Bienvenue sur pianobleu.com le site des amateurs de piano !

piano bleu

Scarlatti Chopin Moussorgski Anastasya Terenkova Piano

Anastasya Terenkova

Scarlatti
sonates K.125, K.27, K.24, k.208, k.141

Chopin
Mazurkas op.24 n°2, op.17 n°4, op.63 n°1, n°2 et n)3, op.68 n°4

Moussorgski
Tableaux d'une exposition

Ce disque n'est pas un disque commercialisé mais est un disque "carte visite" sponsorisé par le cabinet de conseil en placement "Global Private Equity" qui affirme ainsi son soutien à la promotion de jeunes talents.
On ne peut que féliciter Patrick Petit qui en est le président pour avoir remarqué et choisi de soutenir le talent de la pianiste russe, désormais installée en France, Anastasya Terenkova qui a montré dès l'âge de six ans des prédispositions pour la musique et a rejoint la fameuse Ecole Spéciale de Musique pour enfants surdouées " Gnessine's " à Moscou - où sont passés avant elle.... Evgeni Kissin, Boris Beresovsky.

Elle a poursuivi ses études au Conservatoire national de musique et danse de Paris auprès de prestigieux professeurs et il est vrai qu'elle a aussi déjà reçu nombreux éloges de la part de ceux qui ont pu l'entendre en concert. J'ai choisi avec l'aimable autorisation de Global Private Equity de diffuser plusieurs extraits qui vous permettront de découvrir son jeu effectivement remarquable, sa palette sonore extraordinaire dans l'interprétation des trois compositeurs qu'elle a choisis. Nul doute que la prochaine fois que vous verrez son nom sur une affiche vous serez nombreux à aller l'écouter. La jeune pianiste a d'ailleurs déjà reçu nombreux éloges tout à fait mérités.

Son interprétation des "Tableaux d'une exposition de Moussorgsky" est un véritable feu d'artifice de couleurs éclatantes et contrastées, il est vrai que, ainsi le confie-t-elle dans l'entretien qui suit, elle rêvait de jouer cette oeuvre depuis toujours et à chaque fois qu'elle l'écoutait au piano elle ressentait une émotion extrêmement forte, cette émotion c'est aujourd'hui Anastasya Terenkova qui nous la transmet dans une interprétation tout simplement éblouissante ! Et elle émeut tout autant mais pour différentes raisons dans les sonates de Scarlatti dont elle a sélectionné un panel alternant les rythmes lui permettant de mettre en valeur tant sa virtuosité technique que sonore, et enfin les mazurkas de Chopin dont elle exalte la poésie avec une infinie tendresse.
Votre disque comporte des œuvres de Scarlatti, Chopin et Moussorgski , que représentent ces compositeurs dans votre répertoire et plus précisément les oeuvres que vous avez choisies ?

