Festival Musikalia
Festival
Musikalia
les 17 et 18 juin 2006
Amphithéâtre - Cité de la Musique
221 avenue Jean-Jaurès - Paris
(Métro : Porte de Pantin)
Pour sa septième année, l'âge de raison, Musikalia
se conforte dans l'idée que le printemps de Paris méritait
bien un Festival de Musique de Chambre.
Un esprit associatif déterminé, des encouragements
éclairés ont donné un cadre à ce désir
qu'ont tous les bons musiciens de se réunir entre amis pour
faire partager leurs enthousiasmes. D'où un choix d'uvres
d'un éclectisme rafraîchissant.
Dans l'esprit de ces " Schubertiades ", un compositeur
de notre temps est mis au centre de la programmation. Cette année,
Eric Tanguy, l'un des plus créatifs d'entre eux, occupe cette
place ; lui dont bien des uvres sont nées d'étroites
affinités avec ses interprètes qui, de leur côté,
mettent tout leur cur au service de sa musique.
Enfin Musikalia reste fidèle à son désir
d'enrichir par ses commandes le répertoire de la musique
pour le jeune public ; Alexandre Gasparov réserve
cette année une belle surprise.
PROGRAMME
samedi 17 juin - 16h00 - Amphithéâtre - Cité
de la Musique - Paris
Concert Jeune Public
GASPAROV : . La marche glorieuse de Modeste le petit pion
sur un texte de Mathilde Maraninchi (création)
pour violons, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, hautbois,
clarinette,
basson, cor, trompette, percussions, chef d'orchestre, récitant
samedi 17 juin - 20h30 - Amphithéâtre - Cité
de la Musique - Paris
Alexandre GASPAROV, Vahan MARDIROSSIAN, piano
Olivier CHARLIER, Dmitri MAKHTIN, violon
Michel MICHALAKAKOS, alto
Henri DEMARQUETTE, Sonia WIEDER-ATHERTON, violoncelle
RACHMANINOV : . Trio élégiaque n°1 pour piano,
violon et violoncelle
TANGUY : . Sonate pour violon et violoncelle
BRAHMS : . Sonate pour violoncelle et piano n°2 en fa majeur
opus 99
MONTEVERDI : . Deux Madrigaux pour deux violoncelles et basse
BRAHMS : . Quatuor pour piano et cordes n°2 en la majeur opus
26
dimanche 18 juin - 11h00 - Amphithéâtre - Cité
de la Musique - Paris
Alexandre GASPAROV, piano
Magali MOSNIER, flûte
Nicolas BALDEYROU, clarinette
Isabelle MORETTI, harpe
QUATUOR PSOPHOS
François CASTANG, récitant
DEBUSSY : . Rhapsodie pour clarinette et piano
CAPLET : . Le Masque de la mort rouge pour harpe, quatuor et récitant
DEBUSSY : . Syrinx pour flûte seule
TANGUY : . Deuxième Quatuor
RAVEL : . Introduction et Allegro pour harpe, flûte, clarinette
et quatuor à cordes en sol majeur
dimanche 18 juin - 18h00 - Amphithéâtre - Cité
de la Musique - Paris
Ariana VAFADARI, soprano
Alexandre GASPAROV, Vahan MARDIROSSIAN, piano
Olivier CHARLIER, Dmitri MAKHTIN, violon
Michel MICHALAKAKOS, alto
Henri DEMARQUETTE, violoncelle
BEETHOVEN : . Trio n°5 en ré majeur opus 70 n°1,
Les Esprits
TANGUY : . Nocturne pour violoncelle et piano
CHOSTAKOVITCH : . Sept Romances sur des poèmes de A. Block
opus 127
pour voix, violon, violoncelle et piano
TANGUY : . Passacaille pour piano
BEETHOVEN : . Folk Songs pour voix, violon, violoncelle et piano
CHOSTAKOVITCH : . Quintette pour piano et cordes en sol mineur opus
57
La commande jeune public
Chaque saison du Festival Musikalia est marquée par la création
d'une uvre " jeune public ", commandée par
l'Association Musikalia à un compositeur contemporain afin
d'enrichir ce répertoire. Cette année, c'est le compositeur
Alexandre Gasparov qui honorera cette commande avec son uvre
La marche glorieuse de Modeste le petit pion. Cette uvre est
également jouée au cours de la saison pédagogique
de Musikalia.
La musique peut-elle parler d'un jeu ?
Alexandre Gasparov, compositeur et Mathilde Maraninchi, scénariste,
n'avaient aucune raison de se rencontrer dans leurs disciplines
respectives. Et pourtant, ils ont été amenés
à travailler ensemble sur cette création parce qu'ils
ont une passion en commun : le jeu d'échecs. Ils songeaient
tous les deux depuis longtemps à écrire une uvre
qui s'inspire du " noble jeu " car ce thème est
peu traité en musique ou dans le répertoire lyrique.
C'est chose faite avec l'histoire de La marche glorieuse de Modeste
le petit pion, petit drame épique et musical, interprété
par un orchestre de chambre et un récitant.
Alexandre Gasparov et Mathilde Maraninchi ont pris comme un petit
défi très plaisant à relever, l'idée
de faire découvrir aux enfants dans la même uvre,
les émotions créées par une musique et celles
procurées par une partie d'échecs. Leur envie était
de faire vivre de l'intérieur, les sentiments forts et beaux
que peut susciter une partie d'échecs à la taille
des enfants.
