley et le compositeur Philippe Hersant, quatre personnalités musicales associées au projet artistique, culturel et territorial de l'orchestre. Cette démarche moderne, portée par l'enthousiasme des musiciens, a permis à l'Orchestre de Bretagne de s'associer le talent des plus grands artistes d'aujourd'hui et d'être l'ambassadeur de sa région dans quelques-unes des plus grandes salles internationales (Konzerthaus de Vienne, Philharmonie de Luxembourg, Queen Elisabeth Hall de Londres, Lincoln Centre de New-York dans la série "great performers", Rudolfinum de Prague, Tokyo Forum dans le cadre de la Folle Journée au Japon, Salle Pleyel, Maison de Radio France à Paris, etc.).
Il a enregistré une trentaine de disques.
Kun Woo Paik est considéré aujourd'hui comme l'un des pianistes les plus importants de sa génération. " Vrai, authentique virtuose ! Une bête du piano aussi bien qu'un parfait musicien " (Le Figaro). " He can draw enough thunder to raise the phantom of legends " (New York Times) "Is Paik a "new Busoni"? (Fanfare). "Paik était simplement phénoménal " (Frankfurt Allgemeine).
Né à Séoul, Kun Woo Paik a donné son premier concert à l'âge de dix ans (Orchestre National de Corée). Il étudie à la Julliard School, à Londres, et en Italie notamment avec Wilhelm Kempf ; il remporte le Concours Naumburg et le Concours International de Piano Busoni.
Sa carrière internationale débute avec son premier concert à New York où il joue l'intégrale des œuvres de piano de Maurice Ravel au Lincoln Center et avec orchestre au Carnegie Hall.Kun Woo Paik fait ses débuts en Europe avec trois récitals consécutifs à Wigmore Hall, Londres, et un récital à la Philharmonie de Berlin.
Sa carrière le conduit à jouer avec des orchestres tels que le New York Philharmonic, le London Symphony, le BBC Symphony, l'Orchestre de Paris, Orchestre Symphonique de Berlin, l'Orchestre National de Hongrie, le Philharmonique d'Oslo, de Rotterdam, la RAI en Italie, le Philharmonique de Varsovie et l'English Chamber Orchestra, etc. sous la direction de Lorin Maazel, Mariss Jansons, Sir Neville Mariner, Wolfgang Sawallisch, Jiri Belohlavek, Mikhail Pletnev, Dmitri Kitaenko, James Conlon, John Nelson, Eliahu Inbal, etc…
Il est l'invité de nombreux festivals : Aix-en-Provence, La Roque d'Anthéron, Berlin Festwochen, Ravinia, Mostly Mozart, Colmar, Montreux, Dubrovnik, Aldeburgh, le Festival de Pâques de Moscou. On peut l'entendre à Paris au Théâtre du Châtelet, à la Salle Pleyel…
Kun Woo Paik a créé l'événement musical à Londres et à Paris en donnant une série de six concerts dédiés aux œuvres pour piano seul de Franz Liszt.
Parmi ses concerts notons : avec la RAI de Turin dans le Concerto de Penderecki (dont il a assuré la création à Madrid à l'invitation et sous la direction du compositeur en 2004), ouverture de la saison du China Philharmonic, concerts avec le Canton Philharmonic Orchestra, avec l'Orchestre de Paris (Concerto n°2 de Bartok), Orchestre San Carlo di Napoli, Orchestre national de Lille, London Philharmonic, Orchestre Philharmonique de Bilbao, Orchestre Philharmonique de Varsovie, Bologne, Orchestre Verdi de Milan, etc.
Kun Woo Paik est l'invité des festivals du Printemps de Prague, du Festival de Menton, de la Roque d'Anthéron (Concerto de Busoni), récitals à Saint-Pétersbourg, à Moscou (Kremlin), au Théâtre du Châtelet, en Suisse... Il jouera les 20 Regards sur l'Enfant Jésus de Messiaen en particulier à Rome, Gènes et à Dinard.
Kun Woo Paik a enregistré l'intégrale des Sonates de Beethoven parue en janvier 2008 en Corée et bientôt disponible en France. Il vient de donner cette intégrale en Chine et en Corée.
Il a également réalisé de nombreux enregistrements incluant Scriabine, Liszt, l'intégrale des œuvres complètes pour piano de Moussorgski, l'intégrale des concertos de Rachmaninov et la Rhapsodie sur un thème de Paganini (sous la baguette de Vladimir Fedosseiev pour BMG). Son interprétation de l'intégrale des concertos de Prokofiev a reçu un " Diapason d'Or de l'Année" en 1993 et le Grand Prix de la Nouvelle Académie du Disque.
Artiste exclusif DECCA, il a enregistré pour célébrer l'année Bach, un CD des transcriptions de Busoni d'œuvres d'orgue de J.S Bach, puis un album d'œuvres pour piano de Gabriel Fauré. Il a enfin réalisé récemment une intégrale des œuvres pour piano et orchestre de Chopin avec le Philharmonique de Varsovie sous la direction d'Antoni Wit.
Directeur musical du Festival International de Musique de Dinard- Côte d'Emeraude, Kun Woo Paik vit à Paris. Il a été fait Chevalier dans l'Ordre des Arts et Lettres en 2000.
Dimanche 9 août 18h
Concert gratuit pour les enfants

