Nicolas Bacri compositeur invité par le festival Européen
Jeunes talents
Festival
Européen
Jeunes Talents
8 au 28 juillet 2011
Exceptés les trois concerts organisés dans les jardins
publics, les concerts du Festival ont lieu à l'Hôtel de
soubise : dans la Cour de Guise (cour intérieure de l'hôtel
particulier) ou par mauvais temps dansla salle des Gardes (située
au 1er étage de l'Hôtel de soubise).
Après 10 ans d'existence, le Festival européen Jeunes
talents s'impose aujourd'hui comme l'un des rendez-vous incontournables
de l'été musical parisien. une aventure auréolée
de succès, mêlant passion et proximité avec les
artistes, qui a encore séduit plus de 7500 spectateurs l'année
passée !
Toujours plus ambitieux et plus populaire, le Festival Européen
Jeunes Talents est chaque année l'occasion d'inviter, à
l'Hôtel de Soubise - Archives nationales au coeur du Marais, les
futurs grands de demain, fraîchement issus des derniers concours
internationaux.
Trois personnalités du monde musical ont accepté d'apporter
leur concours précieux à la réussite du 11e festival
:
- Jean-Claude Casadesus, l'un des plus grands chefs d'orchestre
de notre temps, qui nous fait l'amitié d'être le parrain
de cette édition ;
- Nicolas Bacri, compositeur invité qui réaffirme
la place privilégiée qu'accorde Jeunes Talents à
la musique contemporaine (sept oeuvres seront interprétées
tout au long du festival) ;
- Régis Pasquier qui accompagnera plusieurs de ses élèves
sur scène le temps d'un « concert de maître »,
le 8 juillet 2011 !
En 2011, le Festival se distinguera par la place accordée à
la diversité musicale ; une édition qui s'annonce fascinante
par le dialogue entre les artistes et les cultures :
- De jeunes interprètes nés sous différentes latitudes
et étudiants des plus grands conservatoires européens
(La Haye, Londres, Waterloo, Milan, Berlin par la UdK et la Hans Eisler,
Genève, Lausanne, Essen, Stuttgart, Helsinki, Kiev, Groningen,
Moscou, Vienne, CNSM de Paris et de Lyon) venus se rencontrer et dialoguer
au cours de 20 concerts.
- Des concerts riches en couleurs, un parcours à travers les
musiques des XXe et XXIe siècles et l'occasion d'entendre les
grandes oeuvres du répertoire de Mozart à Chostakovitch
en passant par Brahms, Fauré, Franck, Ravel et Prokofiev. Nous
accueillerons également des musiciens passés maîtres
dans l'art de créer des ponts entre les musiques : oeuvres d'univers
et de cultures différents se côtoieront dans les programmes
d'Agnès Clément, Lakasax, Jeux d'anches, Duo Transatlantique
et
Duo Bouclier...
- une diversité qui s'étendra naturellement aux formations
: percussions/piano, harpe seule, clarinette/accordéon, violon/accordéon/contrebasse/piano,
contre-ténor/clavecin, violon/accordéon, duo de guitares,
flûte seule... et aux lieux : si
l'Hôtel de Soubise reste le point d'ancrage du festival, trois
concerts à entrée libre seront décentralisés
dans des jardins publics, le dimanche à 17h (10, 17 et 24 juillet).
Promenades musicales permettant au public de ces jardins de découvrir
la musiqueclassique.
Nicolas
Bacri, compositeur invité
Nicolas Bacri commence l'apprentissage du piano à l'âge
de sept ans puis complète sa formation par l'étude de
l'harmonie, du contrepoint, de l'analyse musicale et de la composition
avec Françoise Gangloff-Levéchin et Christian Manen puis,
à partir de 1979, avec le compositeur d'origine allemande Louis
Saguer. En 1980, il entre au CNSM de Paris où il recevra l'enseignement
de Claude Ballif, Marius Constant, Serge Nigg et Michel Philippot. Il
quitte le Conservatoire avec le premier prix de composition en 1983
et devient, pour deux ans, pensionnaire à l'Académie de
France à Rome (Villa Médicis) non sans avoir étudié
en privé la technique de la direction d'orchestre avec Jean Catoire,
disciple de Léon Barzin. Il a en outre participé aux master-classes
de Franco Donatoni et Brian Ferneyhough organiséespar le CNSM
de Paris en 1983 et reçu les conseils de Gilbert Amy, Elliott
Carter, Henri Dutilleux et Emmanuel Nunes.