Cette oeuvre permet une réflexion sur l'allégorie
du jeu d'échecs et du combat que représente la vie,
sur le choix de ses actes et de ses motivations, sur la conscience
de sa dimension sociale au sein d'un groupe, sur la recherche d'un
dépassement de soi dans l'effort.
Pour nos deux auteurs " une partie d'échecs c'est apprendre
à se connaître soi-même !
C'est vivre les sentiments d'une tragédie grecque,
les exploits d'une aventure au long cours sur les mers du sud.
C'est affronter sa peur, rechercher son courage, développer
sa ténacité, sa patience. C'est faire preuve d'imagination,
c'est apprendre à réfléchir, c'est savoir saisir
sa chance. C'est ensuite, le plus difficile
surmonter sereinement
les joies de la victoire ou les désespoirs de la défaite
! "
Grâce au héros Modeste le petit pion de bois, les
enfants, et les plus grands aussi découvriront, portés
par la musique, le flot d'aventures et d'émotions contradictoires
que représente une partie d'échecs.
Alexandre
Gasparov
Né à Moscou, Alexandre Gasparov commence le piano
à l'âge de 5 ans et, tout en achevant ses études
secondaires, étudie le solfège, l'harmonie, l'analyse
et l'histoire de la musique à l'Ecole de Musique du Conservatoire
de Moscou. À 21 ans, il entre au Conservatoire Tchaïkovski
dans la classe de composition de N. Sidelnikov, tout en suivant
les cours de piano de D. Sakharov ainsi que la musique de chambre
avec M. Milmann et, en 1987, il obtient les plus hautes récompenses
pour ces trois disciplines.
Lauréat du concours de composition d'URSS à plusieurs
reprises, il remporte en 1985 le deuxième grand prix pour
sa rhapsodie pour alto et orchestre et est également récompensé
en 1987 pour sa sonate pour violoncelle et piano, son concerto pour
violon et orchestre et son premier quatuor à cordes.
Alexandre Gasparov s'installe à Paris en 1990, où
il poursuit à la fois son travail de création et sa
carrière de pianiste. Régulièrement invité
à participer à des festivals et à des émissions
de radio et de télévision, ses rencontres avec les
violoncellistes Henri Demarquette et Xavier Phillips lui permettent
non seulement, en tant qu'interprète, de remporter le premier
prix du Concours international de musique de chambre de Paris (en
duo avec H. Demarquette), mais surtout de se pencher avec un intérêt
accru sur la richesse et les possibilités expressives et
techniques du violoncelle. Il compose ainsi de nombreuses pièces
pour cet instrument, entre autres deux sonates pour violoncelle
et piano, un nocturne et Impression d'Yver pour violoncelle seul,
un quintette pour deux violoncelles (commandé par les Rencontres
internationales de violoncelle de Beauvais) et un concerto pour
violoncelle et orchestre (créé en 2001 par Xavier
Phillips et l'Orchestre Provence Alpes Côte d'Azur, sous la
direction de Philippe Bender).
Sa résidence à l'Abbaye de la Prée (2000-2002)
lui permet de réaliser quelques uvres importantes commandées
par divers festivals (Festival Résonances au Havre, Festival
des Forêts à Compiègne, Festival La
La Saison Pédagogique
Qu'est-ce que la saison pédagogique de Musikalia ?
En collaboration avec l'Education nationale, nous proposons aux
élèves des ateliers concerts d'une durée d'une
heure environ, qui ont lieu d'octobre à mai. Les enfants,
de la maternelle au collège, viennent écouter des
contes musicaux ou découvrir des instruments à travers
leur histoire et une présentation de leur pratique. Les lycéens,
quant à eux, sont invités à approfondir les
connaissances acquises au cours de l'année et à enrichir
leur culture générale grâce à l'interprétation
d'uvres commentées, à la lumière de leur
contexte historique et intellectuel.
Qu'est-ce qu'un atelier concert ?
Un atelier concert est une voie d'accès privilégiée
à l'univers de la musique classique. Des musiciens de renom,
qui soutiennent notre démarche pédagogique, nous font
entrer dans leur atelier pour mieux éclairer la face cachée
de leur travail, de leur recherche, de leur passion
C'est
pour cette raison que ces ateliers s'adressent à des petits
groupes d'élèves afin de favoriser les conditions
d'écoute et de dialogue avec les artistes. L'atelier concert
est une invitation au voyage musical, un pont jeté entre
l'atelier du musicien et le véritable concert.
Une création " musikale " chaque année
La volonté d'enrichir le répertoire pour le jeune
public se traduit chaque année par la commande d'une uvre
nouvelle à un compositeur d'aujourd'hui. Lors de la saison
pédagogique, les élèves ont ainsi le double
privilège d'assister à la représentation de
cette uvre en présence de son auteur et de participer,
par leur écoute, leur attention et leurs réactions,
à l'aventure de son écriture. Cette année ils
découvriront La marche glorieuse de Modeste le petit Pion.
Pour qui ?
Cette saison pédagogique est réservée aux enfants
scolarisés qui viennent en sortie scolaire avec leurs enseignants.
Bon à savoir
Tous les enfants et les enseignants qui les accompagnent, ayant
participé à la saison pédagogique, ont un accès
gratuit au Festival Musikalia les 17 et 18 juin à l'amphithéâtre
de la Cité de la Musique.
Autres musiciens invités au Festival Musikalia
Henri Demarquette
Henri Demarquette est né en 1970, et entre à 13
ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris,
où il étudie avec Philippe Muller et Maurice Gendron.