Auditorium Stéphan Bouttet
Conte musical : L'enfant qui ne parlait pas de Tania BRACQ
Quand un accordéon rencontre un piano, un trombone, une clarinette, une
chanteuse, un violon et un violoncelle, que se racontent-ils? Une
histoire en musique, bien entendu!*
L'histoire d'un enfant qui ne parlait pas, d'un silence qui devient
musique. L'histoire d'un être qui trouve sa voie... et sa voix.*
Un conteur et 7 musiciens donneront vie à ce conte musical à
destination du jeune public

Lundi 10 août 21h
Auditorium Stéphan Bouttet
François-Frédéric GUY, piano
Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Sonate n° 15 en ré majeur, " Pastorale ", op. 28 (1801)
Sonate n° 14 en ut dièse mineur, " Clair de lune ", op. 27/2 (1801)
Sonate n° 17 en ré mineur, " la Tempête ", op. 31/2(1802)
Sonate n°23 en fa mineur, " Appassionata ", op. 57 (1805)

C'est un grand Beethovénien qu'accueille le festival de musique de Dinard.
François-Frédéric Guy a le goût du risque : il fait le choix, dans l'océan du répertoire pianistique, des œuvres les plus complexes, notamment la sonate Hammerklavier de Beethoven qu'il a jouée une soixantaine de fois en public et enregistrée à deux reprises. En 2008 il a donné deux fois l'intégrale des Sonates de Beethoven en une semaine à Monaco et à Paris, expérience qu'il vient de renouveler à Washington. Il va, dans les prochaines saisons, redonner l'intégrale des 32 Sonates ainsi que les 5 concertos pour piano de Beethoven, avec l'Orchestre Philharmonique de Radio-France sous la direction de Philippe Jordan. Ses enregistrements des œuvres du Maître de Bonn pour Naïve dont il est l'artiste exclusif depuis 2000, font autorité (Choc du Monde de la Musique en 2008 pour un CD consacré aux Concertos n° 1 et n° 5).
Passionné d'opéra et de musique symphonique, François-Frédéric Guy est aussi très proche des compositeurs d'aujourd'hui comme Ivan Fedele, Marc Monnet, Gérard Pesson ou Hugues Dufourt dont il a créé plusieurs œuvres.
Mercredi 12 août 21 h
Auditorium Stéphan Bouttet
Gregorio NARDI, piano

