La
pianiste Elisabeth Sombart donnera un concert au profit de la Fondation
Résonnance et sa filiale française "Art à
l'hôpital"
LUNDI 12 NOVEMBRE 2012 À 20H30
SALLE CORTOT - PARIS
avec au programme de son récital de piano des oeuvres de Chopin
dont elle vient de sortir un disque des Nocturnes :
Etude No. 7, op. 25 en do dièse mineur
Mazurka No. 3, op. 63
Fantaisie Impromptu op. 66
Barcarolle op. 60
Ballade No. 4, op. 52
Nocturne No. 2, op. 27
Sonate en si mineur op. 58
Elizabeth
Sombart est une pianiste hors du commun. Ayant suivi dans sa jeunesse
l'enseignement de Celibidache, son approche musicale est basée
sur la réflexion philosophique, particulièrement la phénoménologie,
discipline qui tenait tant à cur à ce chef d' orchestre
de légende. Ses interprétations, toute d'intériorité,
sont donc loin de la virtuosité actuelle. Sous les doigts d'Elizabeth
Sombart chaque note sonne et résonne dans notre esprit.
Cette pianiste à créée Résonnance pour apporter
la musique là où elle de va plus: Hospices, hôpitaux,
prisons, camps de réfugiés, etc..
Cette fondation développe également un enseignement du
piano sans limite d'âge et sans examens pour ceux qui souhaitent
suivre ses cours. À Paris elle donne régulièrement
des masterclass au Concervatoire Rachmaninov.
Au cours de ce récital salle Cortot, Elizabeth Sombart jouera
un programme entièrement dédié à Chopin,
compositeur qui lui tient particulièrement à cur
(voir une vidéo plus bas)
Parallèlement, on peut la retrouver dans son nouvel enregistrement
qui est consacré aux "21 Nocturnes" de ce compositeur
(disque Forlane, distribution DOM) dont vous pouvez écouter un
extrait plus bas dans cette page. Ici, au fil de ces chefs d'uvre,
Elizabeth Sombart trouve un terrain où son art peut s'exprimer
et s'épanouir totalement.
Extrait
de la présentation du disque :
21 Nocturnes
Frédéric Chopin
Elizabeth Sombard
" Que les sons puissent devenir musique : telle fut la découverte
émerveillée de mon cur d'enfant qui continue d'illuminer
l'âme de la pianiste que je suis devenue. De cet émerveillement
est née la Pédagogie Résonnance, aujourd'hui enseignée
par les différents professeurs de nos filiales en Suisse et ailleurs
dans le monde. Il ne m'est pas possible de traduire l'esprit dans lequel
j'ai enregistré ces Nocturnes de Chopin et qui en donne les clés
sans m'y référer. Fruit de plus de 30 années d'expériences,
de recherches, de concerts, cette pédagogie n'aurait jamais vu
le jour sans la précieuse collaboration de quelqu'un comme Jordi
Mora et le soutien de tant de collaborateurs et d'amis. [...]
A l'école de ces maîtres j'ai appris que la musique
" en soi " n'existe pas, au sens où il n'y a musique
que lorsque, pour une conscience, les sons entrent en relation de telle
sorte qu'ils communient entre eux, nous ouvrant à une expérience
de l'unité. La phénoménologie du son et du geste
est la science rigoureuse qui formule et enseigne les lois qui président
à la musique ainsi comprise . Mais cette discipline, qui sous-tend
mon jeu pianistique, est d'abord un patient chemin intérieur
qui fait vivre l'unité entre l'homme et le son. [...]
C'est dans le silence où la respiration prend sa source
que l'interprète trouve le chemin de son cur, celui qui
conduit au monde de " l'âme de la musique " où
" les sons deviennent musique ". De même que chaque
phrase musicale naît du silence pour revenir au silence, de même
chaque geste naît du silence et y retourne. C'est ainsi que le
silence musical nous fait renouer avec le silence primordial d'où
nous venons et vers lequel nous retournons. Chaque fois qu'une note
est ainsi jouée le musicien témoigne de l'origine des
temps qui plonge dans le silence primordial. Paradoxalement la musique
rétablit ce silence grâce auquel nous sommes enfin rendus
à la transparence originelle de notre être. Ce n'est que
de cette recherche continuelle du silence que pourront naître
le geste et le phrasé musical. Chaque geste que nous dessinons
sur l'instrument devient alors une offrande où les sons communient
à travers nous.
S'oublier soi-même pour servir la musique plutôt qu'utiliser
la musique pour se servir : telle est la condition sine qua non pour
que les sons qui communiquent deviennent des sons qui communient. La
musique se dit alors d'elle-même, au bout des doigts, dans le
geste épiphanique d'un présent où toutes les craintes
secrètes sont dépassées, dans la reconnaissance
de l'unité des choses, de notre rapport intime avec elles, de
leur rapport les unes avec les autres, dans l'interaction profonde et
subtile entre le silence et le son, le fini et l'infini.
Cet enregistrement des Nocturnes de Chopin est tout entier placé
sous le signe de cette Présence où les sons communient
parce qu'ils émanent du grand silence qui, selon le vers d'Hölderlin,
" est vie " . Cette vie est la lumière cachée
pulsant mystérieusement au cur secret de chaque Nocturne
tel un ange qui pleure sur le rivage de nos âmes. Les Nocturnes
tressent, l'un après l'autre, la trame secrète de nos
joies et de nos souffrances muettes en une couronne lumineuse de silence.
Ce silence précède la parole et le son qui y retournent
comme vers leur Demeure originelle. Lorsque les sons deviennent musique,
comme les mots deviennent poésie, ils font entendre ce silence.
Les Nocturnes célèbrent l'alliance de la musique et de
la poésie ici réconciliées dans la communion du
son et de la parole au vivant bruissement du silence habité.
Pour réserver votre place au concert du 12 novembre 2012
Salle Cortot Paris...cliquez
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Pour écouter
Chopin
Nocturne opus 37 n°2
Elizabeth Sombart, piano
Editions Forlane
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