Titulaire d'un Premier Prix à l'unanimité, il travaille
également avec Pierre Fournier et Paul Tortelier, puis, avec
Janos Starker à Bloomington aux Etats-Unis.
Familier de la scène dès l'âge de 14 ans, sa
carrière débute à 17 ans par un récital
au Théâtre du Châtelet et une émission
télévisée enregistrée par France 3 avec
la pianiste Hélène Grimaud. Il est aussitôt
remarqué par Sir Yehudi Menuhin qui l'invite à jouer
sous sa direction le Concerto de Dvorak à Prague et à
Paris.
Depuis sa carrière prend un essor international qui le conduit
dans de nombreuses capitales accompagné des plus grands orchestres
français ou étrangers, et en compagnie de ses partenaires
de musique de chambre privilégiés.
Cette saison, Henri Demarquette se produira notamment avec le London
Philharmonic Orchestra, le Musikalische Akademie de Mannheim, la
Neue Philharmonie Westfalen, l'Orchestre National d'Ile de France,
l'Orchestre de Bretagne, L' Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine,
La Philharmonie de Lorraine, L'Orchestre de Pau-Béarn, l'Orchestre
Colonne
avec lesquels il interprétera entre autre les
concertos de Schumann, Dvorak, Tchaïkovski et Haydn, Dutilleux,
Prokoviev, Chostakovitch, Greif et Beethoven. Il jouera en récital,
avec Brigitte Engerer, Michel Dalberto, et en solo donnera plusieurs
intégrales des suites de Bach.
Esprit curieux, Henri Demarquette aime à prendre des chemins
de traverse, aborde régulièrement la musique contemporaine,
et se plait à défendre des uvres rares. Il travaille
en étroite collaboration avec les grands compositeurs actuels
et suscite des uvres nouvelles de la part de ses proches,
notamment Olivier Greif qui lui dédie son concerto Durch
Adams Fall crée à la salle Pleyel en 2000 sous la
direction de Marc Minkowsky.
En outre, il s'occupe de l'Association MUSIKALIA dont le double
but est de transmettre aux enfants l'amour de la musique et d'organiser
à Paris - Cité de la Musique - le Festival tous publics
du même nom.
Cette ouverture d'esprit se reflète dans une discographie
éclectique, couronnée de nombreuses distinctions en
France et à l'étranger. Il a enregistré l'intégrale
des sonates de Beethoven avec Michel Dalberto en DVD (Armide), l'intégrale
de l'uvre de Chopin avec Brigitte Engerer (Intrada), les Suites
pour violoncelle seul de Bach (collection Etoiles du Festival d'Auvers
sur Oise), les deux trios de Beethoven pour clarinette violoncelle
et piano avec Florent Heau et Jérôme Ducros (Zig-Zag
Territoires), les deux concertos de Haydn avec l'Orchestre de chambre
de Toulouse (Verany), un enregistrement consacré à
la musique de chambre d'Eric Tanguy (Transart Live), la Rhapsodie
pour violoncelle et orchestre de Guy Ropartz avec l'Orchestre de
Bretagne dirigé par K. Karabits(Timpani), la Légende
de Jean Cras avec l'Orchestre philharmonique du Luxembourg (Timpani),
Le Violoncelle Romantique avec François Frédéric
Guy (Verany), un disque consacré à Jean Françaix
avec l'Orchestre de Bretagne dirigé par le compositeur.
En 2006, paraîtra l'intégrale de l'uvre pour
violoncelle et piano de James Mac Millan avec le pianiste Graham
Scott (Deux-elles).
Henri Demarquette joue un violoncelle du luthier italien Goffredo
Cappa de 1697 et un archet de Persois de 1820
Nicolas Baldeyrou
Nicolas Baldeyrou est à l'orée d'une carrière
remarquable, partagée entre un poste prestigieux à
l'Orchestre National de France, de multiples concerts en soliste
en France et dans le monde et des premiers pas discographiques tout
à fait prometteurs. Entré à 14 ans au CNSMD
de Paris dans la classe de M. Arrignon, il y obtient en 1998 un
Premier Prix à l'unanimité, avant d'être admis
en cycle de perfectionnement. Les récompenses internationales
s'enchaînent, lors de concours internationaux comme Bucarest
et Carl-Nielsen, mais surtout ceux de l'ARD à Munich, de
Dos Hermanas et de la ICA Young Artist Competition. De 1994 à
1999, il est clarinette solo de l'Orchestre des jeunes de l'Union
européenne dirigé par B. Haitink et prend part à
des tournées dans le monde entier sous la baguette des plus
grands chefs. En 1999, il reçoit le Mick Baynes Award au
titre du "Meilleur instrumentiste à vent de l'année".
En 2000, il rejoint pour deux ans le Mahler Chamber Orchestra de
C. Abbado, avant de prendre en mai 2004 ses fonctions de clarinette
solo à l'Orchestre National de France.
Invité à jouer en soliste avec des orchestres d'envergure
internationale, Nicolas Baldeyrou a été élu
" Rising Star " 2004. En musique de chambre, il s'est
produit avec de nombreux artistes de renom. Impliqué dans
la musique de son temps, en soliste aussi bien qu'au sein d'ensembles
variés (2e2m, Court-Circuit, Alternance, Ars Nova, TM+
),
il est le dédicataire d'une composition pour clarinette seule
de E. Tanguy, Capriccio, et de Tormentoso de Jacques Lenot, pièces
qu'il vient d'enregistrer avec d'autres chefs-d'uvre du XXe
siècle pour clarinette seule dans un disque paru en 2004
(Intrada). Ce dernier enregistrement s'inscrit au sein d'une discographie
en plein essor qui se compose également d'un enregistrement
des Konzertstücke de Mendelssohn (Supraphon). Par ailleurs,
Nicolas Baldeyrou est essayeur pour la manufacture d'instruments
à vent Buffet-Crampon, contribuant ainsi au développement
de l'instrument et au rayonnement de l'école française
à travers le monde entier. Il est lauréat des fondations
Meyer, Yamaha, Bunkamura et Natexis Banques populaires.