Quand j'ai reçu la proposition d'enregistrer ce disque, dans un répertoire mon choix, le choix lui même n'était pas très difficile car ces oeuvres-là, les Sonates de Scarlatti, les Mazurkas de Chopin et les tableaux d'une Exposition de Moussorgski, sont très significatives pour moi et me sont particulièrement chères. Depuis à peu près deux ans j'ai beaucoup joué ce programme (Scarlatti Chopin Moussorgski) en récital. L'expérience de la scène enrichit énormément l'interprétation et libère la pensée musicale.
Je me sens très à l'aise dans ce répertoire, et chacune de ces pièces a pour moi une valeur unique. Ce programme est pour moi un voyage mythique dans le temps et dans les époques historiques.
Le langage musical change complètement au fil de ces courtes œuvres que je ressens néanmoins comme réunies par une certaine similarité étrange, dans de petites details, des tournures harmoniques très osées, d'un dessin rythmique inattendue.
Du baroque brillant et flamboyant, en passant par les mazurkas, exquises et infiniment mélancoliques venant du plus profond de l'Être, aux majestueux tableaux, glorieux et symphonique chef-d'œuvre de la musique russe.
Cet esprit noble et profond de la pensée musicale de Scarlatti, que l'on retrouve à la fois dans les Sonates et dans les Mazurkas de Chopin m'est très proche. Ce côté élégant et raffiné de l'expression dans sa simplicité d'écriture m'attire beaucoup.
C'est impressionnant comme en tellement peu de temps, la durée moyenne d'une Sonate ou d'une Mazurka est environ de 3 a 5 minutes, il est possible de raconter tant, de vivre toute une vie. Chacune de ces œuvres est tout un monde à part, c'est une pensée vécue en parfaite harmonie de la forme et du contenu.
En ce qui concerne les tableaux, je rêvais de jouer cette œuvre depuis toujours, à chaque fois que je l'écoutais au piano je ressentais une émotion extrêmement forte, cette musique fait partie de moi, de l'histoire de mon pays, de ma religion.
Je suis heureuse d'avoir pu enregistrer ce programme. J'espère avoir pu transmettre tout ce que je ressens dans cet enregistrement .
Quels sont vos autres compositeurs de prédilection ?
Très difficile à dire. Comme je le disais j'aime beaucoup la musique baroque, Vivaldi, Haendel, Matheis, j'écoute des œuvres orchestrales de cette époque. D'une manière ou d'une autre ce langage musical m'est très proche.
Bien sûr les romantiques : Brahms, notamment ses oeuvres de musique de chambre, Chopin, Liszt, et les compositeurs français Ravel, Debussy, Poulenc.
La musique russe, Tchaikovsky Rachmaninov, Prokofiev, Schostakovich, constitue aussi une grande partie de mon répertoire.
J'aime aussi certaines oeuvres contemporaines, je trouve que la musique contemporaine laisse un champ d'imagination très vaste à l'interprète et que c'est intéressant.
Dans les différentes périodes de ma vie je me suis sentie proche d'un répertoire et d'un type de musique différents. Brillant et virtuose, ou au contraire intériorisé et sobre.
Ce processus est magique, les choses changent avec le temps et l'expérience de la scène, la personnalité se développe, s'approfondit, mûrit, et tout a coup tu réalises que tu n'entends pas la musique de la même façon qu'avant.
Pourquoi avez vous choisi de rentrer au CNSM de Paris ?
J'avais déjà beaucoup entendu parler du fameux conservatoire de Paris pendant mes années d'études à l'école Gnessin à Moscou sans du tout imaginer y étudier un jour.
Puis en 2000, je suis venue en France la première fois, pour participer au concours de Saint-Nom-la-Bretèche où j'ai eu le deuxième prix , et rencontré les étudiants du conservatoire, l'idée m'est donc venue de tenter le CNSM.
Je suis revenue à Paris six mois plus tard et j'ai réussi le concours d'entrée.
J'ai eu la chance de travailler au Conservatoire tant en piano qu'en musique de chambre avec des musiciens remarquables . D'abord dans la classe de piano de Georges Pludermacher et François Frédéric Guy, ensuite avec Itamar Golan en Musique de Chambre, et enfin plusieurs années dans la classe de Jacques Rouvier. Je m'estime très heureuse d'avoir pu travailler longtemps auprès de Jacques Rouvier, un pianiste extraordinaire et un professeur qui possède une rarissime et précieuse façon d'enseigner.