Joseph Haydn (1732-1809) : Sonate en fa mineur : Andante con Variazioni (Hob. XVII/6, 1793)
Robert Schumann (1810-1856) : Andante con Variazioni (Mit Gott), (1832)
RobertSchumann : Variations Pathétiques (1ère version des Etudes Symphoniques), (1834)
Franz Liszt (1810-1886) : Berceuse (2nde version), (1863)
Ferruccio Busoni (1866-1925) : Elégies :
N°4- Turandots Frauengemach (L'appartement des Femmes de Turandot), Intermezzo (1907)
N°5- Die Nächtlichen (Nocturnes), Walzer (Valse), 1908
N°7- Berceuse (1909)
Ludwig van Beethoven : Sonate en ut mineur, n° 32, op. 111 (1821-1822)

Né à Florence dans une famille d'artistes et d'écrivains, Gregorio Nardi a été, dans les années 80, le dernier élève de Wilhem Kempff et a remporté des concours internationaux (Arthur Rubinstein à Tel Aviv en 1983 et Ferenc Liszt à Utrecht en 1986.
Dans ses masterclasses et ses conférences, il conjugue avec brio ses talents de pianiste, de pédagogue et de chercheur. Sa curiosité d'esprit l'a amené à s'intéresser aux inédits de Schumann, Brahms et Busoni et à rejouer des premières versions d'œuvres qu'il s'agisse de la Concord Sonata de Ives ou des Variations Pathétiques, première version des Etudes Symphoniques de Schumann.
Gregorio Nardi qui a été l'invité à plusieurs reprises de Philippe Herreweghe et a travaillé avec les plus grands artistes, se passionne aussi pour la musique du XXe siècle : son répertoire comporte, entre autres, des œuvres de Schönberg, Hans Rott, Pousseur, Donatoni et Berio. Il collabore, depuis sa fondation, avec l'Icamus (The International Center for American Music) pour la diffusion de la musique classique américaine. Il est co-fondateur et directeur artistique de FLAMEnsemble - groupe de 22 solistes pour la musique contemporaine - et du Florence Chamber Music Festival.
Vendredi 14 août 21 h
Auditorium Stéphan Bouttet
Vera TSU, violon
Manfred STILZ, violoncelle
Kun Woo PAIK, piano

Franz Schubert (1797-1828) : 2e Trio en mi bémol majeur, op. 100 (1828)
Richard Strauss (1864-1949) : Sonate pour violon et piano, op. 18 (1887)
Une œuvre d'un compositeur chinois (à préciser)

Née à Shanghai, Vera Tsu a été remarquée au Conservatoire de Pékin par Isaac Stern, Yehudi Menuhin et Seiji Ozawa lors de leur visite en Chine. Entrée en 1980 à la Julliard School of Music de New York, elle gagne l'année suivante le Manoque International Young Artists Competition avant de triompher dans d'autres concours tel le Walde Mayo Talent Award, et fait ses débuts en récital à Carnegie Hall en 1984. Depuis elle est l'invitée des plus grands orchestres américains, européens et asiatiques. Malgré un récital à Paris, au Théâtre des Champs-Elysées, en 1993, et des concerts avec l'Orchestre de Cannes, elle est encore peu connue en France.
Son autorité, sa verve, sa sensibilité, sa musicalité sont unanimement appréciées tant par le public que par la critique : elle a obtenu un triomphe en jouant sous la direction de Krzysztof Penderecki le Concerto pour violon de Beethoven pour l'ouverture, en 2005, du Shanghai Culture Arts Center. Après avoir été Konzertmeister associé de l'Orchestre Philharmonique de Hong Kong (1993-2000), elle a été nommée en novembre 2000 professeur au Conservatoire central de musique de Pékin.
Né à Saarbrück, Manfred Stilz pratique en virtuose deux instruments : la flûte à bec et le violoncelle. Dans cette dernière discipline, il a obtenu un premier prix au CNSMP ainsi qu'un premier prix de musique de chambre (classe de Jean Hubeau). En 1970, il a créé le Trio Ravel.
Violoncelliste de l'Ensemble instrumental de France en 1974 puis de l'Ensemble orchestral de Paris, il devient en 1976 professeur de violoncelle et de musique de chambre à l'Ecole Normale supérieure de Paris. De 1988 à 2000, il occupe ces fonctions au CNR de Nice puis en 2000 est nommé professeur au CNR de Marseille. Manfred Stilz a donné de nombreux concerts en soliste et en formation de chambre ainsi que des masterclasses dans le monde entier. Il est devenu en 2002 directeur musical de l'Octuor Arc-en-Cello.

