Journée du piano Association du Méjan
L'association
du Méjan organise une journée du piano le Dimanche 14
avril 2013 à Arles , deux concerts auront lieu à 11h et
15h, l'un avec le pianiste Georges Pludermacher et l'autre avec le pianiste
Mikhaïl Rudy
Georges Pludermacher, piano
Manuel DE FALLA, Trois danses du tricorne
Claude DEBUSSY, Prélude à l'après-midi d'un faune
Igor STRAVINSKY, Le Sacre du printemps
Ce programme est composé d'oeuvres chorégraphiées
pour orchestre. Georges Pludermacher interprète leurs transcriptions
pour piano.
Manuel de Falla est un authentique représentant de la musique
espagnole du XXe siècle. Il vécut à Paris de 1907
à 1914 et en résulte une forte influence de ses amis Debussy,
Dukas et Ravel. Le souci de la forme, la concision de l'expression,
la clarté, la sobriété de l'instrumentation font
de Falla un "classique". Sa production, peu immense, donne une place
importante à la voix, jusque dans les oeuvres de musique instrumentale
dont le Tricorne. Créée par les Ballets russes en 1919,
il s'agit d'une farce sur les mésaventures
d'un vieux Corregidor (juge de district), l'homme au tricorne, épris
d'une jeune meunière, qui se tourne
en ridicule à maintes occasions et devient la risée du
village. Falla compose une oeuvre enlevée et rythmée
tant sur le fond que la forme avec de fortes influences de la musique
populaire espagnole.
Debussy avait conçu le projet d'un triptyque à partir
d'un poème de Mallarmé, qui l'influença beaucoup
dans son travail, mais ne réalisa que le Prélude. Cette
courte et très célèbre page d'orchestre, la plus
jouée
avec la Mer, fut jouée en1894 à la Société
Nationale de Musique à Paris et fut un triomphe. Elle ne relève
en rien d'une musique "descriptive", tout est "rêve", imprégné
de panthéisme voluptueux autant qu'éphémère.
Mallarmé lui-même, d'abord réticent, finit par féliciter
et s'enthousiasma pour ce Prélude, un des
plus bel exemple de musique impressionniste.
Composé en 1913 pour les Ballets russes de Serge Diaghilev, Le
Sacre du printemps est l'une des oeuvres
clés de la musique du XXe siècle. Il est le résultat
de la vision soudaine d'un grand rite sacral païen, avec
de vieux sages assis en cercle observant la danse d'une jeune fille
qu'ils sacrifient pour leur rendre propice
le dieu du Printemps. Cette oeuvre provoqua un énorme scandale
lors de la première. La musique elle-même,
par ses conceptions métriques et rythmiques, son recours à
la polytonalité et son traitement de
l'orchestre, a depuis lors marqué des générations
de musiciens et de mélomanes. Stravinsky s'imposa très
vite comme l'un des créateurs les plus radicaux d'un nouvel univers
sonore.
GEORGES
PLUDERMACHER
Il débute le piano à 3 ans et entre au CNSM de Paris à
11 ans. Aux nombreux Premiers Prix qu'il obtient, vont se succéder
les récompenses internationales dont en 1979 l'unique prix du
Concours Geza Anda. Rapidement sa carrière de soliste le conduit
à se produire sous la direction de chefs prestigieux tels Sir
Georg Solti (Chicago Symphony), Pierre Boulez (Sinfonietta de Londres).
D'autre part, il affectionne la musique de chambre dont il avoue s'être
particulièrement nourri au contact des violonnistes Christian
Ferras, Ivry
Gitlis et son maître Nathan Milstein. Avec le Trio Pasquier, le
Quatuor Amadeus, Michel Portal, Youri Bashmet, Jean-François
Heisser, il poursuit aujourd'hui une fructueuse collaboration. George
Pludermacher s'illustre dans un répertoire diversifié
qui lui permet de concilier son goût du défi et son amour
du secret. En effet, il est l'homme de relectures personnelles et novatrices
des oeuvres de référence (intégrales des sonates
de Mozart et de Schubert), mais aussi celui qui privilégie l'intériorité
et la concentration.
