Hervé Billaut en concert le 27 avril 2006




Hervé Billaut

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pianiste Hervé Billaut sera donnera un concert le jeudi 27 avril 2006 à 20h30 Salle Cortot dans un programme Schumann - Fauré - Chopin

Programme détaillé
ROBERT SCHUMANN
Arabeske op. 18
Davidsbündlertänze op. 6
GABRIEL FAURE
Thème et Variations op. 73
FREDERIC CHOPIN
Quatrième Ballade en fa mineur op. 52
Polonaise en la b majeur op. 53 " Héroïque "
Hervé Billaut, piano

Jeudi 27 avril 2006 - 20 heures 30
Salle Cortot
Tarifs : 20 € / 10 €
Réservations : 01 42 62 96 31 ou musiqueenvol@yahoo.fr
Hervé Billaut est né le 5 août 1964 à Villefranche sur Saône dans le Beaujolais, à une trentaine de kilomètres au nord de Lyon. Il n'y a pas de réelle tradition musicale dans sa famille à l'exception de la branche maternelle d'origine alsacienne, une région où la pratique d'un instrument est très développée :"Mon grand-père a toute sa vie joué de la musique et l'un de ses frères a appris le solfège en autodidacte avant de devenir chef d'une harmonie ! C'est finalement mon frère aîné qui repris le premier le flambeau, apprenant là aussi seul à jouer de différents instruments et à arranger des mélodies pour un groupe de variété dont il faisait partie. Comme il y a une grande différence d'âge avec ce frère aîné, j'ai été en quelque sorte bercé par sa musique jusqu'à ce qu'il quitte la maison familiale. Et c'est assez naturellement à l'âge de six ans que j'ai demandé à faire de la musique quelques temps après son départ, sans avoir particulièrement choisi un instrument."
Ses parents ont attendu un an afin de vérifier que son désir était bien sérieux et cela se confirmant ils l'ont finalement inscrit à l'École de Musique de Villefranche. Hervé Billaut se rappelle avec émotion de son premier piano : "Un vieil instrument à la très belle marquetterie. Cela a été une immense joie mêlée à cette excitation typiquement enfantine et j'ai l'impression d'avoir passé des heures à jouer ce jour-là. A l'école de musique, je trouvais les cours de piano beaucoup trop courts, en tout cas comparé aux cours de solfège qui me semblaient interminables".
Il entre au Conservatoire national de Région de Lyon à l'âge de dix ans et seulement quatre ans plus tard au CNSM de Paris, ayant choisi de devenir pianiste professionnel :"En fait, c'est un terme assez étrange pour moi car il fait référence à un métier alors qu'il s'agit d'abord d'une passion qui vous pousse à aller toujours plus loin dans la recherche de la perfection, de la réalisation de soi à travers la musique. Je peux même dire que je n'ai toujours pas l'impression d'être un "pianiste professionnel"! L'autre voie qui m'aurait attiré est celle de l'aviation et j'ai pensé vers l'âge de quinze ans à devenir pilote de ligne, mais je ne pouvais pas envisager d'arrêter le piano pour cela. C'est pourquoi, bien des années plus tard, j'ai finalement passé mon brevet de pilote privé afin de réaliser ce vieux rêve d'enfant."
Arrivé très jeune au Conservatoire national de Musique de Paris, Hervé Billaut travaille avec des musiciens comme Germaine Mounier pour le piano, Jean Hubeau pour la musique de chambre, Jacqueline Robin pour la lecture à vue, Jeanine Rueff et Bernard de Crépy pour l'écriture :"cela m' a ouvert des horizons nouveaux. Je suis arrivé assez jeune et ne connaissais au fond que très peu de choses en musique. Je serai toujours reconnaissant au Conservatoire d'avoir pu bénéficier de cet enseignement même si l'héritage d'une tradition entraînait aussi des raideurs administratives qui pouvaient se ressentir dans l'enseignement et n'étaient pas propices au développement d'un jeune musicien." Il poursuit son parcours ainsi jusqu'au 3ème cycle et aux premiers concours internationaux.
En 1983, Hervé Billaut remporte le troisième grand prix Marguerite Long : "Celui-ci a véritablement marqué le début des engagements. Notamment, grâce aux prix spéciaux que j'ai reçus : Le Prix Spécial du Prince de Monaco qui comprenait un concert avec l'Orchestre de Monte-Carlo, le Prix des Jeunesses Musicales de France avec lesquels j'ai effectué plusieurs tournées ensuite. Le concours m'a également permis de rencontrer Jacques Guillaubez des éditions REM pour lequel j'ai enregistré mes premiers disques. C'est aussi en tant que lauréat du "Marguerite Long" que j'ai fait partie des tout premiers pianistes parrainés par la BNP, un partenariat qui est devenu au fil des années une véritable relation d'échange et d'amitié."
En 1985, il enregistre chez REM un disque vinyle consacré à Ravel avec Gaspard de la Nuit, le Tombeau de Couperin. Il interrompt sa carrière quelques mois, le temps de son service national qu'il effectue à bord de la "Jeanne d'Arc", et lui donne l'occasion d'une quinzaine de concerts lors des escales en Afrique, Amérique du Sud et du Nord, Portugal.
En 1987, il enregistre des Concertos de Ravel avec l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Claude Bardon, et deux ans plus tard des œuvres de Jacques Castérède.