Il guide d'une manière délicate, sans jamais forcer ou obliger à faire que que ce soit. Attentif à ta propre personnalité artistique, et à ta propre façon de ressentir la musique et de l'exprimer, il transmet soigneusement et sans fatigue l'essentiel de ce métier comme le sens du style, le respect envers la partition et l'honnêteté envers soi même et son travail.
Et que pensez-vous de l'enseignement que vous avez reçu à l'école De Moscou ?
J'ai étudié à l'école spéciale des enfants surdoués des Gnessin's à Moscou. Parmi les anciens élèves de cette école on retrouve des artistes comme Evgeni Kissin, Boris Berezovski, Alexander Kniazev, Alexander Rudin.
Le système d'éducation musicale dans ces écoles spéciales de musique (qui en Russie se trouvent dans les grandes villes importantes) était complètement diffèrent du reste.
Les enfants y entraient après avoir passé un concours d'entrée , à l'âge de 5/6 ans en ayant déjà eu de préférence un éveil musical, et avec l'idée de devenir professionnels.
Tout le parcours, de 12 années environ ensuite, avait pour but de former de la manière la plus profonde et complète un musicien professionnel, concertiste, chambriste ou musicien d'orchestre.
Toutes les matières étaient réunies au même endroit avec l'accent mis sur les cours musicaux. Donc en même temps que les maths, la littérature, et la biologie, nous avions le solfège, le rythme, le chant choral, et plus tard l'harmonisation ( au clavier, et écrite), l'analyse musicale, la littérature musicale (russe , internationale, contemporaine) les cours d'orchestre pour les instrumentistes, les examens techniques annuels (gammes, études), et plus tard la musique de chambre, l'accompagnement vocal, et bien sûr, le plus important, les cours d'instrument réguliers.
Depuis le plus jeune âge nous étions préparés à la scène : avec les auditions régulières devant un jury, les auditions de la classe, les concerts dans la grande salle de l'ecole ainsi que dans d'autres salles de Moscou, pour lesquels les meilleurs élèves étaient sélectionnés à chaque fois.
Pour maintenir le niveau, tout les deux ans les étudiants devaient passer un examen de contrôle éliminatoire, donc vers la fin d'année l'atmosphère devenait très sérieuse... personne ne voulait être viré !
L'emploi du temps était très chargé.
Tout en passant quasiment la journée entière à l'école, nous avions des devoirs de plus en plus difficiles à faire a la maison dont les " insupportables " " problèmes " à harmoniser à 4 voix par écrit , sans piano, grâce auxquels il est tellement plus facile de déchiffrer et apprendre ses morceaux maintenant et bien sûr de 1 à 2 h (pour les petits) à 4-5 h et plus (pour les plus grands) de piano par jour à la maison.
Ces années ont été très difficiles, mais joyeuses et exaltantes pour l'esprit, nous avions notre métier de prédilection à apprendre et devant nous toute une vie dans la musique.
Je suis persuadée que ce genre d'éducation primaire est sans équivalent. Elle permet d'avoir vers 17 ans déjà (avant même de rentrer au conservatoire) une base musicale et professionnelle solide, un grand sens de la responsabilité (surtout dans le travail), et de développer chez un individu une personnalité créative affirmée, et une grande conscience de ce qu'il veut faire de sa vie.
Vous êtes lauréate de diverses fondation et concours, que vous apporte chacune d'elle ?
Ces derniers temps on critique souvent les concours et je comprends pourquoi, néanmoins je pense qu'ils sont un stade plus ou moins inévitable dans le parcours d'un jeune musicien d'aujourd'hui. C'est une étape importante dans son développement artistique, une épreuve d'endurance et de professionnalisme.
Ce qui est important c'est d'en avoir une approche constructive quel qu'en soit le résultat.
Je n'ai pas vraiment beaucoup d'esprit de compétition, je conçois plutôt les concours comme une compétition avec moi même. Cela apprend à mieux se contrôler, à prendre du recul pour voir le tableau en plus grand. J'aime le public et une fois sur scène, pour moi c'est ça qui compte.
D'ailleurs, les propositions de concerts les plus intéressantes, les précieuses rencontres musicales durables, sont arrivées par hasard, d'une manière inattendue, et n'ont pas toujours été le résultat du concours .
Dans mon cas le hasard a joué un très grand rôle.
Vivez-vous à Paris ?

