| Schubert Volume deux Paul Lewis PIANO Schubert(1797-1828)
Volume deuxWandererfantasie op.15 D.760 en do majeur4 Impromptus D.935
 Moments musicaux D.780
 Sonate n°18 D.845
 Allegretto en do mineur D.915
Paul Lewis, pianoCe nouvel album de deux disques du pianiste Paul Lewis prolonge celui 
          paru l'année dernière dans le cadre de son grand projet 
          : "Schubert et le piano : 1822-1828" qui se terminera 
          en 2013 et qui le conduira à Londres, New York, Chicago, Tokyo, 
          Rotterdam, Florence et à la Schubertiade de Schwartzenberg... 
          L'illustration de ce nouvel album est une autre photographie de Josep 
          Molina dont on a pu voir la vidéo de séance de prises 
          de celles-ci. Paul Lewis sera en France dimanche 16 Décembre 
          2012 à 11 h au Théâtre des Champs Elysées 
          pour jouer deux des trois dernières sonates de Schubert dont 
          la sublime D959 à ne pas manquer si vous le pouvez ... ! Ici c'est par contre une sonate qui, selon Romain Hinke auteur du 
          livret, a " marqué un jalon capital" dans le 
          développement artistique de Franz Schubert que nous pouvons notamment 
          écouter Paul Lewis. Il faut savoir que les premières sonates 
          de Schubert (une quinzaine) sont souvent assimilées à 
          des oeuvres de jeunesse une partie d'entre elles n'étant pas 
          achevées et en fait n'ont été publiées qu'après 
          sa mort... celle-ci a été publiée en 1825, un critique 
          la compara à certaines sonates de Beethoven mais Romain Hinke 
          estime ce propos flatteur pas tout à fait pertinent remarquant 
          que s'il existe quelques points communs chez Schubert les thèmes 
          "semblent presque improvisés et donnent souvent une impression 
          d'inachevé, comme s'il ne s'agissaient que d'esquisses griffonnées 
          à la hâte, qui ne constitueraient guère plus que 
          des hypothèses" et en cela présente d'ailleurs 
          des caractéristiques de la Fantaisie, ainsi la Wanderer Fantaisie, 
          qui révèlent curieusement aussi parfois des traits de 
          caractère propre à à la sonate ! " En se 
          dissimulant derrière la forme libre, cela lui permet , à 
          lui qui peina toute sa vie à répondre aux exigences formelles 
          classiques, d'estomper ses limites franches et strictes qui, jusqu'à 
          l'avènement du romantisme, distinguèrent avec la plus 
          grande rigueur la sonate de la fantaisie, incarnant deux principes esthétiques 
          exclusifs l'un de l'autre et fondamentalement inconciliables, celui 
          de la liberté et celui de la règle"... Cette 
          fantaisie comme nombreuses autres pièces instrumentales de Schubert 
          se fonde sur un lied ainsi un thème de marche funèbre 
          inspiré du lied ' The Wanderer" du moins pour son adagio 
          , car le caractère de mélancolie nostalgique de ce lied 
          évolue dans les autres mouvements : " Ses autres mouvements 
          surprennent bien plutôt par par les variations robustes et insistantes 
          qu'elle propose du motif de la Wanderer, par une passion tempétueuse 
          d'une euphorie insoupçonnée , et finalement par le plaisir 
          presque narcissique que procure une virtuosité quasiment sauvage, 
          sans égale dans les pièces pour piano de Schubert"Les six "Moments musicaux" sont à l'opposé 
          des miniatures d'une grande sobriété , que certains désignèrent 
          comme "musique de salon" pourtant ces pièces "tantôt 
          d'un lyrisme profond tantôt d'une insouciance dansante" 
          sont parmi les plus visionnaires de Schubert ..." Plus encore 
          que dans les sonates , on est confronté ici aux secrets les plus 
          profonds du langage musical schubertien, aux éléments 
          inquiétants , aux silences inattendus, et aux digressions mystérieuses, 
          aux figures circulaires dénuées de buts, à l'irrégularité 
          du phrasé et à l'audace des modulations des plan harmoniques 
          souvent à double fond"... vous pouvez voir plus dans 
          une vidéo Paul Lewis interpréter le quatrième.Pour ce qui concerne le recueil des quatre impromptus D935... force 
          est de constater que les avis divergent ainsi selon certains dont l'auteur 
          du livret les quatre morceaux pourraient sans peine former une sonate 
          par la forme et la tonalité des mouvements, c'est aussi l'hypothèse 
          que souleva Robert Schumann qui consacra un article enthousiaste à 
          ces impromptus et exprima qu'il pourrait s'agir d'une sonate cachée, 
          mais d'autres musicologues disent qu'il n'en est rien se basant que 
          le fait que Schubert les numérota sur son manuscrit de 5 à 
          8 ( en prolongement des quatre premiers qui sont d'ailleurs sur les 
          précédents disque de Paul Lewis) et qu'il était 
          près à les faire éditer séparément 
          si son éditeur le souhaitait... ce recueil ne fut d'ailleurs 
          publié que 10 ans après la mort de Schubert comme les 
          deux derniers du premier recueil, ces pièces étant jugées 
          trop difficiles et qu'elles ne trouveraient pas d'acquéreur en 
          France... " Si vous pouvez, à l'occasion écrire 
          quelque chose de moins difficile mais d'aussi brillant, dans une tonalité 
          plus légère" lui écrivit ainsi Andreas 
          Schott... certes ces pièces d'une grande profondeur n'ont rien 
          de "léger", heureusement les ventes des partitions 
          ont parla suite montrée que les français avaient tout 
          à fait la capacité d'aimer ces pièces ! L'allegreto 
          D915 que Schubert dédia à un de ses amis qui quittait 
          Vienne pour Venise ne fut publié qu'encore plus tard, en 1870 
          pourtant cette pièce qui se rapproche des "Moments musicaux" 
          par sa forme, et chargée d'une émotion silencieuse qui 
          en dit long en quelques pages est splendide... une très belle 
          fin pour ce nouvel album où le pianiste Paul Lewis s'exprime 
          encore fort bien avec le langage Schubertien et ses multiples nuances 
          et on attend vite la suite !  © pianobleu.com - ISSN 2264-2056 ---- 
          contact :  - Agnès Jourdain |        
       
        Retrouvez une information sur le site Piano bleu
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