Samedi 15 août 20 h
Concert des Jeunes Virtuoses
Auditorium Stéphan Bouttet


Chaque année, le festival s'ouvre le temps d'une soirée aux jeunes talents, aux jeunes virtuoses, offrant à des musiciens prometteurs la possibilité de se produire en public. Une offre plutôt rare qu'il faut apprécier à sa juste valeur quand on sait combien il est difficile de débuter une carrière musicale. Une initiative qui permet chaque année de belles découvertes.
Programme à préciser
Lundi 17 août 21 h
Auditorium Stéphan Bouttet
Hüseyin SERMET, piano
Charles Alkan (1813-1888) : Trois petites fantaisies, op. 41 (1857)
Maurice Ravel (1875-1937) : Sonatine (1905)
Maurice Ravel : Tombeau de Couperin (1917)
Modeste Moussorgski (1839-1881) : Tableaux d'une exposition (1874)
Adnam Saygun,(compositeur turc, 1907-1991) : œuvre à préciser

Hüseyin Sermet est né à Istambul en 1955. Après avoir suivi l'enseignement du Conservatoire d'Ankara, il entre en 1968 au CNSMP de Paris où il obtient les premiers prix de piano, musique de chambre, contrepoint, analyse musicale. Il étudie la composition avec Olivier Messiaen puis Thierry de Brunhoff (à l'Ecole Normale de Musique) et Nadia Boulanger. Il est lauréat de nombreux concours de piano (Maurice Ravel, Santander Paloma 0'Shea, José Iturbi, Paloma de Mallorca Chopin, Reine Elizabeth, Geza Anda), de musique de chambre (Munich, Paris) et de composition (Lili Boulanger) pour son Quatuor à cordes.
Il a joué avec des orchestres des cinq continents, collaboré avec des artistes de grand renom, et il est invité régulièrement à participer aux plus grands festivals.
Hüseyn Sermet a enregistré de nombreux CD pour Naïve, Harmonia Mundi et Erato dont un CD des pièces pour piano seul de Ravel, trois disques consacrés à Alkan (Diapason d'or), la Sonate de Liszt (Choc du Monde de la Musique). Il a aussi gravé quelques pages rares de la musique française telle la Symphonie concertante de Florent Schmitt.
Il vient à Dinard pour la seconde fois.
Mardi 18 août 21 h
Auditorium Stéphan Bouttet
Abdel Rahman EL BACHA, piano
Abdel Rahman El Bacha (1958) : Six Pièces pour piano (Prélude andalou, Chant andalou, Papillons, Romance, Marie, Bacchus)
Toufic El Bacha (1924-1991) : Deux Pièces : Hanine (Nostalgie), Rondo oriental
Sergueï Prokofiev (1891-1953) : 7e Sonate en si bémol majeur, op. 83 (1942)
Félix Mendelssohn (1809-1847) : Fantaisie en fa dièse mineur, op. 28 (1833)
Robert Schumann (1810-1856) : Concert sans orchestre (Grande Sonate en fa mineur, op. 14), version 1853/version El Bacha :
1-Allegro brillante
2-Scherzo : vivacissimo
3-Quasi Variazioni : andantino di Clara Wick
4- Prestissimo possibile

Né à Beyrouth en 1958 dans une famille de musiciens, Abdel Rahman El Bacha choisit de poursuivre ses études musicales en France par affinités culturelles. Il obtient au CNSMP quatre Premiers Prix (piano, musique de chambre, harmonie et contrepoint) avant de remporter, en juin 1978, le prestigieux Concours Reine Elisabeth de Belgique à l'unanimité, ainsi que le Prix du Public. Il a dix-neuf ans et demi ! La presse musicale le compare aux plus grands et souligne les qualités exceptionnelles de son jeu et son pouvoir d'émotion. Le monde entier le réclame.