Oui, j'habite à Paris depuis plusieurs années. Je me sens très à l'aise ici. Cette ville est une oeuvre d'art avec sa vie culturelle intense.
Je comprends parfaitement les musiciens, les peintres, les artistes de tout les temps qui voulaient vivre ou au moins passer une partie de leur vie a Paris. La France a toujours su accueillir les artistes. Son riche patrimoine historique et culturel, ses traditions littéraires, musicales et théâtrales suscitent cette atmosphère particulière de créativité et d'inspiration.
Retournez-vous souvent dans votre pays d'origine ? Vous manque-t-il ?
Oui, je retourne à Moscou régulièrement, selon mon emploi du temps et les projets en cours. J'en ai besoin absolument. C'est ma ville et je le ressens très fort.
Moscou est une ville très différente des autres, avec sa propre atmosphère particulière, son propre rythme. J'ai l'impression que tout se passe à double vitesse, tout est très dynamique et en même temps spacieux, j'ai l'impression d'être reprise dans un énorme tourbillon des faits et des possibilités.
Curieusement ça m'aide à prendre du recul, réfléchir, me ressourcer et me retrouver moi même.
Comment voyez vous vos prochaines années ?

Très occupées, j'espère !
Quels sont vos prochains concerts et projets ?
Je pars bientôt en tournée de concerts de musique de chambre en Afrique du Sud ce sera en duo avec le violoncelliste russe Georgi Anichenko. Nous jouons ensemble depuis plus de 7 ans.
Ensuite il y a des projets très intéressants en soliste en France, Allemagne, Canada, qui sont actuellement en cours de préparation et dont je parlerai plus tard.
Pour l'été prochain je suis invitée aux festivals Périgord Noir, Grésivaudan entre autres.
Depuis 2010 je me produis également à deux pianos avec le pianiste et compositeur russe Sergei Dreznin.
Pour notre Duo il a créé tout un nouveau répertoire de transcriptions pour deux pianos des oeuvres symphonique de Liszt et Wagner.
Nous préparons actuellement un programme entièrement consacré à Franz Liszt.
Mon site www.anastasyaterenkova.com sera en ligne prochainement où il sera possible de retrouver toute mon actualité.
Dans quelles circonstances votre disque a été enregistré et comment s'est passé l'enregistrement ?
L'enregistrement a eu lieu à Paris, au temple St-Marcel fin Août dernier. C'était ma première véritable expérience d'enregistrement en soliste.
Le fait de passer trois jours entiers dans un studio quasiment seule, à s'écouter jouer et à essayer de donner le meilleur de sois change beaucoup la perception des choses.
Il y avait des moments où je me suis sentie dans un état complètement second, comme si ce n'était plus moi qui jouait, j'étais tout simplement saisie par la musique.
Ces moment là sont absolument magiques... Je tiens à remercier l'équipe du son du "Voicing" et le directeur artistique Ulrich Katzenberg, qui ont fait un travail superbe, la Regispiano pour un magnifique Stainway D et François Xavier Soulard pour le travail de technicien. Un grand remerciement bien sur à Monsieur Patrick Petit.


Cliquez sur le triangle
des lecteurs ci-dessous

Pour écouter
Anastasya Terenka, piano

Scarlatti, sonate K.125



Scarlatti, sonate K.24

Chopin, mazurka op.24 n°2

Chopin, mazurka op.63 n°2


Anastasya Terenka, piano


Moussorgski,
Tableaux d'une exposition

Promenade

Gnomus

Il vecchio castello

La cabane de Baba- Yaga

 

 

Pour visiter la page archive des
"Disques du moment"...cliquez ici

Retrouvez une information sur
le site Piano bleu

Ne partez pas sans avoir lu
l'actualité du piano !

Suivez pianobleu.com
le site des amateurs
de piano
sur    
 et
partager cette page !





 

Piano bleu : le site des amateurs de piano