En 1987, Radio France le nomme au poste de délégué
artistique du service de la musique de chambre. Il abandonne cette activité,
en 1991, pour se consacrer de nouveau entièrement à la
composition en devenant pensionnaire de la Casa de Velasquez (jusqu'en
1993). Soutenu par la Fondation d'entreprise du Crédit National
(aujourd'hui Banque Populaire) de 1993 à 1996, il réside
à La Prée (Indre) à l'invitation de l'Association
culturelle Pour Que l'Esprit Vive, de 1993 à
1999, et remporte de nombreux prix parmi lesquels le Grand Prix de l'Académie
du disque 1993 et plusieurs prix de la SACEM et de l'Académie
des Beaux-Arts pour l'ensemble de son oeuvre.
Premier compositeur invité de l'Orchestre Symphonique Français
(direction Laurent Petitgirard), il a été nommé
« compositeur en résidence » à l'Orchestre
de Picardie par Louis Langrée pour lequel il a écrit ses4eet
5eSymphonies, puis par Xavier Delette pour lequel il a écrit
sa 5eCantate, créée et enregistrée par l'Orchestre
de Bayonne-Côte-Basque, où il réside de 2001 à
2006. En 2005, il est nommé professeur d'orchestration à
la Haute école de musique de Genève où
il réside de 2006 à 2007. Compositeur associé de
l'Ensemble Orchestral de Paris (2009-11) et compositeur en résidence
du Festival des forêts (Compiègne) (2010-12), il réside
à Bruxelles depuis 2007.
Depuis la création de son premier Concerto pour violon, op. 7,
lors de la série de concerts à Radio France « Perspectives
du XXeSiècle » (1985), programmée par Harry Halbreich,
Nicolas Bacri a reçu des commandes régulières de
Radio France, du Ministère de la Culture et de nombreux orchestres,
solistes et festivals français et internationaux.
« Un temps ancré dans une esthétique constructiviste
post-webernienne dont le point culminant est sa Symphonie n°1 dédiée
à Elliott Carter, sa musique a progressivement renoué,
depuis son Concerto pour violoncelle de 1987 (dédié à
Henri Dutilleux), avec cette continuité mélodique que
l'esthétique prédominante de l'après-guerre avait
évacuée. Loin de constituer une régression, au
sens adornien du terme, ce virage contribue à inscrire Nicolas
Bacri dans l'esthétique de son temps, une esthétique de
la réconciliation.» (Philippe Michel, The New Grove
Dictionary
of Music and Musicians, édition 2001).
Interview de Nicolas Bacri par le festival
Vous serez cet été
le compositeur invité du 11eFestival européen Jeunes talents.
pourquoi avoir accepté cette invitation ?
Il est tout naturel pour un compositeur d'être joué. Il
peut voir ainsi sa musique vivre et ses propres conceptions évoluer.
De plus, j'avais déjà rencontré Laurent Bureau
et je connaissais une partie de sa programmation qui est de très
grande qualité. J'ai donc été d'autant plus séduit
que je savais que les jeunes talents qui allaient se pencher sur ma
musique, étaient aussi talentueux que jeunes.
Selon vous, que peut apporter un festival comme
Jeunes talents aux artistes qui débutent leur carrière
?
Le travail qui est fait par Laurent Bureau est très important
pour le lancement d'une carrière parce qu'un jeune interprète
travaille pendant des années dans une institution comme, en France,
le Conservatoire de Paris ou le Conservatoire de Lyon. Ce sont beaucoup
d'années de travail, beaucoup de doutes, de questionnements,
de remises en question et d'efforts. Il faut qu'il puisse partager cela,
pas seulement pour les auditions, les examens, les concours, mais aussi
dans des conditions normales de la vie musicale qu'offre le concert.
C'est aussi très important que des responsables artistiques aient
conscience que l'exposition d'un jeune interprète au public ne
pourrait être complète, s'il n'abordait pas aussi le répertoire
d'aujourd'hui. C'est essentiel pour les compositeurs d'être joués
mais c'est primordial pour les jeunes interprètes d'être
mis, très tôt, en contact avec la musique de leur temps.
C'est donc important pour vous que ces jeunes
interprètes s'attaquent à votre répertoire ?
Bien sûr ! J'apprends énormément au contact des
interprètes et je pense que c'est réciproque. Il est important
pour eux de confronter leur culture musicale naissante à des
partitions aussi récentes, et de rencontrer le compositeur. Au
contact d'un compositeur, un interprète s'aperçoit que
celui-ci est aussi un être humain. Ce n'est pas un dieu, ni un
extra-terrestre, c'est quelqu'un de vivant qui se pose les mêmes
questions que lui. Peut-être qu'après être entré
en contact avec un compositeur d'aujourd'hui, un interprète va
également revoir les partition du passé d'une manière
un peu moins rigide qu'auparavant.
Savez-vous déjà comment vous allez
collaborer avec ceux qui joueront vos oeuvres pendant le festival ?