François Castang
Après des études de sciences économiques et
de théâtre, François Castang se tourne vers
la musique. Durant trois saisons, il présente pour le compte
des Jeunesses Musicales de France des spectacles dans le pays. Entré
à France Musique en 1985, il y produit et anime des émissions
comme Certains l'aiment tôt, Le Point du Jour, Les Démons
de Midi, Les Dépêches Notes, Musique en France. Depuis
septembre 2004, il produit et présente A portée de
mots. Dans le même temps, il concentre ses réflexions
sur les rapports Musique et Texte, se spécialisant dans les
rôles de récitant ou de narrateur. Il interprète
des oeuvres composées à l'origine sous cette forme
comme Pierre et le Loup de Serge Prokofiev, Lélio de Berlioz,
Enoch Arden de Richard Strauss, mais organise aussi des rencontres
originales " littérature/musique ". Parmi ses partenaires
réguliers, on peut citer Christian Ivaldi, Emmanuel Strosser,
Jean-Paul Fouchécourt, Michel Lethiec, Jean-François
Heisser, Le Fine Arts Quartet, Jean Guillou ; il a enregistré
avec Christian Ivaldi et Emmanuel Strosser.
Olivier Charlier
Sans grand tapage médiatique, Olivier Charlier s'est imposé
comme un des plus intéressants violonistes de sa génération.
En fait, sous un dehors juvénile et discret, il trompe son
monde à merveille. Tout de douceur et de modestie, le regard
azur du violoniste ne laisse en effet rien transparaître d'un
parcours prodigieux : Premier Prix du Conservatoire National Supérieur
de Paris à quatorze ans, couronné des lauriers internationaux
les plus convoités à vingt ans (rien moins que les
Concours de Munich, Montréal, Sibelius, Jacques Thibaud,
Indianapolis, Young Concert Artists
), pris spontanément
sous l'aile des monstres sacrés que sont Nadia Boulanger,
Yehudi Menuhin et Henryk Szeryng, ce virtuose a connu un succès
d'une fulgurante précocité. Alors qu'il sillonne le
globe, de New York à Tokyo et de Londres à Mexico,
aux côtés du gratin des orchestres internationaux et
sous la direction de grands chefs, ou en chambriste accompli, Olivier
Charlier peut se vanter d'avoir repris le flambeau de la prestigieuse
école française de violon. Dans la lignée de
Jacques Thibaud, Zino Francescatti ou Christian Ferras, il distille
cette noblesse musicale si caractéristique de l'art français
tel que le concevait un Debussy : virtuose sans ostentation, sensible
sans afféterie, élégant sans préciosité.
Il transmet à son tour depuis 20 ans son art de jouer à
ses élèves du Conservatoire de Paris - art de se livrer
sans fard mais avec pudeur et raffinement. Olivier Charlier poursuit
avec discernement une carrière discographique comprenant
le concerto pour violon " L'arbre des songes " de Dutilleux,
deux concertos de Lalo avec le BBC Philharmonic dirigé par
Yan Pascal Tortelier, Schumann également avec le BBC Philharmonic
dirigé par le compositeur, Roberto Gerhard avec le BBC Symphonic
dirigé par Matthias Bamert (tous pour Chandos), Mendelssohn
avec l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Lawrence Foster
(Erato), Saint-Saëns avec l'Ensemble Orchestral de Paris et
Jean-Jacques Kantorow (EMI France), ainsi que de nombreuses sonates
françaises avec Jean Hubeau : Franck, Debussy, Saint-Saëns,
Pierné, Vierne (Erato). Il est également très
attaché à la musique de chambre et forme avec Brigitte
Engerer un Duo qui s'impose par la connivence qui les unit et la
cohérence de leur jeu. Ils ont enregistré pour Harmonia
Mundi Schumann, Grieg, et Beethoven.
Dmitri Makhtin
Né à Saint-Pétersbourg en 1975, Dmitri Makhtin
commence sa formation musicale à quatre ans et entre, deux
ans plus tard, au Conservatoire de Musique pour enfants surdoués.
Il remporte le Premier Prix du Concours national pour jeunes violonistes
à Novossibirsk et commence alors une carrière internationale.
Il se perfectionne auprès de Philipp Hirschhorn puis d'Hermann
Krebbers et son talent se reflète bientôt par ses victoires
aux grands concours internationaux : Concours Premio Paganini en
1994, mais aussi Montréal, Pretoria et Sibelius.