Sa discographie est impressionnante : il a gravé Prokofiev, Bach, Ravel, Schumann, Schubert, Rachmaninov, Saint-Saëns, les 32 Sonates de Bethoven, l'intégrale de Chopin et obtenu les meilleures distinctions (Grand Prix de l'Académie Charles Cros, Grand Prix de la Nouvelle Académie du Disque Français à deux reprises). En 2000, il a également reçu le Prix Gerald Moore du meilleur accompagnateur.

A.R El Bacha, qui possède depuis 1981 la double nationalité franco-libanaise, est également compositeur. Il jouera à Dinard une Suite de 6 pièces de sa composition et deux pièces de son père Toufic El Bacha (1924-2005)


Jeudi 20 août 21 h
Auditorium Stéphan Bouttet
Joaquin ACHUCARRO, piano
Isaac Albeniz (1860-1909) : Sevilla (Suite espagnole, op. 47, 1896)
Evocación (Iberia, 1907)
Tango (España, 1890)
El Puerto (Iberia)
El Albaicin (Iberia)
Navarra
Maurice Ravel (1875-1937) : Valses nobles et sentimentales (1911)
Maurice Ravel : Gaspard de la nuit (1908)
Pianiste espagnol (il est né à Bilbao), Joaquin Achucarro a remporté de nombreux concours dont la "Liverpool International Concerto Competition" en 1959. Ses débuts à Londres avec le London Symphony Orchestra au Festival Hall, début de sa carrière internationale, lui valurent des critiques dithyrambiques qui installèrent sa réputation. La qualité du son qu'il tire de son piano est unanimement saluée et lui vaut d'être parfois comparé à Arthur Rubinstein.
On le retrouve en soliste ou en récital dans le monde entier. Sa discographie est riche de 26 titres (BMG-RCA, RCA, Claves, Ensayo, Master of Arts, Arcobalno, RTV), avec des œuvres de Brahms, Schumann, Ravel, Schubert, Granados, Falla, Hermann, Chopin, Beethoven, Rodrigo, Debussy, Bartók et Rachmaninov. C'est dire si son répertoire est largement ouvert !
Depuis 1989 il est titulaire de la Chaire J.E.Tate à la Southern Methodist University de Dallas aux USA, conciliant les périodes d'enseignement avec un calendrier de concerts très chargé.
Il est également Professeur à la Summer International Accademia Chigiana de Sienne en Italie
Samedi 22 août 21 h
Concert de clôture