En 1990, Hervé Billaut est engagé en tant que pianiste soliste avec les Ballets de Monte Carlo, sujet sur lequel il est intarissable ! : "Je me trouvais de passage à Monte-Carlo et rendais visite au directeur de l'orchestre. Je le connaissais bien pour avoir déjà joué avec l'orchestre après le Concours Marguerite Long et avoir enregistré avec eux les Concertos de Ravel. Il me propose alors de jouer le premier mouvement du 3° Concerto de Prokoviev pour un ballet donné par les Ballets de Monte-Carlo. J'ai immédiatement accepté, curieux de cette nouvelle expérience et de ce qu'elle pouvait apporter ou pas, tant le travail avec les danseurs avait la réputation d'être plus un jeu de pouvoir qu'un échange entre les arts. Le résultat a été que notre collaboration a duré plusieurs années avec en point de mire la création d'un ballet de Jean-Christophe Maillot Dov'e la luna sur des pièces pour piano de Scriabin. Il s'agit d'une œuvre pour six danseurs et un pianiste qui joue sur scène, et fait en quelque sorte partie intégrante de la pièce. Ce travail a été pour moi enrichissant à tout point de vue. Il m'a d'abord permis de découvrir un univers nouveau avec ses codes, sa recherche technique et artistique et de réaliser tout ce que nous avons en commun, ne serait-ce qu'un certain vocabulaire (par exemple le terme "accent"). Ensuite, à travers les ballets avec piano solo, j'ai pu effectuer un véritable travail de "musique de chambre" avec ces musiciens du corps que sont les danseurs. Cela m'a permis d'évoluer dans ma conception du mouvement, de la respiration, du rythme, de la conduite d'une phrase musicale... Mon travail avec la danse n'a pas cessé, puisque régulièrement les Ballets de Monte-Carlo font appel à moi. Nous avons encore donné Dov'e la luna l'année dernière au Festival de Danse de Biarritz. Mais un chorégraphe contemporain n'utilise pas toujours le piano comme support musical à son ballet !" Ceci ne l'a pas empêché de réaliser parallèlement diverses tournées qui l'ont mené au quatre coins du monde : en 1991 en Afrique du Sud, et au Moyen-Orient avec le violoniste Jean-Philippe Audoli ; en 1993 avec Radio-France pour la série "Nouveaux Interprètes"; en Amérique du Sud avec Stéphane tran Ngoc, violon et Jacques Deleplancque, cor.
En 1994, Hervé Billaut obtient un diplôme de pédagogie Certificat d'aptitude du CNSMDP. et en 1995 est nommé professeur au Conservatoire National de Région de Lyon. Il est désormais également chargé de cours en pédagogie au CNSM de Paris..."ce qui occasionne des voyages chaque semaine et fait de moi un passager assidu du TGV " plaisante-t-il. Mais être professeur de piano n'est pour lui pas du tout incompatible avec son activité de concertiste, au contraire : "je pense qu'enseigner oblige un musicien à une introspection personnelle qui ne peut que lui permettre d'évoluer en tant que concertiste. Comme le dit Leon Fleisher: "Le professeur reste encore et toujours celui qui apprend". De même, il apprécie particulièrement les échanges que lui occasionnent les master-classes qu'il mène : "Ce sont toujours des rencontres et des moments d'échanges assez incroyables, c'est pourquoi j'aime spécialement les donner à l'étranger avec des jeunes pianistes qui n'ont pas nécessairement le même environnement et la même éducation musicale. J'ai ainsi le souvenir de master-classes en Equateur, qui m'ont permis de rester une semaine dans les quatre principales villes du pays. Les conditions de vie étaient en général bien difficiles pour ces pianistes, certains savaient déjà qu'il ne leur serait pas possible de gagner leur vie en jouant de la musique, et pourtant, ils étaient passionnés et avides d'apprendre tout, étant heureux, par ailleurs, de parler de la musique traditionnelle de leur pays."
Hervé Billaut s'enrichit aussi d'autres rencontres avec des personnalités qui ont été importantes pour son évolution comme Leon Fleisher, Russell Sherman, Marie-Françoise Bucquet et Jorge Chaminé : "J'ai rencontré Leon Fleisher une première fois lors d'un stage à Salzburg à l'âge de 20 ans, puis le hasard a fait souvent se croiser nos chemins à intervalles réguliers et finalement, je peux affirmer que son influence et son exemple ont été déterminants tout au long de mon parcours. Russell Sherman est un merveilleux musicien, professeur au New England Conservatory à Boston, avec lequel j'ai suivi des cours pendant quelques mois. Sa personnalité fantasque et attachante m'a donné les clefs pour répondre à des questions fondamentales que je me posais alors. Enfin, Marie-Françoise Bucquet, mon professeur en classe de pédagogie au CNSMDP, et Jorge Chaminé, de la même école de pensée qu'un Leon Fleisher, m'ont conforté tous deux dans mes choix musicaux de ces dernières années"
Son activité de concertiste international lui donne aussi le plaisir de rencontres à l'étranger : en 1996 il a réalisé une tournée au Brésil avec le compositeur Jacques Castérède à l'occasion de son 70ème anniversaire et, en 1998, une tournée au Portugal avec le violoniste Laurent Korcia. De 1999 à 2003, il a donné divers concerts en France et à l'étranger (Espagne, USA), en soliste, en musique de chambre (notamment dans un programme Bartok avec le violoniste Stéphane Tran Ngoc et le clarinettiste Jacques Di Donato), avec orchestre et avec les Ballets de Monte-Carlo.
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