Illustre représentant de l'école russe, Dmitri Makhtin
se produit avec de prestigieux orchestres, sous la direction de
chefs comme E. Svetlanov, L. Slatkin, L. Markiz, S. Oramo
au Théâtre des Champs-Elysées avec l'Orchestre
d'état de Russie, Salle Pleyel avec l'Orchestre philharmonique
de Radio France
Il est régulièrement applaudi
par le public des festivals de La Roque d'Anthéron, Musique
en Côte basque, La Folle Journée, Saint-Pétersbourg,
Lisbonne
Partenaire de Boris Berezovsky, Alexander Kniazev, Brigitte Engerer,
le Quatuor Ysaÿe, Renaud Capuçon
Dmitri Makhtin
joue un violon J.B. Vuillaume. Ses derniers engagements l'ont amené
à se produire avec l'Orchestre national de France, l'Orchestre
philharmonique de Radio France, au Concertgebouw d'Amsterdam, au
Luxembourg, en Allemagne avec le Philharmonia de Prague, aux festivals
de Saint-Denis, de Sisteron ou aux Nuits musicales du Suquet. Dmitri
Makhtin a enregistré le Concerto n°1 de Prokofiev avec
les Solistes Européens du Luxembourg.
Vahan
Mardirossian
Vahan Mardirossian est né en 1975 à Erevan (Arménie).
Il a dix-sept ans et un parcours déjà solide lorsqu'une
bourse du gouvernement français lui ouvre les portes du Conservatoire
national de région de Paris. L'année suivante, il
entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris
dans la classe de piano de Jacques Rouvier ; il est également
admis dans la classe de musique de chambre de Jean Mouillère,
en compagnie de Nicolas Baldeyrou (clarinette) et Renaud Dejardin
(violoncelle), avec lesquels il fonde le Trio Mardirossian. Trois
ans plus tard, muni des premiers prix de piano et de musique de
chambre, il entre en cycle de perfectionnement ; pendant deux ans,
il enrichit sa formation auprès de Jacques Rouvier, tout
en suivant de nombreuses masterclasses, auprès de maîtres
comme György Sebôk, Dimitri Bashkirov et Jean-Philippe
Collard. Ce parcours sans faute reflète à peine le
talent extraordinaire de ce musicien, que ses récentes prestations
ont fait comparer à Richter, Arrau ou Kempff. " Pianiste
phénoménal ", titrait le Monde après son
récital parisien d'avril 2001 ; six mois plus tard, le quotidien
accueillait en des termes non moins louangeurs son premier CD enregistré
chez Intrada, consacré à Schubert (Diapason d'or)
: " Une telle conscience de la forme, une telle adéquation
entre contrôle du son, couleurs irisées, galbe des
phrases, articulation, diction et expression sont rarissimes [
].
" Vahan, en effet, force le superlatif. Pourtant, rien dans
son jeu n'est ostentatoire : le brio, la puissance, la maîtrise
sont incroyables, mais c'est la poésie, le naturel, la palette
de couleurs que l'on retient. Pas étonnant, donc, que sa
carrière prenne un tel essor, en France comme à l'étranger.
En mai 2005, il est ainsi parti en tournée en soliste avec
l'Orchestre national de France, sous la direction de son directeur
musical, Kurt Masur. Au milieu des récitals et des concerts
avec orchestre, il conserve cependant une place de choix pour ses
deux terres d'élection : le répertoire de notre temps
et la musique de chambre. Il travaille en relation étroite
avec le compositeur Éric Tanguy, qui lui a dédié
sa Deuxième Sonate ; il a enregistré en concert, aux
Flâneries musicales de Reims 2001, un disque de ses uvres
pour piano (10 de Répertoire). Quant à la musique
de chambre, elle l'a amené à jouer avec des musiciens
tels qu'Ivry Gitlis, Henri Demarquette, Devy Erlih, David Grimal,
Jean Mouillère, Philippe Muller, Jean-Marc Phillips-Varjabédian,
Xavier Phillips, François Salque, Guillaume Sutre et Miguel
Da Silva. Son second disque pour Intrada, les sonates pour violon
et piano de Brahms avec Marina Chiche (2003), a glané lui
aussi de nombreuses récompenses, notamment " Recommandé
par Répertoire " et " Coup de cur de Piano
Magazine ". Après avoir gravé un CD consacré
à Bach chez Transart Live (5 Diapasons), Vahan Mardirossian
a publié chez Intrada un magnifique CD consacré à
un autre de ses musiciens fétiches : Georg Friedrich Haendel.
Pour en savoir plus sur le pianiste Vahan Mardirossian...cliquez
ici (page sur pianobleu.com)
Michel Michalakakos
Après avoir commencé l'alto avec son père Christos
Michalakakos puis Colette Lequien et Luigi Alberto Bianchi, Michel
Michalakakos étudie la musique de chambre avec Joseph Calvet
et obtient le premier prix d'alto au Conservatoire national supérieur
de Musique de Paris en 1977 puis, en 1978, son CA d'enseignement.
Membre de l'Orchestre national de France de 1979 à 1984 il
rejoint, en 1981, le Trio à cordes de Paris au sein duquel
il joue pendant 12 ans en France et à l'étranger,
tout en effectuant des enregistrements de disques et en contribuant
à de nombreuses créations d'uvres du XXe siècle.
Aujourd'hui invité comme soliste par de nombreux orchestres
français et étrangers, il donne régulièrement
des récitals de sonates, notamment avec la pianiste Martine
Gagnepain, avec laquelle il enregistre entre autres la Sonate pour
alto et piano de C. Koechlin, et poursuit sa carrière de
chambriste au sein de plusieurs ensembles de musique de chambre
avec des partenaires tels que R. Daugareil, P. Fontanarosa, J.J.