Auditorium Stéphan Bouttet
Mikhail RUDY, piano
Robin Renucci, comédien
Lettres à Milena
Texte de Franz Kafka, musique de Leos Janacek
Franz Kafka connut d'abord Milena comme traductrice avant de vivre avec elle une liaison passionnée qui ne dura que quelques mois. Ces lettres de Kafka à Milena sont le témoignage d'un amour vibrant où félicité, angoisses et désespoir s'entrelacent. Milena est morte, près de vingt ans après Kafka, à Ravensbrück.
Cette lecture-concert-spectacle a été créée à Londres en février 2009.
La musique de Janacek (1854-1928) est étroitement associée à la lecture de cette correspondance.
On entendra :
Dans les brumes (1912), n°1
Sur un sentier recouvert : Nos soirées
Sur un sentier recouvert : Une feuille emportée
Dans les brumes, n°2
Sur un sentier recouvert : Anxiété indicible
Sur un sentier recouvert : En pleurs
Sur un sentier recouvert : livre 3 (Paralipomena), n°2
Sur un sentier recouvert : Elles bavardaient en hirondelles
Sonate " 1er octobre 1905 ", 1er mouvement
Sur un sentier recouvert : La chevèche ne s'est pas envolée !
Dans les brumes, n°4
Dans les brumes, n°1
Mikhaïl Rudy, artiste d'une très grande créativité, enthousiasme le public dans le monde entier depuis de nombreuses années, par sa virtuosité, son imagination poétique et sa culture.
Né en Russie, élève au célèbre Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, il remporte le Premier Grand Prix du Concours Marguerite Long à Paris en 1975. L'ensemble de ses engagements reflète son statut de soliste international au plus haut niveau .
Parmi sa très riche discographie, principalement chez EMI, citons l'intégrale des concertos de Rachmaninov (Prix de l'Académie du Disque Français) et des œuvres pour piano seul ou concertantes de Janacek, les concertos de Chostakovitch (Prix Deutsche Schallplatten Kritik ), l'anthologie des œuvres pour piano de Liszt (Grand Prix Liszt de Budapest), son cycle Scriabine (Prix de l'Académie Charles Cros), un récital d'œuvres pour piano de Szymanowski (Grand Prix du Disque), les œuvres pour piano seul de Ravel, des transcriptions pour piano de Wagner, des pages de Schubert et Chopin ainsi qu' un coffret de 5 disques intitulé " Le Piano Romantique " regroupant un choix de ses enregistrements (2008).
La très grande curiosité artistique de Mikhaïl Rudy l'a conduit à explorer différentes formes d'art et à réaliser avec beaucoup de succès de nombreux projets innovants comme son duo " Double Dream " avec le pianiste de jazz Misha Alperin (gravé chez EMI). Il a fondé le Festival de Saint Riquier dont il a été le directeur artistique pendant vingt ans. Passionné par l'écriture, il vient de publier son premier livre Le Roman d'un pianiste - L'impatience de vivre (Editions du Rocher, 2008).
Robin Renucci est un comédien (et réalisateur), curieux, passionné, sensible, engagé dans une démarche d'Education Populaire. Il a été nominé aux Molière pour son François Truffaut Correspondance (1996) et au César du Meilleur acteur en 1986 pour le film Escalier C de Jean-Charles Tacchella et a obtenu le Prix Gérard Philippe en 1987. Il a joué au théâtre comme au cinéma dans Eaux Profondes de Michel Delville (1981), Masques (1987) et L'Ivresse du pouvoir (2006) de Claude Chabrol, Les Femmes de l'ombre (2008) de Jean-Paul Salomé.
Le spectacle Le Pianiste tiré du livre de Wladyslaw Szpilman, écrit en 2001 par Mikhaïl Rudy et Robin Renucci a été salué unanimement par la critique et fait l'objet à ce jour de plusieurs centaines de représentations.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Lieu :
Concert d'ouverture :
Samedi 8 Août à 21 H.
Au Parc de Port Breton.
Concert gratuit.
Les autres concerts :
A partir du Dimanche 9 Août.
Auditorium Stéphan BOUTTET.
6, Rue Sadi Carnot
35800 DINARD.

Réservations :
En ligne : sur www.festival-music-dinard.com
Ou
A l'office du tourisme : 2, boulevard Féart, 35800 DINARD
Tél : 02.99.46.94.12; Fax : 02.99.88.21.07.
info@ot-dinard.com
Renseignements :
Festival de Musique de DINARD - Côte d'Emeraude
6, Rue Sadi Carnot, 35800 DINARD
Tél/Fax : 02.99.16.08.72.
Site : www.festival-music-dinard.com
E-mail : contact@festival-music-dinard.com

Tarifs :
Plein tarif : 30 Euros
Tarif réduit : 20 Euros (Adhérents, détenteurs carte Enora, étudiants, demandeurs d'emploi et enfants de 7 à 17 ans).
Possibilité de paiement par chèques-vacances (Office du tourisme ou soir du concert).
Les enfants ne sont admis aux concerts qu'à partir de 7 ans sauf au Concert des Enfants.

A voir : une vidéo de Kun Woo Paik
Bach, BWV 639 (Ich ruf' zu Dir, Herr Jesu Christ)

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