Georges Pludermacher est un artiste multiple qui s'aventure avec réussite
dans la musique contemporaine
à ses débuts, mais également dans le jazz, tout
en menant une activité d'enseignant et d'écrivain de la
musique à ses heures perdues.
Dimanche 14 avril à 15 heures
Mikhaïl RUDY, piano
Modeste MOUSSORGSKI, Tableaux d'une exposition
"La couleur est la touche, l'oeil le marteau qui la frappe, l'âme,
l'instrument aux mille cordes. L'artiste, lui, est la main qui, à
l'aide de telle ou telle touche, obtient de l'âme la vibration
juste."Vassily Kandinsky
Entre 1909 et 1914, à peu près à l'époque
du Blaue Reiter, Kandinsky a écrit plusieurs pièces de
théâtre et de textes qui traitent de l'"oeuvre d'art totale".
Ce concept, qui se caractérise par l'utilisation simultanée
de différentes disciplines artistiques, était alors une
question très actuelle. En 1928, alors que Kandinsky est déjà
depuis plusieurs années professeur au Bauhaus, on lui demande
de réaliser la mise en scène des Tableaux d'une exposition
de Moussorgski. C'est la première et unique fois qu'il accepte
de travailler à partir d'une musique déjà existante.
C'est aussi la seule de ses mises en scène qui ait été
montée, les autres sont restées à l'état
d'utopie. Pour écrire sa musique, en 1874, Moussorgski s'est
lui-même inspiré des tableaux de son ami peintre, Viktor
Hartmann. Cette suite pour piano exploite toutes les ressources sonores
et toutes les techniques possibles du clavier et se révèle
être d'une grande difficulté d'exécution. Pour Kandinsky,
cette musique lui permet d'évoquer sa Russie natale, définitivement
quittée en 1921, tout en traitant d'un sujet étroitement
lié aux arts plastiques : la construction et la déconstruction
progressive de formes colorées correspondant au développement
de la musique. Elle reflète selon lui l'expérience artistique
et humaine de Moussorgski et parvient à une forme musicale pure.
Le spectacle a remporté un très vif succès lors
de sa première. Lorsque Mikhaïl Rudy a découvert
ce spectacle - il joue les Tableaux depuis son adolescence - et les
aquarelles de Kandinsky - l'un de ses peintres préférés
- il a souhaité le faire revivre : "J'ai lu le texte de Kandinsky
comme une véritable partition, entendant la musique qui retentissait
derrière chaque indication scénique. Et quand je me mettais
au piano, je voyais ses images dans ma tête. J'étais fasciné
! Je suis parvenu à l'idée de créer une adaptation
vidéo basée sur les aquarelles de Kandinsky et ses indications.
Les yeux d'aujourd'hui sont des yeux différents. la vidéo
me semblait bien convenir car je pense que ce qu'a voulu faire Kandinsky,
c'est introduire la notion de temps dans un tableau. La solution de
créer une animation abstraite avec la vidéo reprend cette
idée."Mikhaïl Rudy
MIKHAïL
RUDY
Né en Russie, élève au célèbre Conservatoire
Tchaïkovski de Moscou de l'illustre Jacob Flier, il remporte le
Premier grand prix du concours Marguerite-Long à Paris en 1975.
Peu de temps après, au cours de sa première tournée,
il demande l'asile politique en France. Après avoir fait ses
débuts en Occident avec le Triple Concerto de Beethoven en compagnie
de Mstislav Rostropovitch et Isaac Stern, il a joué depuis avec
les plus
grands chefs et avec les meilleures formations du London Symphony Orchestra
à l'Orchestre philarmonique de Berlin. Sa curiosité artistique
l'a conduit à explorer différentes formes d'art et à
mener de nombreux projets innovants. Passionné par l'écriture,
il a publié en 2008 son premier livre, Le Roman d'un pianiste.
L'impatience de vivre. Son travail autour des Tableaux d'une exposition
de Moussorgski s'inscrit dans cette démarche et permet à
un large public de découvrir un magnifique enregistrement de
la célèbre pièce musicale accompagnant un film
d'animation basé sur l'extraordinaire scénographie imaginée
par Vassily Kandisky. Matinées musicales d'Arles -
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© pianobleu.com - ISSN 2264-2056 ----
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- Agnès Jourdain
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