Kantorow, G. Jarry, R. Pasquier, J.M. Phillips, G. Poulet, V. Mendelsson,
H. Demarquette, R. Pidoux, B. Cazauran, I. Moretti, P. Bernold,
J. Ferrandis, P. Gallois, M. Larrieu, M. Arrignon, P. Devoyon, D.
Merlet, P. Rogé, les quatuors Elysée, Manfred, Parisii
Ouvert à toutes les musiques, il participe aussi à
des concerts de tango, jazz, musique tzigane, musique traditionnelle
et, parallèlement à sa carrière de concertiste
qui le conduit à jouer dans le monde entier, il poursuit
une activité soutenue de pédagogue et enseigne l'alto
et la musique de chambre en France et à l'étranger
dans le cadre de stages, académies internationales et masterclasses.
Nommé professeur au Conservatoire national supérieur
de Musique de Paris en 1991, il enseigne également, depuis
1990, au Conservatoire national de région de Boulogne-Billancourt.
Isabelle Moretti
La Harpe : un instrument de salon mièvre et liquoreux
? Vous ne l'avez sans doute jamais entendue sous les doigts d'Isabelle
Moretti notamment dans son dernier enregistrement du double concerto
pour hautbois et harpe de Lutoslawski avec François Leleux.
Il fait suite, après le concerto pour harpe de Ginastera
enregistré avec l'orchestre National de Lyon sous la direction
de David Robertson, à un CD réunissant les uvres
pour harpe et orchestre de Joaquin Rodrigo qui eut un succès
retentissant dans le monde entier. Ces trois enregistrements confirment
une personnalité rayonnante et un immense talent dans la
tradition de l'école française de harpe dont Isabelle
Moretti est la plus dynamique représentante. Elle insuffle
à son instrument un style qui lui est propre fait de fraîcheur,
de tempérament et de noblesse.
Magali Mosnier
Ces deux dernières années ont vu la carrière
de Magali Mosnier prendre un essor considérable : en 2003,
elle est nommée première flûte solo, supersoliste
de l'Orchestre Philharmonique de Radio-France (sous la direction
de Myung Whun Chung). En septembre 2004, Magali Mosnier remporte
le Premier Prix et le Prix du public au Concours International de
l'ARD à Munich. Elle était déjà lauréate
des concours internationaux J.P. Rampal (Paris) et Leonardo de Lorenzo
(Italie) en 2001. En 1995, après avoir étudié
Conservatoire de Lyon auprès de José-Daniel Castellon,
Magali Mosnier entre au Conservatoire National Supérieur
de Paris dans la classe de Pierre-Yves Artaud où elle obtient
le prix de flûte à l'unanimité, première
nommée, le prix de musique de chambre et le Diplôme
de Formation Supérieure avec mention très bien en
1999. Elle est admise, la même année, en cycle de perfectionnement,
au cours duquel elle est invitée aux académies de
Villecroze et Santander et donne un récital " Jeune
Soliste au Conservatoire " pour la chaîne Mezzo.
Magali Mosnier a été invitée à se produire
en soliste par de prestigieux orchestres européens tels que
le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunk, l'English Chamber
Orchestra, Les Virtuoses de Moscou, le Collegium Musicum Basel,
l'Orchestre Philharmonique de Nice, l'Orchestre d'Auvergne, l'Orchestre
de Pau, le Brussels Chamber Orchestra, l'Ensemble Orchestral de
Paris. Avant de rejoindre l'Orchestre Philharmonique de Radio France,
Magali avait été par ailleurs membre de l'Orchestre
de Chambre de Lausanne.
Elle est régulièrement invitée aux festivals
de Menton, Montpellier, Saint-Denis, Colmar, Antibes, Guebwiller,
Deauville, et se produit aux côtés d'artistes tels
que Marielle Nordmann, Jean-Claude Pennetier, Rolland Pidoux, Nora
Gubisch, le Quintette Moraguès, le Quatuor Ebène.
Ayant particulièrement à cur d'interpréter
la musique de son temps, elle a eu l'occasion de travailler auprès
de compositeurs tels que Pierre Boulez, Eric Tanguy, Thierry Pécou,
Jacques Lenot
Les deux prochaines années seront particulièrement
riches en projets divers pour Magali Mosnier : enregistrement pour
le label Sony Classical (Sony BMG Berlin) avec l'Orchestre de la
Radio de Munich, tournée au Japon (récitals et concerts
en soliste avec l'Ensemble de Tokyo), tournée en Allemagne.
Outre plusieurs concerts en musique de chambre en France, elle se
produira en soliste avec l'orchestre de la MDR, puis la Potsdam
Kammerakademie en Allemagne, puis avec l'Orchestre Philharmonique
de Radio France au Théâtre des Champs-Elysées
à Paris.
Quatuor Psophos
Le Quatuor Psophos - en grec : l'événement sonore
- s'est créé en 1997 au CNSMD de Lyon, où il
a bénéficié du soutien de G. Amy. Outre de
nombreuses rencontres musicales au sein de l'association Proquartet,
le quatuor a essentiellement poursuivi sa formation auprès
du Quatuor Ysaÿe au Conservatoire Supérieur de Paris-CNR
et de W. Levine aux académies de Bâle et de Lübeck.
En moins de trois ans, il a remporté le Quatrième
Prix du Concours de Londres, le Troisième Prix du Concours
d'Osaka, le Deuxième Prix du Concours Vittorio Gui de Florence
et le Prix spécial de l'Académie Mozarteum de Salzbourg.