J'espère bien pouvoir les rencontrer au moins une fois avant
le concert et, si possible, pas le jour même. La générale,
c'est très bien mais on ne peut plus dire grand-chose. Je trouve
qu'il est important que l'on puisse avoir une vraie séance de
travail quelques jours auparavant.
Quels conseils donneriez-vous aujourd'hui à
des jeunes qui veulent se lancer dans la composition ?
Déjà de bien réfléchir avant de se lancer
dans la composition (sourires) parce que ce n'est pas une époque
très propice à la composition sérieuse. Jamais
il n'y a eu autant de compositeurs et jamais on n'a aussi peu joué
de compositeurs en activité. Cela peut être, en même
temps, un défi. On se dit, justement parce que c'est difficile,
et bien on va y aller. On va essayer d'écrire de la bonne musique.
Musique à la fois exigeante sur le plan de la conception et,
en même temps, qui communique énormément de choses.
Si on écrit des choses très exigeantes sur le plan de
la conception, dans lequel aucun souci de communication n'existe, on
écrit alors pour un petit cercle de spécialistes et je
ne pense pas que cela soit la solution.
Quels ont été pour vous les moments
marquants de votre carrière comme compositeur ?
C'est difficile pour moi parce que je n'ai jamais pris réellement
conscience de mon parcours. Peut-être, avec le recul, je pourrais
ensuite dire telle ou telle chose. Mais c'est vrai que les enregistrements
qui ont été faits de ma musique sont peut-être un
bon indicateur de choses qui étaient plus importantes que d'autres
à ce moment-là.
Pour le grand public, comment présenteriez-vous
votre travail de composition ? Quels sont vos axes de réflexions
?
Pour moi, la musique occidentale a ceci de particulier qu'elle parle
à la fois aux sentiments et à la raison. C'est donc, à
la fois, le côté émotionnel conjoint au côté
raisonné et à la clarté formelle qui font la force
d'une oeuvre musicale. J'ai donc toujours essayé de joindre ces
deux aspects de la création, car ils me paraissent se nourrir
l'un l'autre, dans une sorte de dialectique permanente. Le souci de
la simplicité et de la complexité, car tous deux vont
ensemble.
Complexité, parce que c'est une question de richesse de sens.
Et simplicité, parce que cette richesse de sens, entre des éléments
différents, ne peut pas être perceptible s'il n'y a pas
une pensée claire. Ce qui ne veut pas dire que j'aime la complication
et le simplisme qui sont, au contraire, des choses totalement différentes.
Je me réjouis du fait que l'on va entendre dans la sélection
qui a été faite par les musiciens de Jeunes Talents des
pièces, certaines plus légères, plus anecdotiques,
et d'autres que je considère comme étant au coeur de ma
problématique musicale comme mon premier trio avec piano, Toccata
Sinfonica, qui sera également joué dans une formation
piano et quatuor à cordes, parce que j'ai fait deux versions
de cette oeuvre ; et puis ma Deuxième sonate pour piano. Ce sont
des oeuvres vraiment caractéristiques de ce qui me semble le
plus important dans la musique.
Les oeuvres présentées au Festival
européen Jeunes talents couvrent une période de vingt
ans (1987-2010), c'est une bonne manière d'avoir un aperçu
de votre travail ?
Oui... La Toccata sinfonica, la Sonate n°2 pour piano, la Sonate
n°2 pour violon et piano et la Sonata Seria (c'est-à-dire
le quatrième trio avec piano), sont des oeuvres vraiment importantes.
L'Aubade pour harpe seule est une petite suite en quatre mouvementsen
hommage à Ravel. Cela dit bien ce que cela veut dire : c'est
un hommage. Cela m'amuse de temps à autres de faire des pastiches,
des choses un peu légères. Les Monologues Pascaliens pour
flûte seule sont des
pièces relativement légères. C'est bien que l'on
ait, dans cette proportion-là évidemment, si c'était
la proportion inverse cela m'aurait beaucoup embêté (sourires),
ces oeuvres qui sont de petites parenthèses amusantes font partie
aussi de ma musique. Je ne fais pas partie de ces compositeurs qui prétendent
écrire à chaque fois un chef d'oeuvre. Moi-même
je suis très heureux de pouvoir entendre des oeuvres mineures
de Haydn, Mozart, Beethoven. Ce sont des
oeuvres qui disent aussi beaucoup de choses sur le compositeur.