En 2001, ce parcours est couronné par l'obtention du Premier
Grand Prix du Concours de Quatuor à Cordes de Bordeaux (Ex-Évian)
ainsi que par le Prix à l'unanimité de la Presse Internationale,
le Prix Serge Den Arend pour la meilleure interprétation
de Mozart, le Prix Maurice Ohana et le Prix Mécénat
Musical Société Générale pour la réalisation
d'un disque.
Ces victoires propulsent les Psophos sur les plus grandes scènes
et festivals internationaux. Ses tournées l'entraînent
en Afrique de l'Ouest et du Nord, en Italie, Iran, Japon, aux États-Unis
Le quatuor partage sa passion de la musique de chambre avec des
artistes comme J.-C. Pennetier, M. Lovett, A. Meunier, R. Oleg,
E. Bertrand, R. et G. Capuçon, le Trio Wanderer. Heureux
de pouvoir diversifier son expérience artistique, il s'est
produit au printemps 2005 au sein du spectacle "Ritournelles"
du metteur en scène D. Sagert. Le quatuor a en outre déjà
enregistré les opus 80 et 44 n°1 de Mendelssohn chez
Zig-Zag Territoires, l'intégrale des quatuors à cordes
de Maurice Ohana chez le label AR RE SE ainsi que des uvres
de Marc Monnet (en 2005), tous récompensés par la
presse spécialisée. Nominé dans la catégorie
"Meilleur Ensemble de l'Année" aux Victoires de
la Musique 2005, le Quatuor Psophos a été sélectionné
comme premier quatuor français par la BBC à Londres
pour rejoindre les douze lauréats internationaux de la prestigieuse
New Generation Artists. Depuis ses débuts, le quatuor est
très activement soutenu par l'Association Proquartet, le
programme Déclic de l'AFAA et Mécénat Musical
Société Générale. Depuis décembre
2001, Bleuenn Le Maître joue un violon de Joseph Gagliano
de 1796 prêté par Mécénat Musical Société
Générale.
Eric Tanguy
Compositeur de l'année aux " Victoires de la Musique
Classique 2004 ", Éric Tanguy bénéficie
de la haute estime de Mstislav Rostropovitch : en 2001, il a créé
son Deuxième concerto pour violoncelle aux Flâneries
Musicales de Reims puis l'a repris, en 2002, à Boston et
au Carnegie Hall de New York avec Seiji Ozawa et le Boston Symphony
Orchestra. En 2004, son monodrame pour récitant et orchestre,
Sénèque, dernier jour, a été créé
à Paris par le comédien Michel Blanc et l'Orchestre
de Bretagne.
Né en 1968, Éric Tanguy dispose d'une grande notoriété,
acquise au cours d'un parcours dont les jalons essentiels ont été,
entre 1985 et 1988, l'enseignement d'Horatiu Radulescu puis, jusqu'en
1991, celui d'Ivo Malec et de Gérard Grisey au Conservatoire
national supérieur de musique et de danse de Paris, marqué
par un Premier prix de composition. Ensuite, il reçut d'autres
récompenses : le Stipendienpreis de Darmstadt (1988), le
prix Villa Médicis hors les murs (1989), la bourse du Haut
Conseil culturel franco-allemand (1991), le concours Villa Médicis
(1992), le Kranischtein Musikpreis de Darmstadt (1992), le prix
André-Caplet de l'Institut de France (1995) et le prix Hervé-Dugardin
de la SACEM (1997).
Pensionnaire à l'Académie de France à Rome
(1993-1994), Éric Tanguy a été l'invité
spécial d'Henri Dutilleux au Tanglewood Music Center (Etats-Unis).
Il a été compositeur en résidence en Champagne-Ardenne
(1995), à Lille (1996) et, de 2001 à 2003, à
l'Orchestre de Bretagne.
Marqué par d'importantes commandes et joué dans les
plus grands festivals et institutions, le catalogue d'Eric Tanguy
comprend quatre-vingts oeuvres (du solo et de la musique de chambre,
jusqu'aux concertos, aux pièces vocales et aux oeuvres symphoniques)
qui figurent aujourd'hui au répertoire des interprètes
majeurs de notre temps : chefs d'orchestre (Semyon Bychkov, Paul
Daniel, Theodor Guschlbauer, Louis Langrée, Jesús
López Cobos, Seiji Ozawa, Michel Plasson, Yutaka Sado et
Stefan Sanderling) ; solistes (Piotr Anderszewski, Nicholas Angelich,
Franck Braley, Renaud et Gautier Capuçon, Henri Demarquette,
Anne Gastinel, Ivry Gitlis, François-Frédéric
Guy, François Leleux, Vahan Mardirossian, Emmanuel Pahud
et Mstislav Rostropovitch ainsi que des comédiens tel Michel
Blanc) ; ensembles (Ensemble Intercontemporain, Ensemble Köln
Quatuor Arditti, Quatuor Rosamonde, Quatuor Ysaÿe, Tokyo Sinfonietta)
; et orchestres (Boston Symphony Orchestra, l'Orchestre philharmonique
de Radio France, l'Orchestre national de France, l'Orchestre national
d'Ile-de-France, l'Orchestre de Paris, l'Orchestre philharmonique
de Strasbourg, l'Orchestre national de Montpellier, l'Orchestre
national du Capitole de Toulouse, l'Orchestre du Staatstheater de
Mayence, l'English Northern Philharmonia).
Ariana Vafadari
Née à Téhéran en 1975, Ariana Vafadari
débute le chant avec Pavel Lissitsian, puis avec Ana Maria
Miranda et, en juin 2003, est diplômée du Conservatoire
national supérieur de Musique de Paris dans la classe d'Isabelle
Guillaud. Elle suit les cours d'Anneliese Fried à la Hochschule
für Musik Hans Eisler de Berlin, participe à des masterclasses
dirigées par Edda Moser, François Leroux, Christa
Ludwig, Robert Miller ou encore Alexandrina Milcheva, et obtient,
parallèlement à ses études musicales, le diplôme
d'ingénieur de l'Ecole des Travaux publics.
Ayant exploré les divers domaines du récital, de l'oratorio
et du théâtre lyrique, elle se produit en récital
de Lieder, de mélodie française et d'airs d'opéra
lors de tournées au Japon, en Allemagne et en Italie, puis
chante le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier et le Requiem de Mozart
sous la direction de Vincent Barthes et participe aux concerts-promenades
de la Cité de la Musique.
Après avoir été invitée, en juin 2003,
à l'Académie européenne d'Art lyrique d'Aix-en-Provence,
Ariana Vafadari est engagée, en avril 2004, par l'Opéra
national de Lyon, pour chanter le rôle de Proserpina dans
L'Orfeo de Monteverdi, sous la direction de Philip Pickett (mise
en scène : Antonio Latella), dans le cadre du Nouveau Studio
; elle chante aussi comme soliste avec l'Orchestre de Chambre d'Auvergne,
sous la direction d'Arie van Beek dans Chants d'Auvergne de Canteloube.
En musique de chambre, elle se produit fréquemment avec le
Quatuor Mandelring, Xavier Phillips, Claire Désert, Romain
Guyot et plus particulièrement avec Emmanuel Strosser (avec
qui elle sera à Montréal en mai 2005) dans Nuits d'Eté
de Berlioz.
En juillet 2005, Ariana Vafadari chantera Dorabella dans Cosi fan
tutte de Mozart, avec l'orchestre de l'Opéra de Toulon pour
la réouverture de Châteauvallon.
Sonia Wieder-Atherton
On dit d'elle que " bien des scènes semblent étroites
lorsqu'elle paraît. La densité de son jeu, l'intensité
de son chant se répandent telle la lave incandescente d'un
volcan trop longtemps contenu : amplitude sans limites, pianissimi
tendus à se briser, ivresse de résonances charnelles
et ferventes à la fois ". Elle est élève
de Rostropovitch, puis de Natalia Chakhovskaïa avec laquelle
elle travaille deux ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou,
après avoir terminé ses études au CNSM de Paris
dans les classes de Maurice Gendron et Jean Hubeau. En 1986 elle
est lauréate du Concours Rostropovitch. Depuis lors sa carrière
s'épanouit dans de nombreuses directions. Elle joue en soliste
avec l'Orchestre de Paris, l'Orchestre National de France, l'orchestre
National de Belgique, le Philharmonique de Liège, l'Ofunam
de Mexico City, le Philharmonique d'Israël, l'Orchestre National
d'Ile de France. Elle est invitée régulièrement
par de grands festivals internationaux : des Flandres, de Shangaï,
Jerusalem, Musica - Strasbourg, Kuhmo, Monte-Carlo, Aix-en-Provence,
Sintra, Bath, Ars Musica et Agora - IRCAM. Sonia Wieder-Atherton
interprète régulièrement la quasi-totalité
du grand répertoire pour violoncelle. Elle est une des interprètes
privilégiés de compositeurs tels que Pascal Dusapin
qui écrit pour elle de nombreuses uvres dont Celo (concerto
pour violoncelle), Georges Aperghis qui lui dédie Profils
et Le reste du temps mais également Henri Dutilleux, Betsy
Jolas, Ivan Fedele... En musique de chambre, elle retrouve régulièrement
les pianistes Imogen Cooper, Jean-Claude Pennetier, le violoniste
Raphaël Oleg, l'altiste Gérard Caussé et forme
un duo rare avec la percussionniste Françoise Rivalland.
Son large répertoire est à l'image de son imaginaire
musical. Celui-ci la conduit à concevoir pour le public des
programmes très personnels et uniques : Au commencement Monteverdi
tisse de façon originale des duos de Monteverdi et des uvres
contemporaines en solo de Berio, Dusapin, Dutilleux, et Kurtag ;
D'Alep à Séville est un spectacle qui s'inspire de
sources musicales des pays bordant la Méditerranée
et de commandes faites à Georges Aperghis, Pascal Dusapin
et Ivan Fedele. (Radiodiffusion sur BBC Radio 3) ; D'Est en musique
est un concert-images réalisé avec des images extraites
du film D'Est de Chantal Akerman : ce spectacle a été
créé le 12 mai 2005 à l'Arsenal de Metz. Arte
a consacré un Maestro à Sonia Wieder-Atherton, mis
en scène et réalisé par Chantal Akerman (diffusion
dans toute l'Europe par le festival Temps d'Images). Reconnaissant
en Sonia Wieder-Atherton l'une des plus puissantes personnalités
musicales actuelles, l'Académie des Beaux-Arts en France
lui a décerné le Grand Prix Del Duca de l'Académie
des Beaux-Arts en 1999. Sonia Wieder-Atherton joue un violoncelle
de Matteo Goffriller.
Pour en savoir plus sur le festival Musikalia , visitez en le site
internet...cliquez
ici
© pianobleu.com - ISSN 2264-2056 ----
contact :
- Agnès Jourdain
|
Retrouvez une information sur
le site Piano bleu
Ne partez pas sans avoir lu
l'actualité du piano !
Aimez et/ou partagez cette page !
|