Programme
08/07/2011
20h - "Concert de maître" avec Régis Pasquier
(violon)
Régis Pasquier, violon
Trio Jacob (Raphaël Jacob, violon - Jérémy Pasquier,
alto - Sarah Jacob, violoncelle)
Yedam Kim, piano
Durant ce concert , une oeuvre de Nicolas Bacri : Toccata sinfonica,
op. 34b, pour piano et quatuor à cordes (1987 - 1995)
Prologo (Adagio massivo) - Presto strepitoso - Berceuse de la mort (Adagio
desolato) -
Epilogo (Presto strepitoso)
09/07/2011
20h - Duo percussions / piano
Vassilena Serafimova,
percussions Thomas Enhco, piano
10/07/2011
17h - "Concert dans les jardins" - Parc des Buttes Chaumont
- Duo saxophone / accordéon (Entrée libre)
Duo Lakasax :
Andrej Lakisov, saxophone
Timofey Sattarov, accordéon
10/07/2011
18h - "Concert intimiste" - Récital de harpe
Agnès Clément, harpe
Durant ce concert , une oeuvre de Nicolas Bacri : Aubade pour harpe,
petite suite en quatre mouvements en hommage à Ravel(2004)
Ouverture - Rêverie - Menuet - Toccata
12/07/2011
20h - Récital de piano
Duanduan Hao, piano
14/07/2011
17h - Récital de piano Guillaume Vincent,
piano
dont de Nicolas . Bacri : Sonate n°2, op. 105 pour piano (2007 -
2010)
Adagio doloroso - Scherzo (Allegro vivace) - Adagio desolato (Trio)
- Tempo dello Scherzo (Allegro
Vivace) - Allegro alla fuga
15/07/2011
20h - Récital vocal
Amaya Dominguez, mezzo-soprano
Martin Surot, piano
16/07/2011
20h - Quatuor violon, accordéon & bandonéon, contrebasse,
piano
SpiriTango Quartet :
Fanny Gallois, violon
Thomas Chedal Bornu, accordéon & bandonéon
Benoît Levesque, contrebasse
Fanny Azzuro, piano
17/07/2011
17h - "Concert dans les jardins" - Parc de Belleville - Duo
clarinette/accordéon (Entrée libre)
Jeux d'anches :
Florent Charpentier, clarinette
Mélanie Brégant, accordéon
17/07/2011
18h - "Concert intimiste" - Duo de guitares
Duo Transatlantique :
Maud Laforest, guitare
Benjamin Beirs, guitare
19/07/2011
20h - Duo violon / piano
Julien Szulman, violon François Dumont,
piano
Dont de Nicolas Bacri : Sonate n°2, op. 75, pour violon et piano
(2002)
Introduzione (Andante lugubre) - Allegro feroce - Elegie (Grave molto)
- Rondo (Vivace)
23/07/2011
20h - Trio violon / violoncelle / piano
Trio Rilke :
Clara Abou, violon
Claire-Lise Démettre, violoncelle
Antoine de Grolée, piano
dont de Nicolas Bacri : Toccata Sinfonica (Trio n°1, op. 34) pour
violon, violoncelle et piano(1989 - 1993)
24/07/2011
17h - "Concert dans les jardins" - Parc Robert Ballanger (Aulnay-sous-Bois)
- Duo violon / accordéon (Entrée libre)
Julien Bouclier, violon
Dimitri Bouclier, accordéon
24/07/2011
18h - "Concert intimiste" - Récital de flûte
Loïc Schneider, flûte
Dont de Nicolas Bacri : Douze Monologues Pascaliens, op. 92, pour flûte
seule (2004)
Loïc Schneider, flûte
26/07/2011
20h - Trio violon / violoncelle / piano
Trio Demian :
Mi-Sa Yang, violon
Sietse-Jan Weijenberg, violoncelle
Nozomi Matsumoto, piano
Dont de Nicolas Bacri : Sonata Seria (Trio n°4, op. 98) pour violon,
violoncelle et piano (2006)
Moderato (Introduzione) - Allegro con fuoco - Adagio alla ciaccona -
Allegro con fuoco
Trio Demian (violon, violoncelle, piano)
27/07/2011
20h - Duo violon / piano
Nikita Boriso-Glebsky, violon
Christia Hudziy, piano
28/07/2011
20h - Concert de clôture - Récital de piano
Denis Zhdanov, pianiste
A voir
NICOLAS BACRI - Impromptus for flute and piano op.115
Rencontres Artistiques de Bel-Air
"Flûtes et Bulles" performance
Salle d'orgue de Bel-Air, 12 mars 2011
Mathilde Caldérini, flute
Aurèle Marthan, piano
NICOLAS BACRI - Trio "Sonata notturna" - mouvements 1 &
2
Rencontres Artistiques de Bel-Air
"Flûtes et Bulles" performance
Salle d'orgue de Bel-Air, 12 mars 2011
Mathilde Caldérini, flute
Zoé Karlikow, cello
Aurèle Marthan, piano
pour en savoir plus , visitez le site internet de l'association Jeunes
Talents..cliquez
ici